7 Wonders, l’empire du jeu

7 Wonders, l’empire du jeu

Souvent reconnu et apprécié pour sa richesse symbolique, le chiffre 7 se retrouve dans un grand nombre de traditions, de croyances, de légendes et de religions (christianisme, islam, bouddhisme…).

Le chiffre 7 fait bien sûr penser, entre autres, aux 7 jours de la semaine, aux 7 couleurs de l’arc-en-ciel, aux 7 notes de la gamme diatonique, aux 7 chakras, ou encore aux 7 circumambulations de la Mecque, aux 7 nains de Disney et aux 7 merveilles du monde !

Et justement, dans le domaine ludique, les 7 merveilles du monde sont la thématique du jeu 7 Wonders, qui maintenant est devenu une vraie gamme à succès.

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credit Arnü West, antoinebauza.fr

Dans une interview datant de 2018, consacrée au processus de création de ce jeu, Antoine Bauza (auteur de 7 Wonders) explique :

« Les soirées jeux, c’est super : on mange, on boit, on discute, on rigole et on joue avec un petit groupe de personnes qu’on apprécie. Mais parfois, on se retrouve à sept autour de la table… Voilà qui corse un peu les choses pour le choix des jeux. Si on exclut les très respectables jeux d’ambiance, il reste bien peu de choix. Après plusieurs de ces soirées, au demeurant très agréables, j’ai commencé à réfléchir sur un jeu qui fonctionnerait avec sept joueurs en gardant une durée de partie réduite. »

C’est en tombant sur un article de National Geographic consacré à l’élection de 7 nouvelles merveilles du monde qu’il trouva son thème.

« À ce moment-là, je n’avais pas encore d’idée sur le mécanisme du jeu mais en revanche, j’avais deux contraintes fortes : sept joueurs à la table et une durée de jeu courte (45 minutes, idéalement 30). Pour satisfaire cette double contrainte, il fallait soit un tour de jeu extrêmement court, soit un tour de jeu simultané. Cette deuxième option avait clairement ma préférence, plus intéressante en termes de rythme et beaucoup moins exploitée. »

Au départ, il imagina que les joueurs disposeraient d’un choix de personnages associés à des actions. La victoire était sous forme de course et serait donnée au premier joueur à terminer sa merveille avant les autres. L’interaction avec les joueurs voisins était déjà présente et ne sortira jamais de la règle du jeu.

Néanmoins, le jeu présente des difficultés liées à la simultanéité des actions, rajoutant beaucoup de petites règles, ainsi que la disproportion entre le nombre de ressources et la finalité du jeu de construire une merveille de seulement 3 cartes.

« Tout ceci fait que je n’ai jamais achevé ce prototype. Il n’a donc jamais été testé. Ces contraintes de design m’ont découragé. J’ai archivé le dossier sur mon ordinateur et j’ai laissé tomber le projet pour basculer sur un autre.

Ce n’est qu’une année après que j’ai exhumé le projet. À partir de là, toutes les briques se sont mises en place très rapidement. Désormais, les joueurs développeraient une cité et non plus seulement une Merveille. Une adéquation bien plus alléchante entre les moyens et l’objectif ! Les ressources pour la construction étaient matérialisées par une partie des bâtiments et permettaient de construire les autres bâtiments et les Merveilles. Seul l’or est resté matérialisé par des pièces en bois.

Concernant l’obtention de ces cartes, je voulais un mécanisme qui ne soit pas lié à une pioche. C’est là que le draft — méthode qui consiste à choisir une carte parmi une main et faire passer le reste à son voisin — a montré le bout de son nez. Il collait parfaitement au seul mécanisme conservé depuis le début du projet : l’interaction avec les deux joueurs voisins. Les Merveilles prirent la forme d’un petit plateau individuel. »

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En 2009, Antoine présente, à Paris sur un salon, son prototype à l’éditeur Repos Production, ceux-là même qui avaient travaillé avec lui sur un jeu précédent : Ghost Stories.

« La dernière vague de petits réglages a pris beaucoup, beaucoup de temps. Bien sûr, plusieurs parties sont venues confirmer ou infirmer chaque lot de modifications. Les réglages furent achevés au début du mois du Juillet 2010 soit onze mois après la première partie jouée et un peu plus de deux ans et demi après la première étincelle créative. »

Source : Tu joues ou tu joues pas ?? – Exposition Bibliothèque Part-Dieu du 1er décembre 2018 au 16 mars 2019 – Antoine Bauza (2018)

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En octobre 2010, 7 Wonders débarque en boutique de jeux et depuis ce jour il a accumulé de nombreux prix prestigieux :

  • 2 prix en 2010 (Tric Trac d’or et Swiss Gamers Award)
  • 16 prix en 2011 ! (Dont le Spiel des Jahres Meilleur jeu pour connaisseurs, 2 Golden Geek, L’as d’or Prix spécial Jury)
  • 1 prix en 2012

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Et assez rapidement, des extensions et des jeux en stand alone dans l’univers 7 Wonders ont vu le jour.

Je vous propose de revoir ensemble la totalité de la gamme 7 Wonders, en terminant par la présentation et mon avis sur le dernier jeu de la gamme 7 Wonders Architectes.

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7 Wonders – L’original

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7 Wonders est un jeu paru en 2010, crée par Antoine Bauza (Last Bastion, Takenoko, Tokaido, Draftosaurus …), illustré par Miguel Coimbra (Tales of Glory, Outlive, Kitara … ), édité par Repos Production (Just One, Concept), pour 2 à 7 joueurs, à partir de 10 ans, pour des parties de 30 à 45 min.

7 Wonders est un jeu de collection de cartes, découpé en 3 âges, utilisant la mécanique du draft.

Le draft ? En 2010 ? Oui ce n’est pas une mécanique très en vogue à ce moment-là en France, et à part certains joueurs de Magic qui participent à certains tournois, c’est une mécanique assez peu connue.

Autre curiosité, le fait de pouvoir jouer avec 7 joueurs, le tout en simultané !

C’est une grande force de ce jeu, le nombre de joueurs élevé additionné au temps de jeu maitrisé.

Bien sûr, la rejouabilité est un facteur important également de 7 Wonders, boostée par 7 merveilles dans la boite et autant de façons de jouer et de stratégies différentes.

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Les illustrations ont aussi beaucoup joué dans le succès du jeu par leur puissance, leur brillance et leur opulence !

7 Wonders est un jeu qui traverse les âges, ludiquement mais aussi littéralement ! Il est toujours distribué et en vente dans plus de 60 pays plus de 10 ans après sa création. Peu de jeux peuvent en dire autant !

Pour moi c’est un des premiers compagnons qui m’a fait découvrir le monde des jeux de société modernes. Je le ressors avec plaisir quand j’ai à faire à des joueurs peu expérimentés mais qui souhaitent tout de même partager un moment de jeu intense au niveau de la réflexion. Chez moi, il fait partie des meubles, il est hors de question de s’en séparer ! Et même si une seconde édition du jeu a vu le jour en 2020, l’original me satisfait grandement.

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La réédition du jeu comporte quelques différences qui lui permettent entre autres de rafraichir un peu le jeu et de l’adapter un peu plus aux codes ludiques actuels :

* L’absence de la règle 2 joueurs qui, à mon goût n’était pas satisfaisante dans le jeu original

* Un agrandissement des plateaux merveille

* Un agrandissement des cartes ainsi qu’une place plus importante pour leurs illustrations

* Une boite aux dorures majestueuses

* Quelques modifications de coûts de cartes permettant une petite amélioration de l’équilibre du jeu

* Un livret de règles réécrit et rajoutant de la clarté dans la compréhension

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En gros, et même s’il est encore possible de trouver le jeu de 2011, je vous conseille si vous ne l’avez pas encore de vous procurez cette réédition beaucoup plus confortable et jolie que la précédente.

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7 Wonders est donc un jeu qui vous plaira si vous aimez :

– les jeux avec beaucoup de joueurs

– les jeux avec des règles simples

– les jeux avec un thème fort

– les jeux en simultané

– les jeux avec un peu d’asymétrie

Par contre il ne sera pas fait pour vous si vous aimez :

– contrôler chaque action de chaque joueur

– l’interaction directe entre les joueurs

– avoir du contrôle sur votre stratégie

– les jeux qui ont une grande profondeur de jeu

Un an après sa sortie, et de façon très régulière, le jeu a eu la chance (ou non) de se voir associer de nombreuses extensions.

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Les extensions, riches et puissantes

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  • 7 Wonders : Leaders

(sorti en 2011) Propose une phase supplémentaire dans le jeu : la phase de Leaders.

Grâce à de nouvelles cartes, les Leaders, draftées au tout début de la partie, les joueurs vont pouvoir accumuler de nouveaux points de victoire.

La boite contient également :

 * la merveille de Rome uniquement jouable avec cette extension

* de nouvelles cartes Guildes

* des jetons monnaie de valeur 6 et un jeton courtisane

Si vous recherchez une combinaison de points supplémentaires avec des accords ou désaccords entre la stratégie de base et les leaders alors foncez sur Leaders qui, à coup sûr, orientera vos stratégies de manières différentes.

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  • 7 Wonders : Cities

(sorti en juillet 2012) Propose un nouveau style de cartes de couleur noire, plus puissante mais plus couteuses que celles de base : Les cartes Cities.

De manière aléatoire, elles viendront se rajouter aux cartes de base pour le draft de chaque âge.

Mais ce n’est pas tout, vous trouverez aussi :

* de nouvelles cartes Leaders et Guildes

* deux nouvelles merveilles (Petra et Byzantium), uniquement jouables avec cette extension

* des jetons de dettes de valeur 1 et 5

* trois jetons de paix pour éviter ou réduire les combats militaires

De plus, cette extension apporte 2 nouvelles façons de jouer, en équipe et aussi jusqu’à 8 joueurs.

Deux nouveaux concepts voient le jour : les dettes et la diplomatie.

Les dettes arrivent dans le jeu et vont faire perdre des points en cas d’impossibilité de perdre des pièces. La diplomatie quant à elle permettra à un joueur d’éviter de participer à la phase combat d’un âge.

Si les cartes comportant des effets négatifs sur les autres joueurs et des parties globalement plus tendues ne vous embêtent pas, alors je vous conseille Cities.

Attention, cette extension reste tout de même une extension réservée, je trouve, à des joueurs plus aguerris et mieux préparés aux effets pervers proposés par les nouvelles cartes.

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  • 7 Wonders : Wonder Pack

(sortie en mars 2013) Une extension qui ne rajoute que du matériel supplémentaire et promotionnel, afin d’augmenter la diversité des parties :

* deux merveilles inédites : Stonehenge & Abou Simbel

* la merveille de la Grande Muraille de Chine (sortie dans l’édition Chinoise du jeu)

* la merveille du Manneken Pis v2 (version réajustée de la version promotionnelle de 2011)

* les cartes merveilles correspondantes

Le Wonder Pack est une extension pour se faire plaisir et avoir un matériel inédit et un peu décalé du jeu de base original.

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  • 7 Wonders : Babel

(sortie en octobre 2014) Une extension avec un matériel important et de nouvelles mécaniques dont la coopération, et qui intègre deux modules :

1 – Babel : La tour est construite collectivement par les joueurs. Chaque morceau de tour ajouté induit une modification de règle qui reste effective tant qu’elle n’est pas recouverte

 * 1 plateau

* 24 jetons de construction

2 – Grands projets : A chaque âge, un grand projet est proposé aux joueurs. Si le projet est un succès, tous les participants au projet obtiennent un ou des bonus. En cas d’échec du projet, les joueurs n’ayant pas participé au projet obtiennent un malus (ou un jeton de perte de points de victoire si le malus ne peut pas leur être appliqué) :

* Des jetons bonus pour matérialiser les réussites des grands projets

* Des jetons malus pour matérialiser les échecs des grands projets

* Des jetons « perte de points de victoire » pour les joueurs ne pouvant pas subir les malus en cas d’échec du grand projet.

* Des jetons supplémentaires de victoire/défaite militaire et des jetons de monnaie supplémentaires.

Personnellement cette extension ne m’a pas du tout convaincu. Pour moi ce rajout de collaboratif et/ou coopératif n’apporte rien au jeu mais vient plutôt rajouter une couche presque écœurante au jeu. La couche de trop pour mon estomac de ludiste. Mais si vous ne jurez que par les jeux coop alors cette extension vous permettra à coup sûr de découvrir 7 Wonders de la plus belle des manières.

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En 2017 , 2 extensions anniversaires qui rajoutent de nouvelles cartes :

* 7 Wonders : Leaders Anniversary Pack qui intègre 15 nouvelles cartes Leaders.

* 7 Wonders : Cities Anniversary Pack qui intègre 15 nouvelles cartes Cities.

Si vous avez déjà les extensions Leaders et Cities mais que votre 352ème partie vous a ennuyé, alors ces extensions sont faites pour vous redonner un peu de bonheur. Pour les autres, vous pouvez vous en passer aisément.

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  • 7 Wonders : Armada

(sortie en 2018) C »est l’extension qui révolutionne le jeu, par exemple en brisant la mécanique du « voisinage » et en rajoutant un effet « choix supplémentaire  » au jeu. Elle comprend :

 * de nouvelles cartes de chaque âge, avec des actions spécifiques liées à cette extension (6 à chaque âge)

* un plateau « Chantier naval » (1/joueur) afin de « partir en exploration » pour acquérir des points de victoire, de l’argent, et autres divers bonus

* des cartes îles (cartes bonus acquises lors d’explorations)

* des jetons conflits maritimes : en plus de faire la guerre à ses deux voisins, dorénavant, en fin d’âge, un conflit maritime global oppose tous les joueurs.

Armada apporte de gros changements qui, pour moi, apportent à 7W une complexité relative nouvelle ainsi que des effets et des interactions encore plus fortes. Avec le rajout des cartes et du matériel il vous faudra une table encore plus grande et vous jouerez désormais 8 cartes à chaque âge au lieu de 7 !

Concrètement, à son tour de jeu, le joueur pourra, en plus de la construction de son bâtiment, rajouter un coût supplémentaire en fonction de son plateau Chantier naval afin de faire avancer ses bateaux sur les 4 pistes de couleur et déclencher de nombreux effets :

La flotte rouge apporte des boucliers maritimes et permettent d’augmenter la force des joueurs.

En plus du conflit terrestre, le conflit maritime apparait et permet de comparer la force de tous les joueurs. Le ou les meilleurs selon l’âge gagneront des points de victoire quand le ou les moins bons s’en verront retirer !

La flotte jaune vous rapportera des pièces, mais aussi vous permettra d’imposer des taxes aux autres joueurs et du coup de leur faire perdre de l’argent !

La flotte bleue, quant à elle, vous fera gagner des points de victoire dans la pure tradition de 7W

– Par contre, la flotte verte est celle qui change le plus. Ici pas de symboles scientifiques mais plutôt la possibilité d’aller récupérer des cartes « Îles inconnues », l’exploration voit le jour !

Ressources, boucliers terrestres ou maritimes, points de victoire, avancées de flottes gratuites, réductions de coûts, gain de pièces et autres bonus viendront creuser l’écart avec vos adversaires !

En fonction du nombre de joueurs qui feront de l’exploration dans le même tour, votre choix d’îles sera plus ou moins large.

Vous allez adorer Armada si vous aimez :

* Une quantité folle de matériel

* Une montée en puissance plus importante

* Plus d’interactions entre les joueurs

* Moins de contrôle car beaucoup de cartes dans les drafts

* L’effet « développement personnel »

Ne prenez pas le bateau si :

* Vous ne connaissez pas bien le jeu de base

* Vous préférez les jeux plus minimalistes

* Vous n’avez que 30 min devant vous

* Vous aimez voir les plateaux de chaque joueur en détail

* Vous n’êtes pas plus que 4 joueurs

Il est important de noter que toutes les extensions sont compatibles et si le jeu de base a vu naitre une nouvelle version en 2020, les extensions aussi, à part Babel, ont été révisées.

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Les jeux dérivés, l’adaptation des merveilles

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  • 7 Wonders Duel

Un jeu de cartes de Bruno Cathala et Antoine Bauza sur le thème de 7 Wonders pour 2 joueurs, à partir de 10 ans pour des parties de 30min.

Il constitue un jeu à part entière et indépendant du 7 Wonders classique afin de permettre de jouer à deux joueurs. A partir d’une mécanique de choix de cartes sur 3 âges et 3 dispositions différentes, les joueurs, comme à 7W, devront accumuler des ressources afin de pouvoir développer leur civilisation et leurs merveilles. Les cartes sont disposées en chevauchement et quand certaines sont choisies, certaines sont « libérées » voire retournées, et deviennent disponibles pour l’autre joueur.

Ce jeu inclut 3 façons de gagner :

* Le joueur qui a le plus de points de victoire à la fin de la partie ou

* La victoire militaire permet au joueur qui atteint la capitale adverse avec le jeton conflit de gagner immédiatement la partie

* La victoire scientifique intervient quand un joueur cumule 6 symboles scientifiques différents sur les 7 existants.

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Attention, pépite ludique !!

Ce jeu est une perle, un joyaux même. Quelle tension, quelles sensations. Un vrai duel ludique qui emprunte à 7W son iconographie, sa thématique et son ambiance mais qui devient autonome grâce à sa mécanique de choix permettant de remplacer le draft, peu intéressant à 2 joueurs.

Le jeu n’est pas simplifié pour autant mais permet des parties tendues et dynamiques. La réflexion et les choix cornéliens sont présents à chaque carte récupérée quant à son utilisation et son emplacement sur la table.

La règle de majorité des ressources qui joue sur le prix pour l’adversaire est d’une efficacité incroyable et les pouvoirs des merveilles rajoutent un effet timing non négligeable pour gagner la partie.

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Un tout petit bémol qui peut arriver parfois, surtout quand on ne joue pas avec les merveilles dont le pouvoir est de rejouer un tour : le fait de ne pas pouvoir « sortir » du côté alternatif figé de la prise de cartes et se rendre compte mathématiquement en début d’âge que la partie sera perdue sans rien ne pouvoir y faire. Alors je vous l’accorde cela ne m’est arrivé que 5 ou 6 fois en plus de 100 parties seulement mais quand même …

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Ce jeu doit rejoindre votre ludothèque si :

* Vous jouez à deux

* Vous aimez les parties diversifiées

* La tension des parties vous motive

* Vous aimez les jeux de moins de 30min

* Vous aimez 7W

* Vous aimez les jeux de choix continus

Oubliez ce jeu si :

* Vous ne comprenez pas l’iconographie de 7W

* Vous n’êtes pas 2

* Vous préférez la Préhistoire à l’Antiquité

* Vous avez mauvais goût ^^

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  • 7 Wonders Duel : Panthéon

(sortie en 2016) La première extension officielle du jeu de cartes 7 Wonders : Duel.

Elle intègre  :

* un nouveau mini-plateau, le Panthéon, s’imbriquant dans le plateau d’origine pour n’en former plus qu’un

* deux nouvelles Merveilles, le Sanctuaire et le Théâtre Divin

* des cartes divinités

* des cartes temples

* des jetons divers

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Cette extension apporte de nouvelles mécaniques de jeu en intégrant un système de Divinités avec de nouvelles cartes et de nouveaux pions.

La nouveauté est que les joueurs vont avoir une action supplémentaire à chaque tour en sortant et en bousculant le choix alternatif des cartes sur la table. Effectivement en s’acquittant d’une somme d’argent qui diffère en fonction de l’emplacement de la carte, les joueurs vont pouvoir faire appel aux dieux et acquérir des pouvoirs permanents ou immédiats. Le joueur voit donc sa réflexion orientée vers un autre « lieu » du jeu et d’autant plus de choix d’actions supplémentaires sans pour autant complexifier ou déséquilibrer le jeu de base.

A vrai dire je ne joue plus à 7W Duel sans Panthéon, cela me permet d’avoir un degré de réflexion supplémentaire et surtout cela corrige parfaitement le seul défaut que je trouvais à 7W Duel (voir lignes ci-dessus ^^)

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Visitez le panthéon si :

* Vous avez envie d’un peu plus de complexité

* Vous maitrisez bien 7 W Duel

* Vous aimez les jeux plus profonds

* Vous aimez les petits coups mesquins

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  • 7 Wonders Duel : Agora

(sortie en 2020) Met en scène des Sénateurs et leur influence sur les Chambres du Sénat.

Tentez de contrôler ces Chambres pour bénéficier de Décrets, ou faites appel à des Comploteurs qui pourraient bien renverser la situation.

Cette extensions propose :

* 1 plateau Sénat

* Des cubes d’influence

* Des cartes sénateurs

* Des cartes complot

* Des jetons

* Deux cartes merveilles

* Deux jetons Progrès

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Cette extension rajoute une 4ème condition de victoire : la suprématie Politique qui intervient dès qu’un joueur arrive à contrôler les 6 chambres du Sénat.

Les cartes sénateurs sont réparties en 2 camps très manichéens, les politiciens (plutôt bénéfiques), et les comploteurs (plutôt méchants) et vont encore rajouter des effets supplémentaires au jeu. Les jetons Décrets sont, quant à eux, des bonus ponctuels exigibles lors du contrôle d’une chambre.

Selon moi, outre le fait de modifier 2 petites règles si vous la combinez avec l’extension Panthéon, l’extension Agora m’a fait le même effet que Babel pour 7W : une petite indigestion.

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Les parties me paraissent plus longues, et surtout plus méchantes à cause des complots et même si à la maison nous apprécions l’interaction dans un jeu, ici elle nous a paru très, ou trop, négative et douloureuse. Le jeu rajoute également une mécanique de majorité que je ne trouve pas bienvenue dans ce jeu.

Pour ces raisons, l’extension reste tapie au fond de la boite de 7W duel sans plus revoir la lumière du jour qu’une fois par semestre, comme si j’avais besoin de me rappeler pourquoi je ne la joue plus.

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Vous aimerez Agora si :

* Vous souhaitez de la complexité supplémentaire

* Si vous aimez les jeux de majorité

* Si vous avez encore de la place sur votre petite table

* Vous appréciez les actions directes douloureuses

* Une profondeur plus importante dans les jeux à 2

* Les « salades de points »

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C’est tout ? On s’arrête là ?

Non, bien évidemment ! L’actualité, en 2021 c’est la sortie de 7 Wonders Architects, une version autonome qui revisite le jeu original en l’adaptant pour un public plus familial, avec un matériel différent que ce soit dans les cartes mais aussi les merveilles et qui permet d’aborder le jeu moderne avec des parties de moins de 30 min : un véritable lifting de 7 W ou un tout autre jeu ?

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7 Wonders Architects,

le Grand Chamboulement

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Oubliez tout , ou presque, ce que vous savez sur 7 Wonders, 7 Wonders Architects vient tout bouleverser !

Un jeu d’Antoine Bauza (ça, ça ne change pas), illustré par Etienne Hebinger (Princess Legend, Le Manoir Infernal), pour 2 à 7 joueurs, à partir de 8 ans, pour des parties de 25min, édité (toujours) par Repos Production.

Oui, l’âge a été rabaissé et il y a un mode 2 joueurs, le jeu est calibré pour un public plus large, voire des personnes peu ou pas joueuses, là où 7W peinait un petit peu. Mais les changements sont beaucoup plus nombreux dans les mécaniques et le gameplay du jeu, et le 3ème va vous étonner !

– Les merveilles sont maintenant « découpées » en plusieurs niveaux et ont la vraie forme de la merveille réelle

– Chaque joueur voit son matériel préparé dans un petit coffret très « kickstartable »

Il n’y a plus de draft ….oui !!! Vous avez bien lu ! Plus de draft!

– Il y a un deck de cartes « neutres »

– Il y a des jetons progrès (comme à 7W Duel !)

– On trouve des jetons conflits (ça c’est nouveau aussi !)

– Et enfin il y a un pion Chat ! (Un jour il parait qu’ils domineront le monde, si ce n’est déjà pas le cas d’ailleurs !)

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Alors comme ça il parait qu’il n’y a plus de draft, mais c’est plus un 7 W alors?

Si si, chaque joueur aura son deck de cartes légèrement asymétrique en fonction de la merveille choisie qui sera placé entre lui et le joueur de droite. Ce qui fait qu’avec la carte retournée du deck neutre , à son tour le joueur aura le choix de prendre la carte à sa droite, celle à sa gauche ou celle neutre au centre de la table. Plus simple.

Plus de draft mais toujours des choix. Et, encore une fois, les tas de cartes sont bien positionnés dans des petits supports en plastique, et choisir entre 3 cartes, dont une face cachée, et jouer la carte, c’est quand même plus facile que de prendre une carte et faire passer le reste à son voisin. Plus chaotique.

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Les merveilles aussi ont eu le droit à un coup de peinture !

En fait, avant il y avait une grande tuile où l’on pouvait insérer dessous des cartes afin de construire nos 3 ou 4 étapes. Cette époque est définitivement révolue !

Les nouvelles merveilles sont plus réalistes et ressemblent aux vraies merveilles et comportent plusieurs tuiles à débloquer de bas en haut. Plus joli. Maintenant il suffit juste d’avoir les cartes grises (les ressources) devant vous pour être obligé pendant son tour de construire son étape de merveille. Et pour ce faire, il suffit de retourner la partie construite et de récupérer le bonus qui apparait.

Plus de pièces, non, maintenant une carte or est un joker qui remplace n’importe quelle ressources. Plus pratique.

Les cartes bleues sont encore et toujours des points de victoire pour la fin de la partie. Plus classique.

Mais par contre, le chat veille et si votre carte bleue choisie comporte une icône de chat alors vous pouvez prendre la figurine, qui vous permettra lors de votre prochain choix de regarder la carte grise secrètement ! Plus marrant.

Les cartes vertes permettent d’être échangées contre des jetons progrès, ces derniers étant utilisables une fois par tour. Sous condition d’avoir 2 symboles identiques ou bien 3 différents. Plus accessible.

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Enfin, du côté aussi des conflits les choses ont changé. Les cartes se cumulent afin d’augmenter le nombre de boucliers, et si jamais vous prenez une carte rouge avec une icône « cor », alors vous devez imiter l’instrument et cela déclenche « la bagarre » à la fin du tour pour tous les joueurs.

Les boucliers se comparent toujours entre voisins, et tous les joueurs se défaussent des cartes rouges avec l’icône. Plus drôle.

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Et attention, encore une petite nouveauté !

La fin de partie arrive à la fin du tour du 1er joueur qui termine sa merveille ! Si, si…

La gestion des ressources laisse place à un jeu de course et ça change beaucoup sur le gameplay. Plus rapide.

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On résume.

Par rapport au 7 W classique, 7 W Architects se voit :

– Plus simple

– Plus chaotique

– Plus joli

– Plus pratique

– Plus marrant

– Plus accessible

– Plus fun

– Plus rapide

Le résultat ? 7 W Architectes est un jeu très très familial, et se positionne plus accessible que des jeux comme King Of Tokyo ou bien Takenoko.

Nous sommes donc bien en face d’un tout nouveau jeu, une nouvelle proposition, des nouvelles sensations, ou peut-être moins de sensations que le 7W original, comme si Repos Production s’était rendu compte 10 ans après que le marché du jeu avait changé et que sa poule aux œufs d’or ne rimait plus avec « découverte du jeu de société ». Il fallait donc simplifier le jeu pour l’adapter à un public qui reste encore à conquérir.

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Grâce à 7 W Architectes, 7W est devenu moins accessible par comparaison. De là à penser qu’il se vendra moins aux primo-accédants il n’y a qu’un pas que j’ose imaginer. Son prix aussi est plus léger que son grand père, et au vu du matériel à l’intérieur on peut dire que c’est un challenge hautement réussi !

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Je peux donc dire que 7W Architects ne rentre pas dans mes jeux favoris, tout simplement car je ne suis pas la cible. Pourtant afficionado de la première heure de 7W (j’ai même imprimé, collé, sleevé, tout le matériel non officiel, soit plus de 90 merveilles, et des extensions plus ou moins intéressantes sur le site de Gus&co), je ne me reconnais pas dans ce produit ludique trop simpliste pour moi.

Par contre, professionnellement, ce jeu rentre dans ma ludothèque ! C’est du pain béni à proposer aux joueurs souhaitant découvrir le jeu de société moderne. Il est d’ailleurs beaucoup plus moderne qu’un Tokaïdo, un Agricola ou un Aventuriers du Rail, que ce soit au niveau de son gameplay que de son matériel pratique et ses règles hyper accessibles.

Je tiens à remercier l’éditeur Repos Production pour avoir offert ce jeu et donc permis l’écriture de cet article.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance ! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici :

Prix constaté : 36 €

Test : Capital Lux 2 Pocket

Test : Capital Lux 2 Pocket

Je n’ai joué ni à Capital Lux premier du nom, ni à Capital Lux 2 : Générations. Du coup, tout ce que je peux dire du duo d’auteurs norvégiens Eilif Svenson et Kristian Admunsen Østby, c’est que d’une, ils ont déjà conçu deux jeux que j’avais beaucoup aimés (Santa Maria et The Magnificent) et qu’ils aiment assez leur jeu pour en faire trois versions différentes. Le jeu est illustré par Kwancahi Moriya (Dinosaur Island, Dans l’Antre du Roi de la Montagne, Dual Powers) et Gjermund Bohne.

Capital Lux 2 Pocket (CL2P) est un jeu de cartes tactiques prévu pour 2 à 4 joueurs pour des parties plutôt rapides (20 à 40 minutes), à partir de 10 ans.

Il est édité par Aporta Games et localisé en France par Pixie Games.

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A quoi ça ressemble ?

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C’est un jeu de cartes. On retrouve donc… des cartes et quelques jetons qui ne sortiront pas forcément.

Si le thème n’est pas vraiment présent, les illustrations sont à mon goût. Même si j’avoue que j’aurais apprécié un peu plus de variété.

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Comment on joue ?

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Dans CL2P, nous devons faire des points avec des cartes numérotées de quatre factions différentes.

Au départ nous allons drafter notre main de six cartes deux à deux. Je donne deux cartes à mon voisin de gauche tandis que mon voisin de droite fait de même pour moi… Bref, vous connaissez la chanson.

Ensuite, nous allons jouer une carte chacun notre tour jusqu’à épuisement de notre main. Cette carte on peut la jouer devant nous, dans notre cité. Là, elle nous rapportera des points de victoire. On peut aussi la jouer au milieu, dans la capitale. Et attention, le pouvoir central n’aime pas trop qu’on lui fasse de l’ombre. Il faudra qu’à la fin de la manche, notre score cumulé dans chaque faction, ne dépasse pas le score des cartes placées dans la capitale. Si vous avez eu les yeux plus gros que le ventre, la sanction est immédiate : toutes vos cartes de la faction en question sont défaussées.  Vous ne marquerez donc aucun point avec.

L’autre intérêt de placer nos cartes dans la capitale, c’est le pouvoir que ça déclenche. Un pouvoir différent en fonction de la faction jouée et qui peut changer d’une partie à l’autre. (Il y a en effet trois pouvoirs différents par faction qu’on choisira avant de commencer la partie).

On joue ainsi trois manches et on compte les points cumulés de toutes les cartes encore dans notre cité.

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VERDICT

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Pas la peine de mâcher ses mots, CL2P est une réussite. C’est un jeu de cartes tactique et rapide qui favorise beaucoup l’interaction entre les joueurs. La mécanique centrale, qui consiste à trouver un équilibre entre son propre score et celui de la capitale, induit une gestion de main délicate. Elle pousse au bluff et à la prise de risque. Une carte posée au bon moment peut ruiner le jeu de votre adversaire mais à l’inverse, finir avec la mauvaise carte à la fin d’une manche peut vous faire perdre un tas de points de victoire.

Malgré l’ajout çà et là de quelques petites mécaniques, comme un bonus de majorité, le jeu arrive à rester léger et fluide. Surtout quand on évite les pouvoirs les plus complexes à gérer. Pour autant, ce n’est pas un jeu “familial” comme j’ai pu le lire ailleurs. Mécaniquement simple, il est quand même assez exigeant. Surtout quand le nombre de joueurs augmente.

On retrouve d’ailleurs une sensation assez commune à d’autres jeux de 2 à 4 joueurs (comme Azul par exemple) : plus le nombre de joueurs augmente, moins le contrôle est possible, les interactions s’enrichissent et le jeu devient possiblement plus méchant.

A partir de trois joueurs, CL2P demande une certaine vigilance. L’effet des pouvoirs, les cartes dans la capitale, dans sa cité, dans celle des autres, sans compter celles possiblement dans leurs mains, il faut avoir l’œil partout.

Ce qui est bien, c’est qu’avec les pouvoirs “à la carte”, on peut orienter le jeu vers ce qu’on veut : plutôt calculatoire ou interactif, tactique ou chaotique. Le jeu donne de la latitude au joueur. Cela pourrait faire peur mais heureusement, les trois combinaisons de pouvoir proposées permettent d’avoir une assez bonne vision de ce que le jeu nous permet.

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CL2P ne ment pas sur la marchandise. On est sur un jeu rapide à mettre en place et rapide à jouer (environ une demi-heure la partie). J’ai beaucoup aimé le fait que la sélection des pouvoirs assure un équilibre paramétrable entre bluff et tactique. Capital Lux 2 Pocket n’est pas un chef d’œuvre mais une petite pépite maligne qui satisfera les joueurs qui n’ont plus forcément le temps pour des expériences ludiques plus exigeantes ou qui n’ont pas encore leurs étagères encombrées d’autres jeux du genre (comme Koryo ou Wild Space). 

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Prix constaté : 18€

Test: Atlantes

Test: Atlantes

Il est de ces jeux qui provoquent un sentiment dès qu’on aperçoit leur couverture. Quelque chose qui vous fait vous arrêter devant, qui pique votre curiosité, qui arrête votre regard alors qu’il passait d’une boite à l’autre dans les étagères de votre magasin. Un effet waouh.

Atlantes provoque cet effet, et cela est dû au talent de son illustrateur, Viktor Zaburdaev.

Il ne faut pas se mentir, dans le marché actuel, un très bon jeu illustré avec les pieds aura beaucoup + de difficultés à trouver son public, ou alors il faudra passer par la case « bouche à oreille » à l’ancienne, ou réseaux sociaux plus modernes, afin de propager la bonne parole. Mais c’est long et pas toujours efficace.

Par contre un superbe travail d’illustration est le premier coup de projecteur sur un jeu qui attirera ou non le chaland. Vu l’importance d’être remarqué parmi les dizaines de sorties mensuelles, on ne peut que se demander si cet état de fait est intégré par tout le monde lorsque l’on voit certaines boites débarquer en boutique.

Atlantes en tout cas mise là-dessus et vous envoie tellement de promesses rien qu’avec sa couverture qu’on va vous détailler le dedans de la boite, et vous dire ce qu’on en pense !

C’est un jeu de Ivan Tuzovsky, illustré donc de main de maître par Viktor Zaburdaev (quoique on reviendra plus tard sur les personnages), édité par CosmoDrome Games et localisé par Gigamic.

Il est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 60 minutes à 90 minutes.

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Le matériel :

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L’originalité proposée par ce jeu dans le matériel vient des plateaux individuels dans lesquels vous allez glisser les cartes lieux afin de rendre visible la capacité jouable, et les glisser ensuite vers le haut une fois que vous l’aurez utilisée. Il y a un apport dans le gameplay mais aussi dans la manipulation, donc c’est validé ! (Attention tout de même à ne pas y aller comme un bourrin quand vous glissez les cartes sous peine d’abimer les coins).

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A quoi ça ressemble ?

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C’est vraiment beau. L’appel des profondeurs marines se fait sentir avec les magnifiques paysages divers et variés proposés par l’illustrateur. C’est beau, homogène et immersif. Tout ce qu’on aime.

Un seul bémol sur le traitement des personnages anamorphiques qui ne sont pas du même niveau. L’illustrateur a un talent indéniable pour les paysages et animaux, moins pour les personnages qui jurent un peu dans cet ensemble.

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Comment on joue ?

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Le plateau principal est constitué de la rivière des personnages disponibles à l’achat et qui vont venir renforcer votre main de cartes. Même principe pour les lieux qui viendront s’ajouter à votre plateau individuel. En haut se trouvent les 4 objectifs à atteindre, avec une mécanique de course puisque le 1er à atteindre un objectif remportera + de points de victoire que le 2ème, etc …

Votre plateau individuel accueille donc les lieux que vous achèterez ou conquerrez et qui vous donneront des capacités à utiliser durant votre tour. Vous devrez élever ces lieux, c’est-à-dire monter la carte jusqu’en haut, pour ensuite, avec l’action de coffre, la mettre dans votre pile de prospérité. Seules les cartes dans votre pile de prospérité vous rapporteront des PV en fin de partie.

Enfin, vous commencerez avec une main de 6 cartes identiques aux autres joueurs, et qui vous permettront de réaliser des actions. Chacune de ces cartes vous permet de réaliser 1 ou plusieurs actions spécifiques, et vous la défaussez après l’avoir utilisée. Une seule de vos cartes vous permettra de récupérer votre défausse dans votre main, ce qu’il faudra garder à l’esprit. Certaines cartes vous permettront de récupérer 1 carte, mais seule la Matrone vous permet de tout récupérer en 1 fois.

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Votre tour se déroule comme suit :

1 action principale à réaliser à l’aide d’1 de vos cartes. Vous pourrez ainsi acheter une carte personnage pour l’ajouter à votre main, acheter un lieu pour le glisser dans un emplacement de votre plateau personnel, conquérir un lieu, explorer et renouveler la rivière de cartes lieux, reprendre votre défausse et l’ajouter à votre main, faire évoluer vos lieux ou les scorer, etc…

autant d’actions secondaires que vous le pouvez/souhaitez. Vous pourrez utiliser les ressources/actions offertes par vos lieux. Par exemple, gagner de l’or pour acheter une carte du plateau central, gagner du pouvoir pour conquérir un lieu, élever une autre carte d’1 ou plusieurs crans, utiliser une Manta (sorte de bonus que vous retournez quand vous l’avez utilisé), etc…

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Objectifs

Il y a 4 objectifs à atteindre sur le plateau principal. Ce qui est bien c’est que vous pouvez les modifier en début de partie, ce qui change sensiblement le déroulement de la partie. En effet, une fois qu’un joueur aura atteint les 4 objectifs (peu importe dans quelle position), la fin de partie se déclenche. Les objectifs imprimés sur le plateau sont assez standard, mais vous pourrez les modifier une fois que vous aurez fait la partie d’introduction.

Il s’agira par exemple d’avoir 3 lieux dans votre pile de prospérité, 8 personnages en main, 5 lieux complètement élevés sur son plateau etc …

Le premier à atteindre un objectif devra se séparer d’une de ses Manta pour la placer sur la piste des objectifs, et scorer un certain nombre de points. S’il est le 1er à atteindre cet objectif, ce sera 8 bons points qu’il aura pour le décompte final. En 2ème position 5 points, en 3ème et +, 3 points.

Il y a donc une course à l’objectif qui peut vraiment faire « la diff » en fin de partie, et surtout déclencher celle-ci.

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Fin de partie

Justement celle-ci se déclenche lorsqu’un joueur a placé ses 4 Manta sur les objectifs, ou lorsque la pile de lieux ou de personnages est vide. On fait un dernier tour et on compte.

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Voici pour terminer une F.A.Q. concotée par Gigamic, quelques points de règles n’étant pas très très clairs …

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VERDICT

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Atlantes est avant tout une expérience visuelle parfaitement (ou presque) réussie. Le matériel est au service du jeu et du gameplay, l’illustrateur est talentueux et nous propose un jeu homogène et immersif, le travail d’édition aux petits oignons. J’ai vraiment eu l’impression que tout avait été mis au service du jeu et de son auteur, et non pas au service d’une idée marketing ou d’un projet d’édition. L’ensemble semble avoir été exécuté de concert, et le résultat plaide en sa faveur.

Le seul bémol, et qui vient en partie gâcher l’expérience visuelle tellement le décalage est profond, est le traitement des « personnages » qui n’est malheureusement pas au niveau du reste des illustrations des profondeurs marines, des animaux et des paysages somptueux pour lesquels l’illustrateur semble avoir une prédisposition et un talent indéniable.

Et le jeu me direz-vous ?

Eh bien il est bon. Il a un peu le cul entre 2 chaises puisqu’il est trop léger pour être qualifié de jeu expert, et un peu trop complexe pour être joué à l’heure du thé après la réunion de famille (Enfin, ça dépend de votre famille…).

Mais très honnêtement, j’y retourne avec plaisir, il est plaisant, bien ficelé et saura convaincre d’autant + qu’on n’y passe pas la nuit. Sur les parties qui ont tendance à tirer en longueur, la lassitude me gagne sur la fin, mais généralement la durée de partie, et la course aux différents objectifs entraîne l’ensemble des joueurs. Vous ne pouvez pas rester les bras croisés à faire votre partie dans votre coin, il faut participer à cette course aux objectifs et les atteindre avant les autres (surtout 1ère et 2ème positions en fait) pour engranger des PV.

Il y aura toujours pas mal de choix à disposition, et vous aurez la satisfaction de voir les vôtres être validés lorsque vous pourrez enchaîner plusieurs actions secondaires à la chaîne et remonter vos lieux afin de pouvoir les scorer. C’est assez jouissif de voir les autres valider votre combo en opinant du chef avec une moue approbatrice quand vous avez enchaîné plusieurs actions efficaces durant votre tour.

Les cartes personnages sont importantes mais vous ne serez pas amenés à en acquérir 12 puisque votre main se renouvelle vite avec les différentes possibilités pour aller récupérer les personnages dans votre défausse, et surtout quand vous aurez mis en place votre moteur et votre stratégie, vous jouerez régulièrement les mêmes cartes. Certaines font vraiment la diff’ si les adversaires vous laissent les jouer trankilou, je veux parler de la baudroie, qui vous permet d’aller piller la défausse des lieux et d’y récupérer une carte lieu gratos. Si les autres joueurs n’ont pas bien saisi, ils vont vous alimenter la défausse régulièrement et vous n’aurez plus qu’à faire votre marché pépouze.

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Un travail d’édition remarquable, un jeu combinatoire assez rapide, et suffisamment cérébral pour tenir en haleine les joueurs les + exigeants pendant l’heure que peut durer 1 partie, voici un jeu plaisant et accrocheur. Attention au côté punitif si vous jouez avec des « débutants », il peut nécessiter 1 ou 2 parties pour bien en comprendre les mécanismes de combo et peut frustrer si les autres joueurs s’envolent et font la razzia sur les objectifs. Il est important d’avoir un départ cohérent et mettre en place son moteur sous peine de subir.

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Disponible ici:

Prix constaté: 43 €

Test: Genesia

Test: Genesia

Article rédigé par Hélène « Harrie » G.

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Auteur : Eric Labouze.

Illustrateurs : Fabrice Weiss, Alexei Iakovlev.

Editeur : Super Meeple et Citizen Game.

Prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée d’environ 20 minutes par joueur.

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Genesia est un jeu de civilisation, de placement et de draft qui vous propose d’étendre votre territoire en partant de votre cité natale jusqu’à la paradisiaque Genesia et, bien sûr, dans les cités adverses !

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Le matériel :

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On est chez un éditeur sérieux qui soigne son matériel et… il y en a du matériel !

  • 3 plateaux Genesia (en fonction du nombre de joueurs),
  • 5 plateaux Continent (1 par couleur),
  • 150 pions Clan (30 par couleur) et 100 pions Cité (20 par couleur),
  • 90 cartes Âge réparties en 3 âges et 12 cartes Objectif,
  • 5 tuiles Guerre ou Paix
  • 75 jetons Pièce (de valeurs 1 et 2)
  • 1 plateau et 5 jetons Ordre du tour
  • 5 cartes Aide de jeu (Au format A5, elles sont appelées tuiles dans la règle mais elles ont la taille d’un petit plateau et l’épaisseur de cartes…)
  • 1 bloc de score

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Une partie de Genesia se joue en 3 âges, chacun composé de 3 étapes, chacune d’elles s’articulant autour de différentes phases que je décrirai un peu plus bas. Mais commençons par le commencement…

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Lors de la mise en place, les joueurs sélectionnent le plateau Genesia correspondant à la configuration envisagée et placent leur plateau individuel de la couleur choisie adjacent à l’un de ses côtés. Ils récupèrent les pions Clan et Cité à leur couleur.

Ils sélectionnent les cartes de chaque âge en fonction du nombre de joueurs et de la difficulté choisie et mélangent chaque paquet.

Chaque joueur reçoit 2 cartes Objectif Secret et en choisit un qu’il garde face cachée devant lui.

Un joueur prend une feuille de score : il sera responsable de la tenue des scores à chaque fin d’âge.

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Voyons donc comment se déroule un âge. Chacun se compose de 3 étapes :

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  • Le début de l’âge:

Chaque joueur reçoit 15 pièces et 6 cartes Age (en fonction de l’âge en cours). Ces cartes sont draftées de façon à ce que chaque joueur ait 5 cartes en main, la 6ème étant défaussée.

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  • Le déroulement:

Les joueurs jouent 3 phases dans l’ordre.

D’abord on joue la phase de croissance pendant laquelle sont jouées les cartes portant l’icône verte et sont recrutés les clans.

Puis vient la phase d’expansion pendant laquelle on joue les cartes portant l’icône rouge, on peut encore recruter et on déplace les clans selon certaines conditions.

Enfin, la phase d’attaque a lieu ou pas, selon la volonté des joueurs de choisir la guerre plutôt que la paix, en utilisant leur tuile Guerre ou Paix. (Notez que seuls les joueurs choisissant la guerre peuvent attaquer mais les autres peuvent se défendre !)

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  • La fin de l’âge:

Les joueurs effectuent simultanément différentes phases dans un ordre précis.

Ils créent des cités dans les régions comprenant au moins 2 clans de leur couleur.

Ils jouent ou défaussent leurs cartes portant une icône jaune.

Ils comptent leurs points de progrès. Notez qu’une ampoule est représentée sur certaines cartes : les cartes Invention dont les points comptent à chaque âge.

Les joueurs établissent l’ordre du tour de l’âge suivant.

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La partie se termine à la fin du 3ème âge.

Pour chaque joueur, le responsable de la feuille de score additionne les points de progrès et note les points de rayonnement des régions adverses occupées, les points de conquête indiqués sur les régions occupées, ainsi que les points d’objectif.

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Le joueur totalisant le plus de points est déclaré vainqueur. (Si, si, je vous assure !)

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VERDICT

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L’avis de Hélène « Harrie » G.:

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Genesia est plutôt joli (J’aime les jeux colorés !), même si les illustrations des plateaux Genesia et Continent sont un peu simplistes. Le matériel est de bonne qualité malgré les pions en plastique (de bonne facture d’ailleurs).

Le côté civilisation est vraiment léger, le thème peu présent et j’aurais aimé un jeu plus corsé mais je l’ai trouvé agréable à jouer à 2, 3 et surtout à 4 joueurs où les parties sont plus tendues.

D’un autre côté, le draft est très agréable. C’est une mécanique qui se prête bien au genre, et c’est aussi une mécanique que j’affectionne !
Le twist « guerre ou paix » apporte aussi sa pierre à l’édifice : une petite touche de perte de contrôle originale. Attaquera ? N’attaquera pas ? Telle est la question !

En revanche, le mode solo ne m’a pas convaincue à cause de la disparition des combats et du draft.

Notez que des règles avancées sont prévues pour diminuer la part de hasard ou jouer en équipes.

Conclusion : Pour moi, pas un véritable jeu de civilisation mais un jeu avec des qualités et que j’ai pris plaisir à découvrir au fil des parties. Et puis c’est joli ! (Normal, c’est Super Meeple ! 😉 )

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L’avis de Fabien:

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Nous avons testé Genesia à 4 joueurs, et personne n’a été emballé. Le thème est vraiment plaqué, on passe de la préhistoire au 21ème/22ème siècle en très (trop) peu de temps, on repassera pour l’immersion.

Côté matériel, on a un vrai problème avec les pions en plastique qui s’empilent dans un socle. Récupérer le dernier de la pile est un jeu dans le jeu.

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Nous avons été gênés par le fait que votre adversaire peut apparaître dans votre région d’origine en claquant des doigts. On se retrouve avec des troupes appartenant à chaque joueur partout sur le plateau. Côté stratégie c’est un peu la foire.

La zone centrale, très intéressante en terme de scoring, est une prime à la course, car le premier arrivé sera bien difficile à déloger vu le système de combat simpliste (j’attaque avec 5 tu en as 4 tu perds et il m’en reste 1).

Finalement on ne fera que gérer des pièces pour acheter des cartes, qui permettront de poser des troupes sur la carte, et de les faire déplacer. On saupoudre d’un peu de « combats » et voilà.

Je rejoins l’avis d’Hélène sur le mode solo qui n’a que peu d’intérêt. 

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Finalement pas vraiment un jeu de civilisation, ni un jeu expert. A condition de le prendre pour ce qu’il est, un jeu intermédiaire, rapide et facile à prendre en main, il pourra vous plaire si vous aimez gérer peu de choses et combiner draft de cartes et conquête de territoires sur un plateau.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 54€

Test: Hadara

Test: Hadara

Rien de tel pour débuter l’année qu’une grosse claque ludique !

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Je vous présente Hadara ! Le nouveau jeu du très prometteur Benjamin Schwer, auteur du très très bon La Couronne d’Emara.

Pour son 2ème jeu pour adultes (il a à son actif des jeux enfants chez Haba), l’auteur fait encore très fort en utilisant un thème et des mécaniques déjà popularisées, mais sans lasser et même apporter un réel intérêt!

Chapeau l’artiste!

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Un mot sur le thème et on n’en parle plus:

Vous êtes à la tête de votre civilisation que vous allez tenter de faire prospérer au cours de 3 âges. Vous aurez 4 pistes à faire évoluer tout au long de la partie, culture, militaire, alimentation et revenus. En achetant des cartes avec un système de draft (assez simplifié), vous développerez telle ou telle piste.

« Sounds familiar? » comme ils disent…

Oui il y a bien du petit draft de cartes, et c’est vendu comme un jeu de civilisation. Mais vous verrez que ça ne s’arrête pas là et c’est tant mieux !

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Les illustrations sont l’œuvre de Dominik Mayer (un illustrateur talentueux dont je vous conseille de visiter la page artstation). Le jeu est édité par Z-Man Games, et distribué par Asmodée.

Prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 45 minutes.

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Le matériel :

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Un thermo bien comme il faut qui permet de ranger tout bien comme il faut ! Ça, ça fait plaisir !

Les éléments du jeu sont de bonne qualité, il ne devrait y avoir aucun problème de ce côté là pour que le jeu résiste à l’usage.

Les cartes sont selon moi trop petites. C’est ce format un peu hybride que je n’apprécie pas vraiment et ce quel que soit le jeu dans lequel je les trouve. Elles sont trop petites pour être récupérées facilement sur le plateau de jeu, à moins d’avoir des ongles !

Vous connaissez cette sensation, quand vous essayez de récupérer une carte, tout en évitant d’y aller trop fort pour l’abîmer. Mais elle ne veut pas venir cette maudite carte, alors vous vous acharnez jusqu’à la faire glisser sur tout le plateau jusqu’à un rebord…

Voilà vous connaissez le point faible du jeu ! 😉

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Chaque joueur a son plateau personnel avec les 4 pistes à faire évoluer durant la partie. On placera les cartes que l’on achète sous ce plateau, en les regroupant par couleur.

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Au centre de la table on place le plateau central qui accueillera les cartes des 3 différents âges. Il y a 5 zones sur le plateau, qui accueillent 5 piles de cartes, 1 par couleur/symbole (militaire, commerce, culture, agriculture, capacités).

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Le jeu se déroule en 3 tours correspondant aux 3 époques ou âges. Chaque époque se décompose en 2 phases distinctes.

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Lors de la 1ère phase, chaque joueur va piocher 2 cartes dans une pile, en poser 1 face visible sur le plateau à l’emplacement de sa couleur, et en garder 1 qu’il pourra soit revendre pour récupérer de l’argent, soit payer son coût et l’ajouter à son plateau perso. On active alors l’effet de la carte qui va la plupart du temps faire progresser 1 ou 2 pistes du plateau personnel, et parfois débloquer une capacité.

Une fois que tous les joueurs ont fait cette action dans les 5 piles du plateau, on passe à une étape de revenus, où l’on récupère autant d’argent qu’indiqué par sa piste revenus, puis une étape de « conquête » de colonie, où les joueurs qui le peuvent (en fonction de la piste militaire) et qui le souhaitent pourront prendre une colonie et récupérer de l’argent ou des bonus pour ces pistes sur leur plateau, ainsi que des PV pour la fin de partie.

Vient ensuite une étape qui permet de sculpter un buste, c’est à dire de générer un bonus pour l’une de ses pistes, ou des PV.

 

Les pistes de score sur le plateau personnel sont très importantes puisque ce sont elles qui débloquent les actions à effectuer. Vous voulez recevoir + d’argent? Augmentez votre piste revenus. Mais pour prendre une colonie, sculpter un buste, engranger des bonus de PV et nourrir votre peuple, vous ne devrez pas oublier les autres pistes! Et c’est là que de multiples stratégies peuvent se mettre en place.

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A noter que les cartes achetées tout au long de la partie permettent de réduire le coût d’achat des cartes de la même couleur ! Plus on avance dans les différents âges, + les cartes sont puissantes mais aussi chères à l’acquisition.

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Lors de la 2ème phase, les joueurs vont maintenant à tour de rôle piocher l’une des cartes visibles sur le plateau. Rappelez-vous, lors de la 1ère phase, les joueurs piochaient 2 cartes, et en reposaient 1 face visible sur le plateau. Et bah voilà, c’est là qu’on va piocher maintenant.

Même histoire, on va soit défausser la carte pour récolter de l’argent, soit l’acheter et l’ajouter à son plateau.

Ensuite on fait les traditionnelles étapes de revenus, de colonie et de buste, puis on passe par une étape d’alimentation, où vous allez devoir nourrir votre civilisation. Comptez le nombre de cartes que vous possédez et comparez le à votre piste verte. Si votre valeur en alimentation est + élevé, c’est tout bon. Par contre, dans le cas contraire vous devrez vous défausser de cartes jusqu’à ce que votre total de cartes soit égal à votre valeur en alimentation !

Enfin, la dernière étape vous permet d’acheter des sceaux argentés et/ou dorés, qui agissent comme des bonus de PV que vous obtiendrez en fin de partie. A vous de choisir sur quelle piste vous misez puisqu’avec les sceaux argentés, vous remporterez la moitié de la valeur finale de cette piste en PV. Avec les sceaux dorés vous gagnerez 7 points par groupe de 5 cartes de couleurs différentes en votre possession.

2 stratégies possibles pour gagner des PV !

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La fin de cette phase 2 symbolise la fin d’un âge. On prend alors les cartes de l’âge suivant qu’on place sur le plateau, et c’est reparti jusqu’à la fin de l’âge 3 !

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On calcule le score en additionnant les PV des cartes achetées, des colonies, des bustes, des sceaux et de l’argent restant. Rien de neuf sous le soleil, celui qui en a le + l’emporte !

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Capacités des cartes

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Acheter une carte vous fait l’ajouter à votre plateau personnel. Généralement, l’effet déclenché est que vous allez modifier vos pistes de la valeur indiquée sur la carte.

Mais certaines cartes violettes affichent aussi des capacités particulières bien utiles. Par exemple, vous pourrez gagner 1 pièce en + lorsque vous choisirez de vendre une carte. Vous pourrez aussi récupérer 4 pièces lorsque vous prendrez une colonie, diminuer le coût d’achat des sceaux, réduire les conditions pour prendre une colonie ou sculpter un buste …

Bref des bonus qui sont de + en + intéressants plus on avance dans les âges, et surtout qui orienteront votre stratégie pour en tirer le maximum.

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Attention aussi lorsque vous devez vous défausser de cartes lorsque votre piste d’alimentation ne vous permet pas de « nourrir » toutes vos cartes, vous devez ensuite ajuster vos pistes et donc les diminuer d’autant de valeur qu’indiqué par les cartes défaussées !!!

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VERDICT

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Waouh ! 

Mais vraiment waouh !

Dernièrement j’ai eu aussi ce sentiment en jouant à It’s A Wonderful World (encore un jeu de draft me direz-vous) ! Mais dès la fin de la partie d’Hadara, on a cette envie d’en relancer 1 ! C’est quand même un signe !

Que ce soit pour explorer une autre stratégie, ou encore pour améliorer son score. Les possibilités ne manquent pas dans ce jeu. Il y a une vraie profondeur avec de multiples stratégies viables et que l’on doit adapter en fonction du tirage.

C’est fluide, et au bout d’1 ou 2 parties on peut quasi jouer en instantané du coup la durée d’une partie se réduit vraiment !

On est quand même assez focalisé sur son plateau personnel, l’interaction est limitée au choix des cartes sur le plateau central, et le choix en tant que 1er joueur de choisir dans quelle pioche on va commencer le tour.

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On le compare souvent à 7 Wonders mais malgré quelques points communs, Hadara réussit à proposer une autre expérience, à captiver son audience et à s’imposer comme un des jeux de 2019 selon moi (et 2020 puisqu’il vient à peine de sortir) ! N’ayons pas peur des mots ! C’est du très très bon, et il pourra plaire à beaucoup de types de joueurs, chacun y trouvant son compte !

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Prix constaté: 36€