La critique de Dicy Cards a été rédigée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
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Hasard du calendrier ou simple mode du moment, mais 3 jeux partageant les mêmes mécaniques se retrouvent dans vos boutiques en cette fin d’année 2024. Bon pour l’un d’eux il s’agit d’une localisation d’un jeu de 2022 mais peu importe, ça permet de mettre en perspective les trois qui ont plusieurs points communs. Il y en a bien sûr d’autres, ça n’est pas une liste exhaustive, mais ça permet de parler des trois en même temps !
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Le principal point commun est la mécanique du jeu du Yahtzee ou yam’s. Cela combine :
le stop-ou-encore, c’est-à-dire que vous décidez de continuer à jouer ou de vous arrêter et de conserver ce que vous aurez obtenu. Attention à ne pas pousser trop loin votre chance (mécanique push your luck en anglais).
le lancer de dés dont le but est d’obtenir la combinaison recherchée pour valider un objectif. Une relance de trop vous fera peut-être perdre votre tour puisque vous n’obtiendrez rien avec la combinaison finale.
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L’un des twists communs à ces jeux est qu’il faut remplir les conditions de cartes qui changent d’une partie à l’autre ou durant la partie.
Vous lancez les dés, vous validez la condition de la carte en utilisant tout ou partie des dés, et après avoir relancé ou non en fonction dudit lancer (j’aime bien utiliser ce mot).
Mécaniques simples mais divertissantes et parfaitement calibrées pour des jeux familiaux et rapides.
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Pina Coladice
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Commençons par le meilleur des trois selon moi, ce Pina Coladice est un très bon jeu. Le twist est que chacun lance ses dés à son tour, mais les conditions à remplir sont visibles au centre de la table, et tout le monde joue dessus. Il vous faudra donc remplir les objectifs des cartes pour y mettre votre couleur, et gagner les points de victoire indiqués. Trois conditions de fin de partie, soit vous réussissez à remplir des cartes formant une ligne, colonne ou diagonale de 4 cartes et vous l’emportez, soit vous arrivez à 20 points au total, soit vous placez le dernier pion à votre couleur.
Vous venez donc embêter les autres en validant la carte qu’ils recherchaient pour l’emporter en ayant rempli une ligne de cartes. Et les autres font de même, du coup un minimum d’intérêt pendant le tour des autres car même si l’on reste passif, le côté jeu d’ambiance apparaît un peu. On suit avec un peu d’intérêt le tour de l’autre, en espérant qu’il n’obtienne pas le 6 qui lui manque, ou au contraire en pestant car il valide la carte visée.
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crédit photo : Iello
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Spots ou Encore !
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À l’inverse, et pour faire la transition avec le dernier point au-dessus, ce jeu vous fera décrocher pendant le tour des autres. On reste passif et spectateur, et je trouve ça dommageable.
On observera donc avec plus ou moins d’intérêt le joueur lancer ses dés, les placer sur les cartes à valider, compléter la carte complètement ou partiellement. Le premier joueur avec 6 cartes complétées l’emporte.
La mécanique de stop-ou-encore proposée dans les trois jeux qui nous intéressent aujourd’hui est présente un cran supplémentaire dans Spots que dans les deux autres. Vous lancez vos dés, vous les placez sur les cartes devant vous, et si les dés ne peuvent être placés et que vous n’avez plus de possibilité de relance, les dés viennent s’enterrer sous la niche (oui le thème est très présent ^^). Le total des dés sous la niche est supérieur à 7 et vous explosez. Tous les dés placés sur les cartes mais pas validées sont perdus, vous repartez de zéro. Assez frustrant pour les plus jeunes, poussez trop votre chance et vous le sentirez passer, en + de regarder jouer les autres quand ça n’est pas votre tour. Vous ne perdez donc pas juste un tour, tout ce que vous aviez précédemment placé et qui est en attente d’un dernier dé pour valider la carte est annulé.
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crédit photo : Iello
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Dicy Cards
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Il reprend beaucoup d’éléments des deux jeux précédents, et ajoute une petite touche d’interaction avec les éléments de chaque joueur. Certaines de vos cartes pourront avoir un effet qui se déclenche sur les cartes des voisins quand vous les réalisez.
Stop-ou-encore et relance de dés encore au programme, cette fois vous aurez les cartes à valider devant vous, et quand vous validez une carte, elle se gèle et n’est plus disponible à votre prochain tour. Vous souhaitez relancer des dés qui ne vous conviennent pas, vous devez geler une carte dispo devant vous. Toutes vos cartes gelées, vous devez passer pour les dégeler.
Le 1er mode de jeu gentillet est là pour présenter le jeu ou jouer avec des enfants. L’intérêt est le mode « interglaglacique » (oui encore un jeu à thème) qui élève l’interaction au niveau suffisant pour ne pas s’ennuyer à ce jeu. Bon c’est pas Byzance non plus vous allez le voir, Dicy Cards est certainement le plus abordable des trois jeux pour des enfants notamment, mais peut être le moins intéressant des trois pour le coup.
Sur les 12 cartes présentes par joueur, vous en choisirez 6 par manche, les autres joueurs prendront les mêmes. Seules deux cartes ont un effet négatif sur vos voisins (les obliger à geler l’une de leurs cartes quand vous validez cette carte), une carte a un effet positif (permettre aux voisins de dégeler une carte gelée), le reste n’est que du scoring pour vous. Chaque joueur joue son tour, valide et gèle une ou plusieurs cartes, puis marque les points correspondants. Le 1er à 100 l’emporte.
Je trouve qu’il manque quelque chose à ce jeu, c’est trop basique, et Eric B. Vogel avait commis First Empires il y a quelques temps, un jeu très agréable d’affrontement, qui dépoussière le Risk et met un bon coup de pied dans ce jeu qui sent la naphtaline. Je le recommande encore aujourd’hui, vous devriez le trouver d’occasion, en associations ou en promo, ou même neuf (36€ environ), il vaut le détour.
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crédit photos : Blue Orange
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Alors on fait quoi avec ça ?
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L’un des reproches à cette gamme de jeux est qu’ils sont limités à 4 joueurs. Un mode coopératif 6 joueurs à Pina Coladice, 3 contre 3 aurait été super à mon sens, et en aurait fait un must have de ce jeu lors d’apéros entre amis.
L’un des gros points positifs est leur positionnement tarifaire et éditorial. De petites boîtes, entre 15 et 22€ en magasin, c’est parfaitement calibré. Des jeux qui sortent facilement (15-20 minutes de jeu), s’emportent facilement, se jouent à l’apéro, en soirée (4 joueurs par contre dommage), et s’offrent facilement pour un petit cadeau.
Mon préféré reste Pina Coladice parce qu’en plus, il vous fait découvrir des recettes de cocktails, et Iello en a déjà mis à disposition plusieurs autres sur leur site. C’est pas grand-chose mais ça fait son effet je trouve, ça montre le travail de l’auteur et de l’éditeur un peu + que juste pour la sortie du jeu. Chaque cocktail implique une mise en place des cartes au centre du plateau, et donc augmente la variabilité du jeu.
Spots est sympa mais plus punitif donc à éviter peut-être avec des enfants, et justement Dicy Cards se prêterait plus à un public avec des jeunes, mais manque un peu de consistance pour prétendre à perdurer et lutter pour sa place en magasin sur le long terme je pense.
Cette critique a été rédigée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
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Les Jeux olympiques approchent et tous les Parisiens vous le diront, les galères du métro avec !
Alors pour se détendre ou se préparer, Blue Orange nous propose le petit dernier de la série Next Station, à savoir Paris ! Après Londres qui aura lancé la machine avec beaucoup de succès et Tokyo qui est bien plus controversée, nous voici donc dans la ville lumière.
Ici, le jeu de Matthew Dunstan revient à ses origines, plus simple et surtout bien plus permissif, ce qui en fait un très bon jeu, on peut déjà le dire.
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Cet opus revient aux basiques, ici pas de malus ou de points négatifs de quelle forme que ce soit, le but est le plaisir de l’expérience de jeu, passer un bon moment.
Pour cela, nous voilà repartis à construire des lignes de métro avec la Seine à traverser, châtelet en plein centre qui permet de créer des connexions, des ponts et des tunnels, pour que les lignes puissent se croiser en dehors des stations et des monuments jokers.
Le déroulé du jeu reste le même, la mécanique de calcul de son score ne change pas, mais tout semble plus simple à faire, plus facile et plus évident.
Je dois dire que l’épisode de Tokyo m’a éloigné de la série. Se faire taper sur la tête toutes les cinq minutes par un jeu plutôt méchant, n’est pas du tout dans l’esprit que j’ai de la série, et encore moins dans les sentiments que j’ai envie d’avoir pendant que je joue.
Il semble que les designers l’aient compris eux aussi, cet épisode corrige tout cela en revenant aux fondamentaux avec encore plus de facilité que dans le premier épisode.
Facile, mais pas pour autant sans intérêt, on garde cette envie de faire toujours mieux, d’optimiser ses coups.
C’est juste le curseur de la frustration qui a tout simplement été placé au minimum.
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Ce Next Station Paris arrive à point nommé avec le début de la période des Jeux olympiques dans la capitale (entre autres), un souvenir du séjour dans la capitale ? Avec ce jeu, ce sera en plus des moments ludiques de qualité à la clef.
Personnellement, je trouve que c’est le meilleur des trois épisodes, celui qui correspond selon moi le plus à ce que j’attends dans un jeu de ce calibre.
Par là, j’entends un jeu idéal pour les familles avec des règles simples, un gameplay très abordable, et surtout un plaisir ludique renouvelé à chaque partie.
C’est vraiment un joli coup de la part de l’éditeur dont on sent qu’il a su prendre le recul nécessaire pour revenir avec un jeu qui, bien sûr, est en concordance avec l’actualité, mais qui ne passera pas pour autant inaperçu.
Les principaux atouts sont bien évidemment qu’il fonctionne dans toutes les configurations de joueurs, puisque l’on joue en simultané, qu’il s’adresse à un public plutôt large, et que les jeunes joueurs peuvent déjà s’essayer à l’urbanisme du métro parisien.
Vous pourrez d’ailleurs essayer de retrouver ou de placer les monuments sur la carte comme la cathédrale Notre-Dame, l’Arc de Triomphe ou encore la tour Montparnasse.
C’est l’exemple même de ce que l’on appelle un filler, un jeu d’une vingtaine de minutes qui peut être joué en famille après un bon repas ou avant le gros jeu de la soirée.
Ce Next Station Paris coche de nombreuses cases pour pouvoir intégrer bon nombre de ludothèques, le tout pour un prix assez doux avec une quinzaine d’euros, bonne pioche !
Morris est tranquille, il a ses œufs, son nid est loin des prédateurs près de la cascade, mais c’est sans compter sur un explorateur mal intentionné qui veut lui dérober ses œufs. Le pauvre Morris n’a plus le choix, il doit dévaler la cascade pour mettre sa future progéniture à l’abri.
Le jeu d’Emilie et Jerome Soleil, magnifiquement illustré par Gyom, est édité chez Blue Orange.
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Votre tâche est simple : faire dévaler le dodo en bois le long de la cascade avec des jetons d’œufs sur les ailes. À l’arrivée, si les œufs sont intacts, vous pourrez les cacher dans les fourrés aux alentours, en revanche, s’ils sont cassés, l’explorateur avancera vers le nid sur la prochaine case de la couleur de l’œuf brisé.
Un jeu d’équilibre, de dextérité où toute la famille peut jouer, chacun ayant sa méthode, sa technique, son expertise même pour placer au mieux les œufs sur les ailes de Maurice.
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J’aime énormément les jeux enfants où les grands sont tout de même inclus ! Peu importe votre âge, vous vous amuserez tout autant que les plus jeunes à pousser Maurice en croisant les doigts pour que les œufs ne cassent pas.
La tension qu’apporte le jeu est aussi un élément que j’ai tout particulièrement apprécié. Les jeunes enfants ont du mal à gérer la frustration de l’échec, ici, quand c’est l’adulte qui loupe, ça permet d’appréhender l’échec.
À la maison, la tension reste palpable à chaque partie, les œufs cassés sont très redoutés, mais de partie en partie, le jeu est mieux appréhendé et surtout, c’est l’enfant qui demande à y revenir.
Le jeu est beau, très coloré et vivant, il se sert de sa boite en tant que matériel, une particularité de cette gamme de jeux (La Planche des Pirates, La Maison des Souris).
On aime manipuler les différents éléments qui ne font que renforcer l’attrait du jeu.
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Maurice le Dodo, c’est un jeu pour toute la famille, moderne dans son gameplay comme dans son emballage et que les enfants demandent à rejouer souvent. Sa nomination pour l’As d’or semble logique et il est un solide concurrent pour la victoire.
Si vous cherchez un jeu pour jouer avec de jeunes enfants à partir de 4 ans, Morris est une valeur sûre.
Le Festival Ludique International de Parthenay c’est ce festival qui s’étend sur une dizaine de jours dans un village des Deux-Sèvres, en Nouvelle Aquitaine. Cela fait tout de même 37 ans que ça dure, et on espère que ça va continuer tellement ce concept original fait du bien, et est nécessaire pour prendre le temps de jouer sur un festival sur plusieurs jours !
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Le FLIP de Kmylle Muzo
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Sixième édition du FLIP pour moi et c’est toujours avec autant de plaisir que je reviens à Parthenay pour ce festival qui est certainement mon préféré. Comme d’habitude, je n’ai pas eu le temps de faire le tiers du quart des jeux que j’avais prévus, mais ça laisse l’occasion de faire de belles découvertes fortuites.
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Côté nouveautés, j’ai pu jouer à Expéditions : Autour du monde chez Super Meeple, un jeu très accessible et opportuniste dans lequel vous devez être le premier à atteindre toutes vos destinations en essayant de ne pas faciliter le trajet de vos adversaires. Seul bémol : vous utilisez les trois mêmes lignes d’exploration. Interactif et roublard juste ce qu’il faut, plus vous êtes nombreux et meilleur il sera à mon avis.
Pas de stand Origames cette année mais j’ai quand-même pu mettre la main sur Écosystème : Forêt, un petit jeu malin de draft et de construction de tableau. Le jeu s’explique en quelques minutes, à chaque tour vous draftez une carte que vous ajoutez à votre tableau de 4 lignes par 5 colonnes, et vous marquez des points pour chaque type de carte en fonction des autres que vous avez dans votre tableau. L’objectif est de créer un écosystème cohérent tout en surveillant ses adversaires pour les majorités. Toutes les personnes à qui je l’ai fait essayer ont adoré, n’hésitez pas à y jeter un œil.
Enfin, Oasis : New Hope, un petit jeu de collection pas bien compliqué dans lequel vous devez atteindre l’oasis avant vos adversaires en récupérant des cartes et en les plaçant du 13 au 0 dans l’ordre. Quelques petites manières d’embêter ses adversaires en récupérant les cartes directement dans leur main plutôt que dans la pioche, des personnages à recruter pour corser le tout. Pas le jeu de l’année pour moi mais ça tourne bien.
Côté prototypes, découverte de Toutes voiles dehors ! de l’ami Thomas Planète, un jeu de pirates au magnifique matériel qui promet coups fourrés et grosse interactivité, financement participatif à venir l’an prochain normalement. J’ai aussi pu jouer à son Tunreg (nom provisoire) co-créé avec Luc Rémond, un jeu abstrait de course dans lequel vous devez être le premier à abreuver tous vos dromadaires en déplaçant les éléments du plateau à bon escient tout en bloquant vos adversaires. Encore une fois, le matériel est superbe et la mécanique fonctionne très bien.
Luc Rémond nous a aussi présenté Fruitoplay qui sortira chez Explor8, un jeu de plis style belote avec des retournements de situation à chaque manche. Je suis assez fan des jeux de plis et j’ai beaucoup aimé celui-ci, les possibilités tactiques sont beaucoup plus riches car on connaît à l’avance tous les plis qui vont être faits. En fin de manche, on multiplie les points de la famille de cartes qu’on a le plus par celle qu’on a le moins, il faut donc équilibrer ses plis et pas seulement les gagner ! Et enfin mon gros coup de cœur du festival, Village people, un jeu de draft de dés et de course aux points dans lequel vous devez être le premier à atteindre un certain nombre de points pour l’emporter. Pour cela, vous avancez sur des arbres technologiques selon le dé choisi et vous essayez de comboter au maximum. C’est très lisible, on comprend tout de suite comment ça fonctionne, il y a une petite sensation de roll and write à enchaîner les combos comme ça, bref, c’est ma came. Et quand on en parle encore une semaine après avec les copains qui l’ont essayé, c’est clairement bon signe ! Pour finir une petite partie de Sky team, son jeu pour deux qui sort chez Scorpion masqué cet automne et mon coup de cœur de Cannes, on s’est écrasés juste avant l’atterrissage mais je volais avec un noob qui faisait son baptême de l’air ^^.
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Le FLIP de Teaman
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Après l’Alchimie du Jeu de Toulouse et Paris Est Ludique, le FLIP me semblait être le festival de trop. Une semaine plus tard, Parthenay a réussi à soigner mon ochlophobie* naissante. Comme il s’étale sur toute la ville, avec des animations diverses et dispersées, on perd ce sentiment oppressant que l’on ressent inévitablement sur les autres festivals. Allez d’ailleurs, pour ceux qui n’ont jamais eu la chance d’en arpenter les rues, je vous emmène faire un tour.
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*Peur de la foule
Notre point de départ est la place des drapeaux, à l’ombre du Palais des Congrès. Vu du dessus, elle doit ressembler au camp d’une armée romaine en campagne. De larges allées qui traversent une forêt de barnums gris rehaussés aux couleurs du FLIP ou des éditeurs. Ici, on peut assister à des scènes qu’on retrouve dans n’importe quel festival. Sous les tentes créateurs, des auteurs en herbe expliquent avec fébrilité leurs prototypes à un public au visage impassible, le nez dans leur carnet, un badge pro autour du cou. Près des tables, un grand-père un peu perdu et ses petits-enfants croisent un groupe de passionnés au pas décidé, une liste de jeux à la main. Quatre personnes assisent autour d’une boite cherchent du regard un animateur qui pourrait les délivrer d’une fastidieuse lecture de règle.
Rien qu’ici on pourrait y rester plusieurs jours sans s’ennuyer tant il y a déjà des choses à voir. Découvrir les nouveautés des gros éditeurs, se laisser emporter par l’enthousiasme d’un nouvel acteur du monde ludique venu faire découvrir sa création, participer au trophée FLIP en notant les nominés, chercher la future pépite du monde ludique au milieu des protos présentés… Mais si on veut vraiment goûter au FLIP, il faut s’éloigner un peu.
Il faut déambuler dans les rues pour tomber ici sur un plateau de Bagh Chal (un jeu traditionnel népalais) posé sur une petite table, là sur une partie de Papattes (sorte de pétanque 2.0). Ou s’arrêter dans un local commercial réaménagé par Bombyx, Studio H ou encore Gigamic. Ou encore, accorder à la marmaille un peu de temps au village enfant très bien aménagé pour tous les âges. Ma petite de 2 ans ne s’y est jamais ennuyé.
Il faut savoir se perdre aussi dans des coins plus excentrés comme la Chapelle, ses expositions notamment celles du jeu Ricochet qui permet d’y jouer à même les murs ou le Village Environnement où on peut découvrir de drôle de choses comme un parcours de billes sur moquette ou un Turbulences surdimensionné, ce Pick & Delivery au matériel magnifique.
Pour connaître toute la spécificité du FLIP, il faut aussi laisser son grand de 7 ans partir à la chasse aux Whoopy. Ces petites peluches totalement inutiles que l’on gagne en réussissant les défis proposés par les animateurs. Bravo à eux d’ailleurs ! Malgré les cernes qui poussent, ils restent au taquet jusqu’au dernier jour pour nous faire passer un bon moment
Je vais arrêter là ce qui ressemble de plus en plus à un flyer de l’office du tourisme de Parthenay et vous parlez un peu de ce qui vous intéresse vraiment, vous, l’esthète ludique. Les jeux.
J’ai pu jouer à pas mal de choses cette année malgré la présence de ma progéniture et en ressortant mon carnet de notes (oui, j’ai carnet. Je suis un professionnel.) je m’aperçois que j’ai testé beaucoup de jeux estampillés Gigamic. Il faut dire qu’ils sont venus en force cette année avec un barnum, deux locaux en dur et la place Saunere rien que pour eux.
Je sais qu’il a ses détracteurs mais en ce qui me concerne j’apprécie toujours la patte de Vincent Dutrait. Et cette couv’, cette promesse de jouer dans un post-apo façon Planète des Singes m’a tout de suite attiré. Malheureusement, mon enthousiasme a vite été refroidi.
Florian Siriex a, semble-t-il, recyclé la mécanique de Zoo Run, un de ses jeux pour enfants. Il va falloir combiner nos cartes ensemble afin d’en tirer les meilleurs bénéfices en termes de ressources et de points de victoire. A chaque tour, on pourra acheter une nouvelle carte pour renforcer son deck et avancer sur la piste de score jusqu’aux 80 points salvateurs et la victoire finale. En action, le jeu se révèle décevant. La mécanique principale de demi-cartes à combiner n’est jamais utilisée de façon surprenante. La boucle de gameplay est terriblement répétitive : Chaque tour, on résout dans son coin toujours le même petit casse-tête pas bien difficile et pas bien passionnant. Le thème, lui, n’est qu’un joli écrin très superficiel.
Pour moi, After Us n’a pas tenu sa promesse ludique mais si vous souhaitez lire un avis plus détaillé et nuancé, je vous invite à lire le test de Kmylle, notre laborantine simiesque de choc !
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A La Folie
D’habitude je n’aime pas trop les jeux Bioviva. J’admire la démarche écologique mais je ne suis clairement pas la cible. Pourtant, j’ai bien aimé A La Folie. Un jeu à la Compatibility dans lequel il va falloir deviner comment les autres joueurs ont classé différentes activités sur une échelle qui va de “A la Folie” à “Pas du tout”. Le jeu a en plus le bon goût d’être un coopératif. Il s’épargne du coup un système de score que personne n’aurait utilisé de toute façon.
Un bon petit jeu “d’empathie” simple et plutôt bien pensé.
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Le Clan des Loups
Encore un Gigamic. Un jeu de conquête de territoire et de majorité où l’on joue une bande de loups. En gros, on va traverser le plateau pour recruter des loups solitaires, chasser, se faire des antres et faire pipi partout. C’est pas révolutionnaire mais plutôt sympa. L’interaction est forte puisqu’on peut voler des loups à son adversaire mais plutôt bien équilibré. Je n’ai jamais trouvé ça frustrant.
Un jeu à surveiller si on aime bien le genre.
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Cosy Casa
C’est fou comme les jeux nous amènent à faire des choses que l’on déteste faire dans la vraie vie. Dans Cosy Casa, on doit ranger divers objets, livres, jeux de société, trophées, chats (!) dans notre kallax. Il y a bien sûr des contraintes et des objectifs de pose qui vont gentillement faire appel à notre intellect pour marquer le plus de points de victoire possible. Rien d’innovant mais un petit jeu familial plutôt agréable. Etrangement, le seul aspect rébarbatif du jeu est de devoir mettre le bazar (la mise en place du plateau central, à faire en début et en milieu de partie) avant de pouvoir ranger.
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Evergreen
Hjalmar Hach, l’auteur d’Evergreen, semble un poil monomaniaque. Après, nous avoir proposé de faire pousser les arbres d’une forêt dans Photosynthesis (sorti chez Blue Orange) voilà qu’il nous propose de recommencer mais cette fois-ci à l’échelle d’une planète ! Certes Photosynthesis avait une esthétique plus marquante avec ses arbres en trois dimensions, mécaniquement, il ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Evergreen, lui, reste très beau et me semble bien plus abouti que son aîné. Par contre, il s’adresse à un public plus averti.
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Le Grand Prix de Belcastel
Je n’avais pas encore eu l’occasion de jouer à la version enfant des Charlatans de Belcastel. Maintenant que c’est fait, je comprends l’engouement qu’il a suscité. GPB est une merveilleuse initiation au bag building à partir de 6 ans. Une course très sympa avec quelques défauts. Le jeu est un peu long pour les plus jeunes et il arrive qu’on doive passer plusieurs tours d’affilée.
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Happy Bee
Un petit jeu de cartes très très malin de deux vétérans du monde ludique, Rambourg et Rivière. Il y a un système de majorité qui rappelle un peu, en termes de sensations, des jeux comme Crossing. Il faut essayer de deviner ce que vont jouer les autres joueurs pour ne pas se retrouver minoritaire ou, comble de la frustration, à égalité puisque dans ce cas personne ne gagne rien.
On ajoute à ça une mécanique qui remplace la pioche : A chaque tour, on récupère les cartes qu’on a joué au tour précédent et on passe le reste de notre main à notre voisin de gauche (façon 7 Wonders).
C’est intelligent, ça marche bien et très accessible. Un jeu de qualité qui se marie bien avec une bonne tasse de thé.
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Himiki
Himiki est un jeu abstrait, superbement édité, dans lequel on déplace des dés pour se retrouver sur la bonne face au bon moment. Malheureusement, je suis complètement hermétique à la logique de ce jeu. Non, pas qu’il soit mauvais. Ah moins que si. En fait, je n’en ai aucune idée. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai joué à Himiki. Ma compétence ludique s’arrête là.
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Marrakech
Gigamic, encore, réédite le très bon Marrakech. A ne pas confondre avec le Feld qui avait remporté le Diamant d’or. Nous sommes ici sur un jeu pour enfant, une sorte de Monopoly modernisé dans lequel il va faire atterrir nos adversaires sur nos tapis sans tomber sur les leurs. Le jeu, qui jouait déjà la carte du swag avec ses tapis en tissus, reste fringant malgré son âge. Pour cette nouvelle édition, exit la couverture de Marie Cardouat que j’aime beaucoup mais dont le style ne correspondait pas vraiment au jeu. Le plateau a été refait et les tapis sont de retour avec de nouveau coloris.
Rien à faire, j’ai toujours une tendresse particulière pour les créations de Dominique Ehrhard (même si je ne sais jamais où mettre ses “h”). Essayez-le, au moins pour votre culture ludique.
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Morris le Dodo
Pourquoi ?
Blue Orange nous propose un jeu 3+ très joliment édité. Le matériel est chiadé, coloré et rigolo. Le jeu, lui, est sans aucun intérêt. Alors qu’il existe des alternatives de jeux pour cet âge dans lequel j’arrive à prendre du plaisir, pourquoi je prendrais mon temps et mon argent pour cette grosse boîte. Du coup, je me pose cette question : Pourquoi l’avoir édité ?
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J’emme
En termes de jeu de société, Lansay semble être resté dans les années 90. Le plateau, le matériel, tout a trente ans de retard. Dommage parce que le jeu, un abstrait rappelant un peu le Go avec de la pose de pions et de la prise par encadrement, est plutôt plaisant. Pas assez pour le rendre mémorable, malheureusement.
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Tsuro
Je me souviens de Tsuro. Je l’avais déjà croisé ce jeu, il a quinze ans. Sa boite, ses illustrations, son matériel, m’avait marqué mais pour une raison que ma mémoire a effacé je n’avais pas eu l’occasion d’y jouer. Erreur corrigée !
Le jeu de Tom McMurchie prend le principe du labyrinthe et l’inverse totalement. Ici, il ne faut pas déchiffrer le dédale mais le créer. Il ne faut pas en sortir mais tout faire pour y rester. Ce twist fait de Tsuro une sorte d’OVNI ludique. Plus important, ça marche ! Ce n’est pas vraiment un jeu d’ambiance mais il en possède beaucoup de caractéristiques. Ca se joue vite, nombreux (jusqu’à 8), sans se prendre la tête. Oui, c’est très hasardeux mais il y a des rebondissements et l’envie d’y revenir. Je ne demande rien d’autre.
Bubble Stories est une petite chose mignonne prévue pour 1 à 2 joueurs de 4 ans ou plus, pour une durée de 10 minutes. Il a été créé par Matthew Dunstan (Nile Artifacts, Monumental), illustré par Simon Douchy (12 Gangsters) et édité par Blue Orange.
Une petite boîte à clapet, quelques cartes. Des illustrations gaies, rondes et colorées à l’image qu’on se fait du monde de l’enfance. Bubble Stories fait dans le minimalisme.
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Simulateur de balade
Ses mécaniques sont tout aussi épurées. On est face à une sorte d’Unlock dont on aurait retiré les énigmes. On se balade de cartes en cartes à la recherche de nos copains pendant une partie de cache-cache ou du fameux trésor des pirates ! Des objectifs toujours très simples et clairs pour un jeu qui l’est tout autant.
Les cartes sont des lieux et les bulles transparentes indiquent leurs interconnexions. Depuis la cour de récré, on peut explorer le toboggan, le gymnase ou les salles de classes. Le but est toujours de trouver quelque chose en évitant les impasses. Si certains choix feront appel à un peu de logique ou d’observation, la plupart du temps notre décision sera dévolue au hasard. Rien de plus normal compte tenu de l’âge du public visé.
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Si Bubble Stories nous raconte une histoire, il ne prévoit aucun texte. La narration passe uniquement par l’image. Il peut ainsi être parcouru seul par les enfants mais c’est en compagnie d’un adulte que le jeu se révèle. Par le dialogue qui va s’établir entre l’un et l’autre, Bubble Stories prend toute sa dimension. On réfléchit ensemble, on s’interroge, on interprète l’histoire, on la fait sortir des cartes. La proposition ludique va beaucoup plaire aux maîtres et aux maîtresses. On peut aborder l’air de rien des notions d’orientation dans l’espace, exercer le vocabulaire de l’enfant, sa logique ou son imaginaire. Fort heureusement, Bubble Stories n’oublie pas d’être plaisant à jouer, et les petits joueurs devraient aussi y trouver leur compte.
S’il fallait lui faire un reproche, ce serait sur sa durée de vie. La boite compte trois histoires en plus du tutoriel. C’est peu, et si l’enfant pourrait avoir envie d’y revenir une fois ou deux, elles sont, toutes les trois réunies, moins riches qu’une seule histoire d’un livre-jeu de la collection Ma Première Aventure.
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Viens dans ma bulle !
Bubble Stories est une vraie réussite. Il inclut trois petites balades amusantes durant lesquelles on oublie complètement la mécanique pour profiter de ce moment que l’on passe en compagnie de son enfant. Et si on fait vite le tour, on ne boudera pas notre plaisir pour une petite dizaine d’euros.
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