Lorsque Monsieur Uwe Rosenberg propose un nouveau jeu, c’est toujours un événement. Son précédent, Robin of Locksley, m’avait conquise dans la catégorie « 2 joueurs ». Qu’en sera-t-il de New York Zoo, joliment illustré par Felix Wermke et édité par Super Meeple ?
Cette fois, nous avons affaire à du placement de tuiles pour 1 à 5 joueurs à partir de 8 ans. La durée annoncée est de 30 à 60 minutes.
Devenez le meilleur concepteur de parc animalier : construisez des enclos, installez-y des animaux et prenez soin d’eux et de leurs petits.
Construisez le zoo le mieux adapté à vos kangourous, flamands roses et autres suricates !
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Le matériel :
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De toute beauté, le matériel est également d’excellente facture !
Les meeples animaux sont magnifiques, la piste d’Action est très agréable à regarder et les différents jetons et tuiles (Enclos, Attraction et Portée) sont sobres mais jolis. Le punchboard est peut-être un peu fragile, on voit le « feuilletage » sur un certain nombre de jetons… A voir à l’usage.
Quant aux plateaux Zoo, ils sont un peu fins à mon gout ; j’espère qu’ils vieilliront mieux que moi convenablement. 😉
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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En immersion…
Il est temps de vous mettre au travail, un parc zoologique ne se conçoit pas en un clin d’œil ! Heureusement, vous disposez déjà d’un terrain et de quelques habitations. Cela vous sera bien utile !
Vous allez maintenant pouvoir construire des enclos, y élever des animaux qui pourront se reproduire et implanter des attractions pour plaire au plus grand nombre de visiteurs. Pour l’instant, ces derniers ne sont pas au programme : concentrez-vous sur les infrastructures et soyez le premier à proposer un parc zoologique digne de ce nom et respectueux de nos amis les animaux !
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D’un point de vue plus technique…
Lors de la mise en place, chaque joueur reçoit un plateau Zoo individuel numéroté représentant son zoo (en commençant par le 1er joueur puis dans le sens horaire). Il place dans ses habitations les 2 animaux représentés en haut de son plateau. Les polyominos sont placés autour de la piste Action comme décrit dans la règle et l’éléphant est posé sur son emplacement de départ. Les animaux sont à portée de main des joueurs dans leur plateau amovible et les tuiles Attraction sont posées près de la zone de jeu.
A son tour, un joueur doit respecter le déroulement suivant :
avancer l’éléphant sur la piste Action de 1 à 4 cases (obligatoire),
2. réaliser une action principale (obligatoire). Il peut :
construire un enclos : prendre un polyomino et le placer sur son plateau. Il devra ensuite y déplacer 1 ou 2 animaux identiques venant de ses habitations ou d’un autre enclos,
acquérir un animal : prendre les 2 animaux représentés sur la case où il s’est arrêté,
3. effectuer la phase de naissance si l’éléphant a franchi une ligne de naissance lors de son déplacement (obligatoire si la condition est remplie). Tous les joueurs y procèdent, comme indiqué dans les règles.
Lorsque qu’un enclos est plein, vous devez immédiatement échanger ses animaux contre une attraction. Vous pouvez en garder un dans une habitation.
La partie se termine dès qu’un joueur a construit son parc intégralement. Il est alors déclaré vainqueur.
Je vous fais grâce des détails liés à tel placement ou telle configuration, vous les découvrirez en jouant.
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VERDICT
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Vous aimez Agricola ? Vous adorez Patchwork ? Uwe Rosenberg vous propose ici un énième jeu de polyominos une course aux polyominos et des animaux qui se reproduisent ! Bon d’accord, c’est un peu réducteur. L’association des deux est sympathique et, « immersivement » parlant, plutôt bien pensée : quand on construit un enclos, on y introduit 1 animal (ou 1 couple), la reproduction permettant de les remplir.
Thématiquement parlant, ce n’est pas précisé, mais lorsqu’un enclos est plein, on pourrait dire que l’on vend ses occupants pour financer des attractions. Cela favoriserait l’immersion. (En ce qui concerne la piste Action et l’éléphant, je sèche…)
D’un côté éthique, c’est une autre histoire… Mais l’objet n’est pas là. Partons du principe que les animaux quittant le zoo pourront intégrer leur milieu naturel et que nous participons ainsi à la sauvegarde d’espèces en danger ! Oui, je sais, je me fais l’avocate du diable…
New York Zoo reprend des mécaniques chères à l’auteur. En effet, l’utilisation des polyominos vous rappellera forcément l’un des opus de sa trilogie polyominos : Patchwork (Surtout !!!), Indian Summer ou Spring Meadow. Il a aussi créé Cottage Garden utilisant aussi ces formes en punchboard de tailles diverses et variées. 😉
Donc, si vous connaissez un minimum les jeux du monsieur, vous ne serez pas dépaysé mais peut-être déçu, car New York Zoo a un petit gout de réchauffé…
Côté matériel, c’est presque un sans-faute ! C’est beau, à commencer par la boite ! Je regrette juste que les teintes de vert des tuiles Enclos soient aussi proches. Vous avez dit camaïeu ? 😉 Je ne reviendrai pas sur l’épaisseur des plateaux Zoo (Ah bon ? C’est ce que je viens de faire ? Oh…) mais, j’enfonce le clou du point le plus positif : quel beau jeu qui attire l’œil et donne envie de l’essayer !
Confinement oblige, je n’ai pu essayer le jeu qu’à 2 joueurs et en solo. Mais cela donne déjà une bonne idée du fonctionnement et de la rejouabilité (J’ai tout de même tourné autour de la table pour simuler une partie à 4 !).
A 2 joueurs, tous les polyominos n’étant pas utilisés à chaque partie, c’est la configuration multi qui, pour moi, a le plus de chances de renouveler les parties, même si je n’ai pas vraiment accroché à cause du côté répétitif. J’avais pourtant envie de l’aimer ce jeu !!!
En solo, vous devrez utiliser des jetons Portée pour faire avancer l’éléphant de 0 à 4+ cases. Cela complexifie le jeu car il faut avoir terminé la construction de son zoo avant que l’éléphant ait fait 2 fois le tour de la piste. Et il avance plus vite qu’on ne le souhaiterait !!! Notez qu’il existe un système de comptage de points pour ce mode, en cas de victoire comme de défaite… C’est la configuration qui m’a le plus convenu…
Monsieur Rosenberg, si vous saviez… Ô combien j’aime vos jeux et admire votre travail ! Mais, comment dire… Pourriez-vous laisser de côté les polyominos, la reproduction des animaux…, et nous faire vivre d’autres aventures ? Surprenez-nous !
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Conclusion :
Un très beau jeu familial à partir de 2 joueurs, un peu plus pointu en solo.
Si vous aimez le thème, les puzzles-games, les animaux colorés, que vous ne craignez pas les jeux répétitifs et que vous n’êtes pas las des polyominos, New York Zoo est fait pour vous ! Plus positivement, si vous avez des enfants (voire même des grands !) qui rechignent à vous accompagner dans votre passion ludique, vous pourrez les attirer avec l’esthétique du jeu !
Quant à moi, je vais ressortir Patchwork. 😉
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Robin of Locksley est l’œuvre du célèbre Uwe Rosenberg (Patchwork, Agricola, Second Chance, Reykholt, Nova Luna …), illustré par Maren Gutt et édité par FunForge pour la version française. Il a bizarrement gardé son titre anglais mais ce n’est qu’un détail !
Prévu pour 2 joueurs, pas un de plus, pas un de moins, il vise un public de 8 ans et + pour des parties de 15 à 30 minutes environ.
Connaissez-vous les jumeaux de Locksley ? Ils œuvrent chacun vaillamment pour collecter la rançon qui permettra de libérer Richard Cœur de Lion.
Qui réunira la rançon pour le roi Richard le plus vite ? Soyez le premier à y parvenir avec l’aide de votre barde !
Le matériel :
Dans une boîte au format carré typique 2 joueurs, vous trouverez des tuiles Gloire pour former la piste du Barde et des jetons recto-verso Butin-Or, le tout en carton bien épais (J’espère que ça tiendra sur la durée parce qu’au bout de quelques parties, les bords s’usent déjà un peu…). Et 4 meeples en bois : 2 Robin et 2 Bardes. Les illustrations sont sobres, jolies et soignées, avec une mention spéciale la boîte que j’aime beaucoup !
A quoi ça ressemble ?
Comment on joue ?
En immersion…
Chez les Locksley, on a l’habitude de combattre, de ruser, de rendre justice. Les jumeaux vont devoir collecter un maximum de butin et le vendre pour rassembler la rançon du roi Richard. Leur barde les y aidera en relevant des défis dans une course effrénée. Sachez que si ce dernier peine dans sa tâche, il vous suffira de le corrompre pour le booster un peu… Pour cela, bien sûr, il vous faudra aussi de l’or ! Alors, soyez organisés et prévoyants, et tout ira pour le mieux !
D’un point de vue plus technique…
Lors de la mise en place, il faut d’abord construire la piste du barde avec les tuiles Gloire. Vous pouvez varier la difficulté avec les tuiles jour/nuit.
Puis des tuiles Butin sont disposées au centre en une grille de 5 x 5.
Lors de son 1er tour, chaque joueur place son pion Robin sur un coin de la grille des jetons Butin (sur 2 coins opposés pour être exacte) et récupère le jeton Butin qui s’y trouve. Il le place devant lui, côté Or visible.
La partie peut commencer.
Chaque joueur pourra, à son tour, effectuer la et/ou les action(s) suivante(s) :
1 seule fois par tour : déplacer son Robin à la manière d’un cavalier aux échecs et récupérer la tuile Butin qui se trouve à l’arrivée.
Avant et/ou après le déplacement de son Robin, et autant de fois qu’il le souhaite : déplacer son Barde (dans le sens horaire) sur la piste de Gloire en relevant le défi de la tuile d’arrivée ou en le corrompant avec une pièce d’Or.
A la fin de son tour, le joueur remplit la case vide du plateau en piochant une nouvelle tuile Butin.
La partie se termine lorsque l’un des joueurs a fait 2 fois le tour de la piste avec son barde en remportant le dernier défi : il remporte la partie.
VERDICT
Quand Uwe Rosenberg sort un nouveau jeu, il fait couler de l’encre, qu’on aime son style ou pas. Je partais avec un a priori positif puisque j’apprécie l’œuvre du monsieur, mais j’ai eu très peur lorsque j’ai lu les règles indiquant que les Robin se déplaçaient comme des cavaliers aux échecs. Je l’avoue, je suis totalement hermétique aux échecs…
Eh bien, la mécanique est passée comme une lettre à la Poste, et pour être honnête, apporte un vrai plus qui relève l’action du Robin, comme une épice douce avec du caractère dans un bon petit plat… Pardonnez-moi, je m’égare…
Quant à la mécanique de collection de tuiles Butin, elle est simple mais efficace.
Robin of Locksley est facile à jouer mais pas simpliste et requiert un minimum de stratégie. Il faut anticiper le Butin dont le Barde aura besoin pour relever les défis, préparer les déplacements du Robin, prévoir les collections de Butin à vendre pour récupérer de l’Or, et équilibrer tout cela tout en gardant un œil sur ce que fait votre adversaire !
Vous trouverez peu d’interaction dans ce jeu, si ce n’est que l’autre joueur vous souffle sous le nez LA tuile Butin que vous attendiez… mais il vous faudra tout de même surveiller sa progression car il peut vous voler la victoire en prenant un tour de piste Gloire d’avance !
Tout cela à la vitesse de la lumière, car les tours s’enchainent très, très rapidement ! En effet, le jeu est extrêmement fluide, ce qui explique la durée courte des parties et le fait qu’on veuille les enchainer !
Je trouve dommage que, comme dans beaucoup de jeux malheureusement, le thème s’efface sous les mécaniques alors qu’il serait tellement ingénieux de donner la part belle à l’immersion en associant davantage la thématique aux mécaniques… Il en est ainsi, et cela n’enlève rien à mon enthousiasme pour ce jeu !
J’ai aimé, j’ai même beaucoup aimé Robin of Locksley. Le déplacement des Robin apporte un réel intérêt au jeu (Comme quoi…) et j’ai, à chaque fois, l’envie d’y revenir. Mais il n’y a pas que moi dans l’histoire 😉 : à la maison, le jeu a remporté un franc succès !
Conclusion :
Un jeu de déplacements et de collections rapide, addictif et malin. D’ailleurs, quand le 1er barde arrive au bout du chemin et met fin à la partie, on n’a qu’une envie, créer une nouvelle grille pour retourner récolter la rançon qui permettra de libérer Richard Cœur de Lion !
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Il est prévu pour 2 joueurs, à partir de 8 ans pour des parties d’environ 30 minutes.
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Le matériel :
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Le matériel est de très bonne qualité. Les pièces sont réalisées dans un carton épais et les pions sont en bois. Bref, c’est du tout bon. Pour un peu plus d’immersion, vous pouvez remplacer les jetons Bouton par de vrais boutons de 4 tailles différentes, ça en jette 😊. Prévoyez-en toutefois une bonne cinquantaine !
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Chaque joueur récupère son plateau Couverture, son pion Chrono et 5 boutons. Le plateau Chrono est placé au centre de la table, et les pièces Cuir sont disposées sur les emplacements correspondants. L’intégralité des pièces Tissu sont disposées autour de ce dernier – attention, ça requiert un peu de place. Le pion neutre est positionné devant la plus petite pièce de Tissu.
Les apprenti(e)s couturiers (couturières) sont enfin récompensé(e)s ! Le dernier joueur s’étant servi d’une aiguille se voit l’honneur de débuter la partie.
Dans ce jeu, les joueurs ne jouent pas à tour de rôle. Ce sera toujours au joueur ayant le pion Chrono en retard par rapport à son adversaire de jouer.
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Alors, à votre tour de jeu, vous avez le choix entre 2 actions :
Avancer et recevoir des Boutons : cette action ne vous permettant pas de récupérer de pièce Tissu, vous ne la ferez en général que lorsque vous ne pourrez pas réaliser la seconde action. Ici, vous avancez jusqu’à dépasser votre adversaire et vous recevez autant de boutons que de cases traversées.
Prendre et placez une pièce Tissu : vous devez choisir une des trois pièces placées devant le pion Neutre dans le sens horaire. Vous mettez ensuite le pion Neutre à la place de la pièce sélectionnée. Une fois affranchi de son éventuel coût en boutons, vous pouvez la placer sur votre plateau Couverture. Vous pouvez les placer où vous le souhaitez, mais elles ne pourront plus être déplacées. A vous de les organiser comme vous le souhaitez, mais gardez en tête que chaque case vide en fin de partie se traduit par 2 points de victoire en moins ! Ce qui est plutôt logique, je ne connais pas grand monde qui serait attiré par une couverture avec des trous, vous n’êtes pas d’accord ? Pour finir, assembler cette pièce Tissu vous a pris du temps. Votre pion Chrono avance d’autant de cases que le nombre inscrit sur cette-dite pièce.
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Durant votre parcours sur le plateau Chrono, vous percevrez un revenu – c’est là que les éventuels boutons sur vos pièces sont importants ! Mais vous pourrez également récupérer les pièces Cuir. Une petite course s’installe car seul le premier joueur à les atteindre peut gagner cette récompense. Et ce sont de vraies perles rares pour embellir votre patchwork et réparer les éventuelles erreurs que vous auriez pu faire.
Dernière petite chose, une tuile Bonus existe et est attribuée au premier joueur qui réussit à faire un carré de 7 X 7. Elle offre 7 points en fin de partie, ce qui est loin d’être négligeable.
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Une fois que les deux pions sont arrivés sur la dernière case du plateau Chrono, la partie s’arrête. Il suffit alors de compter le nombre de boutons devant vous et d’en soustraire les éventuels points des cases vides. Si un joueur a obtenu la tuile Bonus, il ajoute ces points à son score. Celui qui a le plus de points remporte la victoire ! Il peut être fier d’avoir fabriqué une couverture plus belle et plus résistante que son adversaire 😊
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VERDICT
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C’est un jeu que j’adore. Les règles sont claires, rapides et très bien illustrées. J’aime beaucoup le thème et même si ce n’est pas une immersion totale, il est quand même présent. Les mécanismes sont originaux avec cette piste de pièce autour du plateau Couverture et cette réinvention du Tetris – même si maintenant c’est à la mode, ce fut l’un des premiers à imaginer cela.
Malgré sa simplicité apparente, il nécessite une bonne dose de réflexion pour voir ce qui sera le plus rentable. Une pièce peut être très attirante mais si elle épuise tous vos Boutons pour le tour suivant, est-ce que cela est finalement intéressant ? Il en va de même pour la gestion du temps. Plus vous faites d’actions, plus vous augmentez vos chances de prendre des pièces et de remplir votre Patchwork. Et donc, c’est autant de points négatifs en moins en fin de partie !
Enfin, il faudra vous adapter et observer l’œuvre de votre adversaire pour ne pas, non plus, lui offrir trop de belles opportunités.
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Vous l’aurez compris, c’est pour moi un excellent jeu pour 2 joueurs, accessible à tous mais qui plaira aussi aux plus aguerris d’entre vous.
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Bon j’avoue j’étais passé à côté … Il y a trop de sorties, ça commence à se savoir.
Reste que je considère tout de même faire tout mon possible pour m’informer des sorties, me tenir au courant de la chose ludique, mais rien à faire, j’ai aucune souvenance de ce jeu… La faute à une communication limitée ? Même quelques mois après sa sortie, il est vrai qu’on trouve encore peu de posts ou d’articles sur ce jeu.
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Pour le coup j’ai fait mon « mouton » et, quand j’ai vu les nominés au Spiel 2020 avec Nova Luna dedans, j’ai voulu me faire mon idée sur ce jeu du bon vieux Rosenberg. Et même si ce n’est pas rare de voir dans cette sélection faite par et pour nos cousins teutons, des jeux assez obscurs ou des jeux propres aux goûts de nos voisins, ça vaut parfois le détour.
Le jeu est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 30 minutes.
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Le pitch est un peu mystique, avec l’influence de la nouvelle Lune sur la vie sur Terre, et son impact sur les marées. A vous de planifier vos choix et de composer avec ce que le cadran lunaire a à vous offrir !
Alors, que vaut cette collaboration battavo-teutonne ?? C’est ce qu’on va voir !
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Le matériel :
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Un cadran lunaire très chouette, 68 tuiles sobres et efficaces, 84 jetons en bois basiques et 1 pion lune.
On va à l’essentiel, pas besoin d’en faire des tonnes, c’est du jeu abstrait … 😉
C’est homogène, sympa dans son style, ça permet aussi de ne pas faire augmenter le prix du jeu avec du matos inutile.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue?
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A chaque fois que vous accomplissez un objectif d’une de vos tuiles, vous y posez un jeton. Votre but est de poser tous vos jetons avant les autres.
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Vous allez donc à tour de rôle prendre des tuiles sur le cadran lunaire, en fonction de la position de votre jeton sur ce cadran. Vous aurez le choix entre les 3 prochaines tuiles situées après votre jeton.
Un peu comme dans Patchwork …
Les tuiles sont composées d’une couleur de base, d’objectifs que vous essaierez de remplir, et d’un nombre en haut à gauche. Plus le nombre de la tuile est élevé, plus la difficulté pour remplir ses objectifs est élevée.
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Ordre du tour
Premier point très intéressant selon moi (j’en parle tout de suite pour ne pas vous perdre en route), c’est l’ordre du tour qui n’est pas un basique sens horaire, mais plutôt dicté par la position de votre jeton. Lorsque vous sélectionnez une tuile, vous avancez votre jeton autour de ce cadran du nombre indiqué sur la tuile.
Et c’est ça qui est top, parce que si vous sélectionnez une tuile avec peu de PV, et que vos adversaires en ont pris avec des PV élevés, avancer votre jeton en prenant une tuile pourra tout de même vous laisser derrière eux sur le cadran.
Et devinez quoi ?
Vous rejouez !
Magique …
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Le 2ème effet kiss-cool c’est que, si vous arrivez sur une case déjà occupée par le jeton d’un autre joueur, vous posez votre jeton au-dessus de ce jeton.
Et vous rejouez !
De quoi faire rager vos adversaires, je vous l’assure !
Un peu comme dans Patchwork en fait …
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Objectif Lune
Vous devrez poser vos tuiles de manière adjacente horizontalement ou verticalement à une tuile déjà posée. Chaque tuile propose entre 0 et 3 objectifs, + ou – difficiles à réaliser.
Un objectif est réalisé si les couleurs qu’il requiert correspondent aux couleurs des tuiles adjacentes horizontalement ou verticalement, dans le nombre d’exemplaires requis par l’objectif.
Quelques exemples valent mieux qu’une longue explication :
– quand on valide un objectif on pose un jeton dessus –
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Voici donc le sel du jeu, à savoir vous creuser les méninges dans ce puzzle-game, sélectionner les tuiles compatibles avec celles que vous avez déjà, coordonner vos placements et valider vos objectifs.
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Dès qu’un joueur parvient à poser tous ses jetons sur ses tuiles, il remporte la partie et le jeu se termine.
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Mode solo
Il m’arrive de jouer parfois en solo, pas souvent je dois dire (quoi que durant cette période de confinement…). Là, j’avoue, j’ai trouvé le mode solo inintéressant au possible, il m’a juste permis de faire quelques tours de jeu pour mieux appréhender les règles pour les expliquer aux copains lors des « vraies » parties à plusieurs.
Les règles sont d’ailleurs différentes en solo et en multi, les points indiqués sur les tuiles sont dorénavant des PV, il n’y a plus ce qui fait l’intérêt du jeu, c’est à dire l’ordre du tour lié au déplacement des jetons sur le cadran lunaire (normal me direz-vous, il n’a plus lieu d’être en solo). Du coup, ça perd tout de même sacrément de son charme …
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VERDICT
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On est dans l’abstrait, la pose de tuiles et la réalisation d’objectifs. Rien d’extraordinaire, surtout pour cet auteur qui a déjà proposé ce genre de mécaniques avec Patchwork, mais quelques additions bien senties relèvent l’intérêt.
Patchwork justement, parlons-en. Le jeu a une très belle cote auprès des joueurs généralement, mais c’est un jeu à 2. Était-ce une raison suffisante pour que Uwe remette le couvert (avec l’aide de Corné) et ose se plagier lui-même ??? A vous de voir si la chose mérite sanction à vos yeux.
C’est plus simple puisqu’il n’y a pas de monnaie/boutons à gérer, mais plus complexe car les objectifs sont plus corsés à remplir (selon moi). Alors, lequel choisir ? On dira qu’il n’y a pas de comparaison puisque Patchwork sera tip top à 2, Nova Luna intéressant entre 3 et 4 joueurs… Quel malin tonton Uwe ! Et diablement malin puisque sur le livret de règles, on peut lire « Selon une idée originale de Corné van Moorsel ». La boucle est bouclée, c’est le crime parfait 😉
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Mais, fort heureusement, tout le monde ne connaît pas Patchwork, donc retournons compter nos moutons, pour avoir la Lune en tête, ou plutôt la tête dans la Lune. Si vous cherchez un jeu simple à expliquer, mais pour lequel il faudra tout de même faire chauffer ses neurones pour réaliser ses objectifs, avec quelques bonnes idées comme cet ordre du tour bien malin, alors Nova Luna peut vous plaire ! Ah oui, faut pas trop être regardant sur l’esthétique et se contenter d’un truc épuré mais homogène.
Mine de rien ça représente de sacrés avantages pour pas mal de joueurs !
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Si je prends cette tuile et que je la pose ici, elle m’aide pour cet objectif, mais me bloque pour l’autre. Par contre, si je la mets là, je réalise tout de suite 1 de ses objectifs, et je suis en bonne voie de réaliser l’autre objectif bien balèze de la tuile là-bas ! En + je n’avance que de 3 sur le cadran lunaire et je peux rejouer avant ce trich*** de Davouss !!! Allez c’est plié, je prends celle-ci !
Bienvenue dans Nova Luna.
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Dans la famille Patchwork, j’aimerai le petit frère !
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Effectivement, Patchwork Express est ni plus ni moins que le cadet de la gamme, celui qui est tout le temps à courir partout, à aller plus vite que les autres.
Car ce qui le différencie au sein de cette petite famille, c’est son temps de jeu raccourcis par rapport à son aîné, mais comme un petit nouveau il apporte aussi de nouvelles qualités ludiques.
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On ne présente plus Uwe Rosenberg et sa collection gigantesque de jeux, mais tout de même, si on devait en ressortir un, surtout sur un marché pas si facile à conquérir, c’est bien Patchwork.
Dans la lignée familiale, Patchwork Express est toujours un jeu à 2 joueurs, maintenant à partir de 6 ans et d’une durée (très courte) de 10 à 15 minutes seulement !
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A quoi ça ressemble?
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Comment on joue?
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Si l’on connait la version plus longue, le matériel change peu : 1 plateau central, 2 marqueurs cylindriques, 2 plateaux individuels, des boutons servants de monnaie et de points de victoire, 1 pion neutre, des pièces de « cuir » et des pièces de tissus.
Mais ici quelques différences sont à noter comme les plateaux personnels qui ne font que 7×7 cases, et des pièces de tissus bleues qui arriveront au cours du jeu.
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On commence la partie en prenant chacun son plateau et 5 boutons.
On installe le plateau central avec les pièces multicolore autour avec le pion neutre devant la pièce la plus petite et son pion à sa couleur au début de la piste du plateau central.
Le but du jeu est toujours d’avoir le plus de points de victoire à la fin de la partie, et on a toujours deux choix à son tour :
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1- Choisir une pièce parmi les 3 devant le pion neutre en payant son coût en boutons et le placer directement sur son plateau
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OU
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2- Avancer jusqu’à atteindre la case juste après le pion adverse et récupérer le même nombre de boutons que la distance parcourue en cases.
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La différence se joue sur le timing car sur le plateau principal il y a un peu moins de cases, comme sur son plateau personnel, et il y a plus de pièces de cuir a récupérer, qui sont maintenant considérer comme des cases et non plus des entre cases comme à Patchwork.
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Le plateau personnel est largement réduit, il n’y a donc plus le bonus du carré 7×7, vu que c’est maintenant la taille du plateau, donc le jeu gagne en vitesse et en tension.
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Le petit plus me direz-vous ?
Alors qu’il ne reste plus que 5 pièces de tissus multicolores autour du plateau, on rajoute à la file indienne les pièces bleues qui en moyenne ont un meilleur rapport grosseur/prix/revenus, et non seulement un peu de bleu c’est joli, mais en plus ça remet un dernier coup de booster qui peut être fatal au joueur qui a choisi le rôle de la tortue couturière !
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Au final, on compte ses boutons et bien sûr à la fin on retire le double des emplacements vides de son plateau…Le plus gros score l’emporte, et on rejoue !
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VERDICT
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Une version boostée de Patchwork, comme un gamin de 5 ans dans une salle d’attente du médecin familial !
On n’a plus de temps de tergiverser, et croyez-moi les sensations ne sont plus les même, n’en déplaise à ma femme !
L’optimisation est à son paroxysme, et comme on se rend compte rapidement que cela va vite les choix sont d’autant plus importants et les erreurs se paient cash.
On s’attarde pourtant encore plus sur le plateau de son concurrent, sur les emplacements à combler, les pièces de cuir, les zones où l’on va scorer, bref on doit avoir les yeux partout.
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Je reste néanmoins mitigé par ce jeu, en effet cela ne fait pas de mal d’avoir boosté un peu ce jeu qui parfois, mais rarement, traînait en longueurs inutiles, mais là on a vraiment la sensation que cela va trop vite.
Un peu la sensation du manège de fête foraine qui refait un autre tour alors qu’on pensait que notre souffrance allait s’arrêter maintenant !
De plus, le défaut majeur pour moi, c’est le nombre de fois, où la situation se bloque, faute de boutons et de pièces trop chères à la queuleuleu, et la sensation incontrôlable, d’avancer, de « rater » des points de revenu et de ne faire que ça pendant quelques tours jusqu’à ce que l’un ou l’autre joueur se sacrifie presque à prendre la pièce qui « l’arrange pas trop mais on va faire avec ».
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Donc si votre temps de jeu est limité, et que vous aimez les défis à 2, sautez dessus ça reste du très bon. Par contre, si vous préférez tout de même asseoir une stratégie sur votre plateau de jeu, passez votre chemin, la couture c’est un travail minutieux et chronophage après tout, non ?
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