Le Labo en Festival : Fij 2024 Cannes

Le Labo en Festival : Fij 2024 Cannes

Le Fij de Philippe :

« Voilà, c’est fini.
On a tant ressassé les mêmes théories, on a tellement tiré chacun de notre côté… »

Cannes vient donc de se terminer et c’était comme d’habitude un moment incroyable fait de rencontres, de jeux, de rires et de surprises ! Ce compte rendu ne se veut pas exhaustif et au-delà des jeux présentés dans cet article, nous avons eu la possibilité de tester certains jeux que je n’ai pas pu prendre en photo pour des raisons de confidentialité, d’oubli ou tellement on était dedans !

Commençons, par mettre en lumière le palmarès, son audace et son émotion incroyable illustrée par les auteurs de la Famiglia, Maximilian Maria Thiel et de Trio, Kaya Miyano. On peut bien sûr être déçu par le fait que son « chouchou » n’ait pas gagné de prix mais personnellement, je n’ai jamais été aussi en phase avec un palmarès et ceci depuis de nombreuses années.  Bravo à chacun des nommés et félicitations au jury pour le travail effectué tout le long de l’année.

Maintenant, place aux jeux !!

Premier jour :

Notre « amour » des jeux de plis nous a poussé vers le stand de Nostromo Editions pour tester 99% pure. Premier jeu, première sensation étrange, il ne s’agit pas d’un jeu de plis comme nous le pensions et comme il est indiqué sur la boite, mais plus un jeu de cartes à effet avec du « take that » à en revendre ! On incarne des chimistes produisant de la méthamphétamine ou des agents de la DEA voulant mettre fin au trafic. Au final, on a un jeu plein de chaos qui ne nous a pas convaincu même s’il trouvera peut-être son public dans les amoureux de la série télévisée qui l’a inspiré.

On reste sur le stand de Nostromo édition pour tester Along History, un jeu de cartes de civilisation. Là encore, petit malentendu… On découvre après la partie test, que le jeu est composé de trois phases et que nous avons joué une de ces phases raccourcie. Il est donc difficile de se prononcer sur le jeu sans avoir joué une partie complète car chaque phase est imbriquée à la suivante. La mécanique implique des dés qui vont en fonction des résultats nous servir à mettre en place notre civilisation par le biais de cartes et de progresser sur un plateau de scoring. La majorité des dés du joueur actif va ensuite servir aux autres joueurs à faire de même. Il y a une forte interaction directe puisque vous allez pouvoir voler des cartes adverses, attaquer sa civilisation ou imposer des évènements négatifs (invasions barbares, catastrophes naturelles) pour empêcher sa progression. Nous restons donc sur notre faim et attendons une partie complète pour un avis définitif même si certains d’entre nous savent que ce n’est pas du tout leur type de jeu.

Direction le stand de Matagot, un petit Cat in the Box avant que la place pour tester Wyrmspan se libère !

Wyrmspan : des combos de partout, de la tactique, moins de hasard par rapport à son frère ainé, une nouvelle piste de progression. En un mot un nouveau jeu plus gamer et bien plus nerveux que celui que vous connaissez déjà. On a tous trouvé ça très bien avec un vrai enjeu dans la construction des cavernes, le choix des dragons.

On enchaine sur un de mes coups de cœur du salon ! Infiltraitres de chez Origames, un jeu de déduction collaboratif avec des mécanismes simples ou l’objectif est de déduire collectivement quels sont les traitres qui ont infiltré votre agence d’agents secrets. Par le biais de cartes, vous allez essayer de déduire quelle est la valeur et la couleur d’une carte cachée. Un seul d’entre vous aura la réponse et en orientant les cartes verticalement ou horizontalement, vous pourrez finalement éliminer l’indélicat mouchard qui renseigne les agences ennemies. La difficulté du jeu va crescendo à la manière de the Crew, vous allez ajouter des contraintes rendant les objectifs de plus en plus tendus.

Le jeu est très addictif, au point que nous avons enchainé plusieurs parties. Il devrait se retrouver dans les boutiques d’ici une quinzaine de jours.

Art Society de chez Lucky Duck Games : on termine notre journée avec un jeu de tuiles et d’enchères ou vous devez acheter des tableaux de peinture afin de décorer votre intérieur. Le jeu se joue en 20 manches d’enchères successives ou s’arrête quand un joueur a terminé entièrement de remplir son « salon » ou qu’aucun joueur ne peut utiliser les peintures restantes. Le système d’enchères est un système caché ou chacun va choisir un montant symbolisé par un chiffre sur une petite plaquette que l’on utilise en salle des ventes. Chaque joueur va pouvoir choisir en fonction de son enchère une peinture et il restera un tableau non utilisé qui va fixer une valeur numéraire au style de tableau et qui permettra de calculer les points en fin de partie. Il va falloir faire attention au placement des peintures qui représentent chacune un style particulier (portrait, nature morte, etc.) symbolisé par des couleurs afin que deux peintures ou plus de même nature ne soient pas positionnées l’une à coté de l’autre. Cette faute de gout entrainera le fait de n’être pas comptabilisé dans le total de points en fin de partie. Il faudra aussi faire attention au cadre de chaque peinture. Si les cadres sont identiques, vous gagnerez des éléments de décoration vous permettant de compléter plus rapidement votre « intérieur ».  Le jeu a reçu un super accueil tout le long du salon mais ne nous a pas totalement convaincus, dû à un effet répétitif sans réelle montée en puissance. Le choix de la taille des tableaux à mettre aux enchères est bien sûr crucial et demande à bien lever la tête afin de voir les progressions de chacun. Comme on ne voit les couleurs qu’au moment de la révélation, il est difficile d’anticiper et de parfaitement contrôler sa progression. Je n’ai aucun souci sur le fait que le jeu va rencontrer un public nombreux.

Second jour :

Browl de Reiner Knizia de chez Pixie : on s’échauffe en attendant un rendez-vous avec un petit jeu de collection très classique. Un nombre de familles différentes dont le nombre varie en fonction de la valeur. On pose une carte à son tour devant soi et quand on a un nombre de cartes correspondant à la valeur de la famille en comptabilisant l’ensemble des cartes devant chaque joueur, on score. On peut ajouter des objectifs à chaque manche pour varier les enjeux. 

La Famiglia : Maximilian Maria Thiel savait que nous étions de grands fans de son jeu et de sa proposition ludique originale. Il a souhaité nous présenter son travail de réflexion concernant une éventuelle future extension. Cet auteur est très attentif aux retours des joueurs et il a travaillé sur plusieurs options et dans plusieurs directions : le nombre de joueurs (1 contre 1, deux contre 1), la manière de s’affronter (les cartes de bluff ou d’autres options), la correction d’éventuelles tuiles ou points de règles et l’ajout d’options au jeu initial. Je ne rentrerai pas dans le détail car rien n’est pour l’instant décidé mais j’avoue avoir été épaté de la créativité et du travail de développement de Maximilian et de son équipe. Nous lui avons donné notre avis et il est sûr que si une extension voyait le jour, ce serait pour moi un achat immédiat ! 

Un tour rapide chez Age of Champagne qui présentaient un jeu « work in progress », Dice Mission. Je ne suis pas certain d’ailleurs qu’il s’agisse du nom définitif et ceci en présence de l’auteur Laurent Lavogiez avec qui nous avons fait une partie. On a là un jeu purement familial avec comme base le Yams. Il va falloir remplir des objectifs successifs afin de scorer le plus possible. On tire au départ des objectifs plus ou moins difficiles et on a la possibilité d’en réaliser d’autres à partir d’objectifs communs à l’ensemble des joueurs. Certains objectifs une fois réalisés donnent accès à des cartes bonus que vous allez pouvoir utiliser pendant votre tour. A votre tour, c’est vous qui donnez le tempo : le nombre de dés à lancer, le nombre de relances (sans excéder trois) et les autres joueurs doivent faire de même (à moins d’avoir une carte pour modifier le déroulé) ensuite chaque joueur découvre en fonction de sa combinaison de dés les objectifs atteints. La partie s’arrête quand un joueur a fini l’ensemble de ses objectifs. Réaction mitigée du groupe, personnellement j’ai bien aimé et il s’inscrit parfaitement dans un jeu à destination d’un public familial.

Thesauros de chez Super Meeple : Encore un jeu « work in progress ». Nous avons accumulé les malchances concernant ce jeu qui au départ nous avait attiré sur le papier. Nous nous sommes installés quand l’auteur s’en allait déjeuner et comme seul deux personnes étaient au fait des règles nous avons dû attendre que la personne restante finisse son explication à une autre table avant de pouvoir commencer. Ensuite par un autre concours de circonstances, elle a dû en même temps s’occuper des ventes ce qui n’a pas facilité notre immersion et l’intégration des règles et particulièrement les points de détails.

On incarne des chasseurs de trésors dans une ile du pacifique qui est aussi un paradis fiscal. C’est un jeu classique de pose d’ouvrier précédé d’une phase d’allocation budgétaire originale qui variera en cours de partie sans toutefois être reprogrammée. Au début du jeu, vous allez choisir d’allouer un budget fixe qui vous permettra d’investir dans différents endroits… Sans oublier une caisse noire qui vous permettra entre autres de pouvoir choisir la place de premier joueur. Il y a dix endroits possibles où vous allez positionner vos « ouvriers » et ainsi développer votre entreprise en augmentant le nombre de vos employés, en les spécialisant, en achetant de l’équipement ou même le brevet d’exploitation qui vous permettra de toucher des dividendes des autres joueurs, des cartes « aux trésors » vous donnant la possibilité d’explorer des fonds marins, de « promener » les touristes et d’alimenter les musées des trésors que vous allez sortir de l’eau. Vous pourrez augmenter votre flotte maritime et utiliser des hydravions pour les approvisionner en mer et gagner un précieux temps. Parfois vous allez vous débarrasser des requins infestant les eaux qui vous servent de terrain de jeu. Ce point d’ailleurs a amené une discussion entre nous car le fait de tuer les requins permet l’obtention de points de victoire.

Nous n’avons hélas pas pu jouer réellement au jeu car nous avions trop de questions laissées en suspend et comme nous avions rendez-vous nous n’avons pas pu réellement nous « immerger » dans ces eaux troubles ! Au final une déception pour tout le monde et un regard dubitatif sur la proposition somme toute assez classique en dehors de la phase budgétaire qui, elle, apporte un petit twist. Le jeu sera proposé dans deux versions jouables, la classique qui était en test sur le salon et une version plus « agressive » avec de l’interaction directe négative par le biais de mercenaires que vous pourrez engager pour saboter les spots de plongée et freiner l’expansion de vos concurrents. Nous attendrons donc le jeu finalisé afin de donner un avis définitif.

Kitsune ou Kitsu de Thomas Favreliere chez Grrre Games : Encore un jeu « Work in progress » où vous jouez en équipe. Nous avons joué à six, trois personnes jouent pour les cartes bleues, les autres pour les cartes rouges. La disposition est ainsi faite pour que vous ayez vos coéquipiers à intervalles réguliers. Les cartes vont de 1 à 6 et la répartition n’est pas égale. L’objectif est de jouer à son tour une carte de la couleur que l’ont veut ou une carte spéciale. Il y a trois types de cartes spéciales, toute représentées par un masque de renard (Kitsune). L’une permet de forcer le joueur suivant à jouer une carte d’une couleur précise (Il ne peut pas ne pas le faire sauf s’il n’a plus la couleur dans sa main.), la seconde permet de détruire une carte de n’importe quelle valeur ou couleur, la dernière permet d’inverser les couleurs (Le rouge devient bleu et inversement.). A chaque fois que l’on a épuisé sa main, on fait les comptes en déduisant le nombre de points d’une couleur moins l’autre et on avance le Meeple de notre couleur d’autant de points sur une piste de score. Si la différence de point est d’au moins 4, l’équipe perdante gagne un bonus et décide quel joueur en dispose. Il pourra à son tour l’utiliser et influer sur le tour en cours. Une manche se joue en 15 points et on va en jouer trois. J’ai beaucoup aimé l’expérience et le jeu devrait être sur les étals d’ici quelques mois.

Luz de Taiki Shinzawa chez Iello : une implémentation d’un jeu qui fêtera ses dix ans bientôt !

Luz est un jeu de déduction et de plis où vous devez programmer à l’avance le nombre de plis que vous pensez faire dans la partie. Vous pouvez vous donner une sécurité d’un pli en plus mais vous ferez moins de points de victoire si vous atteignez votre objectif. Le twist consiste à récupérer le jeu de votre voisin en début de manche et de le tenir à l’envers, chaque carte ayant un dos de sa couleur (le principe d’Hanabi). De cette façon vous allez pouvoir voir le jeu exact de vos adversaires et les cartes de chaque couleur que vous possédez. Bien entendu, toutes les cartes ne sont pas distribuées et il va falloir prendre quelques risques pour définir votre nombre de plis gagnants. Une des couleurs est toujours de l’atout.

Iello a fait un très beau travail d’adaptation en augmentant la taille des cartes et en les proposant au format tarot et en a changé les illustrations donnant au jeu un aspect beaucoup plus beau que le jeu original. Quelques points de règles peuvent encore évoluer, en particulier le scoring par rapport au jeu initial. Au final une excellente revisite d’un classique des jeux de plis asiatiques. 

Stick et Stack chez Origames, une sorte de Mikado à l’envers avec des petits bâtons bicolores en plastique à poser sur une coupelle montée sur ressort en tenant compte des couleurs qui se superposent. Pour donner tout le sel du jeu, on tire, avant de poser son petit bâton, une carte qui va définir la façon de le poser (entre les paumes de la main, entre le majeur et l’annulaire, au creux du coude), ou en ajoutant diverses contraintes les plus loufoques les unes que les autres. Au final un excellent jeu d’ambiance où on a franchement bien rigolé.

2 pommes, trois Pains de Tommy Paupe et Clément Gustave chez Prétexte, sur le stand de Tribuo : le banger du salon !

Un concept ultra simple, des règles expliquées en 30 secondes et des barres de rire pendant tout le jeu. On ajoutera des extensions pour corser la difficulté et on a le party game de l’année !

On va poser jusqu’à trois cartes sur la table et le joueur, à son tour, doit déterminer combien de pommes et de pains sont représentés… La subtilité c’est qu’il y a des pommes de pin qui s’ajoutent aux classique pommes et pains ! Et une pomme de pin c’est aussi une pomme deux pains ! Ça y est, vous savez jouer ! On arrête d’en parler et on va chercher sa boite qui, au fil des jours, était de plus en plus dure à trouver sur le salon !

Troisième jour :

Pendant que mes deux compères vont tester Shackleton Base chez Sorry we are French, le dernier jeu de Fabio Lopiano (qui était présent sur le stand), je me dirige chez Explore8 pour tester AI, un jeu de draft, programmation et combo particulièrement jouissif. Rien à voir avec la conférence qui a eu lieu la veille sur le sujet et qui a démontré que le sujet restait particulièrement bouillant entre les deux factions du pour et du contre.

 Je ne vais pas détailler sa mécanique car je ferai un article complet sur le jeu tant il le mérite. Nous avons joué à cinq et comme tout se fait en simultané, il n’y a aucune attente.

Au départ, vous allez choisir une AI caractérisée par sa couleur et son pouvoir unique qui va vous rapporter des points de victoire en fin de partie. Il y a deux phases de 7 donnes qui se terminent chacune par un décompte par rapport à un objectif commun à chaque joueur. L’objectif est donc de faire un maximum de points en créant un tableau de 3 cartes sur 5 colonnes avec votre AI en plein centre.

Vous démarrez la partie en choisissant deux cartes que vous allez mettre en réserve, et à chaque tour vous allez choisir une carte parmi une main que vous allez ensuite passer à votre voisin. Une fois fait, vous allez poser une de vos cartes réservées sur votre tableau orthogonalement à l’une des cartes déjà présentes. Un décompte individuel de points a lieu à chaque pose de carte jusqu’au tour 7 où on prend en compte l’objectif commun. On change alors le paquet de cartes pour sept nouvelles donnes. Notre partie a duré moins d’une heure à cinq avec un temps de découverte des cartes. Le jeu propose un choix important d’objectifs communs et d’AI différentes permettant une énorme rejouabilité. J’ai adoré la partie et le principe du jeu.

Sur le stand, les joueurs pouvaient tester Robotrick, un excellent jeu de plis exclusivement à 3 joueurs avec un automat. L’expérience est fabuleuse ! J’avais déjà la version asiatique dans ma collection, Explore 8 a amélioré la lisibilité des cartes automat, si vous ne l’avez pas, foncez ! c’est de la bombe.

Hybris 2 de Damien Chauveau chez Aurora game studio, distribué par Intrafin : Hélas, je n’ai pas pu tester le nouvel Hybris car dès jeudi matin, toutes les places avaient été réservées ! on ne jouait que deux tours afin d’en comprendre les mécanismes et avoir les sensations du jeu.

Damien Chauveau m’a expliqué les objectifs pour chacune des factions jouables. Force est de constater que le jeu recèle de multiples possibilités et qu’il ne s’agit pas d’un simple jeu d’affrontement et de conquête de territoires. Le jeu est magnifique, les figurines sont extraordinaires et la programmation à partir de cartes est particulièrement futée. Je ne rentrerai pas dans les détails mais je n’ai qu’une seule envie, faire une partie !   

Courtisans de Romaric Galonnier et Anthony Perone chez Catch up Games :

Un jeu intermédiaire de pose de cartes avec objectifs cachés. Les règles sont ultra simples, à son tour on va poser une carte chez soi afin d’agrandir sa collection, chez un autre joueur afin de diminuer la puissance de sa collection et la dernière sur le plateau. En fonction de la position sur le plateau, la faction jouée qui représente une famille de la cour royale comptera en positif ou en négatif.

Il y a plusieurs cartes spéciales qui vont perturber le bon déroulé de la partie et introduire du chaos dans votre programmation (Assassiner une carte, doubler la valeur d’une carte, jouer un espion face caché, protéger une carte.).  

A la fin de la partie, on révèle les espions qui viennent grossir les rangs des familles en place et on fait le total pour chaque famille des cartes positives et négatives, en fonction des deux objectifs cachés que vous avez eu en début de partie et de votre collection, vous faites le total de vos points. Le gagnant est celui qui obtient le total le plus élevé.

Le jeu est magnifique, les cartes format tarot sont superbes avec des dorures à chaud sur chacune d’entre elles. Les illustrations de Noémie Chevalier sont particulièrement réussies. Le plateau façon tapis que l’on peut rouler et ranger dans la boite, particulièrement fonctionnel. Le jeu a rencontré son public puisque l’éditeur était sold-out en fin de salon. Pour ma part, je suis resté circonspect, on a joué à cinq et j’avoue que l’on ne contrôle pas grand-chose. J’aimerai le tester à quatre, voire à deux, afin de me rendre compte si c’est le nombre de joueurs qui a créé cette sensation.

Quatrième et dernier jour :

La matinée était consacrée à dire au revoir aux amis. Notre seul objectif, non atteint, était de tester Babylone chez Geek Attitude Games dont l’intérêt nous avait été venté par Stéphane Gaubert de l’EGA. Le jeu est original puisque l’on va construire sur le plateau différents édifices qui vont tenir sur des piliers. C’est beau et encore en développement. La sortie du jeu est prévue à priori l’année prochaine. On y reviendra de toute façon !

Un petit tour chez Blue Orange où nous voulions nous essayer à Métro Paris depuis jeudi ! Ce fut chose faite ! Les connaisseurs des versions précédentes ne seront pas dépaysés. Quelques règles nouvelles, les musées, le Chatelet et on se retrouve avec un jeu plus que satisfaisant, plus animé que son grand frère (London) et avec un scoring plus fort que son frère cadet (Tokyo). Le record du salon a dépassé les 210 points. En attendant qu’une place se libère, nous avons testé notre dextérité à Maurice le Dodo, un des nommés à l’As d’or enfant !

On a fini par un test d’un jeu de pli dans l’univers d’un jeu de rôle bien connu … pour vous mettre sur la piste, l’illustrateur du jeu de rôle est anglais et il est né en 1952.

Il est temps de prendre la route et de vous dire à l’année prochaine !

PS : Je ne vous parle pas de mon coup de cœur du salon, un autre jeu de pli, Blot de chez Palladis Games car on en parlera bientôt plus longuement ! 

Le Fij de Thibault :

Peut-être est-ce moi qui devient quelque peu vieux con… Comment ça, absolument ? Toujours est-il que ce Cannes 2024 m’a paru devenir sa propre caricature, entre la billetterie chaotique, les règles d’entrée/sortie aléatoires, le retour de la fameuse jauge du samedi après-midi ou bien encore la restauration au rapport qualité/prix en chute libre. Le problème, c’est que le line-up n’était même pas là pour compenser. Pas de coup de cœur pour moi cette année, quelques jeux intéressants, mais beaucoup de trucs un peu bancals, voire complètement nuls. Si je devais en retenir quelques-uns, je dirais…

Les Architectes d’Amytis – La Boite de Jeu : celui-là, je crois que je ne peux rien lui reprocher. Un jeu à deux hyper efficace tout en restant chill, on choisit des tuiles dans une grille de 3 par 3 en posant nos petits architectes de manière à (tenter de) former un morpion, tuiles que l’on pose ensuite sur son plateau personnel pour scorer à la fois sur le type de bâtiment posé, et sur un pattern de couleur. La boite ne prend pas de la place pour rien, on marque des points à chaque tour, c’est très joliment illustré, bref, c’est hyper plaisant.

Rats of Witsar – Intrafin : Romain avait déjà fait un retour dessus après Essen 2023, j’ai pu à mon tour envoyer mes petits rats fouiller la maison du voisin, récupérer du bois et du métal et bricoler des inventions rigolotes. Gros potentiel à combo avec ces actions à double effet Kiss Cool, ce qui peut induire un certain temps d’attente avant que notre tour revienne, surtout qu’il faudra sûrement réfléchir à un plan B, voire C ou D, tant les places sont chères. Et comme les emplacements évoluent d’une manche à l’autre, les joueurs souffrant d’Analysis Paralysis risquent l’anévrisme.

Kronologic – Super Meeple : encore un jeu de déduction, ce n’est pas ce qui manque en ce moment. Mais quand on voit Yohann Levet et Fabien Gridel sur la boite, forcément on s’arrête pour essayer. Une sorte de Cluedo où on doit deviner avant les autres que c’est le Colonel Moutarde qui a fait le coup dans la cuisine… à 21h30. Oui ici, toute l’astuce réside dans le fait que l’emplacement des suspects évolue tout au long de la soirée, et il faudra déduire leurs déplacements pour trouver le coupable.

Founders – This Way ! Notre expérience du jeu l’année dernière n’avait pas bénéficié du meilleur environnement, cette année nous avons pris notre temps pour découvrir ce jeu de placement de tuile avec quelques twists qui le rendent très malin. Une sorte de semi-coop mais à rôles cachés, puisqu’on doit d’abord deviner qui marque des points sur la même couleur que nous afin que nos deux scores soient les plus élevés possible… et ce pour deux couleurs différentes. Ça marche très bien et la rejouabilité semble élevée.

Along History – Nostromo Editions : Alors, celui-ci figure également dans la liste, mais pas pour les bonnes raisons… J’avais pourtant envie de l’aimer, une civilisation à construire, différentes ères à traverser, des cartes joliment illustrées, un système de rivière propre à chaque joueur plutôt original, tout ça était fort émoustillant. En fin de compte, c’est très mécanique, on fait à son tour l’action qu’on peut faire, et non celle qu’on veut faire, la promesse de construire un moteur de jeu tombe à l’eau tant les bonus accordés par les cartes sont dérisoires par rapport au coût de ces mêmes cartes, et le système de jetons pour matérialiser les faces de dés disponibles à ce tour de jeu est assez fastidieux. Grosse déception.

Retrouvez les jeux déjà dispo et les autres jeux mentionnés quand ils seront sortis sur la boutique de notre partenaire

L’As d’Or 2024 : Romain les bons pronos (ou pas …)

L’As d’Or 2024 : Romain les bons pronos (ou pas …)

Fin janvier. La tension monte sur les différents réseaux, les jeux des 4 catégories des As d’or vont être divulgués. Le jury n’a mis que 11 h pour délibérer, alors on se dit que cette année, c’était plus évident.

Et l’annonce tombe avec ses 12 jeux sélectionnés, des surprises, des revenants, des valeurs sûres. Mais au final, ils valent quoi ces jeux ?

L’As d’Or Initié

Commençons par la toute récente catégorie « initié ». L’an passé, les 3 jeux Challengers, Alice is Missing et Turing Machine faisaient le grand écart pour relier la catégorie « expert » et celle de l’As d’or « jeu de l’année ». Avec la victoire de Challengers, on a même vu des échanges assez vigoureux. Les prix ont ce pouvoir d’attraction pour faire réagir les gens, certains jugeant l’un des autres bien meilleur.

Cette année, 3 jeux qui semblent faire l’unanimité, avec Faraway, Cat in the box et Eila.

Faraway : j’ai déjà pu dire tout le bien que je pensais de ce petit jeu par la taille, mais très grand par le gameplay. C’est simple, brillant et surtout addictif. Faraway a largement ma préférence, il représente au mieux cette catégorie « initié » à mes yeux, ce pont entre le jeu que l’on sort en famille avec le tonton qui n’aime pas jouer ou le cousin qui trouve ça toujours trop enfantin. Avec Faraway, on tient un bon trait d’union entre la catégorie des Aventuriers du rail et la gamme au-dessus. Il s’inscrit parfaitement dans la lignée d’un joueur qui, après avoir découvert Akropolis l’an dernier, souhaite aller un peu plus loin.

Cat in the box : c’est du pli, mais pour autant, je ne suis pas emballé. Le pitch est très sympa avec ce chat mort ou vivant dans sa boite. On ne sait pas et surtout, on ne veut pas créer de paradoxe. Mais je trouve le jeu très vite redondant, il n’a pas cruellement de profondeur et l’envie d’y revenir s’est rapidement envolée. Peut-être également que le fait de jouer à d’excellents jeux de plis m’a rendu plus dur avec lui.

Eila : c’est un jeu pour enfant ? Un doudou qui part à l’aventure… Mouais, à voir. Et j’ai vu. Eila est un jeu avec une histoire, une de ces histoires qui marquent. J’ai joué le jeu à l’arrivée du Kickstarter en anglais il y a plus de 2 ans et je ne l’ai pas oublié à cette fin. Eila, c’est du solo et ce n’est pas pour les plus jeunes. L’histoire est forte et le thème mérite au minimum d’accompagner un enfant qui y jouera. Il aura des questions de toute façon. J’aime beaucoup le jeu, mais de par son format solo et son histoire, je ne le mettrais pas en gagnant.

Mon petit podium de la catégorie initiée :

  • 1. Faraway
  • 2. Eila
  • 3. Cat in the Box

L’As d’Or Expert

Passons à la catégorie « expert », les jeux qui me parlent le plus, même si la sélection n’est pas à mon goût cette année.

L’an passé, le suspense n’a jamais existé, Ark Nova a tout écrasé sur son passage, Carnegie et Fédération n’ayant aucune chance.

Cette année, rien n’est joué entre le Château Blanc, la Famiglia et Darwin’s Journey.

Darwin est représenté 2 fois et le « grand frère » est un bon gros jeu expert dans le classicisme de la catégorie. Pose d’ouvriers, gestion de ressources, auteurs de l’école italienne, tous les ingrédients sont réunis pour obtenir un excellent jeu. J’en ressors frustré et mécontent. Il ne me parle pas ce jeu, je n’y prends pas de plaisir, et les extensions ne doivent pas être prises en compte de mon point de vue. On juge le jeu basique, la proposition brute de l’éditeur.

La Famiglia est un format très particulier, presque unique dans la catégorie : 4 joueurs seulement et en 2 équipes de 2 s’il vous plait. Il en ressort un jeu de négociation qui peut traîner en longueur et qui demande un public particulier, pas simple à réunir, mais une fois autour de la table, c’est un excellent moment qui vous attend. Une belle grosse boîte qui me rappelle Feudum, on ne le sort quasiment jamais, mais il reste là sur l’étagère parce que quand il sort, c’est une super soirée qui s’annonce.

Le Château Blanc n’est pas un jeu de la catégorie « expert » de mon point de vue. Il est plus léger dans son gameplay, les choix sont moins tranchants, on est sur un jeu qui ne m’aurait pas choqué dans la catégorie « initié ». Partant de là, difficile de le comparer ou de le juger face à ses deux concurrents. Sur la durée, le matériel ou les mécaniques, il ne tient pas la comparaison.

Pour cette catégorie « expert », mon podium un peu par défaut :

  • 1. La Famiglia
  • 2. Darwin’s Journey
  • 3. Le Château Blanc

As d’Or Enfant

La catégorie « enfant » est une catégorie que je découvre. Avec un enfant à la maison, j’en découvre tous les jours de nouvelles pépites, des grands classiques et c’est toute une culture ludique qui est à fabriquer.

L’an passé, j’ai fait l’impasse sur Zombie Kids Flashback, clairement trop complexe à la maison. Mais le prix m’a permis de découvrir la planche des pirates qui ressort très souvent avec toujours le même succès.

Cette année, la proposition se partage entre Super Miaou, Maurice Le Dodo et Mon Puzzle Aventure. Ce dernier, je ne l’ai pas joué, sûrement une erreur, mais du coup, je n’en parlerai pas.

Super Miaou : l’initiation au deckbuilding pour les petits. Clairement, le contrat est rempli et le jeu fait bien ce qu’il propose : m’apprendre à construire un paquet de cartes par des achats et de l’épuration. On cherche à faire apparaître le Super Miaou en premier et c’est là que je décroche. Ce que j’apprécie dans les jeux d’enfants, c’est de m’y amuser tout de même en tant qu’adulte. Après tout, je suis la personne avec laquelle mon enfant va jouer. Si je m’ennuie fermement, ce n’est pas le meilleur message à lui passer. Ce Super Miaou pour un adulte ne fonctionne pas, non pas par sa mécanique maîtrisée par les joueurs plus âgés, mais par le hasard non maîtrisable de la fin qui me laisse un goût amer en fin de partie. Elle peut également mettre pas mal de temps à arriver si les joueurs se lancent dans l’élevage de souris. Ce jeu ne provoque pas l’effet « Nom d’un renard », un jeu où les grands, eux aussi, s’éclatent. Dommage.

Maurice Le Dodo, lui, a ce petit truc pour amener les grands à la table de jeu. Il est beau et coloré, son gameplay repose sur de l’adresse, ce que parfois un enfant maîtrisera bien mieux que vous. Le jeu est fun, il utilise sa boite dans son gameplay, c’est tout bête, mais les jeux enfants ont cette capacité à utiliser la boite et dans une lutte acharnée, ce sont les détails qui font la différence et Maurice les accumule.

Mon podium tronqué :

  • 1. Maurice Le Dodo
  • 2. Super Miaou

L’As d’Or Jeu de l’Année

Et on finit logiquement par la catégorie reine, l’As d’or du « jeu de l’année ». Qui pour succéder à Akropolis ? Les prétendants sont de très sérieux concurrents, avec sur les traces de Darwin, Trio et Perfect Words.

Trio semble créé pour gagner le prix, mais après 9 échecs de jeux taillés pour gagner, on se demande si Cocktail Games n’est pas maudit. Ce trio me plait, il fonctionne parfaitement en équipe, donc à 4 ou 6 joueurs. Sur les formats chacun pour soi, je suis moins satisfait, la main fantôme et le memory (très léger) associé me déplaisent.

Il en reste un jeu instantané, qui est immédiatement compris par n’importe qui, ce qui me semble être le cahier des charges de cette catégorie : amener de nouvelles personnes vers les jeux de société.

Je le vois taillé pour être le favori de la compétition cette année.

Sur les Traces de Darwin : le jeu de la sélection, celui avec un gameplay sérieux, celui où l’on réfléchit, un vrai jeu de société. Il est très accessible, on comprend vite ce qu’on fait, ce que l’on cherche à atteindre. Il en reste un jeu avec plateaux, tuiles, bonus, points de victoire… Un jeu, quoi ! Je ne le vois pas gagner à cause de ses deux concurrents qui me semblent bien plus correspondre à ce que j’attends de cette catégorie.

Perfect words : un jeu de mots, encore un. Et bien non ! Perfect Words est bien plus malin que ça et propose de créer la grille de mots qui sera dans un second temps utilisée par chaque joueur pour deviner des mots en commun avec les autres joueurs. C’est brillant et dès cette première phase, on se marre. Le jeu ne réinvente rien, mais ce qu’il fait, il le fait très bien. Je pense qu’on n’est pas près de voir un jeu de mots de ce niveau avant quelque temps et il a ringardisé pas mal de ceux déjà disponibles.

Lui aussi a ce côté instantané de la compréhension, du but recherché, qui amène n’importe qui autour de la table.

La compétition de cette catégorie sera rude, elle se jouera sur des détails et bien malin celui qui trouvera le tiercé dans l’ordre. Pour ma part, je propose :

  • 1. Trio
  • 2. Perfect Words
  • 3. Sur les traces de Darwin

Au petit jeu des pronostiques, voici donc les miens avec ce que j’ai pu analyser de chaque jeu, comment je les vois s’en tirer. N’étant pas dans la tête du jury, ça ne reste qu’un avis de ma part et de toute façon, la réponse tombera le 22 février !

Et vous pouvez retrouver l’ensemble de la sélection et bien d’autres jeux chez notre boutique partenaire

Le Labo en Festival : Fij 2023 Cannes

Le Labo en Festival : Fij 2023 Cannes

Le Fij de Thibault :

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Une organisation hyper agressive et légèrement dépassée, des food trucks sous-dimensionnés, mais aussi un gros coup de cœur ludique, la possibilité d’essayer plusieurs jeux qui me faisaient de l’œil, des éditeurs au taquet pour présenter leur bébé et des rencontres toujours aussi sympathiques, on a encore passé un moment à part au FIJ 2023.

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Heredity (Darucat) : la claque du salon.

Un tout premier jeu pour l’auteur et le studio Darucat. A travers 5 scénarios, on incarne une famille de fermiers sans histoire dans un univers post-apocalyptique à la Mad Max/Fallout. Un coopératif avec une narration forte, immersive, et un gameplay suffisamment étoffé pour nécessiter une vraie réflexion de la part du groupe. La liberté dans l’approche, la sensation d’urgence, les rebondissements de l’histoire, tout contribue à vraiment se prendre au jeu. Hâte de voir le produit final en fin d’année.

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East India Companies (Atalia)

La découverte du capitalisme avec le développement du commerce entre l’Europe et l’Inde. On part acheter des marchandises en Inde pour les revendre plus cher en Europe. Mais comme on n’est pas seul à le faire, il faudra anticiper sur la variation de l’offre et la demande pour maximiser les profits, qu’on réinjectera dans notre compagnie ou qu’on dépensera pour prendre des parts dans celle des autres. Le jeu est hyper thématique, chaque mécanique s’explique très naturellement, sans que le jeu en devienne trop complexe. Hâte de refaire une partie pour voir s’il y a suffisamment de rejouabilité (le setup de départ ne variant pas d’un iota).

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Earth (Lucky Duck Games, Inside Up Games)

Jeu expert très plaisant dans son déroulé, à la courbe de progression importante, sans temps mort ou presque, où l’on construit son moteur à partir des cartes piochées, et dans la limite d’un tableau de 4 par 4 que l’on constituera au fur et à mesure. Il faudra donc optimiser, ne pas s’entêter dans une voie, parce que c’est surtout une course, à l’objectif et à la complétion de son tableau de carte. Ne vous laissez pas par les jolies illustrations et le thème bucolique, c’est un jeu frustrant, notamment à cause du choix permanent à faire entre les cartes à poser pour leur pouvoir ou leur scoring, et celles à défausser.

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Motu (Superlude)

Derrière le matériel et les règles qui le classent dans la catégorie des jeux légers, Motu est une succession de dilemmes pervers, puisqu’il s’agit de collectionner des icônes dans notre île, alors que la construction de celle-ci impose justement d’écraser systématiquement l’une de ces icônes. Quand on rajoute le fait que chaque joueur choisissent quand scorer les différentes icônes, que les volcans doivent se trouver à une distance bien précise de notre village et que le bord de mer doit être le plus long possible, on transpire à grosse gouttes lorsqu’il faut choisir une carte dans la rivière.

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Starship Captains (Iello)

L’explication des règles peut faire peur, mais on reste sur un jeu initié, où l’on améliore et pilote son vaisseau à travers la galaxie pour réaliser des missions, gagner des technologies et monter en influence auprès des différentes guildes. Le système de gestion des ouvriers est malin et plaisant, entre la réflexion à avoir sur l’ordre dans lequel les jouer (étant donné que les 3 derniers ne seront pas dispos pour la manche suivante) et la possibilité de les respécialiser à la volée ou presque. Nous avons dû écourter notre partie, mais elle avait un sacré goût de reviens-y.

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Space Aztecs (Lumberjacks Studio)

Jeu de collection avec de l’interaction, puisqu’on pourra tenter de voler les cartes que les autres joueurs ont posé devant eux. Une petite dimension memory également, les joueurs devront choisir à chaque début de manche quel paquet consulter parmi 9 pour y prendre la carte qui les intéresse. Petit jeu pour lancer l’ambiance en début de soirée, assez efficace.

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Look at the stars (Bombyx)

Un petit jeu de Flip & Write où l’on tente de créer des constellations dans notre ciel, la contrainte venant des formes imposées par le paquet de cartes qui se dévoile au fur et à mesure. Vite expliqué, vite joué, sans prétention.

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Founders (This Way !)

Malgré l’explication des règles assez tarabiscotée et la possibilité de faire uniquement quelques tours de jeu, on sent le concept hyper original et plutôt malin, pour un KS prévu pour juin. Chaque joueur se voit assigner secrètement 2 couleurs, et un pattern pour chacune. Il s’agira alors de placer chacun son tour et sur un plateau principal des tuiles afin de réaliser le plus possible ces patterns. Le petit twist c’est que chaque joueur a deux alliés cachés parmi les autres participants, un pour chacune de ses deux couleurs. Et comme à la fin, chaque couleur rapporte autant de points que le plus petit score entre les 2 joueurs concernés, on a tout intérêt à ne pas mettre de bâtons dans les roues de cet allié.

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Rivality (Nostromo Editions)

Après Aetherya, François Bachelet propose à nouveau un jeu aux règles simples de prime abord, presque simplistes. Il s’agit de remporter les majorités sur les tuiles qui vont venir petit à petit constituer le plateau de jeu, chacun en posant une à son tour, et plaçant ses golems en fonction des icones inscrites sur la tuile en question. Mais les règles avancées rendent le jeu plus stratégique et rendent l’aléatoire de la pioche beaucoup moins impactant. On aurait quand même aimé un mode 4 joueurs purement compétitif, et non pas en équipe.

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Mind Up (proto chez Catch Up Games)

Petit jeu très malin de collection de cartes, où l’on essaye de gagner les cartes dans un certain ordre afin de maximiser les points, et dans lequel les cartes ainsi acquises constitueront notre main pour la manche d’après. Parfait pour se fâcher avec ses amis dès le début de la soirée.

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Voyageurs du Tigre du Sud (Pixie Games)

Un peu dans le style de Narak, le nouveau jeu de Shem Philips demande de monter le plus vite possible sur une piste commune, dont les différents échelons ne sont accessibles qu’après avoir collectionné sur son plateau personnel les différentes icônes demandées. Il s’agit donc d’une course qui nécessite d’optimiser au maximum l’utilisation des dés et des ouvriers à notre disposition. Le casse-tête est de taille, peut-être un peu trop au détriment du fun.

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Sabika (Ludonova)

Jeu clairement expert de pose d’ouvriers où tout l’intérêt réside dans l’enchainement des emplacements où l’on choisit de déplacer nos ouvriers : comme ils circulent le long d’un disque dans un sens horaire, et qu’il devient tout de suite très cher de viser un emplacement déjà occupé ou un peu trop loin sur la piste, le joueur a vite fait de se retrouver bloqué et de subir, obligé de réaliser des actions sous-optimisées ou carrément de faire un tour à vide. Quant tout clique, le feeling est hyper satisfaisant, mais l’expérience devient rapidement très frustrante quand on a le sentiment d’être à contre-temps.

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Resonance (DTDA Games)

Jeu de plis (?) et de bluff où l’on joue une carte face cachée en espérant que le motif victorieux permettra de compléter les patterns nécessaires pour activer les 3 niveaux de notre démon personnel. On espionne donc ce qui intéresse les autres joueurs, on essaye d’anticiper la carte qu’ils vont jouer, on tente des crasses dans un jeu qui laisse la part belle à l’aléatoire. Un peu trop à mon goût.

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Challengers ! (Z-Man Games)

L’As d’Or 2023 m’a laissé sceptique, pour être honnête. On construit son deck pour ensuite le dérouler contre un adversaire qui aura fait de même de son côté, en espérant que les cartes sortent dans le bon ordre, histoire d’exploiter les combos espérés. Malheureusement, le côté deckbuilding prometteur est largement saboté par l’aspect totalement random des affrontements avec les autres joueurs.

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Marvel Zombies – Heroes Resistance (CMON)

Alors que la Core Box proposant le mode Zombie vient d’être livré aux backers, il était possible d’essayer la version low cost du mode Héros (avec des standees à la place des figurines), qui se rapproche plus des précédents Zombiecide. Quelques différences néanmoins qui nécessitent de prendre un peu plus de précaution avant de foncer tête en avant dans un bâtiment inexploré, et qui en font un jeu assez tactique au final.

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L’année des 5 Empereurs (Game Flow)

Jeu de commande du musée Gallo-Romain de Lyon, ça reste un deck-building plutôt classique mais avec un twist assez malin, où l’on construit son deck dans les premiers tours, avant de briguer la charge d’empereur et de passer dans un mode où l’on va surtout exploiter le deck afin de remplir 3 objectifs communs avant les autres joueurs. Il s’agira donc de timer précisément quand faire la bascule entre les deux modes, sachant que c’est irréversible.

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Bien évidemment, on essaie de vous mettre en ligne des critiques ludiques après avoir fait + de parties sur tout ou partie de ces jeux, et bien d’autres encore !!

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Le Fij d’Hélène :

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Le Festival International des Jeux de Cannes est l’un des rendez-vous de référence dans le milieu ludique. Avec son lot de nouveautés, le cru 2023 n’a pas failli à sa réputation.

Mon FIJ a commencé dans le train cette année.

En effet, j’ai voyagé en compagnie du Meeple Barbu, des Jeux et des Bières, des Ch’tis Meeples et d’une partie de l’équipe Gigamic. Nous avons bravement utilisé les tablettes du TGV pour jouer au jeu des cochons, à Hungry Hamsters et à Fency Sheep. De belles parties de rigolade en somme, du meilleur augure pour la suite !

Je ne parlerai ici que des jeux, pas de l’organisation, ni des food-trucks, ni de la météo… Et dans l’ordre chronologique, histoire de me remémorer tous ces bons moments.

On commence par un Ark Nova ? Y’a de la place. Allons-y pour le futur As d’Or ! (Il était dans mes pronos.) On ne le présente plus, je passe donc à la suite.

Chez la Boîte de Jeu, j’ai découvert Foxy, le mignon petit jeu où l’on doit savoir, à chaque nouvelle illustration, combien de fois on a vu chaque animal. Sans prétention, il a retenu toute mon attention !

Chez le même éditeur, Nimalia nous emmène créer une réserve animalière, avec des objectifs actifs à différents moments, parfois en même temps et parfois pas. Draftez et placez chaque carte en recouvrant au moins une case d’une carte précédemment posée. Un petit jeu sympathique à découvrir.

Avec Dice Theme Park chez Super Meeple, construisez votre parc d’attractions et envoyez-y les visiteurs qui s’y présentent. Rien de révolutionnaire ni de particulièrement intéressant ici par rapport à ce l’on trouve déjà sur le marché du JDS ; vous l’aurez deviné, je n’ai pas adhéré.

Carnegie, chez Pixie Games, avait pourtant tout d’un jeu qui pouvait me plaire… Mais je n’ai pas accroché. Pourtant un jeu de pose d’ouvriers où l’on incarne un entrepreneur et bienfaiteur du 19ème siècle, cela m’avait attirée. Je pense qu’une autre partie sera nécessaire, je reste sur l’envie de réessayer !

S’en est suivi un Earth, jeu devant lequel je suis restée dubitative tant on joue dans son coin. Dans le très demandé jeu de chez Lucky Duck Games, même si tous suivent l’action du joueur actif, on ne prête pas d’importance à ce que font les autres. Optimiser son moteur est le maître-mot ici, et peut-être qu’au bout d’un certain nombre de parties, on y fait davantage attention. A vérifier. Et de toute façon, on vous en parle bientôt au Labo. 😊

Et puis je suis tombée sur Coal Baron, la réédition de Gueules Noires chez C&C Publishing (financement participatif terminé depuis peu). C’est LE jeu qui m’a fait tomber dans la grande marmite des JDS, j’étais donc obligée de faire une partie ! Pas objective pour 2 sous, j’aime ce jeu de pose d’ouvriers et de commandes. Mes acolytes du jour ont aimé leur partie et demandé le lien pour le late pledge, il doit tout de même bien y avoir une raison ! 😉

Chez le nouvel éditeur Salty Knights, j’ai pu essayer Vorex, un jeu de pose de tuiles où l’on fait fleurir des plantes carnivores. On vous en parle bientôt au Labo.

Vint ensuite le proto de Sky Team chez Le Scorpion Masqué. Que dire ? Si le thème ne me parlait pas au départ, force est de constater que cette simulation d’atterrissage pour 2 joueurs (1 pilote et 1 copilote, donc asymétrique) m’a scotchée. J’attends sa sortie avec grande impatience !

Toujours chez le Scorpion Masqué, j’ai été agréablement surprise par le proto de Turbo Kidz, un jeu de rapidité par équipes où un joueur a les yeux fermés et trace la route en fonction des indications de son binôme qui lui indique le chemin en utilisant son pouce comme un joystick.

J’ai ensuite eu l’opportunité de faire un début de partie de Dead Cells, chez le même éditeur. Je ne connaissais pas le jeu vidéo mais le peu que j’ai joué m’a plu, même si ce n’est pas mon type de jeu, l’exploration de château et le dézingage de monstres n’étant pas forcément ma tasse de thé.

Au détour d’une allée, je me suis arrêtée devant Biotopes chez Palladis Games. J’ai enfin réussi à l’essayer et il m’a beaucoup plu. Vous créez votre écosystème, vous le gérez et vous luttez pour contrôler les territoires qui vous conviennent. On vous en reparle rapidement au Labo, au moment du financement participatif.

Chez Pixie Games, j’ai essayé Voyageurs du Tigre du Sud qui ne manque pas de promesses. Collection, influence, placement… A réessayer au calme !

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A l’année prochaine avec le plus grand des plaisirs ! D’ici là, bons jeux et bons festivals !

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Tous ces jeux (ou presque) sont ou seront disponibles chez notre partenaire

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crédit photo de couverture : © Palais des Festivals et des Congrès de Cannes / Snapmotion

Le Labo en Festival : FiJ Festival International des Jeux 2020

Le Labo en Festival : FiJ Festival International des Jeux 2020

Bon bah voilà, le FIJ c’est fini.

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C’était top! On a vu plein de monde, joué à plein de jeux, pas mal marché, et pas beaucoup dormi 😉

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Maintenant il est temps de vous parler et de vous montrer les jeux qui ont retenu notre attention, et qu’on suivra avec attention lors de ces prochains mois !!

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Coups de cœur du FIJ 2020 – Hélène « Harrie » G.

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Ce FIJ fut mon 1er, et outre les belles rencontres, de vrais coups de cœur ont fait battre le mien. Je vous en touche quelques mots.

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  • Pour une poignée de marguerites.

Jeu catégorie enfants de Franck Crittin et Grégoire Largey, à paraître chez Space Cow, distribué par Asmodée.

Ce jeu est accessible à partir de 6 ans pour une durée estimée de 20 min.

De 2 à 4 enfants et adultes partiront à la recherche de fleurs de différentes couleurs et s’affronteront parfois à coups de « poussées de vaches », cornes contre cornes.

Eh oui, voilà un jeu qui rassemblera les différentes générations sans que les plus âgés s’ennuient !

C’est drôle, coloré, et rafraîchissant !

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  • Hybris : Disordered Cosmos.

Jeu catégorie expert de Damien Chauveau, illustré par Stefano Collavini, Cédric Roux, Vincent Lefebvre, Rodrigue Hubert et Luc-David Garraud, pour 1 à 4 joueurs de 12 ans et +, d’une durée de 30 min par joueur.

Je suivais son évolution depuis un bon moment et il ne m’a pas déçue, bien au contraire !

Jeu asymétrique de placement d’ouvriers, de développement et d’opportunisme, Hybris vous propose de vous glisser dans la peau de dieux et déesses Olympiens, après la chute des Primordiaux. Vous lutterez plus ou moins pacifiquement pour devenir le nouveau souverain de la Grèce Antique en développant de nouvelles technologies et en invoquant votre Etincelle.

Concocté par un passionné de mythologie, Hybris fait chauffer les neurones et nous emmène loin dans l’immersion : j’ai adoré ce « petit » bijou expert d’une richesse folle à la courbe d’apprentissage impressionnante !

La campagne Kickstarter débutera en mai 2020, probablement en même temps qu’un article du Labo des Jeux.

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Je termine en trichant un peu en parlant d’un jeu qui fut mon coup de cœur du BGF 2019 et que j’ai revu avec plaisir et émotion lors de ce FIJ.

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Jeu de Cowmic Boutriaux, illustré par Ammo Dastarac, édité par BYR Games. 2 à 4 joueurs de 18 ans et + s’y affrontent dans des parties de 60 à 150 min où chacun visitera des brasseries, boira quelques bières et invitera ses adversaires à en faire autant. Le KS est à venir en avril 2020 et un article du Labo également.

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Coups de cœur du FIJ 2020 – Fabien

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  • Dream Runners.

Le nouveau projet de chez Ankama Boardgames, éditeur dont je suis fan des choix en termes de direction artistique notamment. C’est toujours soigné, impactant et terriblement efficace !

C’est un proto bien avancé de Dream Runners que j’ai pu essayer et qui est très prometteur !

C’est Joan Dufour (Flash 8) aux manettes et Jade Mosch aux illustrations.

Vos rêves sont envahis d’autres personnes et de monstres ! Étudiez-les et repoussez les cauchemars pour préserver la sérénité de vos nuits.

Une tuile représentant un rêve est révélée à chaque tour, et les joueurs doivent composer leur tableau pour repousser les monstres et récupérer les ressources, à l’aide de formes géométriques à la Tetris. Il faut faire coïncider les symboles avec les monstres et les ressources.

Dès qu’un joueur a terminé de placer ses formes devant lui, il retourne le sablier et les autres joueurs ont alors un temps limité pour terminer leur tableau !

Le niveau de difficulté des rêves est progressif.

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  • Cartographers.

De Jordy Adan, illustré par Lucas Ribeiro et distribué par Intrafin.

Un peu comme dans Second Chance, on va sortir des cartes représentant des motifs à dessiner sur sa carte. On a le choix entre 2 types de paysages à chaque fois. La forme peut être tournée ou effet miroir pour être dessinée sur le quadrillage de la feuille individuelle. 4 manches représentant les 4 saisons, et 4 objectifs communs déclenchant des gains de PV à chaque fin de manche (2 obj. par manche).

Petit twist, des cartes monstres apparaissent de manière aléatoire dans les décisions de cartes que l’on tire à chaque manche, et quand il en sort une, on passe sa feuille à son voisin qui dessine le motif avec la forme monstre de la façon la plus gênante pour nous, et qui compte en points négatifs si on ne remplit pas les cases qui l’entourent avec d’autres formes par la suite.

Verdict : très sympa, ça change des roll&write, on trace la carte de sa région en essayant d’utiliser les formes du mieux possible, de scorer les objectifs de fin de manche et de gérer l’apparition des monstres.

Un jeu très sympa dans l’univers de Roll Player, sortie prévue fin mars (sauf délai coronavirus…).

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  • Taco Chat Bouc Cheese Pizza.

Comment ça, ça veut rien dire ???

C’est surtout le nouveau party game de chez Blue Orange. Et ça fonctionne du tonnerre !!!!

Un deck de cartes avec inscrit dessus Taco, Chat, Bouc, Cheese ou Pizza mais aussi gorille, narval ou marmotte.

On distribue les cartes aux joueurs et chacun met le tas de cartes face cachée devant soi.

Chacun son tour, les joueurs révèlent une carte au centre de la table, et commencent ou poursuivent la série de mots Taco Chat Bouc etc…

Si un joueur révèle la carte qui correspond au mot qu’il prononce, tout le monde doit poser sa main sur le tas de cartes au centre. Le dernier rajoute les cartes à son tas.

Et on recommence à révéler une carte et à prononcer un mot de la série.

Si un joueur se trompe dans la série des mots, s’il fait le geste pour taper sur le paquet au milieu mais se ravise, il perd et récupère les cartes au centre !

Si la carte gorille sort, les joueurs doivent taper sur leur torse et ensuite taper sur le paquet au centre de la table ! Action spéciale aussi avec le narval ou la marmotte.

Le joueur qui l’emporte est celui qui n’a plus de cartes devant lui.

Tip top ce party game, ça fonctionne immédiatement, les fous rires se déclenchent et on se prend au jeu. C’est simple, bien réalisé et ça embarque le joueur dans le délire ! Du très bon Blue Orange Games en sorte !!!

Attention juste puisqu’en fonction des joueurs et des parties, la fin de partie peut tarder à venir et la partie tirer en longueur si personne n’arrive à taper sur les cartes au centre de la table alors qu’il n’a plus de cartes devant lui.

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  • Nineteen.

Un jeu de Sandro Dall’Aglio et Sébastien Zbären, illustré par Bertrand Emaresi et édité chez Ôz Editions.

Jeu casse-tête pour 2 joueurs.

Alors oui, il y a des dés.

Mais oubliez ça tout de suite car le dé n’est pas là en tant que tel.

Il est là pour représenter une grille de placement sur le plateau.

Pas de lancer de dé, pas de symptôme du joueur malchanceux.

Dans ce jeu, il va falloir poser des dés de sa couleur qui se touchent de façon orthogonale et qui en s’additionnant arrivent à 19 (nineteen pour ceux qui ont suivi).

À son tour de jeu, un joueur va poser un dé sur le plateau sur la face qu’il veut. Le dé en tant que grille de placement va définir pour le joueur suivant les possibilités de placement.

On va poser les dés au fur et à mesure, remplir le plateau, et surtout contraindre le placement de l’adversaire pour l’orienter vers la zone qui nous intéresse.

1 partie pour incorporer les différentes contraintes et vous voilà lancé dans des parties brise-neurones et exigeantes. À 2 joueurs qui se connaissent ou qui réfléchissent un peu de la même manière, vous allez sentir la tension monter au fur et à mesure que les contraintes s’imposent à vous !

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  • Deadline.

Un jeu de Julien Teilhet, édité par Débâcle Jeux et distribué par Ludistri.

Une sorte de Cardline irrévérencieux où on constitue 3 lignes :

– date de naissance

– durée de vie

– date de mort

On pioche une carte à son tour et on doit la placer dans l’une des lignes, et l’intercaler entre les cartes déjà placées. Si on s’est trompé, on ajoute la carte à une pile devant soi qui comptera comme points négatifs en fin de partie.

On a la possibilité avec les cartes à fond noir de tenter un super banco et de donner la circonstance de la mort, pour défausser une carte de sa pile en cas de réussite.

Perso j’ai adoré le thème qui révise les dates de naissance et de mort de grands personnages de l’Histoire ou contemporains. Une sorte de retour en cours d’Histoire à l’école, avec ce côté irrévérencieux mais respectueux.

De quoi bien rigoler à l’apéro !

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  • Eminent Domain.

Un jeu de Seth Jaffee, édité par Tasty Minstrel Games et localisé par Edge et Asmodée!

Le texte d’Asmodée décrit bien le jeu alors je me permets de l’utiliser 😉 :

« Dominez l’univers !

Prospectez la galaxie afin d’étendre votre Empire ! Coloniserez-vous les planètes ou les soumettrez-vous par la force ? Pour enrichir votre commerce, produisez des ressources ! Recherchez de nouvelles technologies afin de bâtir l’Empire le plus florissant et de remporter la victoire !

Eminent Domain est un jeu de construction d’Empire dans lequel vos capacités sont représentées par un deck de cartes Mission. Chaque joueur possède un deck identique. Vous devrez choisir une mission à accomplir et en ajouter une à votre deck.

Au cours de la partie, les joueurs augmentent leur influence à travers l’univers en étendant leur Empire, en finançant des recherches et en faisant du commerce. À la fin de la partie, le joueur dont l’Empire possèdera le plus d’influence régnera sur toute la galaxie ! »

 

Nous n’avons fait qu’une partie (avec une mauvaise interprétation d’un point de règles d’ailleurs) mais ça m’a donné envie d’y retourner ! Dès que je mets la main dessus j’en ferai un test plus poussé !

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Coups de cœur du FIJ 2020 – LudodelaLudo

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  • Balade à Burano

Un jeu de Wei-Min Ling, illustré par Maisherly Chan et distribué par Légion Distribution. Pour 1 à 4 joueurs, 20 à 40 min, à partir de 10 ans.

Un jeu tout en couleurs de collections de cartes et d’objectifs, où il faudra bien gérer son argent afin de construire des immeubles et optimiser les habitants et les touristes qui génèrent des points de victoire.

Un petit côté course également présent qui rajoute de la tension dans les derniers tours.

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  • Pour une poignée de marguerites.

Un jeu de Franck Crittin et Grégoire Largey, édité par Space Cow et distribué par Asmodée. Pour 2 à 4 joueurs / 20 min / 6 ans et +.

Un jeu de collecte de fleurs malin, où les affrontements se font à base de lancer de vaches. Un matériel extra, des règles simples, permettant de faire jouer parents et enfants ensemble.

Un jeu de course choupinou, très interactif et très adapté aux enfants.

Encore un jeu Space Cow qui va faire meugler dans les chaumières !

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  • Taco Chat Bouc Cheese Pizza

Localisé par Blue orange – De 2 à 8 joueurs / 10 min / 8 ans et +

Un jeu frénétique et addictif de reconnaissance visuelle et de rapidité. Pas de place à la réflexion ici, mais plutôt à vos réflexes.

Une ambiance détonante et joviale intense, où chaque erreur fera le bonheur de vos adversaires.

Assurément le jeu d’ambiance de ce début d’année !

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  • Crime Hôtel

Un jeu de Susumu Kawasaki, illustré par Christopher Matt – 3 à 4 joueurs / 45min / à partir de 8-10 ans

La localisation de ce jeu asiatique, édité par Happy Baobab, par Aurora Games, est une des bonnes surprises du festival.

Dans ce jeu de pli et de déduction, vous devrez à chaque manche jouer des cartes représentant des chambres d’un hôtel où un meurtre a été commis. Un plateau hôtel en néoprène et un petit plateau commissariat seront vos terrains de jeu, à vous enquêteurs de jouer les bonnes cartes et de poser vos policiers aux bons endroits pour marquer des points et faire des actions vous menant à la bonne chambre !

Un jeu malin, en 3 manches, où vous devrez faire preuve de tactique et d’intelligence afin de vous démarquer de vos adversaires.

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  • Humanity (prototype)

Bombyx – Un jeu de Yoann Levet – Pour 2 à 4 joueurs / + de 45min / à partir de 12 ans

La prochaine sortie « jeu expert » de Bombyx, encore en mode WIP (Work in progress) promet de très bons moments de jeu.

Sur une thématique SF, de terraformation, ce jeu de pose d’ouvriers et d’agencement de tuiles, vous mettra dans la peau de grandes entreprises chargées de développer leur base sur une planète lointaine.

Un plateau d’action tournant, où chaque action de votre part pour récupérer des améliorations, des tuiles de production, ou bien d’avancées scientifiques, vous obligera à réfléchir à un timing qui pourrait vous coûter la victoire finale.

Un matériel qui promet de belles manipulations, comme Bombyx nous a déjà habitués, un jeu fluide où peu d’actions seront à jouer et additionnées à un fort sentiment de montée en puissance.

La cerise sur le vaisseau ? Des objectifs en court de partie à atteindre mais qui pourront être réclamés par les adversaires s’ils font mieux que vous. Vous l’aurez compris, dans Humanity rien n’est totalement acquis avant la fin de la 3ème manche !

Un jeu à vite découvrir, prévu pour 2020 !

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Coups de cœur du FIJ 2020 – Romain

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  • Demeter

Un jeu de Matthieu Verdier, illustré par Olivier Mootoo et David Sitbon, édité par Sorry We Are French.

Derrière une couv à la Ganymède du plus bel effet, les feuilles blanches de ce flip&write dénotent !

Mais on comprend très vite que la lisibilité offerte sera primordiale pour maîtriser la bête.

Entre Welcome to sous stéroïdes et Ganymède plus théorique, ce Demeter se démarque par ses multiples voies stratégiques. Tout semble primordial, mais seulement 12 tours vous séparent de la fin de la partie.

Je ne vous fais pas le tour du propriétaire complet mais surveillez le labo dans les semaines à venir quand même.

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Coups de cœur du FIJ 2020 – Mariana

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  • Romeo & Juliette chez Atalia.

Jeu pour 2 joueurs dans lequel il faudra réunir Roméo et Juliette dans un même lieu. L’affrontement des Montaigu et capulet entraînera la haine. À vous de faire en sorte qu’ils ne se rencontrent jamais.

9 scénarios dispo dans la boîte avec difficulté croissante.

Nous on a eu envie d’essayer les autres scénarios après avoir fait le 1er !
C’est plutôt positif non ?? 😆

L’amour triomphera-t’ il?

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Et pour ceux qui étaient aussi à Cannes, quels étaient vos coups de cœurs ??? 😉