Test : Northgard : Uncharted Lands

Test : Northgard : Uncharted Lands

A l’origine, Northgard, l’excellent jeu vidéo créé par les bordelais de Shiro Games, empruntait déjà pas mal au jeu de plateau. L’adapter en jeu de société paraissait donc un juste retour des choses.

Northgard : Uncharted Lands est un jeu d’Adrian Dinu (Moai, Scare It !), illustré par le talentueux Grosnez et édité en France par Studio H. Il se joue de 2 à 5 joueurs pour une durée annoncée d’une heure à une heure et demie. Comptez plutôt deux heures à partir de 4 joueurs.

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Viking of the Hill

Vous êtes des hommes du nord. Plus habitués aux raids en drakkars qu’aux baraques à frites, vous venez de débarquer dans une sorte de Groenland mythologique. Une terre inconnue peuplée de loups géants et de valkyries déchues. Malheureusement, d’autres clans ont eu la même idée que vous. Il vous faudra donc eXplorer ce nouveau monde, anneXer ses territoires, eXploiter ses ressources et eXterminer tout ce qui se dressera sur votre route.

Après cette présentation d’une grande subtilité, vous aurez compris que nous avons affaire à un 4X. Un jeu de stratégie et de conquête dont on retrouve les mécaniques habituelles : un territoire qui apparaît petit à petit, des bâtiments à construire, des ressources à gérer et des technologies à débloquer. Northgard ajoute à ce mélange classique une touche de deckbuilding qui s’inclut très naturellement à l’ensemble.

Très simple dans un premier temps, il joue très bien son rôle d’initiation à ce type de jeu. La jeune joueuse de 12 ans qui a adoré les parties qu’on a faites ensemble peut en attester. D’autant qu’elles n’ont pas dépassé deux heures, même à 4.

Par contre, Northgard devient tout de suite plus complexe quand on ajoute les créatures sauvages qui peuplent les territoires et ne font rien qu’à vous embêter. C’est d’ailleurs une très bonne idée d’avoir proposé de les inclure dans un second temps. Cela permet une découverte en douceur des principes les plus complexes du jeu. Ce qui m’a moins convaincu c’est le déplacement des animaux, inutilement compliqué et parfois difficile à anticiper. Cela peut créer de mauvaises surprises, normalement pensées pour être prévisibles.

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J’en ai l’Ragnarok

Une fois complet, le jeu se révèle plus costaud. En termes de richesse et de complexité, on est quand même loin des grands ténors du genre comme Rune Wars ou Twilight Imperium mais on en retrouve néanmoins la saveur. Attendez-vous à des sensations de jeu à l’américaine : on fait des choix tactiques toute la partie, mais, au final toute notre stratégie peut être ruinée par une pioche malencontreuse.

Par plaisir sadique, j’y ai fait jouer ma femme, grande amatrice de jeux à l’allemande. Ça n’a pas loupé : bonne gestionnaire, elle s’est rapidement rapprochée de la condition de victoire immédiate (construire trois grands bâtiments)… Avant que tout le monde ne lui tombe dessus et lui ravisse ses territoires. Elle s’est levée, a dit beaucoup de mal de nos mamans et est partie fumer une clope. Quand elle est revenue, elle s’est adressée à moi. “Tu m’as fait une Cyclades.”. Ce jeu interdit sous notre toit, où l’on se démène pour construire une métropole qu’un autre joueur vient nous piquer en jouant un Pégase. Si, comme elle, vous ne supportez pas ce genre de retournement de situation, fuyez.

En ce qui me concerne, j’ai adoré certaines parties et en ai détesté d’autres. J’ai parfois eu l’impression que le jeu s’acharnait contre moi sans que je puisse m’en sortir. C’est aussi ça qui fait l’âme un 4X, c’est parfois injuste, mais c’est justement ce qui fait qu’on se souvient de nos parties.

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Valhalla, que c’est joli !

Côté matériel, le jeu fait le taff. Le thermoformage est plutôt bien foutu ce qui permet de lancer rapidement une partie. La version KS est nettement supérieure sur ce point*. Par contre, le rendu des figurines viking est grossier. Amateurs de belles pièces, passez votre chemin… Ou consolez-vous avec les créatures, déjà plus réussies. Plus mémorables, ce sont les magnifiques illustrations de Grosnez issues du jeu vidéo.

D’ailleurs, le jeu de plateau retranscrit très bien les sensations de son paternel vidéoludique, simplifiant ce qu’il faut là où il faut. On retrouve notamment le caractère propre aux différents clans grâce à leurs capacités et leurs technologies uniques.

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Mange tes grands Nords

Le passage du pixel au carton a plutôt réussi à Northgard. Il nous offre un 4X tout à fait honnête qui fait une bonne porte d’entrée pour le genre ou une alternative intéressante pour les amateurs dont le planning ne permet plus des parties interminables. Reste à voir si vous êtes prêt à dépenser 70 euros pour ce genre d’expérience.

*A l’origine, Northgard : Uncharted Lands est un projet de financement participatif lancé par OpenSesame Games, un éditeur franco-américain plutôt connu pour ses jeux de rôle. Comme d’habitude, la version commercialisée par Studio H est différente de la “deluxe” KS. Il comporte deux modules en plus (les chefs de guerre, un apport dispensable mais sympa et de nouvelles créatures qui passent les parties en mode survie tant le jeu se met à nous fesser avec des orties). On y trouve également quelques améliorations de matériel (le bois remplace le carton) et de confort (rangement).

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Disponible ici :

Prix constaté : 69.90 €

L’avis à Chaud : Eclipse : Second Dawn for the Galaxy

L’avis à Chaud : Eclipse : Second Dawn for the Galaxy

Enfin j’ai pu m’essayer à un jeu de type 4X !

Depuis le temps que je voulais en essayer un, c’est maintenant chose faite !

Pour rappel, qu’est-ce qu’un 4X ?

Un 4X est un jeu qui reprend 4 systèmes qui comprennent une lettre “X” (ou qui commencent par “ex” et qui sont abrégés par la lettre x tout simplement) en anglais :

  • eXploit
  • eXplore
  • eXpand
  • eXterminate.

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En gros, on eXploite des ressources, on eXplore un terrain, on s’étend sur le terrain (donc lors de la traduction française le X d’expand se perd) et on eXtermine les troupes adverses.

Je suis friand de ces jeux que j’ai découverts via les jeux vidéo, Civilization, Endless Space, Master Of Orion, plus récemment Humankind et j’en passe.

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J’étais donc à la recherche de sensations similaires, mais en jeu de plateau.

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Je sais qu’il est compliqué et souvent impossible de retranscrire ce qui existe numériquement en physique, beaucoup s’y essaient et veulent coller cette étiquette de “4X” sur leur jeu pour le vendre, mais déçoivent au final car leur jeu n’en est finalement pas un !

On perd souvent 1 ou 2X dans la bataille.

Ce fût donc un plaisir de retrouver les sensations d’un vrai 4X autour d’une table de jeu !

Une fois la mise en place terminée (qui n’est pas trop longue grâce à l’insert folded space bien organisé et super pratique), on se retrouve à choisir son peuple.

Soit on joue les terriens qui n’ont pas de bonus spécifique, soit on joue les races aliens qui sont toutes asymétriques, de la race la plus pacifique à la plus agressive en passant par les scientifiques, les descendants des anciens ou les magnats de la finance et j’en passe, 6 races différentes aux caractéristiques différentes et aux stratégies différentes.

Le fait de choisir une race orientera notre stratégie puisque chacune a ses propres forces, mais aussi ses faiblesses, il faudra donc s’adapter.

Nous sommes proches des autres, mais aussi du centre de la galaxie, comme nous étions 4, il y avait 2 gardiens, qui sont des personnages non joueurs, là pour “meubler” les espaces vides, mais aussi pour nous combattre si nous mettons les pieds sur leur territoire.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Le jeu se compose de 8 manches, chacune faite de 4 phases :

La première est notre phase d’action, nous allons pouvoir eXplorer, c’est à dire choisir un lieu à visiter, prendre une tuile et choisir si nous voulons ou non la poser, puis nous pourrons en prendre le contrôle, pour peu qu’il n’y ait pas d’anciens dessus, en l’explorant nous pourrons gagner des points de victoire ou des bonus.

Nous pourrons aussi en prendre le contrôle et donc étendre notre territoire, d’influencer les territoires voisins aux nôtres (le fameux eXpand).

Il sera possible de déplacer nos vaisseaux, de les améliorer, de développer de nouvelles technologies via un arbre de technologies commun dans lequel piocher, mais elles peuvent être en quantité limitée, donc premier arrivé, premier servi !

Et, bien sûr, de construire des vaisseaux, des bâtiments, des bases.

On choisit une action, on déplace un disque de notre piste d’actions et on la réalise, puis on passe à la personne suivante.

Chaque disque retiré nous indique une valeur qu’il faudra payer lors de la phase d’administration.

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Ensuite quand tout le monde a passé, on passe à la phase de combats.

On regarde si des combats ont lieu : ils sont résolus à coups de dés en comptant des bonus/malus en fonction de nos vaisseaux et des améliorations que nous leur avons potentiellement ajoutées pour limiter le hasard des dés.

Un combat se termine quand l’un des deux camps a été eXterminé ou qu’il a battu en retraite.

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Puis vient la phase d’administration, on regarde combien nous devrions dépenser d’argent pour les actions que nous avons effectuées et combien nous avons d’argent qui est produit grâce aux territoires que nous contrôlons et on calcule la différence. Si nous sommes en positif, nous gagnons des crédits ; si nous sommes à 0, c’est bien ; si nous sommes en négatif, nous devons payer, si nous ne pouvons pas, nous devons essayer de vendre des ressources pour compenser la différence, si nous ne pouvons toujours pas, il nous faut alors abandonner le contrôle de certains territoires pour diminuer notre dette, cela pourrait nous mener jusqu’à la faillite et nous éliminer de la partie si nous devions perdre absolument tout ce que nous avons en jeu !

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Et ensuite une phase de nettoyage où nous restaurons nos disques sur leurs emplacements et où nos vaisseaux colonisateurs sont remis sur leur face visible, puis un nouveau tour commence.

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Verdict de cette première partie :

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Nous étions donc 4, le jeu se joue de 2 à 6, je pense que 4 est une configuration intermédiaire intéressante pour s’initier au jeu, étant un gros jeu, les règles étant velues et la partie durant dans le temps, à 4 c’est vraiment bien pour commencer et voir déjà les interactions entre les factions et les différents protagonistes sans trop se marcher dessus.

Quand on est habitués aux 4X, on est pas perdus, les règles sont assez logiques et claires et j’ai vraiment retrouvé les sensations de conquête spatiale d’un Endless Space 2 par exemple.

S’attaquer à plus fort que soit est risqué, mais avec les bons bonus ou les bonnes armes il est possible d’en sortir vainqueur (avec une bonne dose de chance aux dés aussi, car oui, ça compte quand même).

Certains combats par contre peuvent parfois durer si les deux camps ont équipé leurs armes de boucliers qui vont réduire les dégâts potentiels des ennemis, mais on ne passe pas non plus 5 minutes par combat, donc en moins de 10 lancers de dés, généralement un conflit est réglé, pour cette première partie du moins !

Les ennemis contrôlés par le jeu ne bougent pas, ils sont juste là pour protéger leur tuile, dommage, j’aurais aimé qu’ils réagissent un peu, qu’ils explorent l’univers et qu’ils viennent à notre rencontre, mais implémenter ça dans un jeu de plateau, aurait alourdi le jeu et aurait monopolisé aussi l’attention d’une personne qui perdrait du temps et de la concentration sur son jeu. Il est intéressant de savoir qu’on peut les jouer en mode facile ou plus corsé pour augmenter le challenge, ils sont plus agressifs et donc il faudra venir les combattre en étant mieux préparés !

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Au final, cette première partie nous a donné envie de poser un rdv pour rejouer, deux d’entre nous n’avaient jamais jouer à des 4X en jeu vidéo et nous étions tous sur notre premier vrai 4x en jeu de plateau, car oui, je peux le dire, enfin j’ai trouvé un vrai 4x, avec de vrais combats qui détruisent vraiment les vaisseaux, je dois repayer pour le faire revenir, pas comme dans un Scythe par exemple où mon mecha va juste rentrer le canon entre les pattes à la base pour se déplacer au tour suivant.

La forme finale de la galaxie ne sera jamais la même, sa tête non plus car les planètes et les ressources ne seront pas toujours au même endroit, là aussi Scythe et son plateau fixe (je ne parle pas de son extension de plateau modulaire qui apporte une légère variation possible) n’apportent aucune réelle exploration puisque la carte est déjà connue, l’emplacement des ressources aussi ; dans Eclipse il faudra s’adapter à chaque partie, ainsi que pendant la partie !

Donc, comme vous l’aurez compris, j’ai adoré Eclipse !

Le groupe de joueurs qui m’accompagnait aussi !

Succès immédiat sur la première partie, à voir si ça se confirmera sur d’autres !

Il n’entre dans aucun top car, pour moi, une seule partie ne suffit pas à se faire une idée définitive, je sais qu’il me plait, que j’ai envie d’y rejouer et que j’aime les 4X, que la rejouabilité semble être au rendez-vous. Il faudra voir dans la durée si tout cela se confirme ou si on fera toujours la même chose !

Wait and see, en tout cas, cette impression à chaud est très bonne !

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Disponible ici :

Prix constaté : 145 €

Kickstarter: Monumental

Kickstarter: Monumental

Dernier né de chez Funforge Monumental vient de débarquer sur Kickstarter. Ça fait quelques temps que Funforge et Philippe Nourah en tête dissémine des artworks et « tease » la campagne de ce gros jeux sur nos réseaux sociaux. Moi en tout cas je les avais vu leurs artworks 😉 Et franchement la direction artistique du jeu est vraiment incroyable. En récoltant mes infos pour cet article j’ai appris qu’une équipe de 20 illustrateurs bossaient sur le jeu et on peut dire que Funforge les as mis en rangs serrés puisque l’ensemble est cohérent, dynamique, accrocheur et réglé comme du papier à musique!

 

– exemples d’illustrations de cartes –

 

Après nous avoir appâté avec du visuel, on apprend que Matthew Dunstan s’est occupé de la création et de la genèse de ce projet. Matthew Dunstan c’est la moitié du duo à l’origine de Elysium notamment (un autre très bon jeu de civilisation). Récemment il s’est occupé avec son compère de toujours Brett J. Gilbert, de Professeur Evil et la Citadelle du Temps, un jeu qui m’avait fait de l’œil à sa sortie mais que je n’ai pas pu tester, faute de temps, et surtout d’argent en fait… 😉

Monumental nous permet donc d’incarner une civilisation et de la développer tout au long de 3 âges (classique, médiéval, moderne). On va construire des bâtiments, des merveilles, développer le côté scientifique, culturel, et conquérir des provinces grâce à nos armées. Jusque là rien de neuf.

 

On va disséquer ça!

 

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– mise en place du jeu –

Le plateau s’assemble en utilisant des tuiles représentant différents types de terrains. Comme il y a un livre de scénario dans la boîte, on peut espérer un plateau modulable qui favorise la rejouabilité.

 

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– les cartes du jeu –

 

L’un des gros points du jeu c’est le deckbuilding que l’on fera au fur et à mesure du jeu et de l’avancée dans les différents âges. Pour cela, et ce système a l’air très intéressant, on construit un carré de 3 cartes de côté. A chaque tour, on pourra choisir une rangée et une colonne parmi ce carré, et c’est avec les cartes correspondantes que l’on pourra jouer. Il faut savoir que l’auteur a été influencé par sa période Magic dans sa jeunesse (comme nombreux d’entre nous) et adore combotter.

Tant mieux.

Nous aussi.

 

Lors de la mise en place, un deck de développement correspondant aux cartes des 3 âges différents est constitué et chaque joueur pourra acheter des cartes pour renforcer sa cité dans ce deck. Il y a aussi un deck culture propre à chaque joueur. C’est les cartes de ces decks qui viendront alimenter son propre deck personnel et permettre de déclencher des combos une fois que ces cartes seront piochées et intégreront le carré de 3 cartes représentant sa cité.

– les armées de base (avec les grecs en plus) –

 

Il y a 4 phases dans un tour de jeu:

 

  • Activation de la cité. On va donc choisir 1 rangée et 1 colonne et activer les cartes correspondantes. Ces cartes nous donneront des ressources (production pour construire, science pour la recherche, militaire, culture, et Dieu qui pourra se transformer en 1 ressource de notre choix sauf la culture).
  • Actions. C’est durant cette phase que l’on va construire des bâtiments, des merveilles, conquérir une province adjacente, déplacer ses troupes etc… Sous réserve d’avoir les ressources nécessaires pour s’acquitter du coût correspondant.
  • Réinitialiser la cité. Les cartes qui ont été utilisé sont défaussées et remplacé par de nouvelles cartes du deck.
  • Réinitialiser les decks. Si l’on a acheté des cartes de développement, elles sont remplacées par de nouvelles cartes du deck. Si on n’en a pas utilisé ce tour ci, on défausse la 1ère, on fait glisser la rivière et on en pioche une nouvelle.

 

La fin du jeu se déclenche lorsque la dernière carte du deck de développement est piochée.

Le scoring dépend des accomplissements (provinces contrôlées, cartes merveilles/culture/savoirs présentes dans son deck), et de la domination dans les domaines des connaissances, provinces, merveilles et politiques culturelles.

En gros on score sur plusieurs tableaux, comme un 7 Wonders.

 

 

VERDICT

 

Monumental est un bon gros 4x (eXploration, eXtermination, eXpansion, eXploitation) qui ne cache pas son jeu. On nous promet du classique mais avec une vraie identité graphique incarnée par les illustrations des cartes et les superbes figurines et seigneurs de guerre!!! Les 5 races disponibles pour le pledge de base sont les grecs, les egyptiens, les dannois (vikings), la Chine et le Japon. Dans le pledge All-in (attention à l’hypothèque) il y aura en plus les aztèques, les atlantes, les amazones et les Mughals. Les figurines sont vraiment à couper le souffle ça me donnerait presque envie de me remettre à la peinture!!! C’est certainement un + non négligeable quand il faudra passer par la douloureuse parce que vous allez le voir ça va vraiment faire mal!!

– les 4 armées supplémentaires –

En terme de gameplay, on note le plateau modulable avec les tuiles qui est appréciable. Pour les mécaniques c’est du classique, mais du classique qui fonctionne. Le carré de 3 cartes de côté pour bâtir sa cité et choisir quelques cartes utiliser à chaque tour est une vraie bonne idée. On voit bien le côté dévastateur des combos que ça peut déclencher après quelques parties de prise en main.

Le côté militaire est plutôt simple et en frustrera peut-être certains. Pas de combats avec résolution de dés (ça ne va pas me déplaire) mais plutôt du coût en ressource. Pour conquérir une province contrôlée par les barbares (les ennemis déjà en place au début de la partie) il suffit de payer un coût en ressource militaire. Pour une province contrôlée par un adversaire humain, il faut payer 1 par troupe ennemie sur place (2 pour son seigneur de guerre) auquel s’ajoute le coût de défense de la région visée. Pof voilà c’est fait. Pas trop sanglant ça va? Ah si le joueur battu replie la moitié de ses troupes dans sa capitale, l’autre moitié dans une région qu’il contrôle. Tout ça pour ça on serait tenté de dire…

Bref ce jeu a plein d’atouts avec une direction artistique à tomber par terre, des figurines sublimes, un système de deckbuilding combotteux à souhait et c’est déjà pas mal! Maintenant l’addition s’il vous plait. Là ça coince… 90€ pour le jeu de base et 5 armées. 220€ pour le All-in avec la boîte de base, les 5 armées, et les 4 armées supplémentaires. Là honnêtement je ne suis plus. Et après avoir parcouru quelques forums ça fait tiquer pas mal de monde. La différence de prix entre les 2 pledges est tellement élevée!!! Bref chacun est libre moi je ferai l’impasse sur le All-in sans hésitation. A voir ce que donneront les Stretch Goals qui ne sont à l’heure actuelle pas disponibles.