Test: Second Chance

Test: Second Chance

Nouveau Roll & Write qui déboule! Cette fois-ci c’est Uwe Rosenberg qui s’y colle.

Pas le plus manchots des auteurs on peut le dire.

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Uwe (oui je l’appelle Uwe 😉 ), c’est Agricola, Reykholt, Caverna, A la Gloire d’Odin, Patchwork, entre autres.

Du bon jeu à l’allemande qui plait généralement (sauf Reykholt qui nous a laissé de marbre…).

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Là c’est un jeu d’observation et de puzzle à dessiner.

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Max Prentis est aux illustrations, Act In Games à l’édition, Blackrock Games à la distribution.

Prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 10 à 15 minutes.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Dans Second Chance, vous allez colorier des formes dans votre grille quadrillée, de manière à la compléter au maximum. Vous gagnez la partie si votre grille est la plus remplie.

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Chaque joueur jouera dans son coin avec sa grille. On commence tous par piocher une carte Forme de Départ qu’il faudra dessiner sur sa grille, de manière à ce qu’elle se superpose à la case centrale.

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Ensuite, à chaque tour on va dévoiler 2 cartes Forme. Chaque joueur choisit librement l’une des 2 formes, qu’il colorie dans sa grille. 

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Une fois que c’est fait, on passe au tour suivant, on révèle 2 nouvelles formes et ainsi de suite.

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On peut pivoter et retourner la forme indiquée par la carte, et colorier la forme de manière adjacente ou séparée des cases déjà coloriées.

On ne peut pas changer la position d’une tuile déjà coloriée, ni superposer une forme à une autre déjà coloriée, ni colorier une forme qui déborde de la grille.

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Seconde Chance

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Si un joueur ne peut pas dessiner l’une des formes proposées par les cartes Formes, il peut piocher une nouvelle carte qui n’est destinée qu’à lui. Si ça rentre, vous coloriez la forme dans votre grille et vous continuez de jouer normalement.

Si ça ne rentre pas, vous êtes éliminé!

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Fin de partie

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Elle se déclenche si tous les joueurs sont éliminés, si le paquet de cartes Forme est épuisé, ou si un joueur a complètement rempli sa grille.

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Le joueur à qui il reste le moins de cases non coloriées remporte la partie!

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VERDICT

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Mix entre Blokkus et Tetris, Second Chance vous met au défi de faire rentrer toutes les formes du jeu dans votre grille. Il y a 40 formes différentes dans le jeu. Certaines, comme les formes les plus simples de 2 ou 3 cases, sont reproduites jusque 3 fois, mais les plus complexes ne sont disponibles qu’en 1 seul exemplaire. Un rappel des formes vous est d’ailleurs proposé, pour que les plus malins ou ceux ayant la meilleure mémoire puissent « anticiper » les formes à venir.

C’est rapide, il faut se creuser un peu les méninges, c’est facile à appréhender, n’importe qui peut y jouer, peu arriveront à remplir leur grille parfaitement, et c’est une boîte facile à transporter. C’est l’été, ça remplira parfaitement son rôle lors d’un apéro à l’extérieur, pique-nique ou autre.

Attention, ce n’est pas parce que vous êtes éliminé en cours de partie que vous ne pourrez pas l’emporter, ou que vous terminerez bon dernier! Tous les joueurs font le total des cases vides de leur grille, et celui qui en a le moins l’emporte!

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Clairement, l’interaction y est proche du néant, chacun joue bien sagement dans son coin, donc si vous cherchez à rigoler entre vous, vous gêner les uns les autres, ou si un jeu d’apéro bien fun pour jouer en groupe, et bah ne prenez pas celui-là…

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver se modeste blog avec toujours + de contenus.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 10,50€

Test: Space Explorers

Test: Space Explorers

Ce jeu vous place à la tête d’une équipe de recherche & développement au centre de recherche spatial. Vous devrez recruter les meilleurs spécialistes dans votre équipe afin de réaliser différents projets, comme envoyer des satellites dans l’espace ou mettre en orbite des vaisseaux habités.

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Hommage à la conquête de l’espace avec le lancement du satellite Sputnik en 1957, Space Explorers brille par son thème et ses illustrations qui sont très immersifs.

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C’est à Yuri Zharavlev que l’on doit se jeu (ainsi que Viceroy), et Aleksei Kot que l’on doit ces illustrations. Crowd Games en est l’éditeur, Blam en charge de la localisation, et Blackrock Games le distributeur.

Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 20 à 40 minutes.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Au centre de la table se trouve le centre de recherche spatial avec les spécialistes, des cartes que vous devrez ajouter à votre main, pour ensuite les recruter et les affecter dans votre hub personnel. Ce dernier est divisé en 5 divisions, ingénierie (bleu), test (vert), recherche (jaune), construction (rouge) et vol spatial (violet).

En recrutant des spécialistes dans son Hub, le joueur va accéder aux compétences de ces derniers, afin de valider des projets disponibles à côté du centre de recherche spatial. Ces projets sont communs à tous les joueurs, il s’agit donc d’une course à l’objectif puisque le 1er à en valider 1 le récupère et gagne les PV correspondants.

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Un joueur pourra effectuer 1 action à son tour:

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  • Prendre une carte spécialiste et l’ajouter à sa main. Le centre de recherche contient toujours 6 cartes spécialistes au minimum. Le joueur peut prendre n’importe laquelle et l’ajouter à sa main.

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  • Recruter un spécialiste dans son Hub. Le joueur peut recruter un spécialiste qui se trouve dans sa main, ou au centre de recherche. Il devra affecter le spécialiste dans une division qui correspond à sa ou ses compétences (indiquées en haut à gauche de sa carte). Ensuite le coût de recrutement est indiqué en bas à gauche de la carte. En fonction des cartes précédemment recrutées dans la même division de son Hub, ce coût est réduit d’autant de compétences présentes sur les cartes. On pourra payer le coût restant à payer (s’il en reste) en transmettant 1 ou plusieurs jetons recherche à son voisin, en plaçant au centre un ou plusieurs spécialistes de sa main, ou en utilisant les capacités visibles des spécialistes de son Hub.

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Après s’être acquitté du coût de recrutement, le spécialiste est placé dans sa division, et on superpose la nouvelle carte de manière à ne laisser que les compétences des cartes précédentes visibles. Dans chaque division, une seule carte spécialiste apporte donc des capacités à chaque tour. Au fur et à mesure, les nouveaux spécialistes recrutés masquent les capacités des cartes précédentes.

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Compétences vs. capacités

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C’est clairement l’une des principales « difficulté » du jeu. Il faut bien intégrer que les cartes de spécialistes ont des compétences (qui permettent de payer le coût de recrutement, de déterminer la division qui les concerne, et de valider les projets), et des capacités (qui ne peuvent être utilisées qu’une seule fois par tour). Certaines capacités vont vous donner des symboles recherches permettant de payer le coût de recrutement de spécialistes. Ou bien vous permettre de piocher après avoir recruté un spécialiste. Ou encore de vous donner des PV à la fin de la partie. Ou enfin de récupérer 3 symboles recherche au lieu de 2 lorsque vous déplacez une carte de spécialiste de votre main vers le centre.

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Clarté des capacités

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Justement ces capacités que je viens de décrire sont représentés par des symboles en bas à droite des cartes. Le moins que l’on puisse dur est que la plupart ne sont pas du tout clairs, et l’aide de jeu recensant ces capacités sera indispensables pendant quelques parties avant de finir par les retenir. Au début ça nuit un peu au déroulé de la partie, et on en vient parfois à recruter un spécialiste sans bien comprendre sa capacité. C’est dommage, un effort de lisibilité aurait grandement amélioré le côté intuitif des combos que l’on peut faire dans ce jeu.

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Par exemple, ce spécialiste qui sera recruté dans la division verte (test), rapportera 2 points de victoire en fin de partie. Sa compétence vous permet de recruter un autre spécialiste dans sa division en réduisant son coût de recrutement de 1, et de vous donner 1 jeton vert pour la validation d’un projet. Sa capacité (en bas à droite) est de disposer d’un symbole recherche de votre choix pour recruter un spécialiste avec un coût de recrutement de base de 5 ou 6…

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Fin de partie

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Dès qu’un joueur recrute un 12ième spécialiste dans son Hub, ou lorsque tous les projets ont été achevés, la partie se termine. On termine le tour de table et on fait le compte des points de prestige (points de victoire).

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VERDICT

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Proposant une direction artistique très immersive et soignée, Space Explorers est un jeu malin de recrutement et de construction de moteur de ressources (ici des compétences et capacités). En accumulant les compétences et capacités d’un certain type, vous arriverez à recruter des spécialistes, qui vous permettront de réaliser un projet. Il apparaît souvent que vous n’êtes pas seuls à viser ce projet! Vos adversaires essaieront aussi de les réaliser, et une course s’entame, telle qu’elle a dû se passer lors de cette fantastique époque de la conquête spatiale. A la différence que dans ce jeu, le hasard viendra aussi s’en mêler puisque les cartes spécialistes disponibles à la pioche vous aideront + ou -. Mais certaines grandes découvertes ne furent-elles pas le fruit du hasard?

Quoi qu’il en soit ce jeu est dynamique, rapide, et intéressant. Il n’est malheureusement pas si simple à prendre en main, et l’iconographie pas vraiment claire en déroutera plus d’un au début.

Souvent comparé à Splendor, il est tout de même plus profond grâce aux capacités dont nous soulignions la difficile lisibilité lors des premières parties. Mais une fois que vous saurez en tirer avantage, elles sont indispensables pour améliorer votre moteur de ressources, de pioche et de PV, et ainsi vous mener à la victoire. Vous y retrouverez des similitudes entre les 2 jeux (achat de cartes qui viennent ensuite vous donner des possibilités d’acheter des nobles pour Splendor, valider des projets pour Space Explorers). Ce dernier est malgré tout à placer dans la catégorie au-dessus, et demande un peu plus d’investissement de la part des joueurs, pour le comprendre et surtout le maîtriser.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver se modeste blog avec toujours + de contenus.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 20€

L’envers du Plateau #1: Cédric Lefebvre, auteur de Space Gate Odyssey, gérant de Ludonaute.

L’envers du Plateau #1: Cédric Lefebvre, auteur de Space Gate Odyssey, gérant de Ludonaute.

On inaugure une nouvelle chronique aujourd’hui, avec L’envers du plateau. Consacré aux auteurs, illustrateurs, éditeurs et personnalités du monde ludique, on va essayer d’en apprendre un peu + sur l’envers du décor.

Un jeu vous a plu? Vous pourriez être intéressé d’apprendre quelques anecdotes ou précisions de la part de l’auteur!

Le travail d’un illustrateur ne vous laisse pas indifférent? On va essayer de creuser afin de connaître ses influences, son travail et ses projets!

On leur pose des questions, et ils y répondent! Sous format audio. Comme ça vous pouvez faire autre chose en même temps. Je sais pas moi, lire des règles, cuisiner, en conduisant, dans le train, le métro, etc… A vous de voir!

Ah oui pourquoi pas sous la douche aussi? 😉

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En espérant que cela vous intéresse autant que nous, on va commencer avec Cédric Lefebvre. Lorsque nous avions testé et chroniqué Space Gate Odyssey, on s’est posé pas mal de questions autour de ce jeu, de son thème, des illustrations, et par extension, autour du travail d’auteur, d’éditeur, etc…

Du coup on a contacté le Créateur.

Oui.

Celui qui a tout créé.

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Mais on parle de Space Gate Odyssey hein faut pas s’emballer non plus… Si un jour on croise le vrai, on vous donnera son contact sur le blog.

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Mais lui, Cédric Lefebvre, il créé quand même à son échelle. Et en + il est sympa, dispo et ravi de parler de son métier, et de son jeu.

Encore heureux, sinon faut p’tet qu’il en change … de métier.

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Bref on lui a posé quelques questions sur son dernier jeu Space Gate Odyssey, sur son métier d’éditeur chez Ludonaute, et sur son prochain jeu, les Chroniques d’Yggdrasil!

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  • La genèse du projet Space Gate Odyssey

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https://soundcloud.com/user-764469006/la-genese-du-projet-space-gate

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  • La création et les règles

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https://soundcloud.com/user-764469006/la-creation-et-les-regles

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  • Illustrations et Game Design, et leur influence sur la création

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https://soundcloud.com/user-764469006/illustrations-et-game-design

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  • Space Gate Odyssey et son background scientifique

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https://soundcloud.com/user-764469006/space-gate-odyssey-et-son

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  • Les phases de tests et les évolutions lors de la création d’un jeu

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https://soundcloud.com/user-764469006/les-phases-de-tests-et-les

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  • Le métier d’auteur/éditeur

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https://soundcloud.com/user-764469006/le-metier-dauteur-editeur

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  • La prochaine sortie: Les Chroniques d’Yggdrasil!

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https://soundcloud.com/user-764469006/la-prochaine-sortie-les

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Voilà pour ce premier numéro de L’envers du Plateau! En espérant que ça vous ait plu! N’hésitez pas à nous poser des questions, nous donner votre avis, vos réflexions, vos souhaits pour la suite etc… Si Cédric passe dans le coin, il n’hésitera pas à venir vous répondre lui-même (là on s’avance un peu il a tout de même un métier cet homme-là 😉 ).

Test: Neta-Tanka

Test: Neta-Tanka

Et si vous expérimentiez la vie des indiens d’Amérique, dans le plus pur style traditionnel? C’est ce que Neta-Tanka vous propose. Votre tribu des Ojelés vit en harmonie avec la Nature. Vos Anciens qui régissent la vie de la tribu sont dirigés par le plus vénérable de tous: le Neta-Tanka. Mais même lui n’est pas éternel et le crépuscule de sa vie approche. Tous les clans de la tribu vont alors présenter un jeune chef lors de la cérémonie qui mettra à l’épreuve leurs compétences, leur générosité et leur capacité à pourvoir aux besoins des siens! Allez-vous devenir le prochain Neta-Tanka?

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C’est RV Rigal (Shakespeare) qui a créé ce jeu, et Quentin Regnes qui l’a magnifiquement illustré. La Boîte de Jeu s’est chargée de l’édition (Outlive, Cerbère, Huns …), Blackrock Games de la distribution.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 1 à 2 heures environ.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Neta-Tanka vous propose donc d’incarner un chef de clan qui devra subvenir aux besoins de sa tribu, et montrer sa générosité. Le but étant de récolter le + de points de victoire à la fin, ce qui pourra être fait de plusieurs façons comme nourrir son clan, construire des tentes, ériger un totem, fabriquer des objets d’artisanat et réaliser des actions de générosité envers la tribu. C’est sur votre plateau individuel que vous pourrez valider ces points de victoire.

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En tant que chef de clan, vous aurez des nomades à votre disposition, que vous pourrez affecter sur les zones d’actions du plateau central. Celui-ci propose 18 zones différentes, que l’on peut simplifier comme ceci:

  • La Forêt. Ici vous pourrez récupérer du bois et des champignons, ressources indispensables pour nourrir votre clan, construire des tentes et votre totem. Comme dans Outlive, les ressources disponibles sur les zones d’actions ne sont pas illimitées. Il faudra qu’un joueur fasse preuve de générosité (et sacrifier une action en quelque sorte) pour venir renouveler les ressources d’une zone. Vous aurez aussi la possibilité de construire votre totem.
  • La Chasse. Vous y récupérez de la viande et des peaux, nécessaires pour nourrir votre clan et construire vos tentes, entre autres. Idem que pour la forêt, il faudra qu’un joueur fasse de temps en temps preuve de générosité pour renouveler les ressources disponibles.
  • L’artisanat. Ici vous pourrez prendre des cartes artisanat et les ajouter à votre plateau individuel. Il vous faudra ensuite construire ces objets avec des ressources de votre plateau, pour valider les PV des cartes. Vous pourrez aussi y faire une offrande pour échanger vos points de générosité contre des ressources, des cartes artisanat ou des actions.
  • La nourriture et le commerce. Vous pourrez utiliser la viande et les champignons de votre réserve pour nourrir votre clan. Vous pourrez aussi y faire du commerce sur une tuile qui change à chaque tour, et propose donc des ressources et/ou bonus différents à chaque tour.

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Chaque joueur, ayant 4 nomades à sa disposition, pourra potentiellement effectuer 4 actions par tour. En commençant par le 1er joueur, les joueurs vont placer leurs nomades, un par un et chacun leur tour, sur les zones d’actions du village central. Certaines zones peuvent accueillir plusieurs nomades de couleurs différentes, mais la plupart sont limitées à 1 seul nomade (sauf si l’on débloque le pouvoir de copier un emplacement durant la partie). Il devient donc stratégique dans ce jeu de bien étudier les actions disponibles, et les placements des autres joueurs. Le jeton 1er joueur vous autorise à placer votre nomade en 1er. Il devient donc crucial de pouvoir le récupérer si vous souhaitez absolument placer votre nomade sur la zone d’action que vos adversaires convoitent aussi.

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Une fois que tous les nomades sont placés, le 1er joueur réalise à la suite les actions des lieux où se trouvent ses nomades. On passe ensuite au joueur suivant.

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Placement et combo

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Dans Neta-Tanka, certaines des zones d’actions du village sont reliées entre elles par des liaisons. Si vous placez un nomade de votre couleur de part et d’autre de la liaison, vous pourrez en bénéficier, en + des actions des lieux où se trouvent vos nomades. Vous pourrez par exemple récupérer des ressources, construire les tentes, le totem, fabriquer vos cartes artisanat ou encore nourrir votre clan. En gros, ça équivaut à 1 action supplémentaire. C’est donc vital de jouer au maximum avec ces liaisons qui vont vous permettre d’arriver plus vite à vos fins, et de maximiser vos actions.

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Choix stratégiques

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Avec la possibilité de bloquer les zones d’actions pour vos adversaires en plaçant votre nomade avant eux (et inversement), vos choix évolueront au fur et à mesure de la partie, et des actions de vos adversaires. Vous n’aurez clairement pas le temps de tout faire, d’autant que la partie se déroule assez vite finalement, malgré les 1 à 2 heures annoncées. Heureusement pour vous, certaines zones font « doublon » en quelque sorte. Par exemple les 4 zones où vous visiter les différents anciens, vous proposent de choisir parmi 2 actions. L’ancien de l’artisanat vous propose de prendre 1 carte artisanat, ou de placer 1 bois ou 1 peau depuis votre réserve sur une de vos cartes artisanat. Si c’était l’action que vous souhaitiez absolument faire lors de ce tour, et qu’un adversaire y a déjà mis son nomade, vous avez la possibilité de placer le vôtre sur la zone d’action Fabriquer des Objets qui vous propose de prendre 1 ressource pour la placer sur une de vos cartes artisanat, ou bien l’action Faire une Offrande, qui vous permet entre autres, d’échanger 1 jeton générosité contre 1 carte artisanat.

En gros vous aurez une autre possibilité d’effectuer votre action souhaitée, si vos adversaires occupent déjà la zone principale. Et c’est tant mieux, parce qu’avec 7 tours de jeu à 3 joueurs (la configuration que nous avons testée), la partie se déroule vite, et les 4 actions par tour en moyenne ne sont pas de trop.

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A la fin de la partie, chaque joueur comptabilise ses PV dans les différents domaines. On score avec les tentes complètes et construites, avec la nourriture donnée pour son clan, la hauteur et la composition du totem érigé, les cartes artisanat complétées avec les bonnes ressources, la carte objectif validée ou non, et les points de générosité restants.

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Le plateau principal est recto-verso et propose une face été, et une face hiver pour pimenter un peu vos parties, une fois la face été et les mécaniques du jeu bien assimilées.

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VERDICT

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Comme tout bon jeu de placement d’ouvriers, le … placement … est important! (Bravo et merci Lelabodesjeux pour cette superbe remarque). Comprenez que dans ce jeu qui propose 18 zones d’action différentes, qui se combinent entre elles, qu’un bon placement vous débloquera des liaisons et des bonus, qu’il faut essayer d’anticiper les placements de vos adversaires, et d’anticiper la pénurie de ressources de telle ou telle zones – ouf! – Neta-Tanka n’est pas pour tout le monde. Oubliez de présenter ce jeu à l’oncle qui sort de sa partie de bridge quotidienne. Neta-Tanka est exigeant, un peu complexe à prendre en main, il nécessite un peu de pratique afin de ne pas faire d’erreurs (ou de les limiter) dans ses placements (oui c’est frustrant de placer son nomade sur la zone récupérer du bois pour s’apercevoir qu’en étant 3ème joueur, les autres ont vidé la zone avant qu’on ait eu le temps d’effectuer notre action…). Par contre quel plaisir lorsque nos actions s’enchaînent comme on l’avait prévu, lorsqu’on arrive à bloquer ses adversaires, lorsque les combos d’actions et de liaisons se mettent en place! Un vrai bon jeu exigeant!

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Le matériel est de bonne qualité, même si les jetons de ressources auraient pu être un peu + soignés. Les illustrations sont très réussies et renforcent cette thématique de la tribu indienne. Le résultat est homogène, le plateau central magnifique et le tout très immersif et cohérent. L’iconographie est très claire et bien pensée.

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Neta-Tanka propose plusieurs stratégies de PV, et chaque joueur pourra privilégier telle ou telle piste. Il semble impossible de toutes les jouer en même temps, puisque de nombreuses zones vous seront bloquées par vos adversaires en cours de partie, mais charge à vous d’orienter vos placements et vos actions pour arriver à vos fins. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul à jouer dans votre coin, le plateau est partagé et souvent vous vous heurterez aux choix de vos adversaires. Ce qui veut aussi dire que vous aurez la possibilité de les bloquer par moments, et ça c’est un bon point!

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Pour conclure, on a tous passé un très bon moment à essayer de devenir le prochain Neta-Tanka de la tribu des Ojelés. Ce jeu est immersif, bien réalisé, prenant, surprenant de profondeur, et enthousiasmant! Un très bon jeu qu’on ne saurait que vous recommander! En prime, un mode solo est proposé (nous ne l’avons pas testé) avec différents niveaux de difficulté.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver se modeste blog avec toujours + de contenus.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 50€

Test: Mū

Test: Mū

Moins connu du grand public que l’Atlantide, le continent Mû est tout autant mystérieux et énigmatique. Cette civilisation aurait ainsi propagé sa technologie avancée de par le monde, et aurait même aidé à l’édification des pyramides. Ce continent situé dans l’Atlantique fut aussi puni par les Dieux et détruit.

Légendes inventées de toutes pièces ou civilisation qui a réellement rayonné sur le monde entier, toujours est-il que nous arrive aujourd’hui un jeu qui s’inspire de ce mythe.

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Vous y incarnerez un citoyen cherchant à accéder à la caste dirigeante de Mû. Pour y parvenir, vous allez devoir construire une cité-source qui éclipsera celles de vos concurrents.

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On doit ce jeu à Johan Benvenuto et David Paput, les illustrations sont l’œuvre de Sylvain Aublin. Bankiiiz Editions est l’éditeur, et Blackrock Games le distributeur.

Le jeu est prévu de 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 25 minutes.

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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Dans ce jeu vous allez bâtir une cité de 9 bâtiments sur votre plateau individuel quadrillé 3×3. Les bâtiments sont de plusieurs types (militaire, commercial, politique, religieux, agricole) et comportent un fragment d’un symbole Source sur chacun de ses côtés.

Reconstituer ces symboles Source en posant le bâtiment à côté d’un autre bâtiment avec le même symbole permettra de débloquer ce symbole pour l’ajouter sur ses cartes projets.

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Ces cartes sont distribuées au départ et vous donne en quelque sorte un fil conducteur sur votre stratégie de pose durant la partie. Compléter ces projets avec les différents symboles requis sur chaque carte vous fera remporter les PV indiqués sur la carte, et débloquer l’effet immédiat ou de fin de partie inscrit sur la carte projet.

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Une partie se déroule en 4 manches:

  • La manche projet. Chaque joueur reçoit 4 cartes projets, en choisit 2 et pose les 2 autres près de son voisin de gauche. On pose une des 2 cartes conservées à côté de son plateau, puis on récupère les 2 cartes données par le voisin. On en sélectionne 2 à nouveau et on recommence le manège. Après 3 tours de draft tournante, les joueurs ont 3 cartes projets devant eux, et défaussent la dernière carte non sélectionnée.

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  • Les manches de construction de la cité. A chaque tour, les joueurs reçoivent 4 cartes bâtiments. Ils en choisissent 2, et posent les 2 autres près de leur voisin de droite. Et ainsi de suite vous commencez quand même à connaître ce principe de draft tournante si populaire chez les concepteurs de jeu… Finalement on pose une carte bâtiment sur son plateau perso sur un emplacement vide. Certaines sources vont se compléter avec les fragments de sources des autres cartes ou des bords du plateau. Dans ce cas, on récupère un jeton Source de la couleur correspondante et on le place sur une de ses cartes projet. Dès qu’un projet est complet, on applique son effet et on récupérera les PV indiqués pour le décompte final. Enfin on récupère la main transmise par son voisin, et rebelote. Après 3 manches, chacun a construit 3 cartes bâtiments dans sa cité, et défausse la dernière carte non utilisée.

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A la fin des manches de construction ont lieu les affrontements.

Wait ça commence à me rappeler quelque chose cette histoire… draft tournante, construction de bâtiments, affrontements… Tant pis, ça me reviendra peut-être. 😉

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Il y a des cartes affrontements visibles au milieu de la table, et d’autres faces cachées. Au 1er tour, une seule carte affrontement dont la ligne ou colonne concernée est visible rentre en jeu. On compare donc les symboles militaires sur cette ligne ou colonne pour tous les joueurs. Le vainqueur remporte un jeton 3PV, le perdant 1 jeton dégât et le place contre son plateau, face à la ligne ou colonne concernée par l’affrontement. Aux prochaines phases d’affrontement, 1 carte est donc visible (on peut donc anticiper l’endroit de l’affrontement) mais on rajoute aussi une carte face cachée qui n’est révélée qu’au moment de l’affrontement.

Si 1 joueur possède un jeton dégât sur une ligne ET sur une colonne de son plateau, le bâtiment qui se trouve à l’intersection est détruit et ne rapporte plus de points en fin de partie.

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A la fin de la partie, le plateau 3×3 des joueurs est plein et on procède à la phase de décompte des points. S’ensuit alors un douloureux état des lieux de votre plateau où l’on se dit qu’un si petit plateau et ses éléments ne peut pas donner autant mal au crâne.

Et bien si. Clairement cette phase est LE point négatif du jeu. On s’y reprend dès fois à plusieurs fois avant d’être sûr de n’avoir rien oublié. Alors oui on gagne du temps au fur et à mesure des parties. Mais quand même.

Le plateau avec les 9 bâtiments posés, les cartes projets, les sources complétées ou non devient assez illisible. Et même chargé.

Quoi qu’il en soit on vous conseille de prendre une feuille et un stylo. C’est dire.

Vous allez décomptez les points des sources, des projets réalisés, des icônes sur les bâtiments, des points militaires, et de la moisson (on compte ses symboles nourriture, auquel on retranche le nombre de bâtiments non détruits, et on multiplie par 2).

La bonne grooooooooosse salade de points dont un bon gros jeu à l’allemande pourrait être jaloux.

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VERDICT

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Les avis furent partagés autour de la table. S’il en ressort que les illustrations et le thème sont très intéressants et bien réalisés, le jeu prend des allures de casse-tête alambiqué où l’on a du mal à voir la finalité et à mener à bien sa stratégie.

Les règles sont pourtant fluides, bien écrites et on rentre vite dans le jeu. Les mécaniques de draft et de pose sont connues et on rentre dans la partie avec plaisir. On construit sa cité au fur et à mesure, on essaie de compléter les sources, on garde un œil sur les effets de ses objectifs qu’on peut anticiper, on essaie de garder une certaine logique et on prépare les affrontements.

Mais vers la fin de la partie, on perd en clarté, le plateau est chargé de symboles, d’illustrations, de couleurs et d’éléments à prendre en compte pour les multiples décomptes de PV. Dommage. Pour un jeu qui peut s’adresser sans soucis à un public large, cette fin de partie laisse un goût de casse-tête qui en perdra plus d’un. L’un de nos joueurs a quand même apprécié cette complexité et ce côté « tête qui fume », mais je pense malgré tout qu’il peut gêner des joueurs novices ou moins enclins à se « prendre la tête ».

Très peu d’interactions dans ce jeu à part les cartes que l’on se passe dans la draft. On se concentre sur son plateau en optimisant ses poses, on ne garde pas un œil sur le voisin puisqu’il n’y a que peu de possibilités de blocages, ni de comparaison de plateaux à plateaux, sauf dans le cas des affrontements. Ces derniers, comme dans 7 Wonders (à ça y est je me suis rappelé le jeu que la lecture des règles m’inspirait!! 😉 ),  ne sont d’ailleurs pas indispensables à la victoire. Il faudra juste veiller à ne pas trop prendre de dégâts pour ne pas voir ses bâtiments être détruits.

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Sentiments mitigés pour ce Mû qui ne fera donc pas date chez nous malgré des illustrations et une thématique très intéressantes! On aurait souhaité une fin de partie plus digeste pour conserver cet agréable sentiment en cours de partie.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 23€