Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boîte fournie par l’éditeur que nous remercions. Au préalable, j’ai réalisé deux parties à 2 joueurs, une partie à 4 joueurs et une partie à 6 joueurs.
Dans quelques décennies, l’humanité a disparu – il ne nous reste donc plus beaucoup de temps. Dans ce monde post apocalyptique, les singes, probablement échappés des laboratoires, prennent peu à peu le contrôle des inventions laissées par les Hommes et deviennent de plus en plus évolués. Placés à la tête d’une tribu de tamarins-lions dorés, les joueurs recrutent des singes spécialisés avec pour objectif d’être le premier à atteindre 80 points de victoire.
Le principe du jeu
After us est un deckbuilding en simultané aux règles simples et faciles à expliquer. Au début de son tour, on pioche quatre cartes qui constituent notre Assemblée de singes, puis on cherche à les combiner en une ligne le plus efficacement possible afin de fermer les cartouches présents sur les cartes. On résout ensuite les cartouches fermés de toutes ses cartes, dans l’ordre de lecture, gagnant ainsi des ressources et éventuellement des points de victoire.
Puis les joueurs choisissent l’un de leurs jetons d’actions, résolvent son effet et recrutent éventuellement un singe face cachée du type correspondant en dépensant les ressources nécessaires. Chaque singe a une spécificité et demande un certain type de ressources. La carte nouvellement acquise est placée sur le dessus du deck est sera donc piochée immédiatement au prochain tour. Il est ensuite possible de dépenser deux ressources identiques pour copier l’effet du jeton d’un voisin, mais pas pour recruter.
On défausse enfin les cartes utilisées ce tour-ci et on recommence une nouvelle manche jusqu’à ce qu’un joueur atteigne 80 points de victoire et remporte la partie – ou le joueur qui est allé le plus loin sur la piste si plusieurs personnes atteignent 80 points lors de la même manche.
Un jeu en simultané pour des parties rapides
Le jeu a connu un immense succès au Festival international des jeux (FIJ) de Cannes et les tables n’ont pas désempli du week-end. Les quelques boîtes du jeu vendues en avant-première sont parties comme des petits pains. Le secret de cette réussite ? Un jeu facile à expliquer et des parties dynamiques puisque l’on joue en simultané 90% du temps de jeu. Du coup, un groupe de 6 joueurs met à peu près autant de temps qu’un duo pour boucler sa partie – j’ai compté cinq minutes de plus pour une table de 6 contre une table de 3.
Oui mais voilà, cet aspect du jeu, sa simultanéité, fait aussi que lorsque vous jouez avec une grande tablée comme ce fut mon cas au FIJ, vous n’avez absolument aucune idée de ce que font vos adversaires à l’autre bout de la table. Il nous est même parfois arrivé que des joueurs aient anticipé la phase d’arrivée de nouveaux singes, créant ainsi un décalage dans le timing. Sans parler de « contrôle » ici, dans un jeu qui est une course, votre seul point de repère se situe dans l’avancée des pions sur la piste des points de victoire, difficile de prévoir qui va l’emporter, surtout avec beaucoup de joueurs.
Zéro interaction
Autre élément : le jeu ne propose absolument aucune interaction, à part une éventuelle copie du jeton d’action de son voisin. On a souvent le sentiment de jouer seul dans son coin. Évidemment, cela permet au jeu de tenir ses promesses de durée de partie très réduite, quel que soit le nombre de joueurs, mais du coup on a un peu l’impression de jouer en solo à 6… C’est triste mais je n’ai pas trouvé le jeu « amusant » à 4 joueurs ou plus. Je pense qu’à 2 ou 3 joueurs, on peut davantage surveiller ce que font ses voisins et la stratégie qu’ils ont choisie. L’absence d’objectifs ou d’un quelconque élément de scoring intermédiaire renforce cette impression de jouer solo, et pourtant ce n’est d’habitude pas un problème pour moi.
Pas un problème car je suis friande de puzzle games, des jeux dans lesquels on joue plutôt seul dans son coin, avec pour principal adversaire soi-même et sa capacité à tirer le meilleur parti des cartes, ou des tuiles, que l’on a reçues. Dans ce genre de jeu, il est souvent nécessaire de se concentrer sur son propre plateau et donc de laisser un peu de côté ce que font les autres joueurs, du moins lors des premières parties.
Sauf que, dans After us, la réflexion reste pour moi assez limitée – ce qui est normal dans un sens car c’est un jeu d’accès au jeu de société moderne, pas un jeu expert, mais certains jeux considérés comme familiaux apportent parfois une profondeur supérieure. On doit réfléchir en début de manche lors de l’optimisation du positionnement des cartes afin de fermer ses cartouches et d’en tirer le meilleur profit, mais il y a quatre cartes, il n’y a pas des milliards de combinaisons possibles.
Très (trop ?) simple
Et enfin, dernière chose qui m’a un peu frustrée dans le jeu : l’acquisition des nouvelles cartes singes. Sur le principe, rien à redire, on récupère un type de singe dépendant des ressources que l’on dépense. Sauf qu’on pioche une carte face cachée, et que potentiellement cette carte n’ira pas avec notre stratégie, ou au contraire sur un gros coup de bol on peut récupérer des cartes qui donnent des points de victoire sans aucun coût associé, ce qui est un sacré avantage. Par exemple, si je récupère une carte qui me donne des points en fonction du nombre de tamarins-lions que j’ai dans ma ligne de cartes mais que ma stratégie était de virer ces singes de mon jeu avec des gorilles, je l’ai un peu mauvaise.
Encore une fois, je comprends bien que résumer le choix à un type de ressources à dépenser ou à un effet recherché, cela rend le jeu plus accessible et ça le fluidifie. Mais pour moi, ça enlève une bonne partie du plaisir. Si, au contraire, l’acquisition se faisait par le biais d’une rivière, il serait possible de choisir une carte qui correspond mieux à notre stratégie ou de bloquer ses adversaires, ajoutant ainsi au passage un peu d’interaction.
Initiation rapide au deckbuilding
Vous l’aurez compris, je n’ai pas été très séduite par After us. Cela ne veut absolument pas dire que le jeu est mauvais, simplement qu’il ne correspond pas à mes envies. Je pense qu’il a le mérite de proposer une initiation au système de deckbuilding avec des règles simples, faciles à expliquer et à comprendre, et qu’il permet de jouer avec un grand nombre de joueurs en largement moins d’une heure, ce qui est rare.
Les trois objets disponibles à chaque partie renouvellent un peu l’expérience en offrant des possibilités différentes de dépenser ses jetons Énergie. Cependant, après quatre parties, j’ai l’impression d’avoir fait le tour du jeu et je suis un peu déçue par son manque de profondeur.
Un petit mot sur le matériel : les jetons ressources sont top, la boîte est conçue pour contenir les cartes sans utiliser de sachets en plastique. Les illustrations sont signées Vincent Dutrait, donc si vous aimez son style, vous ne serez pas déçus.
Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
Premier jeu chez un tout nouvel éditeur, Vorex vous propose d’endosser le rôle de plantes carnivores.
J’ai aimé et je vous dis pourquoi.
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Plongez dans l’univers…
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Imaginez-vous en plante carnivore. Vous vous nourrissez de champignons, d’insectes, d’eau et de lumière. Tout est vert autour de vous. C’est normal, vous êtes dans la forêt. Pour survivre, il vous faudra puiser des ressources dans votre environnement et en tirer le meilleur parti en fleurissant un peu partout. Plus votre « colonie » est grande, moins vous aurez besoin de ressources. Mais les autres ne vous laisseront pas faire ! A vous de fleurir au mieux tout en surveillant les objectifs de fin de partie et en essayant de bloquer vos adversaires. De plus, veillez à agrandir la forêt à votre avantage !
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Fastoche ! Ah bon ?
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Poser des tuiles, rien de bien compliqué. Quand on ajoute des ressources, des coûts qui varient en fonction des fleurs reliées, des objectifs de fin de partie… Là, ça commence à devenir plus complexe pour un public familial, et donc plus intéressant !
Vorex est donc un peu plus qu’un simple jeu de pose de tuiles et c’est là tout son intérêt : unir un public familial et un public plus initié autour d’une table.
Notez que la règle est claire, facile à appréhender et contient des exemples.
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Verdict
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Je ne dis jamais non à un jeu de pose de tuiles, mais tout ce vert… Allez, passons outre et essayons !
Le matériel de Vorex est de bonne facture et les plateaux individuels double-couche ajoutent au plaisir de jouer. Le tout est rangé dans une boîte bien remplie, même si ce n’est pas franchement optimisé. La règle est claire et bien écrite, avec des exemples.
L’interaction est présente dans les différentes configurations multijoueur car les joueurs tentent de se bloquer mais elle n’est pas trop violente car il n’est pas possible de détruire les fleurs des autres, ni de détruire leur petit moteur de ressources. Un juste dosage donc, adapté au public visé, et cohérent avec le thème.
On se marche un peu plus sur les platebandes à 4 qu’à 2, mais le jeu est agréable dans les deux cas. Quant au solo, si vous aimez battre votre propre score, foncez ! Le jeu vous propose même de connaître le nom de votre sous-espèce de vorex en fonction de votre score, des objectifs et des points des tuiles. Bonne idée !
Côté immersion, euh… Rien à signaler. Pourquoi ne pas se laisser porter par la verdure, mais les icônes des ressources ne ressemblent pas franchement à ce qu’elles représentent et l’ensemble ne m’a pas convaincue. Ce n’est pas ce que l’on recherche dans ce type de jeu, ce n’est donc pas si grave !
La rejouabilité est assurée par les placements différents à chaque partie, ainsi que par les objectifs.
D’une apparente simplicité, Vorex propose un défi qui réunira toute la famille, voire même des joueurs plus initiés.
Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
Voilà une très belle pioche dans le style expert light. Dernièrement, c’est un des jeux qui m’a le plus enthousiasmé. Un mélange de course et de stratégie, avec un thème science-fiction qui passe vite au second plan, mais pas inintéressant visuellement. C’est Ravensburger qui localise ce jeu de Martin Kallenborn et Jochen Scherer (Race to the New Found Land).
Vous allez devoir gagner votre place au sein du Conseil, et celui qui apportera le plus d’énergie aura la chance d’y siéger. Vous devez être le premier à effectuer 3 tours quantiques. Retenez juste cet apport d’énergie et ces tours, c’est ce qui fait le sel du jeu.
La piste de course
Dans Council, ce qui m’a le plus accroché dans le jeu, c’est ces 2 pistes autour du plateau, 1 pour la consommation d’énergie, l’autre pour l’énergie que vous gagnerez durant la partie. Jouer une carte vous fera consommer de l’énergie, mais les actions de cette carte vous en feront gagner ensuite. Le tout sera de rattraper cette consommation d’énergie avec l’énergie gagnée par vos actions. On assiste à une vraie course autour du plateau, et c’est très intéressant de voir les pions évoluer au fur et à mesure de la partie. Chacun pouvant opter pour une stratégie différente, vous verrez certains dépenser sans compter, et leur consommation d’énergie faire des bonds à chaque tour. A l’inverse, certains seront économes, ou auront acheté les cartes leur permettant de réduire cette consommation. Pas de panique si l’écart se creuse, l’important est encore une fois de rattraper votre piste, et non celles des autres !
Par contre, quand un premier joueur commence à faire son 1er tour, la pression est de mise. Il va déjà avoir accès aux meilleures cartes « Dark Tech », des cartes certainement assez déséquilibrées, mais en même temps on se dit que ça colle à cette course. Le 1er arrivé est le mieux servi. Arrivez 4ème et vous verrez ce qu’il vous reste… Je doute que vous l’emportiez à la fin.
Quand un joueur dépasse sa piste pour la 2ème fois, et récupère une « Dark Tech » niveau 2, d’une part il va bénéficier d’un super avantage s’il ne fait pas le mauvais choix, et d’autre part la fin de partie se rapproche, et si vous en aviez encore besoin, la pression s’intensifie, surtout si vous êtes à la traîne !
Bref, des pistes à surveiller et à courser tout au long de la partie.
Ressources, achat de cartes actions et tuiles à poser sur la carte
Comme tout bon jeu allemand, Council a aussi sa part d’éléments classiques, mais bien utilisés je trouve. Vous allez donc devoir récupérer des ressources sur les planètes que vous utiliserez pour améliorer votre plateau et notamment étendre votre rayon d’action vers les systèmes solaires plus lointains et plus rentables. Vous pourrez aussi acheter de nouvelles cartes actions que vous pourrez jouer durant votre phase de programmation de vos actions. Soit en complément de vos cartes de départ, soit en remplacement de celles-ci. Et ne pas négliger vos tuiles qui vous permettent de « verrouiller » un système solaire, et d’y accroître votre influence ou augmenter votre capacité d’action.
Ça a donc le goût d’un eurogame, les couleurs d’un album de Prince, et les sensations d’un jeu de course. Sacré mélange !
Un rapport poids-durée très cohérent
J’aime jouer à Council of Shadows, il me semble vous l’avoir déjà dit. C’est aussi grâce à son rythme et sa durée de partie. Une fois que tous les joueurs ont déjà fait 1 partie, la durée de jeu se tient en 60-80 minutes. C’est vraiment parfait pour ce jeu. Ça permet de jouer à autre chose ou d’en refaire une, ça permet de ne pas se lasser de la partie, surtout si l’on est largué.
Et c’est aussi suffisant pour se mettre les neurones en ébullition, et adopter une stratégie ou d’en changer en cours de route (à vos risques et périls). Et enfin c’est aussi surtout parfait pour la dynamique du jeu. Sans joueurs atteints d’analysis paralysis, les tours s’enchainent, et la course à l’énergie prend tout son sens, surtout avec la pression mise par les pistes d’énergie des autres joueurs. Rien de plus frustrant que de voir les autres filer pour rattraper leur piste de consommation, alors que vous faites un tour très moyen. Ils ne vous laisseront pas les bons bonus et ne vous feront pas de cadeaux, alors dépêchez-vous ! Mais sauf erreurs de vos adversaires, 1 ou 2 tours très en-dessous des autres vous rendront la victoire vraiment difficile à atteindre.
En résumé, je vous conseille de l’essayer, et de ne pas vous arrêter à la 1ère partie. Il prend son sens quand les joueurs autour de la table savent un minimum ce qu’ils font, et que tout le monde se tire la bourre. Un joueur novice entouré de joueurs connaissant le jeu et traçant leur route risque de sortir de la partie, et de ne pas en garder un bon souvenir.
Par contre si vous aimez cette sensation de course et de prime au 1er arrivé, les mécaniques d’un eurogames, et que le violet et les couleurs criardes ne vous dérangent pas, Council of Shadows mérite votre attention.
Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
Circadiens l’Ordre du Chaos (Circadians Chaos Order en anglais) est un jeu de S J Macdonald (à qui l’on doit -en collaboration avec Shem Philipps- toute les sagas du Royaume de l’Ouest, de la Mer du Nord et plus récemment du Tigre du Sud) et Zach Smith.
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Les circadiens n’en ont pas fini avec la planète de Ryh !
Après avoir établi le premier contact et avoir tenté de négocier avec les factions autochtones, il est maintenant temps de passer à la vitesse supérieure : la guerre totale !
En effet, dans Circadiens l’Ordre du Chaos (que je nommerai CoC), la découverte et la diplomatie n’ont plus aucun intérêt, seule la guerre (ou presque) sera à l’ordre du jour, la gloire accumulée fera que l’une des factions dominera les autres !
CoC propose un jeu de contrôle de territoires, de gestion de ressources et de poutrage de tronche dans les règles.
Si je devais résumer mon ressenti sur la mécanique du jeu : on est très proche d’un 4X, je dirais même sans rougir qu’on est sur un 3X teinté d’eurogame.
J’ai vu des eurogames avec plus de hasard et des 2.5/3X qui avaient moins l’essence du 4X que leurs prétentions ne le laissaient penser (ou que leur auteur ou éditeur font passer pour des 4X, hein Scythe) !
Donc ici, le jeu n’est pas vendu comme un 4X, mais il peut y être assimilé.
En effet, on va tenter de prendre de l’eXpansion territoriale, de l’eXploitation de ressources et de l’eXtermination des gêneurs qui tenteraient de se mettre sur notre passage !
Seule l’eXploration n’est pas présente puisque la map est totalement connue de base et que rien ne viendra modifier sa morphologie.
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Première impression lors de la lecture des règles : le jeu semblait très bon, même si, je dois l’avouer, cette lecture peut s’avérer fastidieuse si vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit : peu d’exemples illustrés, quelques termes qui, pour coller à la thématique, ne semblent pas intuitifs.
Je recommande de poser le jeu sur la table, de bien identifier les zones du plateau et de garder quelques plateaux faction à côté pour bien comprendre comment cela se passe.
Mais sinon, sans fatigue et avec de l’application, les règles en français sont compréhensibles, je n’ai constaté qu’un petit oubli de mot dans une phrase, ça me semble très correct sinon côté traduction (même si je n’ai pas lu les règles en anglais car je n’en ai pas ressenti le besoin.)
Exception faite d’une fois où j’ai dû consulter un point de règle dans le livret en VO pendant une partie parce que j’avais un doute sur une action, mais la VO disait précisément la même chose que la VF, donc pas de soucis majeurs rencontrés de ce côté-là !
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Sinon que penser du jeu ?
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GUERRE ! GUERRE !!
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Comme le dirait si bien le roi burgonde : JOUER, GUERRE, SALSIFIS (enfin, disons plutôt ENERGIE pour coller à la thématique).
Le jeu va nous faire entrer dans un conflit pour le contrôle du territoire et la possession des reliques qui sont sur le terrain.
Ces reliques, sortes de grosses fusées, octroient la victoire dès lors qu’une faction contrôle toutes les reliques encore en jeu.
Si personne n’arrive à un tel exploit, le jeu se terminera quoi qu’il arrive à la 6ème manche ou lorsqu’une faction aura atteint le nombre de points de gloire qui lui sont requis. Des façons de remporter la partie claires dès le début ; de cette manière, chaque faction sait comment l’emporter ou à quel moment la partie prendra fin.
Car ces factions sont toutes asymétriques et ont toutes leur propre moyen de remporter la partie, leurs propres moyens de scorer des points de gloire.
Les seules choses communes aux factions sont le fait qu’elles sont sur la même planète, qu’elles auront accès aux mêmes actions, qu’elles ont toutes des unités à déployer, des leaders, des capacités uniques et les mêmes bâtiments à poser sur le terrain.
Sinon tout le reste va différer et ça, c’est vraiment excellent, à la manière d’un root, ça donne des manières d’appréhender le jeu différemment selon la faction que l’on jouera et selon les factions contre lesquelles on tombera.
Pour parler aussi de Root et de son asymétrie, je n’ai pas souvenir qu’on explique comment jouer la faction que l’on choisit et comment jouer contre.
Ici chaque faction a sa propre boite à assembler (assemblage pour lequel il faudra s’armer de patience si vous n’êtes pas agiles et souples de vos doigts, tout comme moi, ou que vous aurez une personne fan d’origamis ou de pliage à vos côtés pour le faire à votre place, tout comme moi aussi !), sa propre fiche d’aide pour la mise en place et sur les éléments propres à cette faction et, surtout, des éclaircissements sur les capacités de vos leaders, de vos tokens personnels ou d’autres infos sur vos forces, vos faiblesses, quelles améliorations cibler parce que de base une capacité vous donne un désavantage etc. etc.
Purement asymétrique jusque dans la façon de marquer des points de gloire, on vous explique comment marquer ces points ainsi que les points forts de la faction, mais aussi ses points faibles pour les adversaires, histoire que personne ne vous laisse un boulevard pour l’emporter.
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Un jeu de rôle sur un plateau
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J’ai vraiment aussi apprécié le fait que chaque faction ait un petit « lore » au dos de son plateau personnel, de cette manière on peut tenter de jouer RP (rôle play) sa faction.
Car le jeu à un petit côté JDR ou RPG pour les plus amateurs de jeux vidéo ou d’anglicismes.
En effet, autre point fort du jeu pour moi : tout, ou presque, peut être amélioré dans le jeu !
Nos leaders, les capacités spécifiques à la faction, les ressources que l’on récolte, tout cela peut s’améliorer et rendra votre faction encore plus efficace et redoutable. Certaines améliorations sont plus compliquées à obtenir car il faudra posséder un certain nombre de territoires pour y arriver, et autant dire que ce n’est pas chose aisée.
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Pourquoi ?
Tout simplement parce que chaque faction va essayer de s’étendre et que, quel que soit le nombre de factions présentes, la map est prévue pour qu’au plus tard après 2 manches, vous soyez en train de vous taper dessus pour le contrôle du territoire.
Généralement même dès la première manche, ça va bastonner pour le contrôle de la relique de la manche en cours !
Si vous détestez vous faire taper dessus et parfois subir et vous faire assaillir de toute part, alors clairement CoC ne sera pas pour vous, vous allez détester ! (Fuyez pauvres fous, comme le disait si bien le capitaine groot.)
Tout est fait pour que la baston soit au cœur de la mécanique.
La baston plus le prix des actions.
De nouveau le roi Burgonde dirait : « Qu’est-ce à dire que ceci ? »
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Chaque faction va fixer les prix d’une action (2 lors d’une partie en duo) qu’elle veut réaliser.
Cette action sera gratuite pour elle et elle l’effectuera avant les autres, mais les autres devront payer un montant à la faction qui a fixé le prix et à la réserve générale pour pouvoir effectuer la même action !
Donc avoir l’œil sur l’action que voudrait prendre quelqu’un d’autre, fixer un prix abusif pour la dissuader de l’effectuer ou pour l’empêcher de faire une ou plusieurs autres actions sera aussi le cœur du jeu !
Car si on décide de se déplacer ou de recruter des troupes et que les autres ne le peuvent pas, on va s’assurer du contrôle de territoire et notre avance pourra s’accentuer.
Mais aussi, se déplacer et obtenir des troupes et remporter ou perdre des combats, blesser des troupes adverses, sont une grosse source de points de gloire pour certaines factions, donc vous l’aurez compris, l’aspect eurogame se situe dans le fait de placer les prix aux bons endroits, d’effectuer des actions avant ou après les autres et d’avoir toujours assez de ressources pour payer tous les coûts au risque de ne rien pouvoir faire et de se faire rouler dessus.
Cette gestion des prix et de nos ressources est primordiale !
Pas d’énergie ou de gemmes, et c’est l’assurance de ne pas pouvoir faire grand-chose lors des actions dont les autres factions ont fixé le prix, ce qui sera très punitif !
Il faut aussi avoir des cartes tactiques en main car, si on effectue un combat sans carte tactique, la seule option sera de battre en retraite et de céder le terrain à notre adversaire (et très certainement des points de gloire aussi) !
Je ne vais pas expliquer les règles, mais les manches seront de plus en plus longues, avec des combos à déclencher, des combats à répétition dans plusieurs lieux, entre plusieurs factions et de la réflexion intense quand on en vient à tenter de grapiller le moindre petit bonus pour espérer avoir le bon nombre de ressources, le nombre de territoires que l’on veut, le contrôle d’une relique et que l’on risque de se faire souffler cela !
Les retournements de situations peuvent être assez brutaux, comme cette partie où, lors de la dernière manche, 3 des 4 factions étaient pressenties pour la victoire, l’une devait juste contrôler la dernière relique ou remporter un combat face à un leader adverse, l’autre devait juste remporter 2 combats (elle était impliquée dans 4 combats, c’était jouable) et la dernière faction devait remporter 3 combats et n’était impliquée que dans 1 seul, elle était donc out.
Cette dernière faction, ignorée de tous, décida alors de fixer le prix de l’action se déplacer pour bouger en dernier, après tout le monde.
Et à son grand plaisir, étant ignorée de tous, elle remarqua qu’elle pouvait remporter 3 combats face à 3 bâtiments laissés à l’abandon par les troupes adverses trop occupées à vouloir occuper le territoire de la dernière relique.
Cette faction remporta donc les 3 combats qui ont immédiatement mis fin à la partie, lui offrant la victoire contre toute attente !
Il faut vraiment surveiller tout sur le plateau !
C’est un pur plaisir !
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Et j’en dis quoi au final?
Je dois avouer que je trouve assez peu de défauts au jeu, on est dans un esprit de 4X avec moins de hasard qu’un Eclipse Second Dawn for the Galaxy par exemple (qui reste LA référence pour moi en termes de 4X et de sensations procurées), la gestion des ressources est primordiale, le moindre oubli sur le terrain peut se payer cash, les interactions sont à tous les niveaux : fixation des prix, paiements qui vont permettre aux autres factions de faire des actions, contrôle des territoires, combats, course aux revenus juteux, tout est fait pour que la confrontation soit directe.
J’aurais aimé dire que le jeu en duo n’était pas optimal car, à la manière d’un scythe, si on veut rester dans son coin il n’y aura pas de combats, mais non !
Là aussi, en duo, la map est réduite, donc au bout d’un tour ou deux, on se colle déjà des mandales !
Allez, le vrai point noir c’est la pose du jeu sur la table et l’explication des règles aux novices, puisque, le temps qu’ils comprennent un peu les mécaniques globales, qu’ils choisissent leur faction, que chaque faction se pose sur la table, c’est facilement une bonne heure sacrifiée et dès qu’on sera 4-5 on part sur du 3-4H de jeu facilement.
L’absence d’un mode solo aussi est un point noir pour moi, mais je pense que mettre au point un automa vraiment performant et peu contraignant doit être bien compliqué sans utiliser une application qui visualise la position du joueur sur la map pour s’adapter.
Donc c’est un jeu qui va demander de l’investissement en termes de temps et de compréhension du fonctionnement des factions, un vétéran aura forcément l’ascendant sur les novices, mais leur revanche n’en sera que plus passionnante.
Par contre, le jeu est bien plus facilement exploitable qu’un Root ou un Eclipse justement, car l’explication des règles est plus simple et presque évidente quand on connait ce type de jeux.
Je ne peux pas critiquer le matériel, il est de très bonne qualité.
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La rejouabilité ?
Avec 6 factions et 5 maximum sur le plateau toutes avec un point de départ choisi par la personne qui la contrôle (contrairement à Scythe aussi où tout le monde débute toujours au même endroit, sauf si vous optez pour l’extension de la map modulaire), le temps de jouer toutes les factions assez régulièrement pour vous lasser, je pense qu’elle est largement assurée !
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La complexité des règles ?
Franchement, si vous êtes familiers avec les gros jeux, ça ne vous posera pas de problèmes.
Ce mix d’eurogame et de 3X pur jus, l’interaction forte, le matériel de qualité, la rejouabilité et le plaisir de jeu ressenti sont vraiment les points forts du jeu.
Si l’un de ces points vous rebute, alors le jeu ne sera pas pour vous.
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Je n’ai pas parlé de la direction artistique…
Là je sais que le jeu divise, personnellement j’adore ce style et j’adhère depuis le premier Circadiens, Le Mur d’Hadrien ou encore Pillards de Scythie (que je possède tous aussi), mais je sais que ça rebute certaines personnes.
Si vous aimez ou que vous pouvez passer par-dessus, vous avez là un super 3X teinté d’eurogame qui occupera vos journées jeux dans la bonne humeur, les larmes, les éclats de rire, de joie, de déception et les retournements de situation mémorables !
Un jeu de gestion dans l’univers du football, et dont la proposition ludique se rapproche d’un football manager (jeu de gestion de football qui connait un succès mondial depuis de nombreuses années) en jeu de société, moi ça me branche. Alors par contre je suis circonspect dès l’annonce de projet, ça me parait tellement difficile à retranscrire sur un jeu de plateau, que je demande à voir.
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Une sorte de Football Manager sur nos tables
Les exemples d’adaptation de jeux vidéo en jeux de société sont nombreux, mais ça n’est pas toujours simple. Ça n’est pas parce que le jeu vidéo est bon, que le jeu de société adapté le sera. Ces derniers temps, on pourra citer Wolfenstein, Anno 1800, Slay the Spire (à venir), This War of Mine, Rainbow 6, Assassin’s Creed, The Binding of Isaac, Dark Souls, etc.
Si, en plus, on ajoute la difficulté d’adapter le football en jeu de société, on pourrait se dire que Portal Games cherche les ennuis. Pour ne pas non plus démarrer de zéro et aller au casse-pipe, l’éditeur va « reprendre » un jeu existant, pas vraiment diffusé en France, et qui a un succès d’estime auprès de ceux qui ont pu y jouer : Club Stories par Thomas Jansen. 8,2 de note BG, mais 93 personnes seulement le possédant sur cette même plateforme. Donc pas vraiment révélateur.
Mais suffisant pour attirer l’attention de Ignacy Trzewiczek, pas vraiment le premier venu puisqu’on lui doit notamment 51st State, Robinson Crusoé, Detective, Imperial Settlers et First Martians. Donc la collaboration des 2 a abouti à une campagne KS avec tous les standards habituels, stretch goals et multiples extensions en prime. Iello s’est occupé de la VF, et le voilà dispo dans nos contrées.
Oui, il faudra prévoir une grande table …
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Tellement d’imprécisions dans la règle que ça en gâche le plaisir.
Les règles et la traduction sont clairement des éléments que je considère comme devant être parfaitement bordés avant la sortie d’un jeu. Il n’y a rien de pire que de jouer à un jeu et voir son expérience gâchée par une mauvaise rédaction de règles, un point de règle mal compris par les joueurs, ou encore une erreur de traduction. C’est un vaste sujet qui concerne beaucoup d’éditeurs, et cela est malheureusement souvent lié à une attribution de ressources insuffisante à la case relecture et traduction. Un poste de dépenses souvent sous-considéré, mais pourtant tellement indispensable pour nous les joueurs. Heureusement certains font le travail, et Eleven fait l’objet d’une traduction par Iello qui semble réussie. Par contre, dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, c’est à la base de la rédaction des règles que le bât blesse.
Eleven est censé être un jeu vous mettant à la tête d’une équipe de foot, et surtout d’un club de foot. Vous devrez gérer les finances, le recrutement, le personnel, les infrastructures du stade, et les matchs. Un jeu de gestion dans l’univers du foot donc. Le problème, dans ce genre de jeu, est que si les règles souffrent d’imprécisions chroniques, et laissent la part libre à l’interprétation des joueurs, le côté gestion en prend un coup. Difficile de gérer quoi que ce soit, si vous n’êtes pas sûr de ce que vous devez faire dans tel ou tel cas. Une fois ou 2 dans une règle, on passe l’éponge, mais là c’est d’un autre niveau. J’ai rarement autant regardé de vidéos (Au passage, les vidéos faites après 1 partie pour dire que le jeu est top, ça vaut pas grand-chose dans le cas présent… Puisque clairement plus on y joue, plus on se rend compte de soucis dans la règle.), ou consulté BGG pour un jeu. Tellement de questions après ma première partie, et les suivantes, que sans ces supports (surtout BGG vous avez compris), je ne vois pas comment j’aurais pu aller au bout.
Le système de points à attribuer aux autres équipes de votre championnat qui est illogique, la gestion des jetons joueurs que vous pouvez retourner sur telle ou telle face (buteur ou défenseur), la résolution d’un match, et les arrêts possibles par le gardien, les cartes tactiques, … et j’en passe. D’ailleurs, sur les rézos, quand un joueur poste une photo de sa partie, il n’est pas rare que les commentaires lui indiquent une erreur de score, de placement ou autre.
Bref, c’est à tel point qu’un FAQ est dispo (en anglais) sur BGG, qu’elle est soumise actuellement à validation par l’auteur et l’éditeur, et qu’un projet de re-rédaction de règles par les fans semble être lancé.
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Ceci est un jeu solo.
Encore une fois, sans connaître BGG et récupérer les règles de PvP (comprendre Player vs. Player), ou acheter une extension qui propose ces règles, vous serez ravis de vous attabler à 3 ou 4 autour de 2 tables de jeu (oui vu la place qu’il prend), gérer votre club, recruter vos joueurs, signer avec des sponsors, entrainer vos joueurs … pour finalement ne jouer que contre des équipes gérées par le jeu. Oui, il n’est pas prévu d‘affronter les équipes des autres joueurs humains durant vos parties.
Si l’on ajoute le fait que l’interaction est réduite à peau de chagrin concernant les éléments de jeu, on est clairement sur un jeu solo, qui n’a en soi et avec la boite de base, aucun intérêt à être joué à plusieurs joueurs humains sur la même partie. Mais bon vous comprenez, indiquer 1 joueur sur la boite, ça vous prive d’une sacrée partie des potentielles ventes.
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Pas mauvais pour autant
Eh bien oui, de manière étonnante, le jeu n’est pas mauvais, loin de là, et pour qui aura suffisamment de courage pour parcourir les forums et trouver réponses à ses questions (C’est souvent les mêmes qui reviennent d’ailleurs, preuve que pas grand monde n’a compris ces points de règles.). Il faut passer le cap de ces premières parties délicates, et prendre le temps de faire quelques recherches.
Après vous pouvez réduire de manière conséquente la durée de vos parties, et il m’est arrivé à plusieurs reprises de faire une saison tout en regardant d’un œil un match à la télé. Bon bien sûr, si vous regardez jouer Naples, Manchester City ou quelques autres équipes, vous serez logiquement souvent en train de regarder le vrai match.
Mais en maitrisant les différentes étapes, vous pourrez gérer votre club, votre personnel et votre équipe avec les 4 actions possibles au minimum en semaine, puis enchainer les matchs (dont la résolution du score n’est pas évidente à prendre en main au début) sera bien plus fluide et rapide après quelques parties.
A vous d’enchainer les saisons, les 6 scenarios de la boite de base, et prendre l’extension campagne solo si le cœur vous en dit.
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L’avis de Romain B. :
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Critique rédigée à l’aide d’un jeu fourni par l’éditeur.
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Un jeu vidéo sur table ?
Eleven, le football manager sur plateau ? Cette affirmation est tout à fait impossible.
Football Manager dispose de tellement de paramètres que c’est physiquement impossible de le proposer en jeu de plateau et, une fois ce point éclairci, on peut se demander si Eleven nous propose plutôt une bonne simulation de gestion de club.
Non mais pas loin
Force est de constater que le jeu coche bon nombre de cases, on gère le stade, les encadrants autour de l’équipe (jusqu’aux stadiers), les choix tactiques et bien entendu les joueurs. Le revers de la médaille est aussi dans le thème.
Au final, vous aurez la tête dans votre club et c’est bien normal avec tout ce qu’il faut y faire et vous ne regarderez donc pas ce que font vos adversaires.
Et là, c’est pas bon
C’est le principal reproche que je ferai au jeu : il n’y a pas un gramme d’interaction. On joue 2 heures dans son coin, on se fiche totalement de ce que vont jouer les autres. Eleven est un jeu solo avec des potes à côté.
Continuons avec le côté déplaisant. Il y a trop de matériel, trop de pions, de cartes, de textes et ça dessert énormément le jeu. Ça provoque aussi des effets de bord comme des doutes sur les règles, des retours fréquents dans le livret de règles qui ne répond pas à toutes les interrogations. Une FAQ est disponible et le forum sur BGG (en anglais) est bien fourni, mais ça reste désagréable de sortir son téléphone pour vérifier certains points.
Je reviens sur la pléthore de matériel. C’est bien, on a des jetons pour permettre d’avoir plein d’effets, de situations. Mais, encore une fois, on se retrouve avec le besoin d’avoir une table immense pour jouer convenablement.
C’est une habitude chez Portal Games de proposer beaucoup (trop) de matériel. Avec Eleven, ça m’a sauté aux yeux et en me rappelant les Robinson Crusoé, First Martians ou Prêt à Porter, je me suis dis que cette profusion de matériel dont une partie n’est pas ou peu utilisée à chaque partie, c’est quand-même désagréable. Un dernier point sur les jetons cylindriques pour les ressources… on est en 2023 les gars, ne me dites pas que vous ne pouvez pas trouver mieux, ça me sort du jeu de dépenser 3 bleus et 4 rouges… les ressources deviennent abstraites, c’est une grosse erreur d’édition.
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Les « extensions »
C’est ce que je lis à chaque retour que je vois sur le jeu, les extensions apportent telle ou telle amélioration, gameplay supplémentaire et autres.
J’ai le sentiment depuis le début qu’Eleven est un jeu complet que l’on a découpé pour en extraire des extensions. On a donc un jeu amputé d’une partie de son gameplay et quand il y a un manque, ça marche moins bien.
1 boite de base et 5 extensions au lancement. Pas mal
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Il n’y a pas que du mauvais.
Bon, avec tout ça le jeu est rhabillé pour l’hiver, mais il a aussi de belles qualités.
Reprenons avec le matériel, les plateaux joueurs avec leur revêtement qui maintient les éléments en place c’est bien malin ! Il y a du matériel mais ça ne bouge pas.
Les illustrations sont réussies, ça colle au thème et d’ailleurs en point fort, ce thème, si vous êtes un peu intéressé par le foot, ça marche ! On rêverait à des vraies équipes mais bien évidemment le budget aurait explosé et il est impossible d’en tenir rigueur à l’éditeur. Au final le principal c’est qu’on y est aux rênes du club, c’est nous les patrons !
Le plaisir de jeu est là, on se prend à vouloir réussir, gagner le match du weekend, recruter le nouveau Kylian et l’entrainer pour devenir un champion.
Le jeu propose tout cela, gérer les fans, le personnel, l’évolution du stade, les décisions du board et surtout la gestion de l’équipe, les transferts et la tactique. Chaque paramètre est complet si l’on garde en tête qu’on est en présence d’un jeu qui se joue en 6 semaines.
Eleven est un jeu pour tous ceux que le foot interpelle. Le jeu ne sera pas le meilleur de l’année mais ça ne l’empêche pas d’être agréable à jouer. Les parties sont un peu longues et à 3 ou 4 joueurs ça me parait trop long.
Au final, Eleven est un jeu solo mais pas pour joueur solo. Il a des arguments pour amener des joueurs qui ne jouent pas seul habituellement à le sortir pour une petite partie et ça c’est une sacrée performance.
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Disponible ici :
Prix constaté : 45 €
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Et pour ceux qui veulent une vidéo règle, on vous redirige vers Jeux en Carton qui fait du très beau boulot :