Test : Similo : Harry Potter

Test : Similo : Harry Potter

Similo est un party game coopératif dont le but est d’identifier LE personnage secret. Cette gamme se décline déjà en de multiples thèmes tels que animaux, monstres, contes, histoire, mythes… Et c’est donc avec plaisir qu’on accueille ce nouveau thème fantastique. Nul doute que ce dernier devrait faire plaisir à beaucoup d’entre nous.

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Le matériel :

Par son petit format, la boite de jeu est facilement transportable. Vous pourrez donc l’amener à vos soirées ou en vacances sans avoir besoin de louer un camion ^^ Le jeu ne compte pas moins de 39 cartes de bonne qualité.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

Le narrateur est au cœur du jeu. Il a en charge de faire deviner aux autres le personnage secret qu’il a pioché en début de partie. Cette carte secrète est mélangée à 11 autres afin d’avoir 12 cartes en jeu. Afin d’arriver à leur fin, les joueurs peuvent compter à chaque tour sur l’indice révélé par le narrateur. Pour ce faire, ce dernier choisi une carte de sa main et la pose verticalement ou horizontalement pour indiquer un point commun ou au contraire un point à l’antipode du personnage secret. Alors que cette carte reste en jeu, il pioche une nouvelle carte afin d’avoir toujours 5 cartes en main. C’est maintenant le moment pour les joueurs de discuter dans le but de retirer une ou plusieurs cartes personnages. Attention, si les joueurs retirent le personnage secret, la partie est immédiatement perdue. Les joueurs – le narrateur y compris, ont donc 5 tours pour ne laisser qu’UNE seule carte en jeu en espérant que ce soit bien la bonne s’ils veulent sortir victorieux de cette épreuve.

Afin de pimenter vos parties, vous pouvez mixer les versions. Les auteurs suggèrent alors de choisir deux versions de Similo : une pour la pioche de personnage et l’autre pour la pioche indice.

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Verdict

Similo est un jeu d’ambiance coopératif, basé sur des règles simples et des parties rapides. Pour les amateurs de Harry Potter, ce jeu devrait sans aucun doute vous plaire. En revanche, il est nécessaire que tous les joueurs aient une bonne connaissance de la thématique. En effet, le jeu pourra perdre de l’intérêt si les indices sont biaisés ou réduits du fait d’un manque ou d’une absence de connaissance. De même, il est préférable que les connaissances soient homogènes entre les joueurs et le maitre du jeu. Enfin, le ou les joueurs qui ne connaitraient pas le monde d’Harry Potter auront tendance à être passif et à rester en retrait des décisions, subissant ainsi les parties au lieu de les vivre pleinement.

L’ambiance est au rendez-vous et c’est assez marrant de voir à quel point notre façon de percevoir les choses peut être différente des autres et que, parfois, nous avons été marqués par des détails que nous seuls avions remarqué. Evidemment, plus on connait nos partenaires et plus cela est facile car il sera plus aisé de comprendre les indices fournis par le maitre du jeu ou si vous êtes le maitre du jeu de vous adapter pour que vos indices ne les emmènent pas sur une mauvaise piste.

Ne possédant pas d’autres jeux de la gamme, je ne pourrai malheureusement pas vous parler de parties avec deux jeux de la gamme.

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Disponible ici :

Prix constaté : 13 €

Test : Gamme Logic – Birds et Hotel

Test : Gamme Logic – Birds et Hotel

Voici donc le lancement de la gamme Logic de chez Bankiiiz, avec Yoann Levet aux manettes, tout du moins pour les premiers opus. C’est donc par l’intermédiaire de boites choupi que l’éditeur « s’attaque » au marché des casse-têtes, jeux de déduction, puzzle games, appelez-les comme vous voudrez.

En tout cas pour l’auteur, ce sont des logigrammes. Retenez donc bien ce terme et son explication car on va pas y passer la nuit. « Un logigramme est un diagramme à deux dimensions utilisé en pédagogie (…), ou lors de démarches de Qualité, hygiène, sécurité, environnement, d’aide à la décision de gestion du risque ou lors de démarches de créativité. Il permet de visualiser de façon holistique, logique (séquentielle ou hiérarchique) les actions à mener, étapes et les décisions à prendre pour atteindre un objectif défini. ». C’est pas moi qui le dit c’est wikipédia.

Bon on va finalement y revenir, car cette définition a besoin d’être illustrée en termes ludiques 😉

Mais ce genre des jeux de déduction ou casse-têtes est déjà bien représenté avec notamment la gamme Smart Games qui est bien identifiée et reconnue en boutiques et par les joueurs. On peut noter les tentatives récentes d’Asmodée avec la gamme Logiquest, et ses résultats très inégaux (Aventuriers du Rail a.k.a. j’ai-mal-à-mon-ergonomie).

Et bien on va voir pourquoi la Gamme Logic a sa place en boutiques pour plusieurs raisons :

  • Le principe de progression linéaire
  • Une démarche responsable

Birds est illustré par Rémi Leblond, et Hotel par Djib.

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Logigramme quézaco

Revenons juste avant sur la définition wikipédiesque qui n’est pas forcément la plus adaptée pour définir cette Gamme Logic, pour vous décrire ce que vous aurez entre les mains avec ces boites. On va démocratiser cette définition et la résumer en : Résoudre le puzzle en analysant les informations données. L’auteur Yoann Levet parle de lois qui s’appliquent et que vous devez intégrer et respecter afin de trouver la seule et unique solution du logigramme.

C’est simple et limpide, les règles tiennent sur une petite page recto verso, et tout est indiqué sur la carte qui vous présente le problème à résoudre. Ne prenez pas peur quand je parle de problème à résoudre, ce n’est pas parce que c’est le jour de la rentrée qu’on va parler mathématiques.

Un exemple ? Voici le défi n° 5 du jeu Hotel :

Je vous spoile, voici la solution :

3 bonzommes à placer, mamie tromblon a l’étage vert, poulpe bleu en dessous de mamie, et mamie avec un autre gus a son étage. Rien de trop complexe, sauf que j’ai 40 ans et que ce jeu ne s’adresse pas forcément à moi.

Mais au moins ça vous illustre la mécanique, sachez qu’en avançant dans les défis, il pourra y avoir jusqu’à 6 personnages à placer en même temps, et que les lois du jeu qui s’appliquent ne vous laisseront qu’une seule solution possible. Charge à vous de la trouver. Et c’est là qu’entre en jeu la …

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… progression linéaire

Cher à l’auteur et à l’éditeur, ce principe ne satisfera pas tout le monde. Retenez que la gamme est destinée plutôt aux enfants à partir de 6-7 ans, et que pour reprendre les mots de l’éditeur :

« le jeu a été fait pour qu’à partir du niveau 1 au niveau 60, on n’ait pas de mur de difficultés ». Bertrand Arpino chez Un Monde de Jeux.

C’est assez important à prendre en compte si jamais cette gamme vous intéresse car cela implique que la difficulté est belle et bien présente, mais que le joueur n’aura pas cette sensation de frustration parfois trop présente lorsque dans certains casse-têtes, le niveau 20 marque un réel cap à passer et le joueur se cassera certainement les dents à plusieurs reprises avant enfin de le franchir, et de ne se retrouver challengé que 10 niveaux plus tard.

Ce qu’il faut retenir, c’est que moi, du « haut » de mes 40 ans, je n’ai pas été beaucoup mis en échec avec Birds ou Hotel (même si certaines fois, je m’y suis repris). Mais encore une fois, votre enfant de 7 à 10 ans, qui est donc la cible de cette gamme, y trouvera son compte dans ces logigrammes, et se sentira progresser dans le jeu, sans se prendre de porte en pleine tronche. Il ne va pas non plus rouler sur le jeu, mais cette progression linéaire est un parti-pris intéressant et je trouve important de souligner cette décision éditoriale qui a dû fortement impacter la création des différents niveaux.

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Une démarche responsable

Vous y êtes sensibles ou pas (et si la réponse est non, je ne suis pas sûr que cela vous serve à grand-chose de continuer cette lecture, ou même celle de notre blog en général), nous, ça nous intéresse ! Mais même entre nous ce débat sociétal nous agite, et nous avons pu nous y confronter lors de la parution récente d’une critique du jeu « On Board ». C’est un jeu donc il a bien évidemment sa place dans nos colonnes, mais il s’agit aussi d’un jeu au départ promotionnel pour les croisières ludiques. Et là on va bien évidemment se poser la question de l’impact environnemental de ces palaces flottants, et de tout ce que ça implique en termes d’impact écologique.

Ne cherchez pas, c’est catastrophique.

Avec sa gamme Logic, Bankiiiz assume, met en avant et promeut une production 100% made in France, avec zéro plastique. 60 cartes, une planche avec les éléments de jeu, une règle recto verso, et une boite qui devient le « plateau de jeu ». Le tout pour 13,90€ environ, selon les points de vente.

Vous me direz que le jeu, une fois validé les 60 défis, ne sert plus à grand-chose. Offrez-le, prêtez-le ou revendez-le. Je serai surpris que vous ne le revendiez pour la moitié de son prix au minimum.

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Un auteur à surveiller

Je ne suis pas en train d’émettre un avis de recherche sur cet auteur, et vous demander de signaler tout comportement suspect, mais je suis dans l’attente de ce qu’il a à nous proposer. Yoann Levet a commencé par Myrmes, qui a une belle côte de popularité auprès des nostalgiques de l’âge d’or Ystari, un éditeur à qui l’on doit notamment de Caylus, Metropolys, Shakespeare, et des localisations avec Race for the Galaxy, Endeavor, Puerto Rico, Dominion etc …

Yoann est l’auteur de Turing Machine (un autre jeu de déduction, en collaboration avec Fabien Gridel) qui arrive tout bientôt et qui me rend très curieux.

Enfin, concernant cette Gamme Logic, vous trouverez ici d’autres niveaux pour Birds et Hotel, cela vous permet aussi d’essayer le jeu avant de peut-être l’acquérir :

Birds niveaux supplémentaires

Hotel niveau supplémentaires

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Vivement la suite

Vous l’aurez compris, j’ai bien aimé cette nouvelle gamme de jeux, tant pour la démarche qui l’entoure, que pour les jeux en eux-mêmes, et ces logigrammes agréables à résoudre.

Pour Birds, on sera sur une résolution verticale avec les oiseaux à ordonner sur une même ligne, pour Hotel ça sera horizontal avec les différents étages de l’hôtel. Ne croyez pas que c’est la seule différence et que vous retrouverez les mêmes défis à résoudre soit à l’horizontal, soit à la verticale, fort heureusement. Hotel intègre plus de lois de jeu, avec la possibilité d’avoir des personnages au même étage, ce qui n’est pas les cas avec Birds. À vous donc de choisir lequel vous tente le plus, soit pour le côté visuel avec le beau travail de Rémi Leblond et Djib, soit l’univers qui vous plaira le plus (les p’tits zozios ou le côté Hotel Transylvanie). Le plus simple est certainement de faire quelques niveaux sur les liens que je vous ai indiqué un peu plus haut, et surtout de voir avec les joueurs concernés, à partir de 6 ou 7 ans !

Test : Huis Clos – Saison 1 – Le Manoir Winsbury

Test : Huis Clos – Saison 1 – Le Manoir Winsbury

Huis Clos est un jeu de Florent Wilmart & Pierre Christen, il a été illustré par Jules Dubost (Ghost Adventure) et est édité par Ôz éditions, qui m’a envoyé le jeu pour le tester.

C’est un jeu pour 1 à 6 personnes pour des parties de 30 minutes à 1 heure, à partir de 14 ans.

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Matériel :

C’est très sobre, une boite, des cartes et des intercalaires pour les ranger et… c’est tout ! Même pas de règles incluses !

Une honte ?!

Non, c’est l’un des rares jeux où il n’y a pas besoin de lire de règles, le jeu s’explique lui-même en jouant !

Mon seul bémol sur la boite et les intercalaires, c’est que je n’ai pas trouvé pratique d’accéder à certaines zones quand la boite est pleine de cartes (soit au début de chaque nouvelle partie en fait).

Sinon la qualité est très bonne.

Le jeu est intégralement fabriqué en France, et le revendique, alors autant le mettre en avant !

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A quoi ça ressemble ?

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Peu de photos ici, pour éviter le spoil potentiel, la surprise viendra en ouvrant la boite ! L’éditeur nous a fourni des photos avec le texte flouté pour préserver le mystère 😉

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Comment on joue ?

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Pour une fois, aucune explication des mécaniques du jeu, on est sur un jeu narratif et littéraire et je vais tenter une nouvelle approche dans ma manière de résumer mon ressenti sur le jeu :

« Angleterre, 1920. Moi Jérémie McGrath fût missionné pour résoudre un crime qui a pour scène le manoir Winsbury. Manoir qui, si l’on en croit les rumeurs, serait maudit.

Balivernes !

Les malédictions n’existent pas et ce n’est pas parce qu’une ou deux personnes sont mortes qu’une malédiction quelconque est à l’œuvre, c’est juste l’œuvre de personnes qui sont motivées par l’appât du gain, j’en suis certain !

Elizabeth Winsbury avait rassemblé le gratin des environs et une vingtaine de personnes étaient présentes quand « l’accident » est survenu. La guerre ayant fragilisé beaucoup d’entreprises, j’imagine que la firme Winsbury ne fait pas exception, mais je vais devoir tirer cela au clair. J’aurais aimé que la situation en restât là…

Malheureusement, 10 victimes se sont succédé dans ces lieux, qui pourraient me laisser penser qu’une malédiction est bien à l’œuvre… Mais mon esprit rationnel, au bord de basculer à chaque nouveau crime, m’a toujours ramené vers la logique, la bonne vieille logique, implacable et froide, presque mécanique.

Voir différents protagonistes revenir dans ma liste des suspects m’a fait en aimer certains, en détester d’autres, mais je me gardais bien d’afficher mes opinions publiquement, évitant ainsi que l’on m’accuse de porter des accusations plus par préférences personnelles que par un établissement des faits.

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Quoi qu’il en soit, deux erreurs me sont imputables, je le reconnais, j’ai lancé de mauvaises accusations et je me suis platement excusé auprès des personnes non coupables lorsque la vérité a éclaté. Arrivé à la dernière enquête, mon cerveau était en ébullition ! C’était de loin la plus ardue des enquêtes que j’ai eu à mener en ces lieux ! Malgré le fait que je connaissais tous les protagonistes, les suspects, les victimes, les innocents et qu’aucune autre enquête que les deux pour lesquelles j’avais lamentablement échoué ne m’avaient réellement donné de fil à retordre, la dernière était très différente.

Je m’étais quasiment installé dans une routine, un cadavre, des suspects, des questions, des déductions, soit dans les mots employés, soit dans l’attitude des uns et des autres, soit dans la méthode employée. Mais cette dernière enquête m’a laissé un goût d’excitation tant j’ai dû rechercher, fouiller ma mémoire pour faire s’assembler les pièces en ma possession !

Mais, ma réputation de fin limier n’était pas usurpée, je résolus l’enquête finale et mis un terme à cette série de meurtres… pour le moment du moins ?

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Comment ? Vous voulez en savoir plus et connaitre le dénouement de l’histoire ? Pour cela, vous allez devoir faire vos preuves, je n’expose pas le fruit de mon labeur au premier quidam venu !

La boite d’enquête est là ! Ouvrez-la ! Découvrez-la ! Partagez-là, ou faites comme moi, enquêtez en solitaire ! »

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VERDICT

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J’espère que la partie résumée vous aura donné une idée de ce que j’ai ressenti en jouant. Oui j’ai fait la boite complète en solo uniquement, car, n’étant pas un grand habitué des jeux d’enquêtes, je voulais savoir si les énigmes proposées étaient coriaces ou pas. Et en jouant avec des amis plus habitués que moi ça aurait été certainement trop rapide.

Et déjà là, je dois avouer que certaines enquêtes ne m’ont pas pris plus de 20 minutes pour être résolues. Je suis resté sur ma faim pour certaines tant j’ai trouvé la solution rapidement. La dernière comme je l’ai dit dans le résumé m’a proposé un challenge bien plus intéressant et stimulant, j’ai vraiment kiffé la résoudre ! Mais j’ai aussi aimé le fait de voir certains personnages se justifier, m’agresser parce que mes méthodes ne leur plaisaient pas, d’autres revenir régulièrement sous les feux des projecteurs des accusations par leurs petits camarades ou rivaux.

Le jeu est très narratif et immersif, les textes sont bien tournés et on ressent les émotions des différents protagonistes, une belle réussite de ce côté !

Une petite erreur dans une fiche avec un mot qui n’avait pas sa place est la seule remarque négative que j’ai à faire quant au texte et à la narration !

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Quelques enquêtes étaient un peu trop évidentes, mais j’ai quand même passé un bon moment avec moi-même à résoudre ces 10 enquêtes que propose cette boite. Donc si vous vous y mettez à plusieurs, soit vous irez plus vite, soit les idées qui vont fuser de tous les cerveaux vont vous ralentir et vous mettre sur de fausses pistes.

Il est possible aussi de prendre des indices si on le souhaite pour nous donner un coup de pouce pour résoudre l’enquête. Je les ai tous consultés (c’est mieux pour faire un article précis je trouve), j’ai trouvé que certains n’étaient vraiment pas utiles car n’apportaient qu’une indication trop vague pour éclaircir les points sombres de mon raisonnement, mais d’autres étaient parfaits pour valider un doute ou apporter une solution plus évidente que ce que j’aurais pu trouver.

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J’ai donc passé un bon moment, sans prise de tête, avec une bonne narration et des enquêtes agréables, et le final est vraiment ce qui m’a le plus emballé dans le jeu, j’aurais même aimé avoir des enquêtes de ce genre à chaque fois, mais je doute que c’eût été possible, mais je ne peux pas en dire plus pour ne pas risquer de spoiler.

Vivement la prochaine boite ! J’ai hâte de voir si des nouveautés se profilent à l’horizon côté résolutions d’enquêtes, ce que j’espère pour éviter que ce ne soit qu’une redite et qu’on se lasse de voir un schéma trop régulier.

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Disponible ici :

Prix constaté : 24€

Test: Last Message

Test: Last Message

Les party games à base de déduction, dessin, coopération sont nombreux, et ce genre a souvent vu émerger de très bonnes idées en termes de mécaniques, de twist ou d’autres ajouts plus légers mais parfois très bien trouvés.

Avec Last Message, sur le papier je suis très tenté :

Un système de victime / criminel d’un côté de la table, la victime essayant de faire deviner l’identité du criminel aux autres joueurs de l’autre côté d’un paravent. Le criminel aura la charge, lui, de compliquer la tâche des enquêteurs, et de repousser l’échéance fatidique de sa découverte ! (rassurez-vous, nous ne sommes pas dans Esprits Criminels ou autres, ça va être sympa, vous verrez ^^).

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Tout ça à base de dessin, et c’est aussi là que ça va en gêner plus d’un. Bah oui, on s’acharne souvent à nous faire dessiner, mais combien de personnes sont réellement à l’aise avec un crayon, qui plus est afin de faire passer un message, donner des indices, décrire un lieu, un endroit etc… ??? Moi pas vraiment, j’avoue que c’est une épreuve à chaque fois.

Ajoutez à cela que la victime a 30 secondes à chaque tour pour dessiner ou écrire le plus d’indices possible sur l’identité du criminel, et me voilà en PLS quand vient mon tour de jouer.

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Ce jeu est l’œuvre de Juhwa Lee et Giung Kim, illustré par Stéphane Escapa, Vincent Dutrait, Gus Morais, Nathan Hackett. Il est édité par Iello.

Il est prévu pour 3 à 8 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 15 minutes environ. Clairement, et souvent pour ce type de jeu, il sera encore plus agréable à partir de 4 ou 5 joueurs selon moi, pour que les enquêteurs soient au moins 2 à échanger, et essayer de décrypter les infos qu’on leur donne. Seul à deviner c’est quand même moins fun.

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A quoi ça ressemble ?

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Vous m’excuserez, mes piètres talents de dessinateur m’obligent à utiliser les très belles photos de l’éditeur Iello pour vous montrer à quoi peut ressembler une partie de Last Message. J’ai eu peur qu’en vous montrant mes « créations » vous n’alliez pas plus loin dans la lecture de cet article, et je m’en voudrais de desservir le travail des auteurs et éditeurs à cause de mon « coup de crayon », comparable à celui de mon fils de 5 ans et demi. ^^

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Je pense, donc j’essuie.

Le twist vraiment intéressant de ce jeu se joue entre la victime et le criminel, qui, disposés du même côté du paravent, vont devoir donner un maximum d’indices pour l’un, et en « essuyer » les plus compromettants pour l’autre.

C’est une très bonne idée, et la victime se met inconsciemment la pression en dessinant ou écrivant ses indices, puisque le criminel aura toujours un œil par-dessus son épaule pour voir ce qui se prépare, et pouvoir effacer ce qui va pouvoir lui nuire. La victime devra donc s’armer d’ingéniosité.

Le criminel pourra effacer 5 cases parmi les 9 à la première manche, 4 à la deuxième, et ainsi de suite pendant 4 manches. Autant vous dire que les enquêteurs auront bien du mal à trouver le criminel, mais auront de + en + d’indices au fur et à mesure de la partie.

La victime devra être maligne et dessiner sur plusieurs cases, de sorte que même si l’une des cases est effacée, le message qu’elle souhaite faire passer aux enquêteurs soit en partie visible et identifiable. Autant vous dire que lors de vos premières parties, et votre 1er tour tout particulièrement, vous aurez l’impression de nager.

Alors imaginez ce que vont ressentir les enquêteurs en obtenant un tableau, avec 5 cases effacées sur les 9 au premier tour… Pas évident effectivement.

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4 illustrateurs plein d’avenir

Ce jeu a fait appel à 4 illustrateurs dont vous avez déjà sûrement croisé les œuvres.

Stephane Escapa est notamment l’illustrateur de Torpedo Dice, Super Fly, El Maestro !, Dr. Eureka, ou encore Gagne ton Papa. Gus Morais est un illustrateur brésilien spécialisé dans le « cherche et trouve » à la Où est Charlie (pour simplifier), Nathan Hackett est britannique et vous pouvez découvrir son travail ici. Enfin, et non des moindres, Vincent Dutrait est un habitué des jeux de société, et rien que pour ceux que nous avons chroniqué, la liste est longue, jugez plutôt : Lewis & Clark, L’île au Trésor, Raptor, Space Gate Odyssey, Solenia, et bien d’autres !

Il en résulte pour ce jeu Last Message 6 scènes de crime bien différentes, très détaillées, et dans des univers différents. Jugez plutôt :

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Last Message in a Bottle

Avec un jeu se déroulant en 2 phases distinctes, la 1ère concernant la victime et le criminel, la seconde les enquêteurs, les participants passeront de joueur actif, à joueur passif, et c’est parfois long, surtout pour la victime et le criminel. Leur phase pour donner les indices et les effacer dure en principe 30 secondes, mais les enquêteurs vont ensuite s’approprier les indices et commencer leur travail d’enquête. Pendant ce temps, la victime et le criminel vont les observer, rire de les voir galérer, … et attendre leur nouveau tour. J’ai trouvé ça un peu gênant de ne se trouver que spectateur et cela a contribué un peu à sortir du jeu les 2 joueurs incarnant la victime et le criminel à chaque fois.

Enfin, il est parfois pénible pour les enquêteurs de s’arracher les cheveux à essayer de décoder les indices effacés partiellement par le criminel, et parfois complètement indéchiffrables si la victime dessine comme Picasso, ou comme un enfant de 3 ans. Ça peut frustrer, et cette sensation de ne parfois rien comprendre au jeu n’est pas des plus agréables.

Mais pour tout cela, c’est plutôt les joueurs à mettre en cause que le jeu en lui-même, alors assurez-vous de connaître vos joueurs avant de leur proposer ! 😉

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Disponible ici :

Prix constaté : 20€

Test: Chronicles of Crime – la série Millenium – 1400

Test: Chronicles of Crime – la série Millenium – 1400

Deux ans après la sortie de l’excellent Chronicles of Crime, Lucky Duck Games édite la série Millenium comprenant 3 opus, chacun au nom de l’année au cours de laquelle se déroulent les événements concernés. Le 1er sort sous peu et se déroule au Moyen Age, comme son nom l’indique, en 1400. Les 2 suivants arriveront un peu plus tard et leur trame se déroulera respectivement en 1900 et 2400.

L’auteur du jeu d’origine, David Cicurel, est cette fois accompagné de Wojciech Grajkowski. Aux pinceaux, les illustrateurs de base (dont l’auteur) ont cédé la place à une jolie équipe composée de Barbara Gołębiewska, Mateusz Komada, Katarzyna Kosobucka et Mateusz Michalski.

Tout comme son ainé, 1400 est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 60 à 90 minutes, voire plus si vous êtes très lents ou aimez faire durer le plaisir. 😉

Entrez dans la peau du chevalier Abelard Lavel et vivez ses rêves prophétiques pour résoudre les mystères d’une époque troublée. Concentrez-vous, soyez attentif et éclairez les ténèbres !

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Le matériel :

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La belle boite contient un insert d’excellente facture doté d’un couvercle transparent contenant toutes sortes de cartes, elles aussi de bonne qualité. Au-dessus vous trouverez le livret de règles et le « plateau Preuves » coloré, un peu fin à mon goût puisqu’il s’agit simplement d’une feuille cartonnée épaisse de type bristol…

Comme le jeu nécessite l’utilisation d’une application, vous aurez besoin d’un smartphone ou d’une tablette, et éventuellement de lunettes 3D pour une meilleure immersion. Les 2 premiers n’étant bien évidemment pas inclus dans le jeu, c’est tout de même dommage qu’une simple paire de lunettes 3D en carton ne fasse pas partie du matériel… Un module de réalité virtuelle est disponible à l’achat pour une douzaine d’euros si vous souhaitez absolument enquêter en relief !

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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En immersion…

Abelard, de nombreuses personnes ont besoin de vos services pour résoudre des mystères auxquels elles ne comprennent rien !

Vos rêves prémonitoires vous aideront à y voir plus clair. Enfant, déjà, ces visions vous apparaissaient et vous guidaient. Aujourd’hui, vous œuvrez pour la vérité !

Visitez divers lieux, interrogez des personnages, collectez des indices et des preuves pour y parvenir.

N’hésitez pas à demander l’assistance de votre oncle, votre sœur, votre frère et de Perceval, votre fidèle ami à quatre pattes !

D’un point de vue plus technique…

Lors de la mise en place, le plateau Preuves est placé au centre de la table, les cartes Lieu face cachée sur le côté, tout comme les cartes Personnage et Objet Spécial. Les cartes Catégorie d’Indices sont, elles, placées face visible et sont consultables en permanence. Le lieu de départ avec les membres de votre famille est posé sous le plateau. Les cartes Vision restent sur le côté jusqu’à ce que l’application vous indique lesquelles utiliser pour tel ou tel scénario ; vous n’aurez alors plus besoin des autres. Gardez la carte Chien près de vous car votre fidèle Perceval vous suivra partout.

Il ne vous reste alors qu’à lancer l’application et choisir un scénario.

A partir de maintenant, si vous souhaitez vous déplacer, scannez le QR code du lieu d’arrivée. Si vous souhaitez interroger quelqu’un, scannez sa carte. Si vous avez besoin d’aide, rendez-vous chez vous pour demander assistance à vos proches…

Lorsque vous aurez démêlé l’intrigue, retournez chez vous pour « Résoudre l’affaire ». Vous devrez alors… Chut ! Je n’en dirai pas davantage !

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VERDICT

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Un nouveau Chronicles of Crime ? Eh oui, et ce n’est pas pour déplaire aux fans du 1er du nom. 1400 reprend la même recette : de l’observation, de la déduction et des cartes avec un QR code à scanner.

Nous avons ici affaire à un univers plus sombre, mais bon, on est au Moyen Age ! Les personnages sont toujours aussi bien illustrés, même si j’ai une préférence pour le style du 1er opus. Les lieux sont tout simplement magnifiques.

Exit les plateaux Contact Scientifique, vos adjuvants sont maintenant directement disponibles sur votre lieu de départ, votre maison, où vous devez vous rendre pour les consulter. Eh oui, le téléphone n’existait pas encore à cette époque ! Et Perceval vous suit où que vous alliez ! Ce dernier est utile… mais je ne vous dévoilerai pas comment !

L’apport des cartes Vision est intéressant car elles vous fournissent de subtils indices.

J’ai particulièrement apprécié la nouvelle organisation du plateau Preuves : une partie est réservée aux objets que vous avez en votre possession, et l’autre concerne ceux dont vous connaissez l’existence mais qui ne sont pas présents physiquement. C’est très malin et tellement logique !

En outre, le contexte historique est prenant et donne envie de résoudre le mystère.

Concernant l’application, elle est simple d’utilisation et plutôt agréable. Le tutoriel est efficace et facile à prendre en main pour débuter sereinement, c’est un vrai plus !

Dommage qu’une cinématique du rêve prophétique ne soit pas proposée avant la désignation des cartes Vision.

Un petit point de détail qui m’a chatouillé les neurones (Ce qui n’étonnera pas les gens qui me connaissent !) : j’ai relevé quelques fautes d’orthographe et en ai informé l’éditeur qui se charge de vite les corriger. Pour en finir avec les (tout petits) points négatifs, j’ajoute que j’aurais préféré que chaque personnage porte son propre nom et ne serve pas à en incarner différents. C’est perturbant quand on enchaine les parties ! Mais, encore une fois, rien de grave ; je suis peut-être un peu (trop) tatillonne ! Un mot sur la bande-son : je préfère jouer sans.

Je botte en touche le côté répétitif du scan car cela ne nuit pas au plaisir des recherches et découvertes. C’est le type de jeu qui veut cela, tout comme, dans d’autres gammes, lorsque l’on passe son temps à chercher des numéros cachés sur des cartes ! 😉

Si vous me demandez dans quelle configuration j’ai préféré jouer à Chronicles of Crime 1400, je vous répondrai que j’ai bien du mal à me décider !

  • De 2 à 4, plus d’idées, davantage de réflexion, des échanges… sont utiles à l’avancée de l’« enquête » mais si les idées fusent, la progression est moins méthodique et peut donc être ralentie. Il faut que chacun soit discipliné !
  • En solo, une seule tête, un seul cerveau, donc moins d’idées et moins d’échanges pour faire avancer les choses peuvent vous ralentir, mais vous pourrez être méthodique et méticuleux. (Je crois que je préfère !)

A vous de voir donc !

Aussi facile à prendre en main que le tout premier opus, 1400 est très agréable à jouer pour peu que vous n’ayez pas de problèmes de mémoire à court terme. 😉 (Vous connaissez Dory ?) Il ne faut pas oublier le chien ni les cartes Vision !

Conclusion

Un très bon jeu de déduction fidèle à son grand frère, avec suffisamment d’apports pour ne pas se lasser (Si l’on aime le jeu, bien sûr !).

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