Test : Flamecraft

Test : Flamecraft

Une petite bourgade paisible, des échoppes pour tout bon aventurier, de la magie… et des dragons !

Mais des dragons trop choupinous !

Bienvenue dans Flamecraft, le jeu familial de Manny Vega qui, suite à un Kickstarter réussi, s’est vu localisé par Lucky Duck Games. Un jeu qui plaira à toute la famille de l’ouverture de la boite à sa fermeture après la partie.

Le plaisir à l’ouverture de la boite donc et même avant avec cette couverture de toute beauté sur fond blanc qui me rappelle L’Ile des Chats (avec une écriture bien plus jolie). À l’ouverture, nouvelle surprise avec ce plateau central en néoprène s’il vous plait. Tous les visuels sont hyper léchés, magnifiques et embarquent tout le monde dans le jeu.

Pour le reste du matériel, là encore, on retrouve des visuels chatoyants et travaillés. Il est à noter que le jeu dispose d’une version deluxe avec pièces en métal, figurines de dragons et ressources en bois et des inserts pour faire rêver un peu plus les joueurs collectionneurs.

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Et avec tout ce matériel qui donne envie, le gameplay est-il à la hauteur ?

Flamecraft dispose d’un gameplay simple, fluide et efficace. On notera l’aide de jeu qui est une des meilleures que j’aie vues. Vous allez collectionner 7 ressources différentes dont une joker (les pièces d’or) et avec ces ressources enchanter les boutiques.

A votre tour, vous allez donc activer une boutique et, soit en récupérer les ressources et y placer un dragon artisan, ou enchanter cette même boutique avec les ressources récupérées précédemment.

Un jeu de gestion de ressources, mais surtout de rapidité. Ne laissez pas traîner un sort qui vous intéresse ou une position dans une boutique, vous vous les ferez chiper. Flamecraft c’est aussi un jeu de course qui peut aller très vite alors jouez vite, non pas lors de vos tours vous faites bien ce que vous voulez) mais vite sur la réalisation de vos objectifs à court terme pendant la partie.

Un joli jeu, qui se joue vite et simplement pour un public familial. Flamecraft me fait penser à L’Ile des Chats. Un gameplay fluide, une pointe de stratégie de fin de partie et un bien joli jeu sur la table. J’ai le même ressenti en fin de partie également, on est satisfait de ce qui s’est passé et de ce que l’on a réalisé.

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Flamecraft propose une fin de partie dépendante des joueurs en vidant une pioche de dragons ou d’enchantements. Une petite mécanique qui apporte une fraîcheur au jeu dans la catégorie où il se classe.

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Je parle jeux familiaux depuis le début et je trouve que ces dernières années cette catégorie évolue également. On a vu apparaître lors du dernier festival de Cannes la catégorie « initié », pour détacher plus clairement les jeux familiaux des experts, mais au final l’évolution récente me fait penser que :

  • histoire que ce soit dit : la catégorie expert doit se diviser (au moins) en deux, on ne peut plus voir un Grand Austria Hotel, tout excellent qu’il soit, se retrouver classé avec Trickerion.
  • les jeux familiaux aussi mériteraient des sous catégories comme les jeux découvertes, pour initier des joueurs n’ayant connu que les jeux de leur enfance avec en général une mécanique centrale sans fioriture.
  • et donc des jeux pour les familles qui aiment jouer sans pour autant passer le cap de la catégorie « initié ». Flamecraft se trouve là, dans ces jeux résolument tournés pour faire jouer petits et grands ensemble quand on se lasse des Aventuriers du Rail sans pour autant se lancer dans un Oltrée ou un Living Forest.

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Configuration

Revenons à nos dragons, on dispose d’un jeu fort joli, pour réunir la famille et passer un super moment, mais à combien y joue-t-on ?

Le jeu fonctionne très bien à 2, 3 ou 4. L’interaction est indirecte par la course sur les emplacements et les enchantements.

A 5, je suis plus partagé, les joueurs peuvent avoir tendance à réfléchir un peu trop, ce qui rallonge le temps de jeu, surtout si l’enchantement que vous visiez vient de vous passer sous le nez. Donc un peu long à 5 mais après quelques parties, le temps de jeu deviendra tout à fait normal.

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Et les joueurs plus aguerris ne vont-ils pas se lasser ?

La courbe d’apprentissage vous permettant de vous améliorer à chaque partie est plutôt faible, le jeu se prenant facilement en main, il se maitrise rapidement. Pour autant, la rejouabilité est vraiment bonne, chaque partie ne sera pas la même de par son rythme et les opportunités que vous rencontrerez. Les joueurs plus aguerris ne s’ennuieront donc pas, le jeu reste très plaisant pour une partie de « fin d’après midi », vous pourrez même la terminer en moins d’une heure.

Vous l’aurez compris, Flamecraft m’a beaucoup plu. A la maison, il a toute sa place, tout comme L’Ile des Chats. Des jeux pour jouer tous ensemble, pas trop longtemps, et où chacun trouvera son plaisir de jeu quel que soit son niveau. Ajoutons à cela des visuels dans l’air du temps, un matériel rehaussé par ce plateau en néoprène et l’on obtient un bel objet ludique !

Un jeu qui réunira petits et grands autour de la table de par son thème et sa simplicité.

Avec les fêtes de fin d’année qui approchent, Flamecraft va plaire et on risque bien de le voir un peu partout, c’est mon petit pari de cette fin d’année ludique.

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Disponible ici :

Prix constaté : 31,90

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Version Deluxe

Disponible ici :

Prix constaté : 80,95 €

Test : Precognition

Test : Precognition

L’avis de Fabien

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Precognition, c’est le nouveau jeu de Julien Prothière à qui l’on doit Kosmopolit, La Marche du Crabe, Roméo & Juliette. Ici, on est loin de ses précédents jeux, puisqu’on se situe dans un jeu s’adressant à un public initié. La marche du Crabe et Roméo & Juliette sont des jeux pour 2 joueurs, et Kosmopolit (avec Florent Toscano) du coopératif et jeu d’ambiance. Precognition, lui, va carrément proposer une nouvelle mécanique, et c’est loin d’être commun. On passera rapidement sur un thème qu’on oublie très vite, pour apprécier ce « Dual System » bien intéressant.

La precognition selon le dictionnaire Le Robert, c’est un phénomène parapsychologique qui consisterait à connaître ce qui va arriver. Moi, perso, ça me fait penser à ce film que j’avais bien aimé avec Tom Cruise, Minority Report où, pour vous la faire courte, des precogs étaient utilisés par la police afin de voir les crimes avant qu’ils ne soient commis, et donc d’arrêter les futurs criminels avant le passage à l’acte.

Dans ce jeu de société, on vous propose d’anticiper le tour suivant, et de savoir à l’avance quelle carte vous allez jouer. Bon, ça c’est la théorie, on va voir qu’en pratique c’est pas vraiment le cas.

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Thème en vue ?

Votre partie sera délimitée par un bateau qui remonte un fleuve pour atteindre une île bien spéciale. La vigie va-t-elle s’écrier « Thème en vue ! » au moment d’atteindre cette île ? (au lieu de « terre en vue », mais suivez s’il vous plait parce que si je dois expliquer mes blagues, ça tombe à plat).

Spoiler : non ça ne sera pas le cas. J’adore la science-fiction. J’en lis beaucoup, je regarde beaucoup de films et de séries. Loin d’être un expert, j’arrive quand même à flairer quand ça tient pas la route, et là on est servis. Dans un univers post-apo sur la terre, les humains sont contaminés par un virus. Les seuls qui s’en sortent sont une race bizarre qui est apparue dans ce fleuve grâce à une algue miracle. Ils vont donc monter en croisière sur un bateau, remonter le fleuve, pêcher des humains contaminés en passant, les soigner, et amener tout ce beau monde dans l’île aux enfants.

Bon, j’en rajoute, et je carricature, mais franchement, ça casse pas 3 pattes à un canard, et le côté mécanique du jeu prend tout le dessus très vite, et on en vient à oublier que les meeples verts sont des sortes d’aliens, et qu’à la fin du voyage on sauve les humains qu’on a décontaminés.

En gros, on s’en fout, un meeple vert soigne un meeple bleu à chaque tour, et votre total de points de victoire à la fin, c’est le nombre de meeples bleus soignés. C’est dommage, car Ludonaute avait rendu une copie presque parfaite avec leur précédent jeu Living Forest où tout était quand-même plus embarqué dans un univers onirique, avec un matériel de super qualité et un prix très correct.

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Un essai qui demande à être transformé

Avec des joueurs qui jouent vite et comprennent cette mécanique, les parties durent 1 heure max, et c’est le vrai point fort du jeu. Le rythme est rapide avec tout le monde qui joue en simultané, la fluidité est présente. En même temps, 4 cartes à gérer par joueur, 3 ressources à collecter, on fait avancer le bateau en fin de manche, gestion du fléau, décontamination des ouvriers, pardon des humains, et c’est reparti. Ce point fort peut quand même se transformer en point faible si vous êtes amateurs d’un peu plus de profondeur, et notamment d’éléments à gérer. Le jeu devient assez mécanique dans son exécution car on répète les mêmes actions d’un tour à l’autre avec très peu de variations. Je ne vous cache pas que ça peut clairement laisser sur sa faim. Le sentiment qu’il manque un étage à la fusée.

A la première partie, on regarde les très belles illustrations de Sébastien Caiveau, dès la seconde, on ne voit que les icônes et les couleurs de meeples que l’on gagne.

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Et en parlant de mécanique, c’est le véritable intérêt du jeu. Mais encore une fois, le rapport au thème du jeu est vraiment léger, car les precogs voient l’avenir, alors qu’ici on anticipe 50% du tour suivant. A votre tour, vous donnerez 2 cartes au voisin, qui vous en rendra 1 lors du tour suivant. Jetez une pièce en fait, c’est pareil. Alors bien sûr vous pourrez vous dire que ce joueur a désespérément besoin d’une carte lui donnant des médecins pour soigner ses cubes bleus. Mais comme il aura le choix de jouer 2 cartes sur les 4 qu’il aura (dont les 2 vôtres), on est tout de même sur du guessing plus que sur de la vision du futur. Ca n’enlève rien à la qualité de la mécanique de Dual Select, mais faut pas pousser quand on nous annonce que c’est intimement lié à la thématique du jeu.

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Si le jeu était plus abordable en termes de tarif, je le conseillerais sans trop hésiter à des joueurs initiés à la recherche d’un jeu rapide et en simultané, sans grosse prise de tête. Pour le comparer à Living Forest sorti quelques mois plus tôt par le même éditeur, j’ai du mal à comprendre le positionnement tarifaire. Le matériel de Precognition ne tient pas la comparaison avec celui de Living Forest. La boite de l’un est remplie à ras bord, avec des présentoirs pour les tuiles, des éléments divers et variés. L’autre propose des boites en cartons de rangements de ressources qui sont des exclus au premier tirage à priori … Living Forest se trouve à 29€ chez notre partenaire, Precognition à 53,90€.

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Precognition propose tout de même une mécanique très intéressante que j’aimerais voir reprises dans d’autres jeux, avec d’autres thèmes et certainement d’autres choses à gérer en plus. La méca tourne très bien, se comprend en jeu bien mieux qu’elle ne s’explique à l’oral ^^ et devient très fluide. Il y a donc clairement la place pour ajouter d’autres choses à gérer à cette mécanique qui se prend très bien en main, et on peut vraiment tirer notre chapeau à Julien Prothière pour cette découverte. Mais, avec Precognition, au bout de quelques parties, on tourne vite en rond en se concentrant sur les 3 ressources et les combos à faire.

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L’avis de Romain B.

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Cette mécanique à la Minority Report est-elle part intégrante du thème ? Répondre à cette question c’est répondre à la question « quel est le thème de Precognition ? »

Personnellement, cette mécanique je la trouve centrale, elle amène une vraie fraîcheur au jeu et je la place comme élément du thème également.

Le dual select system, puisque c’est son petit nom, permet de choisir pour soi, pour un adversaire et de prévoir ce qui pourra nous revenir à la manche suivante ! C’est très malin, très plaisant à jouer, on regarde les autres pour s’adapter à ce qui pourrait bien arriver et ce que l’on va leur laisser.

Un petit bémol sur le tempo pour jouer cette phase : si on commence par définir la carte que l’on fournit aux autres, le choix de la carte pour soi est facilité. Jouez en simultané pour plus de tension, ce sera mon conseil.

Ensuite, ça se corse… le souci de Precognition, c’est qu’au-delà de cette mécanique, c’est un jeu un peu simple. Une fois les cartes récupérées, il reste quelques choix mais dans l’ensemble rien de fou.

C’est sûrement le joueur amateur de gros jeux qui parle, mais une seconde partie de manche plate après des choix si importants, ça m’embête.

Je veux cette mécanique dans un jeu avec plein de choses en plus. Dans un jeu plus lourd en complexité. Je comprends bien que Ludonaute est en train de créer cette gamme initié avec Living Forest qui a brillamment ouvert la voie, mais bon, j’attendrai le Precognition expert.

Un petit mot sur le prix du jeu également, à 54€ c’est un prix qui demande réflexion. Je n’ai pas tous les éléments qui amènent à un tel prix mais je le trouve un poil élevé sans matériel à profusion ni exotique (élément premium ou unique).

On a donc un jeu avec une mécanique de draft très forte, nouvelle et très intéressante… pour un jeu qui manque de corps. J’en voulais plus, mais je suis très content d’avoir découvert cette nouvelle façon de drafter.

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L’avis de Ben des recettes Ludiques

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Ludonaute n’est pas connu comme un éditeur de « gros jeux », alors quand l’annonce de Precognition est tombée, j’ai été plutôt intrigué. Annoncé : un jeu connaisseur, avec une mécanique innovante de draft « avec vue sur l’avenir ». Après avoir essuyé un refus de service presse, je ne me démotive pas, et je précommande le jeu (60 euros quand même).

Le jeu récupéré, je fais la classique phase de dépunch d’avant-game, et là, petit élément qui personnellement me gêne beaucoup : il n’y a pas de rangement dans la boite. Quand je dis ça, c’est pas « il n’y a pas de rangements autre que des sachets zip », non. Il n’y a pas de sachets zip. Heureusement, j’ai la chance d’avoir eu les 3 boites « goodies » proposées pour Essen (ou pour le premier tirage, je ne sais pas vraiment), pour pouvoir ranger un peu plus de matériel. Mais bon, ça reste trop léger, j’entends bien l’argument « moins de plastique dans nos jeux », mais j’ai quand même envie de répondre « alors trouvez des alternatives ».

Bref, c’était mon petit coup de râlage, mais force est de constater que d’autres jeux achetés à Essen notamment ont présenté le même défaut, j’espère sincèrement que ce n’est pas une tendance qui va s’installer.

Revenons au jeu. On attaque directement avec 2 parties dans la même soirée. Petit bilan dichotomique ultra classique :

Points positifs :

– La mécanique de draft fonctionne. J’ai eu peur du gadget, alors qu’en fait ça tourne bien, on voit une moitié de futur. Il faudra une petite partie pour l’avoir en tête, mais après ça roule vraiment bien, la phase est très plaisante.

– Le minimalisme que présente le jeu en termes de ressources et de points de victoire finaux est très agréable, on prend complètement le contrepied des jeux avec 1000 ressources (que j’adore aussi, attention), et on termine avec 20 points. C’est propre.

– Le temps de jeu est tout à fait respectable. 1ère game, 3 joueurs, moins d’1h30. On peut tout à fait se permettre d’en faire plusieurs dans une même soirée.

Points négatifs :

– Le thème. Je lis d’autres billets de blog / retours d’influenceurs, sur le thème bien présent. J’ai besoin qu’on m’explique ! En quoi on se sent immergé dans la thématique du jeu ? Et surtout : en quoi est-elle cohérente avec la mécanique ?

Alors ok, « Precognition » et « on peut voir un peu le futur avec le système de draft », c’est cohérent, mais ça n’est que la méca, pure. La surcouche thématique aurait pu être implémentée de n’importe quelle autre façon. J’ai interpelé l’auteur sur le sujet d’ailleurs, parce que j’aime bien connaitre les sources d’inspiration, le pourquoi du comment. L’échange que j’ai eu avec Julien était intéressant, mais au final, je ne vois toujours pas plus de thème : l’inspiration initiale viendrait de Minority Report qui, à mon sens, n’a strictement rien à voir avec le thème final du jeu.

Bon, j’arrête sur ce sujet, je prends bien sûr vos messages là-dessus pour m’expliquer vos points de vue sur l’implémentation thématique de Precognition.

– Le jeu manque d’intérêt avec les salles des machines face A : cette face est symétrique, et va juste se discuter sur l’ordre d’activation des machines. Les effets produits sont assez plats et n’apportent pas la saveur attendue. Alors qu’en face B, là on est dans de l’effet intéressant, qui apporte en plus l’interaction qui est très indirecte de base. Je conseille sans problème aux joueurs de mettre directement les faces B.

– Le plaisir global de jeu : clairement, on est à la limite de catégorie pour moi, le jeu est quand même léger, et hors la mécanique de draft très sympa, le reste produit un effet de « plus j’y joue, moins j’ai envie d’y jouer », pas souhaitable pour un jeu de société… Après, je suis exigeant sur ce point, et je ne suis pas complètement la cible du jeu (Fab si tu me lis, enjoy).

Voilà, au final, je suis très mitigé sur Precognition : la méca centrale fait « waouh », et le reste fait un peu flop. Je suis acerbe sur le thème me direz-vous, et vous lirez à d’autres endroits que thématiquement le jeu a convaincu (et tant mieux pour ces joueurs), je suis donc certainement passé à côté de quelque chose (Fab, once again).

Je ne pense pas conserver le jeu dans ma ludothèque.

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Disponible ici :

Prix constaté : 53,90 €

Kickstarter : Age of Champagne AoC

Kickstarter : Age of Champagne AoC

L’avis de Romain :

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, mais qu’en est-il de l’abus de jeux au thème alcoolisé ?

Avec Age of Champagne, vous voila chef de cave dans la région rémoise avec pour but de satisfaire vos clients nationaux et internationaux en leur fournissant vos meilleures cuvées ! Le tout en respectant au maximum vos objectif eco-responsables.

Le jeu est le tout premier de l’éditeur Old Hen, derrière tout ceci se cache surtout des passionnés, des gens du cru issus du milieu qui veulent proposer un jeu initié autour d’un des grands symboles français.

Le jeu est pour 1 à 4 joueurs, à partir de 10 ans et avec cette information sur l’âge minimum, on voit déjà que le comparer à Viticulture n’est pas pertinent, et ne parlons pas de Vinhos.

Pourtant, commençons par là ! Après tout, les jeux viticoles ne sont pas légion, alors, qu’est-ce qui différencie AoC de ses 2 illustres prédécesseurs ?

Viticulture propose également de la pose d’ouvriers. Il est plus complexe de par les nombreuses cartes d’ouvriers d’été et d’hiver (qui sont très déséquilibrés et nuisent profondément au jeu selon moi), Age of Champagne est aussi dans cette mécanique de pose d’ouvrier avec séquence, mais la partie durera un nombre de tours fixe, les actions sont plus basiques et pas de micro règles.

Vinhos est incomparable. Un Lacerda pur jus avec ses très nombreuses règles, sa durée de jeu bien plus longue d’une complexité nettement supérieure. Le point commun sera le respect du thème dans les 2 jeux.

Mais cela ne fait pas d’AoC un mauvais jeu, loin de là. Juste un jeu plus accessible au thème fort pour un plaisir différent.

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Dans Age of Champagne, vous jouez 10 manches composées de 8 actions possibles qui s’activeront en séquence. A vous de vous y adapter pour optimiser au mieux vos récoltes et assemblages en vue de l’envoi de vos commandes. Pour vous aider, vous pourrez compter sur vos 3 fidèles ouvriers prêts à suivre vos choix.

Commencez par investir dans des vignes de pinot noir, chardonay ou meunier avant de songer à optimiser production, pressage et mise en tonneau. Le plus faible de ces 3 paramètres définira votre production « réelle ». Ensuite, il vous reste à assembler vos vins, les mettre en cave et à ce moment-là vous pourrez envisager de livrer, mais également de promouvoir vos vins pour optimiser les futurs scorings de vos livraisons.

S’ajoute une vision éco-responsable, le jeu ajoute une dimension écologique avec des malus sur les livraisons par avion et des bonus sur l’amélioration de vos équipements de production. Une vision moderne bien intégrée au jeu et accessoirement une piste de scoring.

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Un jeu donc fluide, qui suit sa séquence pour enlever cette gestion aux joueurs. Le but est clair : obtenir un jeu pour un public connaisseur. AoC c’est le jeu du dimanche aprem où il pleut, il est 16h et avant de finir le weekend on se ferait bien un jeu d’une heure tranquillement.

Le jeu propose un automa permettant de la jouer en solo et cet automa est également intégrable sur vos parties à 2 ou 3. Avec une gestion simple, il permet de diversifier l’expérience de jeu.

Le jeu a pour point fort son thème et surtout le respect de ce dernier et tout cela sans alourdir le gameplay. Dès la première partie, pas de retour aux règles ou presque (il reste bien sûr l’éternel jeton bonus compris différemment par deux joueurs), le temps de jeu indiqué de 30 min/joueur est respecté, il est même de 90 minutes à 4 !

Tous ces ingrédients placent le jeu au-dessus des jeux familiaux et à la porte des jeux initiés, personnellement je le mets au niveau de pillards de la mer du nord par exemple. Pour autant les joueurs experts y trouveront leur plaisir sur leurs quelques premières parties.

Age of champagne est un jeu thématique, pour les joueurs cherchant à approfondir leur jeune ludothèque et ceux qui seront charmés par ce thème champagne pétillant.

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L’avis de Fabien :

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J’ai fait deux parties de ce jeu donc voici plutôt un avis à chaud. J’ai fortement apprécié les liens entre la thématique et le gameplay. À part un plateau un peu sombre au demeurant, et quelques lisibilités d’icônes à améliorer (ça peut évoluer, j’ai joué à un proto), j’ai vraiment ressenti les liens logiques entre les actions à ma disposition, et leurs impacts sur le domaine de champagne que je gère. Après tout, les auteurs ont travaillé dans le monde du champagne et ça se ressent. C’est un vrai point positif si on le compare avec beaucoup d’eurogames similaires en termes de méca, mais avec souvent des thèmes plaqués. Ici c’est cohérent et c’est à souligner.

En termes de méca et de gameplay, pas de quoi réinventer la roue, mais il y a tout ce que j’aime dans un jeu de ce calibre, à savoir 1h-1h30 grand maximum (normalement) avec de l’optimisation, de la réflexion sans s’arracher les cheveux. On va donc avoir de la gestion de ressources qu’il faudra produire, stocker, et transformer. L’amélioration des capacités de son domaine est indispensable, et il faut trouver le bon compromis entre améliorer ses « bâtiments » et vendre sa production au plus « cher ».

Pour la vente j’ai beaucoup aimé le fait de pouvoir utiliser des ressources afin d’améliorer le cours de vente de tel ou tel produit. Si c’est fait au bon moment, remplir un contrat pourra vous faire gagner bien + que si vous n’optimisez que peu ce marché.

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Après cela reste très mécanique et on peut y ressentir un côté répétitif une fois le moteur en place. Les premiers tours vous allez améliorer votre domaine pour avoir plus de ressources et les stocker chaque tour. Vous aurez ensuite à faire attention aux cartes à récupérer que les autres joueurs voudront aussi, et à surveiller les emplacements les plus prisés pour valider des contrats de livraison sans avoir de malus. Un petit côté répétitif s’enclenche alors, où vous ferez varier vos actions d’un tour à l’autre, mais sans trop de variété non plus.

Sur les sorties récentes, je pourrais le comparer à Gutenberg que j’ai beaucoup apprécié. Une thématique forte et imbriquée dans les actions, une phase de tours par séquences, de la récolte de ressources et « compétences » pour valider des objectifs. Les 2 sont très plaisants et le fait d’essayer de proposer un thème aussi présent dans le jeu est à mettre en avant selon moi. Si vous ne cherchez pas de l’expert qui dure 3 heures et vous fait fumer la tête, si vous souhaitez optimiser dans un jeu au thème bien présent et bien implémenté, je vous le conseille. Pas grand-chose de nouveau niveau méca, et une sorte de répétition dans les actions qui s’installe sur la fin de partie, voilà pour les points négatifs.

Éléments du proto, à vérifier lors de la campagne KS si c’est inclus dans la version finale du jeu
Kickstarter : Cthulhu Death May Die : Fear of the Unknown

Kickstarter : Cthulhu Death May Die : Fear of the Unknown

CMON a lâché une petite bombe la veille du SPIEL en annonçant leur prochaine campagne Kickstarter, la suite de leur hit Cthulhu: Death May Die. Et il se trouve que le jeu, Fear of the Unknown pour ne pas le nommer, était justement en démonstration pendant le salon, la coïncidence est quand même incroyable. Je suis donc allé poser quelques dizaines de questions à Guilherme Goulart, producteur chez CMON et en charge de cette prochaine campagne.

Tenez, voilà mon argent, prenez-tout !

Bonjour à vous aussi ! Je m’appelle Guilherme Goulart, j’étais producteur sur la première campagne de Death May Die, et j’ai hâte de lancer Fear of the Unknown !

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Première question, la plus évidente, quand ? Quand commence la campagne ? Elle va durer combien de temps ?

Je ne peux pas encore donner de date exacte, nous sommes en train de régler les derniers détails, et je ne veux surtout pas communiquer tant que ce n’est pas définitif. Mais l’essentiel du jeu est prêt, les figurines sont presque toutes finalisées, et les différentes nouveautés ont été testées encore et encore. La campagne arrivera donc très bientôt sur Kickstarter, d’ici fin novembre, pour une quinzaine de jours environ, comme la campagne de la 1ère boite. Habituellement, on table sur une livraison 1 an après la fin de la campagne, je pense que ça sera le cas ici également.

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Le nom de Rob Daviau est toujours sur la boite, mais plus celui d’Eric Lang ? J’entends déjà les fans hurler au sacrilège et à la trahison.

Certes Eric Lang n’a pas directement travaillé sur le jeu, mais il est toujours là et surtout, Marco Portugal a pris le relai comme designer. Marco était déjà développeur pour les saisons 1 et 2, pour lesquelles il avait réalisé un playtest très intensif, donc il connait très bien le jeu. Et je peux vous dire qu’il a fait de même pour Fear of the Unknown, vraiment, il a passé énormément de temps à tester encore et encore ces fameuses nouveautés, pour s’assurer qu’elles ne cassent pas le jeu ni son équilibre si fragile. Le jeu est entre de très bonnes mains.

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De quelles nouveautés parle-t-on exactement ?

Nous allons introduire 2 nouveaux modules avec Fear of the Unknown, qui vont enrichir l’expérience de jeu et permettre de modifier la difficulté du jeu. La première concerne les Unknown Monsters : vous tirez au hasard 2 types de monstres parmi une dizaine au début du jeu que vous placez sur un plateau dédié, et vous ajoutez leurs cartes Mythos au paquet de base. Ces cartes vont ensuite régir leurs déplacements et leur apparition. Attention, il s’agit de sacrés salopards, et ils rendront le jeu plus dur.

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Mais l’ajout de ces cartes Mythos ne risque-t-il pas de ralentir le rythme du rituel et l’apparition du Grand Ancien sur le plateau ?

Ah ah, bien tenté mais non, ce serait trop facile sinon. Les cartes Mythos de ce module ont toutes un symbole qui invite à piocher une carte Mythos supplémentaire après leur résolution. Donc si vous piochez une carte Unknown Monsters, vous devez par exemple déplacer le Unknown Monster le plus près de 2 cases en votre direction, puis piocher une autre carte Mythos et la résoudre. Il se peut donc que vous piochiez 4, 5 cartes Mythos en un seul tour.

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Gloups… Et le deuxième module ?

Celui-ci vient contrebalancer le premier. Il s’agit de Reliques dont une est attribuée aléatoirement à chaque enquêteur lors de la mise en place. Elles donnent des bonus assez sympas, et le truc hyper cool, c’est qu’elles deviennent encore plus puissantes quand l’enquêteur atteint le troisième palier sur sa piste de Santé Mentale. Vous pourrez révéler des cartes Mythos, ajouter des dés lors des combats, vous soigner, gagner des capacités supplémentaires, etc. Il sera possible d’utiliser ces Reliques sans le premier module, pour rendre le jeu plus facile. Et en combinant Unknwon Monsters et Reliques, vous devriez retrouver une difficulté globale similaire à celle du jeu initial.

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A ce propos, tout sera compatible avec les Saisons 1 et 2 ?

Oui, qu’il s’agisse des modules, des nouveaux scénarios, des maladies mentales, des Grands Anciens, des enquêteurs, des monstres, les joueurs pourront tout combiner.

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Parlons chiffres justement, qu’est ce qu’on retrouvera dans cette première boite ?

Fear of the Unknown permettra de jouer avec 10 enquêteurs, 2 Grands Anciens, 8 maladies mentales, 6 scénarios, les 2 modules et des tokens permettant de rendre aléatoire l’apparition du Grand Ancien : plutôt que de se conformer au texte de sa carte, les joueurs pourront piocher parmi 5 tokens pour déterminer où le Grand Ancien apparaitra dans sa nouvelle forme. Evidemment, le jeu ressemblera toujours à son grand frère, les capacités standards (Furtivité, Maitrise des Arcanes, etc.) restent les mêmes, le setup sera toujours modulaire en mixant Grand Ancien et scénario, etc.

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Je vois bien ce gros crapaud de Tsathoggua, mais où est l’autre Grand Ancien ? C’est le serpent là ? Il ressemble à Yig non ?

Non, ce petit vicieux est un Dhole. Je n’ai pas pu apporter l’autre Grand Ancien parce que nous n’avions pas encore sa version plastique, le modèle est beaucoup plus compliqué que celui de Tsathoggua. Donc ça sera la surprise ! La seule chose que je peux vous dire, c’est que Yig n’est pas le 2ème Grand Ancien.

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Mais j’imagine qu’il y aura des Stretch Goals ? Nous n’aurons pas juste 2 Grands Anciens à nous mettre sous la dent ?

Quand je travaille sur une campagne Kickstarter, j’ai besoin d’avoir une vision globale dès le début, savoir où je veux commencer, où je veux aller. Nous avons donc préparé toute une liste de Stretch Goals que nous déroulerons pendant cette quinzaine. Je ne sais pas s’ils seront tous atteints, mais en tout cas ils sont déjà prévus. Il y aura des Grands Anciens supplémentaires évidemment, des scénarios, des enquêteurs, des monstres, on ne devrait pas s’ennuyer.

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Et pour ce qui est du contenu de la 1ère campagne ? Est-ce qu’il sera possible de l’ajouter à notre pledge ?

Je ne peux rien dire tant que ce n’est pas définitivement arrêté. Mais nous savons à quel point la demande est importante. Par exemple, j’aimerai que pendant la campagne les backers puissent mettre la main sur les Dice Frost, qui sont quand même hyper classes. Il y a également des chances que nous puissions proposer l’Unspeakable Box et le gros Cthulhu (quand tout à coup, le CEO de CMON surgit dans mon dos et me murmure à l’oreille « 99% de chances », avant de partir en courant dans un grand hurlement).

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Mais que… 

Oui ?

J’ai…  Vous n’avez pas… ? Quelqu’un vient juste de…

… ?

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J’ai dû rêver. Pour revenir à Fear of the Unknown, doit-on s’attendre à un nouveau scénario similaire à R’lyeh Rising, avec la statue qui va bien ?

Je ne peux ni confirmer ni nier cette possibilité. Ah ah ah, j’ai toujours rêvé de dire ça !

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Nous avons ensuite eu l’occasion de nous frotter au 2ème scénario, pendant lequel il s’agissait d’apaiser les esprits de 2 femmes accusées à tort de sorcellerie et mises à mort pour ce crime.

Les sensations de jeu sont sensiblement les mêmes, et il est toujours agréable de découvrir de nouveaux personnages : un moine shaolin qui a la peau sacrément dure, un chirurgien qui soigne autant qu’il trucide, ou encore une tueuse implacable qui touche toujours sa cible.

Les reliques apportent également plus de profondeur et sont autant d’outils supplémentaires fournis aux joueurs pour gérer la situation et survivre aux hordes de monstres qui peuvent surgir brusquement. La phase d’avancée du Grand Ancien gagne d’ailleurs encore en impact, puisqu’elle provoque également l’apparition des Unknown Monsters.

Dans l’ensemble, je suis ressorti de cette session toujours plus convaincu de participer à cette prochaine campagne Kickstarter pour Fear of the Unknown, même s’il faudra quand même jeter un coup d’œil au tarif et notamment aux frais de port.

Test : Les Tribus du Vent

Test : Les Tribus du Vent

Imaginez un monde où l’humanité a engendré une pollution si toxique que la vie n’y a plus sa place, un monde où les survivants sont contraints de vivre à la cime d’arbres rescapés… C’est dans ce monde que nous emmène Joachim Thôme avec les pinceaux colorés de Vincent Dutrait, le tout édité par La Boite de Jeu

Un vent de fraicheur teintée de gravité a traversé ma ludothèque. Je vous emmène ?

Un éco-jeu ?

A l’heure où notre planète souffre, où les lendemains s’annoncent plutôt gris, et où chaque geste écologique compte, Les Tribus du Vent vous propose de survivre dans un monde post-apocalyptique d’un genre écolo-nature : il est trop tard, la Terre est submergée par une pollution mortelle. Seules quelques petites forêts ont résisté et l’humanité doit créer des villages à la cime des arbres pour survivre. Si le thème est d’actualité, le contenu de la boite aurait pu y faire honneur avec son carton, son bois et zéro plastique. Mais non, un bémol avec les porte-cartes… (du moins ça ressemble à du plastique) et des sachets zip… De plus, le jeu est fabriqué à l’autre bout du monde, dommage…

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Eco-magie et haute voltige

Vous l’aurez compris, Les Tribus du Vent vous oblige à regarder un futur pas si improbable où l’Homme se réfugie à la cime des arbres et se déplace en volant pour éviter la pollution. Mais nous sommes dans un jeu et vous incarnez un guide qui lutte contre la pollution grâce à la magie des éléments. Ces derniers vous permettront de récupérer de l’eau, faire pousser des forêts, déplacer vos voltigeurs pour construire des villages, ou enlever la pollution. Vous pourrez endosser le rôle de 5 guides différents avec leurs pouvoirs particuliers (à débloquer pendant la partie) : à vous de bien choisir votre plateau.

Bien sûr, vous ne pourrez rien faire pousser ni construire dans des zones polluées et vos cités pollueront parfois quelque peu leurs environs immédiats, alors ne négligez pas le nettoyage !

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Verdict

Oh la belle boite ! C’est vrai que l’illustration attire l’œil ; et puis, c’est Vincent Dutrait… Il n’en fallait pas plus au jeu pour me séduire. A cela s’ajoutent une thématique écolo intéressante et un matériel de toute beauté (à part les porte-cartes noirs…). En résumé, et en ajoutant la mécanique de pose de tuiles et (dé)placement d’ « ouvriers », j’étais totalement la cible.

Mais c’est qu’il fonctionne bien ce jeu ! Le temps de s’approprier les différentes icônes et sa fluidité est étonnante. Il faut réfléchir un minimum, mais comme chacun joue dans son coin, nul besoin d’attendre que le joueur précédent ait fini de jouer pour commencer à réfléchir à son tour… Tout en surveillant le verso des cartes de ses voisins. Pas d’interaction directe donc (Eh non, vous n’irez pas polluer les forêts de vos adversaires, ni détruire leurs villages !), mais de l’indirecte. Par exemple, si quelqu’un vous souffle sous le nez la tuile Forêt qui vous arrangerait pour remplir un objectif, cela peut énerver ; ou si un adversaire joue une carte d’une couleur et en pioche une d’une autre couleur, alors que vous comptiez dessus pour votre prochain coup…

Le cœur du jeu réside dans les cartes élément qu’il faudra jouer au bon moment et à bon escient avec des prérequis intéressants. De plus, le fait qu’il faille compter avec le verso des cartes de ses deux voisins apporte un peu de piment et d’originalité.

Le côté course est très prenant : il ne faut surtout pas laisser ses adversaires prendre trop d’avance sur la construction des villages (Le 1er à avoir construit ses 5 villages met fin à la partie.) et bien gérer sa dernière action de la partie (Eh oui, le joueur qui y met fin rejouera un tour, comme tous les autres, après la fin de la manche en cours.) pour qu’elle serve à quelque chose.

J’ai particulièrement apprécié la modification ultra légère pour la configuration à 2 joueurs : les cartes Elément de notre 2nd voisin sont celles de la pioche et de la rivière. Simple et efficace.

Sinon, Les Tribus du Vent est tout aussi agréable à jouer à 4 (Il y a juste plus de monde à surveiller !), et je ne pense pas que cela soit différent à 3 ou 5.

Côté immersion, je me suis laissée aller à utiliser le vocabulaire thématique (« Je construis un village sur cette forêt et je pollue un peu ici et là. » ou « Trois de mes voltigeurs se déplacent vers cette forêt. »), ce qui est bien sympathique ! C’est tout de même mieux que d’envoyer ses pions jaunes pour mettre un village sur la tuile, non ? Cela n’aurait aucun sens dans ce jeu où l’emploi des termes adéquats coule de source.

La rejouabilité est assurée grâce aux plateaux Guide asymétriques, ainsi qu’aux suffisamment nombreuses cartes Elément, Village et Guide.

Conclusion

Un thème fort, des actions simples, des choix parfois difficiles : une petite perle de jeu entre familial et initié.