Test: Wild Space

Test: Wild Space

Article rédigé par Hélène « Harrie » G.

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Auteur : Joachim Thôme (Dicium).

Illustrateur(s) : Amélie Guinet.

Éditeur : Catch Up Games.

Distributeur : Blackrock Games.

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Prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 30 minutes.

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Une nouvelle galaxie vient d’être découverte : recrutez votre équipage et partez explorer les planètes qui la composent pour devenir l’explorateur le plus riche !

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Le matériel :

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Des tuiles Planète épaisses, plus de cent cartes Équipage de qualité correcte (spécialistes, émissaires, robots et, à part, capitaines), de jolis pions Navette en bois, le tout dans une boîte colorée : ça donne envie.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Le but du jeu est de collecter le plus de crédits : ce sont les richesses du jeu. Pour cela, chaque joueur reçoit lors de la mise en place : une carte Capitaine (les autres sont remises dans la boîte) et son jeton Vétéran ainsi que 3 cartes Équipage et 5 navettes à la couleur choisie.  La galaxie se compose de 5 planètes : les 2 de départ face visible et 3 autres (parmi 8) face cachée (une de niveau 3, une de niveau 6 et une de niveau 9). 3 cartes Équipage sont révélées au centre de la table pour constituer la Réserve et le reste constitue la pioche face cachée.

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A son tour, le joueur actif peut se poser ou explorer une planète pour piocher ou poser une (des) carte(s) :

  • Se poser sur une planète en respectant le(s) prérequis : il place l’une de ses navettes sur la partie inférieure d’une planète, en choisissant une section (droite ou gauche).
  • Explorer une planète où il s’est posé lors d’un tour précédent : il fait glisser sa navette vers la partie supérieure de la planète (Sans changer de section !).

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Dans les 2 cas, le joueur effectue l’action (ou l’une des actions) proposée(s). Si vous réussissez des combos, vous enchaînerez les actions, un peu à la manière d’un engine building inversé ! Et c’est à ce moment-là que le jeu libérera toute sa saveur !

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Il existe 3 types de cartes Équipage :

  • Les cartes Spécialiste : ce sont des animaux qui comptent pour les collections de fin de partie et octroient parfois des actions bonus.
  • Les cartes Émissaire : ce sont aussi des animaux qui comptent pour les collections de fin de partie mais qui donnent également des missions aux joueurs (des cartes Objectif en quelque sorte).
  • Les cartes Robot : celles-ci offrent des crédits ou des actions bonus.

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Parmi ces différents types de cartes, on trouve des vétérans, reconnaissables à leur médaille. Elles font progresser le jeton associé à la piste Vétéran située sur les cartes Capitaine. Cela vous octroie des actions bonus et des crédits supplémentaires.

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Les cartes de la Réserve ne vous conviennent pas ? Qu’importe ! Défaussez l’une des vôtres pour les renouveler. Vous pouvez faire cela autant de fois que vous le souhaitez pendant votre tour, tant que vous pouvez défausser une carte.

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La partie se termine lorsque chaque joueur a effectué ses 10 actions, c’est à dire lorsque tout le monde a utilisé ses 5 navettes pour se poser sur 5 planètes et que chaque navette a exploré les planètes en question. On procède alors au décompte des points crédits. Le joueur qui aura gagné le plus de crédits remportera la partie.

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Attention, il n’est pas possible de se poser sur une planète puis de décoller et aller se poser sur une autre : vous ne pouvez pas changer d’avis ! Vous avez atterri ? Il vous faut maintenant explorer, un point c’est tout !

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Le jeu bénéficie d’un mode solo : c’est toujours pratique pour s’approprier le fonctionnement du jeu. L’automa peut s’adapter à la difficulté souhaitée et comme vous savez à l’avance ce qui « l’intéresse », vous pouvez (essayer de) la contrer !

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VERDICT

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Coloré, simple… mais pas immersif !

Passons à ce qui rend la partie agréable et donne envie d’y revenir :

Les combos !

C’est épuré (un peu à la Cubirds) et mignon.

N’oubliez pas de renouveler la Réserve pour éviter la pioche « à l’aveugle », surtout à 2 joueurs ! Il vous faudra donc piocher suffisamment de cartes. Bien sûr, les cartes en main ne rapportent rien en fin de partie ; il vous faudra donc trouver le juste équilibre entre la pioche et la pose.

Pensez à surveiller ce que font vos adversaires ! Si vous leur laissez toutes les cartes qui les intéressent, ils risquent fort de vous distancer !

En solo, le jeu est agréable et rapide. Dommage que le bloc de score n’y soit pas du tout adapté.

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Notez que Catch Up Games vous a concocté une vidéorègle qui explique très bien la règle du jeu !

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Conclusion : Un petit jeu agréablement rafraichissant, quelle que soit la configuration, et qui vous force à prêter attention à tout ce qui se passe. Le principe est simple avec seulement 2 actions possibles mais attention aux combos et à la constitution des familles : vous ne pourrez pas tout faire, pas si simple donc !

Un peu trop court pour moi, mais j’ai apprécié.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 20€

Test: Pharaon

Test: Pharaon

Article rédigé par LudodelaLudo.

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Pharaon est le prochain jeu de l’éditeur Catch Up Games, qui avec son dernier jeu Fertility, confirme son amour pour l’Egypte ancienne !

C’est un jeu du duo Sylas et Henri Pym (deux pseudonymes pour conserver les mystères des croyances antiques surement !), enjolivé par la « Nefertiti » de l’illustration ludique, Christine Alcouffe.

C’est un jeu pour 1 à 5 scribes, à partir de 12 ans et pour des parties d’environ 60 minutes en clepsydre.

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Pharaon sortira au cours du dernier trimestre 2019, voyons donc en avant-première ce dont il s’agit.

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Nous avons donc à faire ici à un jeu de placement d’ouvriers, de gestion de ressources, de planification d’actions, et d’adaptation ludique, car il sera aussi question parfois d’opportunisme.

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« Le mec… Il s’appelle On ! Donc c’est le phare-à-On ! Le pharaon ! »

Astérix et Obélix : mission CléopâtreNumérobis.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Nous avons donc à faire à un jeu complet, d’accession plutôt facile, avec des règles simples et où les choix des joueurs au cours de la partie les mèneront ou non à l’accomplissement de tâches exceptionnelles afin de se faire remarquer par les Dieux antiques et en tant qu’enfant de Pharaon, de réussir son passage vers l’au-delà.

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Pour cela les joueurs auront accès à un matériel plutôt fastueux avec plein de pions, un plateau central s’assemblant type puzzle (afin d’avoir des parties toutes différentes), et avec un plateau tournant qui est une partie importante de la mécanique du jeu.

Le plateau tournant changera les coûts d’accession aux actions pendant le jeu, rien de chaotique là-dessous car vous pourrez anticiper vos prochaines actions sans problème, tout est visible !

Le but du jeu est donc, assez classiquement d’avoir le plus de points de Prestige (PP) à la fin de la partie, au bout des 5 manches.

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Lors de chaque manche les joueurs à leur tour auront donc un choix parmi deux :

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  • Effectuer l’action d’un Quartier

Ou

  • Passer son tour

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Donc pour effectuer l’action d’un Quartier, rien de plus simple !

Afin d’effectuer cette action le joueur devra payer le coût d’accès du quartier (indiquée par la roue centrale qui bouge à chaque manche), et ensuite le coût de l’action dans le quartier.

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« Il est bizarre ce sol, il est pas palpable… »

Astérix et Obélix : mission CléopâtreNumérobis.

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En sachant que les ressources utilisées pour l’accès au quartier peuvent être déduites du coût de l’action choisie dans le quartier, donc si vous optimiser correctement, l’action seras donc moins chère.

Il y a 5 quartiers dans le jeu, qui chacun vous ferons gagner un élément en rapport avec les PP.

  • Le Quartier des Offrandes vous fera récupérer des ressources (Agriculture, Justice, Royauté, Construction et Commerce) selon votre générosité et parfois des PP
  • Le Quartier des Nobles permettra de vous faire des alliés de choix parmi trois toujours disponibles, qui vous rapporterons des PP en fin de partie et des pouvoirs de trois sortes différentes : pouvoir quand on récupère le noble, pouvoir à effet permanent et pouvoir à utiliser une fois par manche.
  • Le Quartier du Nil va vous permettre de récupérer des ressources, des vases (qui sont des configurations de lots de ressources, et d’évoluer sur des pistes qui vous rapporteront des PP en fin de partie.
  • Le Quartier des Artisans vous donnera la possibilité de récupérer des artisans accompagnés de PP et de ressources supplémentaires.
  • Le Quartier de la Chambre Funéraire vous proposera d’effectuer un parcours initiatique à travers la construction pas à pas de votre chambre funéraire, et plus vous avancerez, plus cela coûtera cher et plus cela vous rapportera des PP.

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« Débrouille-toi pour que ces pierres n’arrivent jamais au chantier. Pas d’pierre, pas d’construction. Pas d’construction, pas d’palais. Pas d’palais… pas d’palais. »

Astérix et Obélix : mission CléopâtreAmonbofis à Nexusis.

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Effectivement, les ressources et leurs utilisations seront un point central de la mécanique du jeu, et leur optimisation sera votre chemin pour sauver votre âme.

Attention à bien regarder ce que font les autres aussi car comme dans beaucoup de jeux de placement d’ouvriers certaines places sont uniques, et comme les ressources sont visibles chez tous les joueurs, il y a moyen de comprendre les différentes stratégies et coups futurs.

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Evidemment afin d’avoir des départs différents, au début du jeu vous choisirez un Noble parmi deux afin d’avoir dès le départ une configuration différente.

De plus chaque partie haute du plateau représente un dieu et l’association de deux dieux permet d’avoir des PP supplémentaires en fin de partie, si vous réunissez les conditions de chaque duo de dieux.

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Ensuite, un joueur peut passer son tour, car il ne peut plus ou ne veut plus faire d’actions, et cela à son importance car plus vous passez tôt dans la manche plus vous allez avoir des avantages grâce à la Pyramide du Temps.

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En effet, cette piste permet de gagner la place de premier joueur et son jeton qui va bien (3PP en fin de partie), des ressources, de l’Argent (qui est considéré comme un joker pour les ressources du jeu) et des jetons offrandes sur le plateau, passer n’est donc pas une fin en soi, comme la mort chez les Egyptiens, c’est une action qui se doit d’être bien réfléchie.

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Un jeton bonus, en mode course de dromadaires sur sable chaud, permet aussi de gagner 7 PP à la fin du jeu, mais pour cela il faudra être le premier à avoir deux nobles et d’être sur la 3ème étape de construction de votre chambre funéraire.

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Donc après les 5 manches, il faudra donc évaluer votre prestige de la façon suivante :

  • Les Objectifs des Dieux (attention les conditions des paires doivent être accomplies et on ne peut pas ré utiliser une condition pour un autre objectif).
  • Les Nobles
  • Les Artisans
  • La Chambre Funéraire
  • Les Pistes du Nil
  • Les Jetons ressources/Offrandes (1PP pour chaque)
  • Les jetons Pharaon (7PP) et 1er Joueur (3PP)

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Après tout cela, nous saurons qui de vous sera la ou le plus propice à atteindre sans encombre le Royaume des Dieux!

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« – C’est une bonne situation ça scribe ?
– Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi… »

Astérix et Obélix : mission CléopâtrePanoramix et Otis.

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VERDICT

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Pharaon est un jeu très très plaisant à jouer, les soucis de manipulations ayant été réduits grâce aux vases funéraires. Car oui on accumule et on dépense beaucoup de ressources et de pions, mais le jeu est cohérent de par les actions proposées que par les illustrations qui foisonnent !

La tension de la course est palpable, ainsi que le rythme de jeu, et l’adaptation aux autres joueurs, au plateau qui bouge à chaque manche, et la gestion de l’action de passer son tour.

Tout ceci est assez brouillon à la première partie mais se forme beaucoup mieux dans les suivantes.

L’ergonomie du jeu est vraiment bonne, très rapidement vous allez vous faire à l’iconographie du plateau et des cartes, un peu comme si vous aviez une Tablette de Champollion à disposition !

Le rythme est rapide, quelque fois certaines actions nécessitent de prendre un peu son temps pour pouvoir prévoir au mieux, une action suivante, ou la planification de l’action de passer son tour.

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« C’est trop calme… j’aime pas trop beaucoup ça… J’préfère quand c’est un peu trop plus moins calme… »

Astérix et Obélix : mission CléopâtreNumérobis.

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Le niveau d’interaction est assez bon, car il faut surveiller les autres joueurs, pour ne pas toujours être sur les même actions, et combinaison d’actions.

Il existe aussi un mode solo mais là il faudra le découvrir car à part que vous pourrez adapter finement la difficulté, je ne vous en dirais pas plus pour l’instant !

Je pense que pour le comparer au dernier des Catch’ Up, Fertility, nous avons ici un jeu beaucoup plus profond, plus exigeant, plus piquant aussi, en résumé plus joueur.

Il va falloir avoir un peu plus de temps de jeu et de parties pour pouvoir s’engouffrer dans les méandres poussiéreux de votre pyramide afin d’atteindre sans malédiction votre sarcophage, et pour terminer je citerai un grand philosophe de l’époque :

« – Le lion ne s’associe pas avec le cafard.
– Quoi ?
– Le lion… ne S’ASSOCIE pas… avec le CAFARD.
– Ah ouais, parce que j’avais compris « le nion n’a jamais eu de placard » ! »

Astérix et Obélix : mission CléopâtreAmonbofis et Numérobis.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 36€

Test: Fertility

Test: Fertility

Je l’avoue j’ai un peu succombé à la « hype » qui entoure ce jeu depuis quelques semaines sur Facebook et autres groupes consacrés aux jds.

J’ai vu passer beaucoup de photos, beaucoup de commentaires enthousiastes.

Parfois l’achat d’un jeu tient à peu de choses.

Certains commencent à me connaître, le côté visuel est primordial.

Et ben dans ce cas ça n’a pas loupé. J’adore l’Egypte ancienne, et les illustrations de ce jeu sont vraiment plaisantes! J’aime ce côté fun et coloré, et ces illustrations qui font penser à une BD.

Ensuite on m’a vendu le jeu comme un familial +, à base de dominos, mais avec une vraie dimension tactique.

Il n’en fallait pas plus, j’ai acheté.

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Maintenant on va disséquer un peu ce jeu, on va voir ce qu’il a dans le ventre, voir si le buzz du moment n’est que temporaire ou peut-être bien orchestré (sait-on jamais). Voir si ce n’est qu’un jeu surfant sur le succès de Kingdomino qui a remis les dominos au goût du jour.

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Fertility nous place donc dans l’Egypte ancienne où l’on incarne un monarque chargé par le pharaon de faire prospérer sa métropole. A l’aide des ressources naturelles, nous allons développer notre ville afin d’en tirer le maximum de points de victoire.

Son auteur est Cyrille Leroy, à qui l’on doit Sapiens, qui utilisait aussi des dominos. N’ayant pas testé ce jeu on va juste ce contenter de cette référence, histoire de faire croire qu’on y connaît quelque chose.

Le talentueux illustrateur de Fertility est Jérémie Fleury, qui a aussi participé à Chateau Aventure.

Catch Up Games est en charge de l’édition de ce jeu prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 30 à 45 minutes.

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Voilà à quoi ça ressemble:

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Maintenant on va voir ce qu’il a dans le ventre:

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Chaque joueur commence avec un plateau individuel représentant sa métropole, sur laquelle on viendra y acheter et construire des quartiers contenant des boutiques. Nous devrons alimenter ces dernières en ressources afin de débloquer les récompenses (points de victoire ou autres). Attention vous ne pourrez construire + de 7 quartiers dans votre métropole, il faudra donc les choisir avec soin.

On commence avec 3 dominos en main, et après en avoir posé à chaque tour, on en repioche un pour en avoir toujours 3 en main à chaque tour.

Au centre du jeu on va construire le plateau commun. Suivant le nombre de joueurs il sera composé de 3 ou 4 plaques, que l’on pourra positionner comme on le souhaite pour augmenter la rejouabilité du jeu.

C’est sur ce dernier que chaque joueur va poser à son tour un domino. Suivant la règle classique des dominos, il faut faire correspondre les faces avec le domino contre lequel vous souhaitez poser le vôtre. Au début tout roule, c’est plutôt simple mais + la partie avance + ça devient casse-tête de trouver un emplacement où mettre votre domino. La règle de placement est stricte, si vous ne pouvez placer votre domino et faire correspondre les faces en contact, il vous est interdit de le faire.

Placer un domino vous fait gagner des ressources (papyrus, vin, boeuf, marbre) que vous pourrez utiliser pour alimenter les boutiques dans votre métropole. Le côté tactique du placement intervient ici puisque vous pourrez maximiser vos gains en plaçant efficacement votre domino pour qu’il touche le maximum de dominos correspondants, et donc remporter plusieurs ressources en ne posant qu’un seul domino.

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Sur la carte centrale vous trouverez certaines zones sur lesquelles vous ne pourrez placer votre domino. Les zones représentant un oasis ne servent à rien à part à vous empêcher de tourner en rond, mais les zones jaune représentant le blé vous permettront d’augmenter votre compteur blé sur votre plateau individuel dès que vous poserez un domino en contact avec ces zones jaunes. C’est un autre moyen de gagner des PV, à savoir que si vous augmentez le compteur au maximum durant la partie, c’est tout de même 40 points qui tombent à la fin de la partie! A ne pas négliger.

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Une autre façon de gagner des points sera de placer l’un de vos 4 monuments sur le plateau. Pour cela il vous faudra créer une case « morte » sur la carte, c’est à dire une case unique complètement entourée. Cette case devient une carrière sur laquelle vous pouvez choisir de placer l’un de vos monuments, et récolter les PV à la fin du jeu.

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Enfin, vous pourrez aussi acheter des statues sur votre plateau personnel, qui vous rapporteront aussi des PV.

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En moyenne vous jouerez 9 tours avant que la partie ne se termine. On additionne tous les PV et le vainqueur est… celui qui en a le +.

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VERDICT

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Le principe est plutôt simple donc: vous placez des dominos sur le plateau en faisant correspondre les faces. Cela vous donne des ressources que vous utilisez pour acheter et alimenter vos boutiques dans votre métropole. Le côté tactique intervient dans le choix du placement des dominos afin de maximiser le gain de ressources (et mettre des bâtons dans les roues de vos adversaires ne nous en cachons pas). Ensuite plusieurs pistes de scoring s’offrent à vous, à vous de décider laquelle ou lesquelles vous souhaitez exploiter pour vous assurer la victoire. Monuments, blé, statues… Courir plusieurs lièvres à la fois peut s’avérer payant… ou pas.

Mais ne croyez pas que c’est un jeu simpliste pour autant. La réflexion est au cœur du jeu et vous passerez + de temps que prévu pour choisir l’emplacement sur lequel placer votre domino, ou quelle boutique acheter pour l’installer dans votre métropole. Au fur et à mesure que le plateau central se remplit, et que vos possibilités de placement se réduisent d’autant, votre stratégie évoluera et les dominos de vos adversaires viendront réduire à néant tous vos efforts.

Vous ferez bien attention à ne pas servir sur un plateau un emplacement « royal » à vos adversaires puisque ce plateau commun (au contraire de Kingdomino) est utiliser par tous les joueurs, et si vous avez vu une opportunité de placement de domino qui pourrait vous faire gagner pas mal de ressources, dîtes-vous que vos adversaires l’on sans aucun doute vu aussi! Reste à espérer qu’ils n’ont pas la tuile adéquate à poser pour en bénéficier. 😉

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Fertility est une vraie réussite. Ce genre de jeu qui devrait faire un bon carton en boutiques et qui devrait continuer à inonder votre fil facebook ou les groupes de discussions consacrés aux jeux de société pendant encore longtemps. On le souhaite en tout cas tant ce jeu est intéressant: facile à appréhender et à expliquer, il gagne du coup son badge famille. Pour autant très profond il ravira aussi ceux qui veulent se creuser la cervelle. Un positionnement hybride donc, un famille +, qui réussit son pari de pouvoir plaire à plusieurs cibles et les rassembler autour d’une table! Bravo!

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 32.50€

Test: Paper Tales

Test: Paper Tales

Jeu de cartes pour 2 à 5 joueurs, Paper Tales connaît un beau succès critique.

Vous n’avez qu’à jeter un œil à la section commentaires sur la fiche du jeu sur Philibert.

Sans vouloir faire le mouton et foncer tête baissée vers la lumière comme un insecte la nuit, ça suffit à me faire mettre le nom du jeu dans une liste dans un coin de la tête.

Vous savez un genre de « note pour plus tard: essayer de jouer aux jeux suivants … ».

A l’heure actuelle la liste est très longue…

Trop longue.

Bref on s’en fout un peu.

Par contre quand je vois passer ce jeu en solde au mois de juin je n’hésite pas une seconde!

J’achète!

 

Et nous voilà donc avec Paper Tales.

L’auteur de 12 Heroes et Welcome to the Dungeon, Mateo Uesugi nous offre ce Paper Tales. Christine Alcouffe est aux illustrations et son travail ne laisse pas indifférent! Qu’on aime ou pas le travail effectué pour ce jeu, il y a quand même certains éléments qu’il faut saluer, ne serait-ce que la couverture du jeu qui est intéressante à plus d’un titre! Cette mosaïque des illustrations des cartes du jeu utilisées pour former le profil d’une tête couronnée est impressionnante! Bravo!

 

A quoi ça ressemble:

 

Comment on joue?

 

Le jeu est composé de 81 cartes unités que l’on pourra éventuellement déployer dans sa zone, sous réserve d’en payer le coût.

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En haut à gauche le coût de déploiement de la carte, en haut à droite le nombre d’exemplaires de la carte dans le jeu, au milieu la force de l’unité, en bas les effets de la carte, et les ressources produites.

 

Il y a aussi 25 cartes bâtiments (5 par joueur) qui produisent des ressources (or, bois, gemmes et nourriture).

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En haut à gauche le niveau du bâtiment (1 ou 2), en haut à droite les points de légende rapportés en fin de partie, milieu gauche le coût de construction du niveau 1, milieu droit le niveau 2. En bas les effets du bâtiment.

Dans cet exemple, la mine niveau 1 coûte 1 or à construire, rapporte 1 PL en fin de partie, et 1 gemme à utiliser lors de la phase construction.

La mine niveau 2 coûte 1 or et 1 gemme à construire, rapporte 3 PL en fin de partie, et 1 gemme à utiliser lors de la phase construction et lors de la phase guerre, le joueur remporte 2 PL pour chaque gemme dans son royaume.

 

Vous allez donc devoir développer votre royaume en déployant des unités et en construisant des bâtiments. Le vainqueur est celui qui aura le plus de Points de Légende à la fin de la partie.

Une partie dure seulement 4 tours composés de 6 phases. Tous les joueurs jouent simultanément.

 

  1. Recrutement

Chaque joueur reçoit une main de 5 cartes de la pioche. Se met alors en place un système qu’on adore, la draft tournante. Chaque joueur conserve 1 carte puis fait tourner les 4 cartes restantes à son voisin de gauche. Ainsi de suite jusqu’à ce que chaque joueur ait une main de 5 cartes.

Comme souvent avec ce système, on change le système de circulation des cartes à chaque tour de jeu.

 

2. Déploiement

Chaque joueur dispose d’une zone de 4 emplacements pour y mettre ses unités. 2 unités côte à côte à l’avant, 2 unités côte à côte à l’arrière.

Le positionnement est très important pour la phase de guerre.

Les joueurs posent face cachée sur des emplacements disponibles les cartes qu’ils souhaitent déployer, puis ne peut conserver qu’1 carte dans sa main et se défausse donc des autres qu’il ne souhaite pas déployer ou conserver.

Les joueurs révèlent simultanément les cartes et s’acquittent du coût de déploiement.

 

3. Guerres

On calcule la force de son royaume en additionnant les forces des cartes placées à l’avant de sa zone de déploiement.

On compare cette force à celle de ses voisins de droite et gauche.

Si un joueur possède une force supérieure, il remporte 3 PL.

En cas d’égalité, chaque joueur remporte 3 PL aussi.

 

4. Revenu

Chaque joueur récupère 2 or de la réserve, + l’or rapporté par les effets des cartes unités et bâtiments de son royaume (s’il en a).

 

5. Construction

On peut utiliser les ressources bois, nourriture et gemmes soit pour déployer un bâtiment, soit pour en améliorer un.

 

6. Âge

On arrive à la phase la plus importante de ce jeu, l’âge. En effet dans Paper Tales, les unités vieillissent à chaque tour, et celles qui sont âgées meurent.

Pour représenter cela on ajoute un jeton vieillesse sur chaque unité en jeu.

Lors de cette 6ème phase, on va aussi défausser les unités qui ont déjà un ou plusieurs jetons sur leur carte.

 

Après 4 tours, le vainqueur est celui qui totalise le + de PL.

 

 

VERDICT

 

Paper Tales utilise 2 mécaniques vraiment intéressantes:

La draft tournante qui permet de modifier le côté hasardeux de la pioche des cartes en obligeant les joueurs à faire tourner leur pioche à leur adversaire, tout en récupérant leur pioche aussi. On doit donc aussi réfléchir aux cartes que l’on va passer à son adversaire, et ne pas lui laisser une carte qui pourrait trop l’avantager. Parfois on est tout de même surpris de récupérer sa main lorsqu’elle a fait le tour, et de pouvoir choisir la carte qui nous faisait de l’œil dès le début!

Le vieillissement des unités. Cette mécanique est ultra importante et doit être prise en compte à chaque instant puisque vous pourrez potentiellement vous retrouver sans unités déployées au tour suivant si elles meurent toutes de vieillesse au même tour. Il faut gérer ce paramètre et l’anticiper. Certaines cartes ou bâtiments permettent de contrebalancer cet effet et ces cartes sont vite sélectionnées par les joueurs lorsqu’elles apparaissent lors de la draft!

Ces 2 mécaniques associées font de ce jeu un jeu très stratégique et plaisant. Il vous faudra gérer vos unités déjà déployées, mais aussi parfois les faire mourir de vieillesse pour les remplacer par de plus puissantes. Vous devrez avoir l’œil sur ce que font vos voisins de droite et gauche, puisque c’est contre eux que vous mènerez vos guerres à chaque tour!

Ce jeu est fait pour ceux qui aiment l’art du combo. Certaines cartes agissent sur le vieillissement des unités, d’autres permettent d’améliorer gratuitement vos bâtiments et donc de profiter de leur effet double, etc…

Il vous faudra gérer le temps qui s’écoule (vite) et qui impacte vos unités, produire suffisamment de ressources pour déployer vos unités et bâtiments, et bien choisir lors de la draft tournante de peur de voir se retourner contre vous une carte puissante que vous auriez laissée à votre voisin! Un jeu pas si simple à maîtriser qu’il n’en a l’air 😉

 

Disponible ici: philibert

Prix constaté: 26,90€