Test : Suspects 2

Test : Suspects 2

Prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée annoncée de 90 minutes, Suspects est l’œuvre de Guillaume Montiage. Il est édité par Studio H.

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Claire … comme de l’eau de roche ?

« Je m’appelle Claire Harper. Je suis passionnée d’énigmes et d’enquêtes en tout genre, et j’adore Agatha Christie. Après des études de criminologie, j’ai eu l’occasion de résoudre un certain nombre d’enquêtes et je vais vous en parler un peu.

Commençons par les larmes de Shakespeare en 1921, bien avant mes études. J’ai 11 ans et c’est ma première « affaire ». Eh oui, j’ai compris très tôt que j’avais des capacités dans ce domaine !

Dans mon école pour filles de Nottingham, j’apprends subitement, lors de l’annonce de notre directeur en pleine classe, le décès de Miss Doyle. Elle était la référente de la maison Robinson, dont je suis moi-même la capitaine.

Tout semble accuser Mr Guilbert, mais ma meilleure amie Mei-Lin insiste sur le fait qu’il ne peut pas être le coupable.

Me voici donc en train de mener l’enquête, avec les maigres éléments en ma possession. Je m’arrange pour mettre la main sur des documents bien utiles et je me lance aux trousses du meurtrier.

J’interroge les professeurs, les élèves… leur demande des informations sur elles-mêmes et, bien évidemment, sur la victime, les autres professeurs ou les autres élèves… Je prends également soin de fouiner un peu partout en notant le moindre détail suspect. Je passe l’école au peigne fin, je vais d’une pièce à l’autre en accordant de l’importance à chaque détail : je recueille des indices. Mais attention, il me faut agir vite, avant que les traces ne disparaissent, que les preuves ne s’envolent avec l’assassin de Miss Doyle !

La police a l’air de piétiner, il me faut donc à tout prix confondre le/la coupable !

Je me souviens aussi de cette affaire de « mort à l’arrivée » du marathon olympique de 1948 où je pensais être simple spectatrice jusqu’à ce que mon ami William de la BBC me demande de l’aide… Et ce « mystère de la dame du lac » qui m’est « tombé dessus » en 1971 alors que je passais quelques jours en Suisse à écrire mes mémoires, précédée de ma réputation…

Et je ne vous en dirai pas plus. Vous aurez à votre disposition, pour chaque affaire, les documents que je mentionne dans cette présentation, ainsi que des cartes qui vous permettront de mettre en relation les lieux, les personnages, etc.

A vous maintenant de résoudre ces affaires que je voulais partager avec vous. Ferez-vous aussi bien que moi ? « 

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No spoil

Parler d’un jeu d’enquêtes sans spoiler est un (s)poil compliqué… Maintenant que Claire s’est présentée, je n’ai plus rien à vous dire. A vous maintenant de découvrir ses enquêtes en vous glissant dans la peau du personnage !

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Verdict

Suspects propose des enquêtes de qualité avec un matériel restreint mais de bonne facture, qu’il s’agisse des cartes pistes ou des documents mis à disposition.

La difficulté (par rapport à l’âge visé) est plutôt moyenne, et égale d’une enquête à l’autre.

Bien sûr, si vous jouez à plusieurs, les interactions sont présentes comme à chaque fois dans ce type de jeu, mais comme je le dis souvent, l’idéal est compris entre 2 et 4 joueurs. En effet, en solo c’est parfaitement jouable mais je m’ennuie (Je suis la cible de ce genre de jeu, mais à 2 !), et à plus de 3 ou 4, on se « marche dessus ». A vous de voir ce que vous préférez !

L’immersion n’est pas forcément aisée avec les cartes dont le texte est parfois long, mais les documents sont plutôt bien faits et l’on se laisse porter par l’ambiance et la psychologie des différents personnages.

De plus, j’ai apprécié la présence de certains personnages récurrents qui apporte une unité à l’ensemble.

Conclusion

Avec ses trois enquêtes agréables à mener, Suspects 2 n’a rien à envier à son grand frère. Si vous aimez les enquêtes policières, vous pouvez vous laisser Suspects(er) tenter !

Test : Huis Clos – Saison 1 – Le Manoir Winsbury

Test : Huis Clos – Saison 1 – Le Manoir Winsbury

Huis Clos est un jeu de Florent Wilmart & Pierre Christen, il a été illustré par Jules Dubost (Ghost Adventure) et est édité par Ôz éditions, qui m’a envoyé le jeu pour le tester.

C’est un jeu pour 1 à 6 personnes pour des parties de 30 minutes à 1 heure, à partir de 14 ans.

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Matériel :

C’est très sobre, une boite, des cartes et des intercalaires pour les ranger et… c’est tout ! Même pas de règles incluses !

Une honte ?!

Non, c’est l’un des rares jeux où il n’y a pas besoin de lire de règles, le jeu s’explique lui-même en jouant !

Mon seul bémol sur la boite et les intercalaires, c’est que je n’ai pas trouvé pratique d’accéder à certaines zones quand la boite est pleine de cartes (soit au début de chaque nouvelle partie en fait).

Sinon la qualité est très bonne.

Le jeu est intégralement fabriqué en France, et le revendique, alors autant le mettre en avant !

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A quoi ça ressemble ?

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Peu de photos ici, pour éviter le spoil potentiel, la surprise viendra en ouvrant la boite ! L’éditeur nous a fourni des photos avec le texte flouté pour préserver le mystère 😉

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Comment on joue ?

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Pour une fois, aucune explication des mécaniques du jeu, on est sur un jeu narratif et littéraire et je vais tenter une nouvelle approche dans ma manière de résumer mon ressenti sur le jeu :

« Angleterre, 1920. Moi Jérémie McGrath fût missionné pour résoudre un crime qui a pour scène le manoir Winsbury. Manoir qui, si l’on en croit les rumeurs, serait maudit.

Balivernes !

Les malédictions n’existent pas et ce n’est pas parce qu’une ou deux personnes sont mortes qu’une malédiction quelconque est à l’œuvre, c’est juste l’œuvre de personnes qui sont motivées par l’appât du gain, j’en suis certain !

Elizabeth Winsbury avait rassemblé le gratin des environs et une vingtaine de personnes étaient présentes quand « l’accident » est survenu. La guerre ayant fragilisé beaucoup d’entreprises, j’imagine que la firme Winsbury ne fait pas exception, mais je vais devoir tirer cela au clair. J’aurais aimé que la situation en restât là…

Malheureusement, 10 victimes se sont succédé dans ces lieux, qui pourraient me laisser penser qu’une malédiction est bien à l’œuvre… Mais mon esprit rationnel, au bord de basculer à chaque nouveau crime, m’a toujours ramené vers la logique, la bonne vieille logique, implacable et froide, presque mécanique.

Voir différents protagonistes revenir dans ma liste des suspects m’a fait en aimer certains, en détester d’autres, mais je me gardais bien d’afficher mes opinions publiquement, évitant ainsi que l’on m’accuse de porter des accusations plus par préférences personnelles que par un établissement des faits.

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Quoi qu’il en soit, deux erreurs me sont imputables, je le reconnais, j’ai lancé de mauvaises accusations et je me suis platement excusé auprès des personnes non coupables lorsque la vérité a éclaté. Arrivé à la dernière enquête, mon cerveau était en ébullition ! C’était de loin la plus ardue des enquêtes que j’ai eu à mener en ces lieux ! Malgré le fait que je connaissais tous les protagonistes, les suspects, les victimes, les innocents et qu’aucune autre enquête que les deux pour lesquelles j’avais lamentablement échoué ne m’avaient réellement donné de fil à retordre, la dernière était très différente.

Je m’étais quasiment installé dans une routine, un cadavre, des suspects, des questions, des déductions, soit dans les mots employés, soit dans l’attitude des uns et des autres, soit dans la méthode employée. Mais cette dernière enquête m’a laissé un goût d’excitation tant j’ai dû rechercher, fouiller ma mémoire pour faire s’assembler les pièces en ma possession !

Mais, ma réputation de fin limier n’était pas usurpée, je résolus l’enquête finale et mis un terme à cette série de meurtres… pour le moment du moins ?

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Comment ? Vous voulez en savoir plus et connaitre le dénouement de l’histoire ? Pour cela, vous allez devoir faire vos preuves, je n’expose pas le fruit de mon labeur au premier quidam venu !

La boite d’enquête est là ! Ouvrez-la ! Découvrez-la ! Partagez-là, ou faites comme moi, enquêtez en solitaire ! »

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VERDICT

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J’espère que la partie résumée vous aura donné une idée de ce que j’ai ressenti en jouant. Oui j’ai fait la boite complète en solo uniquement, car, n’étant pas un grand habitué des jeux d’enquêtes, je voulais savoir si les énigmes proposées étaient coriaces ou pas. Et en jouant avec des amis plus habitués que moi ça aurait été certainement trop rapide.

Et déjà là, je dois avouer que certaines enquêtes ne m’ont pas pris plus de 20 minutes pour être résolues. Je suis resté sur ma faim pour certaines tant j’ai trouvé la solution rapidement. La dernière comme je l’ai dit dans le résumé m’a proposé un challenge bien plus intéressant et stimulant, j’ai vraiment kiffé la résoudre ! Mais j’ai aussi aimé le fait de voir certains personnages se justifier, m’agresser parce que mes méthodes ne leur plaisaient pas, d’autres revenir régulièrement sous les feux des projecteurs des accusations par leurs petits camarades ou rivaux.

Le jeu est très narratif et immersif, les textes sont bien tournés et on ressent les émotions des différents protagonistes, une belle réussite de ce côté !

Une petite erreur dans une fiche avec un mot qui n’avait pas sa place est la seule remarque négative que j’ai à faire quant au texte et à la narration !

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Quelques enquêtes étaient un peu trop évidentes, mais j’ai quand même passé un bon moment avec moi-même à résoudre ces 10 enquêtes que propose cette boite. Donc si vous vous y mettez à plusieurs, soit vous irez plus vite, soit les idées qui vont fuser de tous les cerveaux vont vous ralentir et vous mettre sur de fausses pistes.

Il est possible aussi de prendre des indices si on le souhaite pour nous donner un coup de pouce pour résoudre l’enquête. Je les ai tous consultés (c’est mieux pour faire un article précis je trouve), j’ai trouvé que certains n’étaient vraiment pas utiles car n’apportaient qu’une indication trop vague pour éclaircir les points sombres de mon raisonnement, mais d’autres étaient parfaits pour valider un doute ou apporter une solution plus évidente que ce que j’aurais pu trouver.

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J’ai donc passé un bon moment, sans prise de tête, avec une bonne narration et des enquêtes agréables, et le final est vraiment ce qui m’a le plus emballé dans le jeu, j’aurais même aimé avoir des enquêtes de ce genre à chaque fois, mais je doute que c’eût été possible, mais je ne peux pas en dire plus pour ne pas risquer de spoiler.

Vivement la prochaine boite ! J’ai hâte de voir si des nouveautés se profilent à l’horizon côté résolutions d’enquêtes, ce que j’espère pour éviter que ce ne soit qu’une redite et qu’on se lasse de voir un schéma trop régulier.

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Disponible ici :

Prix constaté : 24€

Test : Unfold Kids : Opération Cookies

Test : Unfold Kids : Opération Cookies

Opération Cookies est l’œuvre de Martin Nedergaard Andersen, Alexander Peshkov et Ekaterina Pluzhnikova, les trois auteurs d’Escape from the Asylum, illustré comme ce dernier par Nadezhda Mikhailova et Victoria Volina-Lukian, ainsi que Ekaterina Chirkova et Anna Nenasheva, édité par Life Style et distribué en France par Blackrock Games.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée annoncée de 45 minutes.

Seul(e) ou à plusieurs, trouvez la pièce cachée de votre maison en résolvant moultes énigmes grâce à vos pouvoirs de super-héros (héroïne) !

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Le matériel

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La boite multicolore, un peu grande pour son contenu, renferme 2 « pochettes » cartonnées dépliables et très colorées elles aussi, maintenues par deux mini-inserts en plastique (« Grrr… »). Chacune d’elles abrite une des deux parties du jeu.

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Comment on joue ?

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Superhéros, à vos méninges !

Eh oui, vous êtes un superhéros et vous voulez prouver à vos parents, agents secrets, que vous êtes capable de partir en mission avec eux. Avec l’aide d’Ed, votre assistant domestique électronique (Que serait une aventure sans adjuvant ?!), vous décidez de trouver la pièce secrète de votre maison, en utilisant vos super-sens et votre super-logique pour résoudre une floppée d’énigmes., d’abord dans la partie 1 puis dans la partie 2 que vous pouvez enchainer ou démêler à 2 moments distincts. C’est un avantage pour des joueurs de cet âge.

Ces dernières sont tout à fait adaptées à des enfants de 8 ans et le thème est tout à fait approprié pour le public visé, tout en permettant aux adultes de s’amuser avec les plus jeunes. Le tout est donc assez immersif.

Lorsqu’une solution est trouvée (et vérifiée !), il suffit de suivre les instructions pour passer à la page suivante. (Il s’agira d’un code.)

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Tirez la chevillette languette et la bobinette cherra solution s’imposera !

Un système ingénieux de languettes vous permettra de vérifier si votre réponse à l’énigme en cours est correcte, vous donnera des indices et même la solution si vous le souhaitez !

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Je ne vous en dirai pas plus, sous peine de spoil…

Attention cependant à emporter votre délicatesse dans l’aventure ! Les languettes sont fragiles et peu aisées à soulever par des gros doigts d’adulte. 😉

Alors, ils sont bons ces cookies ?

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VERDICT

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Je suis la cible de ce type de jeu, même si le thème ne m’emballait pas trop. Non, je n’ai plus 8 ans, mais j’aime les énigmes. Celles-ci sont plutôt faciles pour des adultes ayant l’habitude de ce type de jeu : si vous jouez avec des enfants, laissez-les chercher !

Vous serez guidé tout au long de chaque partie (le jeu en compte 2), c’est parfait pour que les plus jeunes jouent en autonomie.

Côté esthétique, les couleurs et illustrations plairont (ou pas) aux enfants, mais elles participent à un ensemble cohérent et dynamique !

On ne peut pas parler de rejouabilité, mais une remise à zéro est prévue et je la trouve très astucieuse pour ce type de support. Bien sûr, le jeu n’est plus neuf mais complètement jouable.

Par le même éditeur qu’Escape from the Asylum, Opération Cookies s’adresse à un public beaucoup plus familial, notamment en raison de son thème plus enfantin. Cela n’enlève en rien la qualité de ses énigmes à la difficulté croissante mais toujours pour les plus jeunes. De ce fait, j’ai hâte de pouvoir jouer à Unfold : Dark Story (à partir de 12 ans) !

Conclusion

Un jeu d’énigmes pour enfants (mais aussi familial) à mettre entre toutes les mains, puis à faire découvrir à d’autres !

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Disponible ici :

Prix constaté : 17 €

Les Flammes d’Adlerstein

Les Flammes d’Adlerstein

J’ai tendance à distinguer les jeux d’énigmes et les jeux d’enquête. Dans les premiers, il faut résoudre une suite d’énigmes (souvent chronométrées). Dans les seconds, on nous place devant une situation mystérieuse (généralement un crime) et il va falloir chercher les indices en vue de l’élucider. C’est ce qui différencie selon moi Codex et les Flammes d’Adlerstein, bien que les deux aient eu l’idée judicieuse de proposer un gameplay sans règles. Ça, et le fait que l’un soit très réussi et l’autre complètement raté.

Les Flammes d’Adlerstein est un jeu de Georgij Shugol et Alexander Krys, designé par Denis & Ekaterina Terenichev, Georgij Shugol, Alexander Krys, Christoph Kossendey.

Il est prévu pour être joué de 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 1 heure.

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Le matériel :

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Flic, c’est surtout beaucoup de paperasse

Du point de vue du matériel, il y a peu à dire. La boîte contient des indices un peu exotiques (une boîte d’allumettes et la plaque d’un bracelet), quatre photos, un carnet annoté et… beaucoup de papiers.

Rien de surprenant pour le genre mais cet aspect convenu, on va le retrouver également dans l’enquête elle-même.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Une nouvelle enquête de Détective Charlie ?

La promesse était : pas de règles. Elle est tenue. Le jeu débute par une lettre qui servira d’accroche aux joueurs. Pour le reste, on est lâché sans filet. A nous de faire le tri et les recoupements nécessaires entre les différents éléments pour démêler l’affaire.

Seul problème, le tout repose sur une boucle de gameplay à la fois courte et répétitive. On trouve rapidement une liste de suspects que l’on va passer en revue. Pour chacun d’entre eux, on va vérifier s’il a un mobile puis un alibi et passer au suivant. Voilà grosso modo ce que vous ferez pendant une heure. Une heure et demie grand max. Et ne vous attendez pas à chercher bien loin. L’utilisation d’internet se révélant assez anecdotique, il vous suffira généralement de savoir lire et d’associer deux éléments entre eux. Un exemple : vous avez une photo d’un type garé à une station essence et un tableau Excel avec une liste de voitures et leurs propriétaires. Il vous suffira de comparer les plaques d’immatriculation pour identifier la personne en question. On est pas très loin du Cluedo…

Les deux seules “énigmes” présentes vraisemblablement pour casser le rythme monotone de l’enquête sont des épreuves de décryptage faciles mais longues et surtout impossibles à faire à plusieurs. Un joueur va donc devoir se les coltiner pendant que le reste du groupe continuera sans lui.

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Garde à vue

Le jeu est donc lent et atrocement facile. On est si peu mis au défi qu’on a du mal à trouver de la satisfaction, même après avoir franchi une étape importante de l’enquête. Mais après tout, ce qui compte dans ce genre de jeu, c’est l’ambiance. On pourrait passer l’éponge sur ces défauts si l’affaire était vraiment prenante…

Malheureusement, ce n’est pas le cas. L’histoire décrite reprend sans génie tous les poncifs du genre (dettes de jeu, adultère…) et ne se révèle au final pas plus pertinente qu’un épisode de Derrick. Elle s’avère même incohérente par moment. J’ai beau ne pas avoir fait médecine, j’ai du mal à croire qu’une infirmière va venir frapper chez un patient à 2 heures du matin pour lui faire une injection. Ce genre de petits détails capillotractés contribuent à nous sortir de l’intrigue.

Dernier point, auquel je n’aurais pas prêté beaucoup d’intérêt si le reste avait été bon, j’ai trouvé la localisation plutôt paresseuse. L’affaire se situe en Allemagne et aurait pu facilement être transposée en France mais ça encore… Non, c’est plutôt le fait de trouver des pages internet conçues pour l’enquête mais toujours écrites en allemand ou de pouvoir tomber sur la solution officielle (celle qu’on trouve sur le site de l’éditeur, Origames) en faisant des recherches internet. Cela nous est arrivé en tapant le nom d’un suspect…

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VERDICT

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Conclusion de l’affaire

La seule qualité que je trouve aux Flammes d’Adlerstein, c’est son accessibilité. Mais même pour les débutants, difficile de conseiller ce jeu dont la narration et le gameplay soporifiques ne sauront pas retenir l’attention des joueurs. Quel dommage, la promesse d’une investigation sans règles était alléchante… Les Flammes d’Adlerstein ne seront donc pas le Codex du jeu d’enquête.

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Prix constaté : 20 €

Test : Codex – L’Ultime Secret de Léonard de Vinci

Test : Codex – L’Ultime Secret de Léonard de Vinci

J’ai reçu une grosse boite ce matin, à mon nom, avec peu d’informations. D’après ce que j’ai compris, je vais hériter de quelque chose de spécial, un secret très important… Mais pour cela, je vais devoir résoudre une enquête. Ça tombe bien, j’aime les enquêtes et énigmes en tout genre !

Ah non… c’est pour vous !

Codex est l’œuvre de Florent Cautela, illustré par Philippe Mompas et édité par Les Editions du Lion Vert, toute jeune maison d’édition fondée par Florent Cautela en 2019. Il s’agit ici de leur premier jeu, financé sur Ulule en mars 2020, mais c’est la version boutique dont je vais vous parler dans cet article garanti sans spoil. 😉

Le jeu est prévu pour 1 joueur et +, à partir de 14 ans et pour une durée non négligeable de 180 à 240 minutes.

Un carnet, la lettre d’un notaire, de vieux documents, une boite cadenassée… Le tout dans l’univers de Léonard de Vinci. Allez, c’est parti pour l’enquête !

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Le matériel :

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Dans une grosse boite sobre et élégante, vous trouverez divers papiers et objets, tous d’excellente facture. Eh non, je ne peux pas vous en dire plus !

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A quoi ça ressemble ?

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Je ne peux pas vous en dévoiler davantage mais le cœur y est ! 😉

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Comment on joue ?

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En immersion…

Vous, le descendant de plusieurs générations protégeant un incroyable secret, êtes maintenant le/la seul(e) garant(e) de la préservation de ce secret.

Mais pour le protéger, il vous faudra le découvrir, le connaitre. Vous pourrez ainsi mieux comprendre d’où vient le danger d’une révélation et comment le mettre en sûreté.

D’un point de vue plus technique…

Ouvrez la boite, sortez et prenez connaissance du matériel mis à votre disposition et… c’est parti ! Point de règle du jeu ici, mais n’ayez crainte et soyez attentif !

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VERDICT

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L’avis de Harrie :

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Je faisais clairement partie du public visé lors de la campagne de Codex sur Ulule : thème attrayant (Ah, Léonard !), énigmes retorses, matériel riche et varié. Oui mais voilà, je l’ai ratée cette campagne… Heureusement, il est arrivé en version boutique et le voilà maintenant en ma possession. Merci Ludo, et merci Les Editions du Lion Vert !

Le matériel est (presque) parfait : la boite est un peu surdimensionnée par rapport à son contenu, mais c’est un détail car l’intérieur ne réserve que des bonnes surprises. Papier de qualité pour les documents, objets réalistes et solides : on s’y croirait ! C’est beau, sobre et fidèle… je ne peux pas le dire sous peine de spoiler !

L’immersion est donc bien présente et c’est extrêmement agréable.

Comme dans tout jeu coopératif, les interactions sont nombreuses et il ne faut pas hésiter à communiquer, débattre, argumenter pour résoudre les énigmes.

Si Codex est jouable à partir de 1 joueur (en solo donc 😉), il me parait plus adapté de s’y frotter à plusieurs tant pour la difficulté relevée des énigmes que pour l’ambiance ! J’y ai joué en duo et nous avons accroché dès l’ouverture de la boite. Pourtant, un 3ème joueur aurait certainement apporté davantage d’idées et de réflexion collective. Je pense donc que l’idéal serait 3 ou 4 joueurs, pour créer suffisamment d’émulation sans que le nombre n’interfère avec la réflexion.

Bien sûr, le concept de rejouabilité n’est pas d’actualité ici. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’une fois les énigmes résolues et le secret révélé, vous ne pourrez plus jouer à ce petit bijou. MAIS, je l’ai gardé et compte bien offrir une partie de cet excellent jeu aux joueurs de mes amis, membres de la famille… pour faire durer le plaisir autrement !

Pas de réalité alternée ici, comme dans Legacy : Quest for a Family Treasure, vous aurez donc moins l’impression de mener une enquête, mais Codex ne vous emmènera pas moins au cœur des travaux fascinants de l’illustre Léonard de Vinci.

Note : Comme toujours, je ne vous livre que mon point de vue personnel dans cet article. Que l’on parle d’énigme ou d’enquête, la frontière est floue entre ces 2 notions si proches qu’elles se confondent parfois. Quand on parle de Sherlock Holmes – Détective Conseil, c’est assez flagrant, mais pour Codex ou même Legacy

Rassurez-vous, mon petit doigt me dit que notre ami Thomas, alias Teaman, en parlera bientôt au Labo pour nous aider à faire toute la lumière sur cette distinction souvent confuse. 😉

Conclusion

Du même acabit que Legacy, Codex est l’un des jeux les meilleurs et les plus aboutis dans sa catégorie. Davantage « jeu d’énigmes » que véritable enquête, il saura cependant plaire aux plus exigeants des résolveurs d’énigmes.

Vous aimez les énigmes, le beau matériel et les neurones qui chauffent ? Foncez !

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L’avis de Teaman :

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Des propositions ludiques pour simuler un Escape Game sur la table de son salon, il en existe déjà un certain nombre. Plusieurs d’entre elles comme Unlock ou Exit ont d’ailleurs obtenu un joli succès commercial, justifié au vu de leurs qualités. Pourtant, si j’aime beaucoup y jouer, j’en garde à chaque fois un léger sentiment d’insatisfaction. Comme si quelque chose ne collait pas entre la promesse ludique et le résultat final. Et si, finalement, pour se rapprocher le plus possible de l’expérience d’un Escape, il fallait abandonner l’un des éléments les plus caractéristiques du jeu de société, la règle du jeu ?

Une fois la boîte de Codex, l’Ultime Secret de Léonard de Vinci, ouverte, pas de livret à lire. En un courrier fictif, nous sommes tout de suite immergés dans le contexte qui sert de motivation aux joueurs. Une lettre pour mettre dans l’ambiance, ce n’est pas bien original mais ici c’est fait avec beaucoup de soin à la fois dans le fond (l’écriture) et la forme. Une impression confirmée par la qualité du reste du matériel. Le seul “fashion faux-pas”, c’est peut-être le coffret en carton qui paraît bien fragile. Un détail sur lequel on passera sans problème. Je n’imagine même pas le prix de la boîte si cet élément avait été en bois. Et je m’arrêterai là sur le matériel. Après tout, Codex est avant tout un jeu qui se découvre.

En quête d’énigmes ?

L’éditeur décrit Codex comme un jeu d’enquête. Mouais. Ça dépend comment on définit le genre. Ici, on ne nous demandera pas de rassembler des indices pour élucider un crime. Il s’agit plutôt de résoudre une suite d’énigmes dans le plus pur style des Escape Game. On y retrouve d’ailleurs un certain matériel emblématique de ces salles d’enfermement volontaire qui font la hantise des claustrophobes. Seule différence majeure, ici pas de limite de temps. Mais cette contrainte autant ludique que commerciale (plus facile de programmer des séances quand on sait lorsqu’elles finissent) ne manque pas du tout, et pour cause. Codex explose allégrement la durée habituelle de ce genre de passe-temps. Nous étions trois, tous aguerris, et il nous a fallu 2 heures et 43 minutes pour en venir à bout. Et si nous l’avons fait d’une traite, Codex est assez bien pensé pour être divisé en deux, voire trois séances.

Divine mécanique

D’ailleurs, Codex brille sur un point que l’on mentionne rarement quand on parle de jeu d’énigmes alors qu’il est essentiel. Son rythme. Les énigmes s’enchaînent, ni trop vite, ni trop lentement, et il y en a toujours plusieurs à résoudre simultanément. Ainsi aucun joueur ne s’ennuie si on y joue à beaucoup. Je vous conseillerais malgré tout d’y jouer en groupe restreint. A deux, ça va, même si à trois, c’est probablement l’idéal, et qu’à quatre ça devrait passer crème. Comme pour un Escape finalement.

Même si certaines énigmes nous ont donné bien plus de fil à retordre, cela apportait juste ce qu’il fallait de frustration pour nous faire ressentir du plaisir une fois la solution trouvée. Enfin, le système d’indices est pile comme j’aime. A la fois discret et bien intégré au contexte. Je dois d’ailleurs avouer que nous l’avons utilisé à deux reprises.

Je terminerais sur l’intégration des énigmes au thème. Même si on aurait pu s’attendre à plus de mécanismes (De Vinci oblige), l’ensemble reste logique et naturel, pas de bizarreries anachroniques ou de poncifs plaqués, ce qui renforce encore l’immersion. L’une des vraies réussites de cette boîte. Il faut dire que le thème, autour de Léonard de Vinci, offre pas mal de liberté et l’angle choisi pour l’aborder, classique mais judicieux, a probablement facilité le travail des concepteurs.

Pour claustrophiles initiés

Un thème engageant, du matériel quasi-irréprochable, des énigmes variées et bien intégrées au contexte, Codex est de tout point de vue une réussite qui ravira les amateurs. A condition que vous ayez déjà un peu l’habitude de ce genre de casse-tête. En effet, sa durée (environ 3h, rappelons-le) et sa complexité risquent de rendre l’expérience ardue pour les néophytes. Si vous souhaitez vous initier au plaisir de la prise de tête, je vous conseille plutôt de commencer par un Exit. D’autant que le ticket d’entrée est moins élevé. En effet, même si la boîte peut être revendue une fois terminée, son prix neuf (dans les 50 euros) peut repousser certaines bourses. Je me permets quand-même de vous conseiller Codex car, pour moi, c’est la première fois qu’une boîte de jeu retranscrit aussi fidèlement l’ambiance d’un Escape Game. Bravo à Florent Cautela, son auteur, et à Philippe Mompas, son designer. L’un comme l’autre ont fait un superbe boulot.

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Disponible ici:

Prix constaté : 42 €