Test : Orléans

par | 31 Jan 2022 | Tests | 0 commentaires

Un classique. Orléans est un classique. Un jeu qu’il faut au moins essayer une fois, dont la mécanique est citée en exemple, un précurseur dans sa catégorie.

Orléans est un jeu de bag building pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans, et pour une durée supérieure à 1 heure, de Reiner Stockhausen (Altiplano, Ligretto), illustré par Klemens Franz (Altiplano, Masters of Renaissance, Llama Land, Agricola, Glasgow…) disponible actuellement en version française avec Matagot.

Le bag building est une mécanique avec un sac dans lequel vos jetons vous permettent d’effectuer différentes actions en vue d’en obtenir de nouveaux, d’en débloquer des plus puissants, tout cela dans le but de suivre une stratégie tout en essayant de maitriser le hasard de la pioche dans votre sac.

Une mécanique très proche du deckbuilding où ce sera un paquet de cartes que vous allez améliorer. Orléans exploite à merveille cette mécanique dans un thème médiéval où les joueurs incarnent des marchands dans la région… orléanaise.

Pour les jetons, le jeu propose des villageois, nobles, chevaliers et autres érudits qui vous permettront de développer leur guilde et d’amasser les richesses de cette région.

Pour cela, il vous faudra jouer également avec les probabilités et les renforcer en votre faveur selon vos envies en augmentant les jetons d’un type dans votre sac puisque vous y piochez au hasard. La gestion de ce hasard est une mécanique indirecte au sens où il vous faudra quelques parties pour mieux ressentir vos besoins et comment alimenter votre pioche. Conserver un équilibre pour « doser » le niveau de chaque type de villageois est tout un art pour ne pas manquer de ce dont vous avez besoin sans pour autant charger plus que de raison votre sac.

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Orléans propose également pas mal d’interaction par le nombre limité de chaque villageois récupérable, par des pistes avec des bonus pour les joueurs qui s’y spécialisent en premier, ou encore un plateau central où la pose de guilde est limitée à une par joueur.

Bag building, interaction, optimisation… on commence à comprendre en quoi Orléans est un bon jeu ; mais un classique n’est pas bon, il est au-dessus, alors regardons ce que le jeu peut nous proposer de plus.

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Peu de temps mort. La principale phase de chaque manche sera pour chaque joueur de choisir quelles actions il va activer. Cette phase se jouant en simultané, on n’a pas l’impression d’attendre les autres joueurs. Et une fois nos actions choisies elles sont jouées dans l’ordre du tour et c’est uniquement à ce moment que l’on peut attendre un joueur sur ses choix. Un point très positif du jeu !

La rejouabilité est-elle au rendez-vous ? Orléans propose des tuiles évènement qui modifieront chaque manche. Mais le jeu reste très dépendant des choix des joueurs et ce sont donc les autres joueurs qui feront la partie. Les premiers tours sont d’ailleurs assez scriptés.

C’est le point faible du jeu, il en fallait bien un. La rejouabilité est bonne mais pas exceptionnelle, vous commencerez souvent vos parties de la même manière, ce qui peut jouer contre l’envie de rejouer après plusieurs parties.

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On va donc regarder du côté des extensions. Les deux extensions proposent effectivement de bien belles choses.

Invasion vous propose un ennemi commun à tous les joueurs pour un mode coopératif, un mode spécialement prévu pour deux joueurs et un module pour ajouter de la rejouabilité brute. Ajoutons du solo et c’est déjà une belle extension pour relancer le jeu.

Commerce et intrigues est plus basique avec du matériel plus basique pour augmenter cette rejouabilité du jeu.

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Mais alors en quoi Orléans est-il incontournable ? Il faut chercher tout simplement du côté de sa longévité. Le jeu est sorti en 2014, ce qui, dans le milieu ludique, correspond à peu près à la période du thème. Avec sa mécanique novatrice, le jeu a marqué les joueurs à sa sortie, en témoignent les nombreux prix qu’il a remporté depuis sa sortie.

Ce qui en fait également un classique est le peu de jeux avec cette mécanique et chaque nouveauté est immédiatement comparée à Orléans.

Personnellement, Orléans est un jeu qui ne quittera pas ma ludothèque. Par sa mécanique il permet d’initier des joueurs aux jeux experts. Le jeu est très plaisant à jouer et, de partie en partie, on voit son évolution personnelle et son apprentissage des mécaniques. Une belle courbe de progression en somme.

Avec Orléans, les jeunes joueurs dès 10 ans pourront s’essayer à la création de guilde, et pour ce qui est des configurations, il fonctionne très bien de 2 joueurs à 5 de par sa phase de réflexion simultanée.

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Un jeu bien agréable qui nécessite une des deux extensions pour se renouveler après « quelques » parties (plus de 20 personnellement). J’ai de plus en plus tendance à éviter au maximum les extensions, je ne les réserve qu’aux jeux qui plaisent, ont fait leurs preuves et sont joués de nombreuses fois. Pour Orléans, j’ai pris Commerce et Intrigue qui me suffit amplement pour renouveler les parties. Avec tout cela, il ressort régulièrement, que ce soit entre joueurs de jeux plus complexes ou avec la famille pour les amener doucement vers le monde des jeux expert.

Commerce et Intrigues

Au final oui, Orléans est un classique, de ces jeux à essayer une fois, une mécanique particulière qu’il est intéressant de découvrir !

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Prix constaté : 50€

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