Test: Viticulture

Test: Viticulture

Article rédigé par Romain B.

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Alors que Tapestry sort à peine, revenons sur l’un des meilleurs jeux de chez Stonemaier Games : Viticulture.

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Jeu de pose d’ouvriers de haute volée, Viticulture vous propose un sprint en prenant son temps pour développer les meilleures cuvées au fil des années dans vos caves.

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Commençons par Viticulture dans son édition essentielle disponible chez Matagot.

Il est l’oeuvre de Alan Stone (Euphoria), Jamey Stegmaier (Tapestry, Euphoria, Scythe…) et Morten Monrad Petersen (Between Two Cities). Il est illustré par Beth Sobel (Herbaceous, Arboretum, Lanterns Dice…).

Le jeu est prévu de un à six joueurs pour des parties de 60 à 150 minutes, à partir de 14 ans.

Nous parlerons de l’extension Toscane dans la suite de cet article.

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Matériel:

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La boîte est petite et trapue mais renferme un matériel de grande qualité. Les Meeples, les plateaux individuels comme le plateau central et les cartes, tout est bien pensé et bien agencé dans la boîte. Les demi-sphères de verre sont du plus bel effet. Si vous avez craqué pour les pièces en métal de luxe, vous ne serez pas déçus : elles sont faites exactement pour le jeu et le subliment.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Une manche dure une année divisée en quatre saisons :

Le printemps et l’automne sont anecdotiques. Le printemps vous permettra de choisir votre position dans le tour avec des bonus en fonction, l’automne vous permettra de piocher une carte Ouvrier d’été ou d’hiver.

L’été et l’hiver vous offrent les actions à effectuer, en plaçant vos ouvriers agricoles. Un ouvrier placé ne pourra plus être réutilisé pour l’année en cours. Les actions offertes vous permettront de récupérer de l’argent, récupérer des vignes et les planter, les récolter, créer des vins en associant vos raisins et au final honorer les commandes pour marquer les si recherchés points de victoire.

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Pour vous aider dans vos différentes tâches, des cartes :

– les cartes vertes vous proposent des vignes vous rapportant des raisins blancs et rouges de plus ou moins bonne qualité.

– les cartes violettes pour obtenir des commandes à honorer.

– les cartes jaunes et bleues représentent des ouvriers agricoles saisonniers, d’été pour les cartes jaunes et d’hiver pour les cartes bleues. Ces ouvriers vont vous permettre de contourner les règles du jeu à votre avantage.

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Tout au long des différentes manches, il vous faudra donc combiner la pose de vos ouvriers et les actions des cartes pour obtenir les meilleures vignes, les vendanger au bon moment, fabriquer les meilleurs vins et honorer vos commandes.

Même si le rythme est plutôt lent, ne vous y fiez pas, ce jeu est un sprint où le premier joueur qui a passé la barre des 20 points de victoire déclenche la fin de la partie. Restez à l’affût des choix de vos adversaires et adaptez-vous à leur jeu pour ne pas vous faire distancer et l’emporter sur la photo finish.

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Le début de la Manche, et donc de l’année, commence par le choix de votre position dans le tour. En effet, le joueur disposant du jeton premier joueur ne sera pas forcément le premier à jouer chacune des saisons. Il se place en premier à la position de son choix entre la première et la sixième, ce qui lui permettra d’obtenir un bonus différent selon son choix. Ensuite, dans le sens horaire, chaque joueur choisit sa position et son bonus.

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Puis on enchaîne avec l’été.

Six emplacements sont disponibles ; chacun d’entre dispose d’une, deux, ou trois places suivant le nombre de joueurs dans la partie. À deux joueurs, un seul emplacement est disponible par lieu, à trois ou quatre joueurs deux emplacements et à cinq ou six joueurs les trois emplacements. Les deuxièmes emplacements de chaque lieu proposent un bonus. Vous pourrez vous y placer, même si vous êtes le premier joueur à venir sur ce lieu.

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Quand un emplacement est pris, plus aucun ouvrier ne peut y être placé. Ou presque ! En effet, chaque joueur dispose d’un ouvrier spécialisé permettant de venir sur un lieu sans utiliser d’emplacement associé à ce lieu.

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Chaque joueur peut passer à la saison suivante au moment où il le désire. Cela permet de garder des ouvriers pour l’hiver. En passant à l’automne, chaque joueur pioche une carte bleue ou jaune. L’hiver fonctionne comme l’été : six lieux, trois emplacements par lieu et un bonus sur chacun des deuxièmes emplacements.

Une fois l’année terminée, les joueurs ramènent leur main à 7 cartes, récupèrent de l’argent s’ils ont honoré des commandes, ils font vieillir raisin et vin dans leurs fûts et caves.

On passe alors le jeton premier joueur au joueur suivant et une nouvelle manche/année commence.

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Pour optimiser au mieux votre production viticole, il vous faudra également améliorer votre plateau personnel.

Celui-ci dispose de trois champs de valeur 5, 6 et 7.

8 lieux sont à construire pour vous permettre de planter vos vignes, les vendanger, récupérer plus de saisonniers ou gagner des points de victoire. Le lieu le plus important reste votre cave qu’il faudra améliorer et agrandir tout au long de la partie pour disposer de vin de plus grande valeur. Votre cave de base vous permet de stocker des vins blancs et rouges de valeur trois maximum. La cave moyenne débloque les vins rosés et augmente la valeur des vins à 6. La grande cave débloque le prosecco et amène la valeur maximale à 9.

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Pour tout cela, il vous faudra de l’argent, beaucoup d’argent, le nerf de la guerre comme d’habitude. Ne négligez pas cette partie ! L’argent est ce qui vous permettra de disposer des bons bâtiments et donc d’accélérer votre partie.

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La partie démarrera lentement pour s’accélérer de manière exponentielle et terminer dans un sprint final. Il faudra donc prévoir vos actions futures, essayer d’anticiper les placements de vos adversaires et choisir les bonnes actions pour l’année en cours comme les suivantes.

Les saisonniers seront là pour amener le chaos et le hasard qui empêcheront les joueurs de tout calculer.

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VERDICT

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Viticulture est un excellent jeu, en matière de pose d’ouvriers, un des meilleurs. Le niveau est familial plus, pas de grosse réflexion et le hasard des cartes ne lui permet pas de se classer parmi les jeux experts.

C’est d’ailleurs son petit point faible, les cartes apportent trop de hasard et peuvent rebuter les joueurs qui apprécient plus de maîtrise.

Je mettrai un deuxième bémol quant au nombre de joueurs possibles. À deux, trois ou quatre joueurs le jeu est excellent. À partir de cinq vous risquez de vous ennuyer ferme entre deux de vos tours. En effet, vous ne pouvez pas anticiper tous les placements de vos adversaires. Il vous faudra donc réfléchir au moment où ce sera à vous de jouer, ce qui entraîne des temps morts et peut fortement rallonger les tours de jeu. A six joueurs n’en parlons pas. C’est un sentiment que j’ai également eu avec Pillards de la mer du nord à 5 ou 6 joueurs.

Une fois ces deux points faibles évoqués, le reste du jeu n’est que plaisir et envie de recommencer une partie dès la fin de celle-ci.

Ne vous méprenez pas, de un à quatre joueurs, ce jeu est une référence.

Et d’ailleurs parlons du solo : Automa Factory a encore frappé. Le solo est un pur plaisir : il vous faudra rattraper l’Automa qui vous attend à 20 points. Et ce en 7 années.

Bien évidemment les cartes de l’Automa sont là pour vous ralentir, il vous faudra vous adapter pour obtenir la victoire. Vraiment un beau défi.

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Et l’extension de Toscane dans tout cela ?

Un nouveau plateau et des modules d’extension pour densifier encore plus l’expérience de jeu et surtout réussir le défi de supprimer le premier joueur.

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Le plateau central vous propose les quatre saisons. Chacune d’elle avec quatre actions. La nouveauté réside dans le fait que les joueurs, en se plaçant sur le tableau d’ordre du tour, obtiendront des bonus à chaque saison. De plus, le premier joueur à terminer son année (ne plus avoir d’ouvriers disponibles) les récupère et se place à la position qu’il souhaite dans le tableau d’ordre du tour pour l’année suivante. Il n’y a donc plus de premier joueur tournant, ce qui est une réelle performance. Terminer en premier permet donc de choisir sa place pour la manche suivante mais le fait d’enlever vos meeples rend de nouveau disponible des actions que vous avez occupées.

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La deuxième nouveauté est la carte des régions d’Italie où vous pourrez vous placer pour obtenir différents bonus. De plus, en fin de partie, chaque région où vous serez majoritaire vous rapportera des points de victoire supplémentaires.

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Des cartes oranges font leur apparition vous proposant des bâtiments. Elles accompagnent un module de plateau supplémentaire qui vous permet d’en construire deux. Ces bâtiments vous offriront de gros bonus pour la partie.

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Le dernier module propose des ouvriers qualifiés. Ces deux ouvriers disposent chacun d’une carte activant un pouvoir pour chacun d’eux.

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Toscane renouvelle totalement le jeu ; il devient quasiment impossible de jouer à Viticulture sans ce nouveau plateau. Mettre tous les modules peut alourdir énormément le jeu, il faudra donc que vous les testiez tous pour choisir ceux qui vous plaisent le plus. Personnellement, après le plateau (saison et carte d’Italie) viennent les ouvriers qualifiés puis les bâtiments.

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Et voilà ! Viticulture et Toscane concentrent l’alchimie d’un jeu de pose d’ouvriers essentiel. Oui, le jeu a de tous petits défauts mais qui sont amplement compensés par le plaisir qu’il apporte. Je vous conseille vivement de le tester au plus vite et de surveiller le réapprovisionnement de l’extension Toscane qui ne devrait plus tarder.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Viticulture

Disponible ici: philibert

Prix constaté: 54€

Extension Toscane

Disponible ici: philibert

Prix constaté: 27€

Test: Tapestry

Test: Tapestry

Article rédigé par Jérémie McGrath.

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Un jeu de Jamey Stegmaier (Scythe, Charterstone, Viticulture), illustré par Andrew Bosley et Rom Brown, édité par Stonemaier Games et distribué par Matagot.

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Prévu pour 1 à 5 joueurs à partir de 12 ans pour des parties annoncées de 115 minutes.

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Le matériel :

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Qu’on se le dise, le matériel de Tapestry est assez hallucinant !

Les plateaux joueur ne sont pas très épais, mais très résistants, je dirais même probablement hydrofuges ou plus simplement étanches (mais je n’ai pas eu la folie de vérifier, au cas où je me trompe, je préfère éviter de les endommager !).

Le plateau central est épais, résistant, double face et un peu « triste » d’après certains retours.

Moi il ne me dérange pas, même si c’est vrai que ça manque peut-être d’un petit je ne sais quoi, il est quand même très lisible et c’est le principal.

Les cartes sont très correctes et les plateaux de peuples et de capitales sont au même niveau que les plateaux joueur, de la super bonne came !

Et les bâtiments dans tout ça ?

Eh bien les bâtiments des pistes revenus sont eux aussi impressionnant de détails et de qualité, c’est lourd, solide et même agréable au toucher (c’est mieux pour les manipulations !).

Mais surtout ce sont les monuments !

Ici l’édition standard est déjà une édition deluxe (en même temps, vu le prix de la boite c’était la moindre des choses !).

Les tuiles d’exploration aussi sont très solides et épaisses, du bonheur !

On retrouve même des pions en plastique dur solides pour les ressource, jolis et simples à manipuler.

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Pour couronner le tout, un thermoformage permettant de placer tous les monuments et cartes/tuiles selon votre convenance vient agrémenter le tout !

Que demander de plus ?

Un thermoformage qui permettrait de tout rentrer au lieu d’en étaler par-dessus ?

Oui c’est vrai, ça manque un peu !

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Tapestry est un jeu dont les règles sont d’une simplicité déconcertante.

4 pages de règles, un recto verso en annexe pour expliquer les cartes et les pistes de développement et roulez jeunesse, on vous lâche dans la nature à l’âge de Pierre (je n’ai jamais réussi à savoir quel âge il avait ce Pierre !)

Donc Tapestry se joue en 2 phases :

  1. La phase de revenus.
  2. La phase d’actions.

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La phase de revenus vous permettra d’activer la capacité de votre peuple s’il en dispose (sauf sur le premier tour), de poser une carte fresque (on y reviendra plus tard) puis d’améliorer une technologie que vous avez découverte (ça aussi on y reviendra) et enfin de collecter les bonus de vos constructions, de vos améliorations etc…

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Le cœur du jeu se situe dans les phases d’action.

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Pour un coût indiqué sur le palier où vous vous trouvez, vous devrez payer soit une ressource de votre choix, soit une ressource imposée et une ressource de votre choix (pour les paliers 4 à 6) soit une ressource imposée et deux de votre choix (pour les paliers 7 à 9) soit deux ressources imposées pour le dernier palier (10 à 12).

A chaque avancée vous prenez le bénéfice de la case sur laquelle vous vous arrêtez, vous pouvez ensuite, sur certaines cases, dépenser une ressource supplémentaire pour obtenir un bonus.

Si le bénéfice est obligatoirement récupéré, le bonus lui, est totalement facultatif.

Et voilà, vous savez jouer à Tapestry !

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Et je n’exagère même pas, la suite c’est surtout de savoir quelle piste choisir, connaitre les iconographies et deux ou 3 petites choses de plus, mais rien de plus compliqué que ça… ou presque !

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Parce que, finalement, les règles sont simples, les icônes claires et compréhensibles rapidement, les cartes fresques et les capacités des peuples aussi pour peu qu’on connaisse les règles et qu’on comprenne les mécaniques.

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Mais il faut quand même que je détaille un peu plus !

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Le plateau est composé de deux zones distinctes.

Les 4 pistes sur lesquelles vous allez avancer (Militaire, Technologie, Exploration et Science) et la carte du monde que vous allez devoir créer au fur et à mesure de vos explorations.

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Un jeu où l’on gère une civilisation et où l’on crée nous-mêmes le monde ?

Mais c’est aussi bon qu’un jeu vidéo de civilisation !!!

Vrai ?

Le verdict vous donnera la réponse à cette question.

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Revenons aux règles du jeu.

Poser une tuile lors d’une exploration vous permettra de marquer des points en fonction du nombre de morceaux de terrain communs avec une tuile (ou le plateau) directement adjacent, mais aussi de récupérer immédiatement un bonus (ressource, amélioration de technologie, jet du dé science etc…).

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De même, jouer la piste science permettra de progresser sur d’autres pistes en simultané (sans le bénéfice de la nouvelle case dans laquelle vous arrivez dans un premier temps, puis avec le bénéfice par la suite), de cumuler d’autres avancées technologiques/militaires ou d’exploration etc…

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La piste de technologie vous aidera à maximiser les bonus des cartes technologies, mais attention pour les utiliser au maximum il y aura des prérequis à atteindre, soit par vous, soit pas l’un de vos voisin immédiat (donc le premier à votre droite ou à votre gauche).

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Et la piste militaire sera celle qui vous permettra de conquérir des territoires et de tenter de les revendiquer pour votre empire.

Je dis tenter parce que dès lors que vous aurez bâti l’un de vos avant-postes, un adversaire pourra venir vous le faire tomber et poser le sien sur le territoire.

Comble de l’horreur, quand il l’aura fait, il y aura un avant-poste couché (le vôtre) et le sien trônant fièrement et revendiquant le territoire que vous aviez gagné !

Parce que oui, rien ne permet de combattre réellement, le seul moyen de contrer cela est d’avoir en mains une carte « embuscade », sinon vous perdrez définitivement le contrôle de votre territoire puisque dès qu’il y a 2 pions sur un même territoire, il ne peut plus être conquis par qui que ce soit !

Frustrant par moment, surtout en solo quand l’Automa nous bloque !

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Tiens, puisqu’il est évoqué, parlons-en du solo !

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Les règles de l’Automa tiennent elles aussi sur 4 pages ; elles sont assez simples, mais manquent un poil de détails pour les premières parties.

Mais surtout quelle idée est passée par la tête de Stonemaier d’aller confier à d’autres personnes la gestion de l’Automa ?

Si vous avez déjà joué à Wingspan ou à Viticulture en solo par exemple, vous savez que ces Automa sont vraiment très facile à gérer et compréhensibles.

Eh bien là, pour une obscure raison, ils sont allés récupérer le système de solo de Projet Gaia…

Si vous ne connaissez pas, accrochez-vous !

Vous ne piochez pas une carte pour savoir ce que fait l’Automa, mais 2 !

Ensuite, vous placez ces deux cartes côte-à-côte et vous ne « lisez » que la partie centrale que forment les deux cartes…

Très pratique ! (sarcasme…)

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MIEUX ! (oui c’est possible).

Comme le jeu propose un Automa ET un Empire de l’ombre (qui n’est qu’un gêneur et qui ne compte pas pour le compte des points) il faudra lire 2 fois les infos parce que l’Automa et l’Empire de l’ombre ont chacun leur piste d’avancement préférée et ne feront donc pas les mêmes actions…

Du coup même le sens de priorité de chaque faction n’est pas bien défini et on avance un peu à l’aveuglette dans la (les ?) premières parties…

Dommage quand on voit que l’Automa propose un vrai bon challenge, plus de lisibilité aurait été bienvenue…

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Sinon le mode solo reste agréable quand on a pris le coup et il offre un bon challenge et demande de bien prévoir nos coups.

De plus pour ceux qui veulent encore plus de challenge il est possible d’augmenter la difficulté de l’Automa avec 6 niveaux possibles, de quoi occuper vos longues soirées d’hiver!

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Dernier point valable pour le solo et le multi, chaque bâtiment et monument bâti viendra se poser sur la carte de votre capitale et vous devrez vraiment bien réfléchir à la disposition de vos constructions puisqu’on ne peut plus les changer par la suite et qu’il y a des zones inaccessibles à la construction.
La grille de votre capitale ressemble à s’y méprendre à une grille de « sudoku » et dès que vous avez rempli un « district » (un carré de 3×3) vous gagnez immédiatement une ressource de votre choix.

Puis chaque ligne et colonne remplies rapporteront des points de victoire en phase de revenus.

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J’attaque le dernier point du multijoueur :

Le jeu ne se terminera pas pour tout le monde en même temps.

Il faut que chaque joueur ait joué 5 « ères » pour terminer la partie, ce qui n’arrivera pas forcément au même moment puisque les changements d’ère se font au gré des envies des joueurs (un peu comme la phase B de Black Angel si vous connaissez, sauf qu’ici personne ne précipite la fin de partie des autres joueurs, uniquement la sienne).

Il est donc possible (même si rare) qu’un joueur soit à la fin de sa 5ème ère alors qu’un autre est encore à sa 3ème « ère ».

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Et le joueur ayant terminé plus tôt n’aura rien d’autre à faire que de regarder les autres joueurs terminer leurs ères respectives jusqu’au décompte final.

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Et petit bonus, sur le plateau central il y a 3 objectifs et les joueurs qui les atteignent marquent les points correspondants et posent un de leur pion joueur dessus pour le valider et réduire les points de victoire pour les prochains à l’atteindre.

 

L’auteur met à disposition une liste d’ajustements pour contre-balancer certaines civilisations jugées déséquilibrées:

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VERDICT

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Alors Tapestry, un excellent jeu sous tout rapport ?

Un jeu vidéo de civilisation en version physique ?

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Eh bien pas tant que ça !

Ça manque quand même énormément de cohésion !

Je m’explique :

Si vous décidez de vous focaliser sur l’une des pistes, disons la piste d’exploration.

Vous allez récupérer une petite technologie sur la piste de technologie pour grapiller quelques points lors des phases de revenus et avoir des bénéfices, mais vous tracez sur la piste de l’exploration au détriment des autres pistes et donc, d’autres développements potentiels.

Vous récupérez des bénéfices, des bonus, des bâtiments et des monuments que vous placez dans votre capitale etc etc…

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Vous atteignez donc le bout de la piste et vous pouvez enfin envoyer votre peuple explorer l’espace et la galaxie !!!

Joie intense !!!

Eh bien, c’est là où la logique et le thème pêchent quand même beaucoup, c’est que vous pouvez aller dans l’espace sans que votre civilisation ait développé le langage ou l’écriture…

Côté thème, Tapestry est totalement à côté de la plaque.

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De même, quand vous allez explorer le monde, vous placerez une tuile sur le plateau.

Une mécanique connue dans d’autres jeux (Carcassonne ou Explorateurs de la Mer du Nord par exemple) SAUF qu’une fois de plus, ici c’est un peu la foire à la saucisse et vous allez pouvoir placer vos tuiles de manière totalement anarchique et incohérente, la seule contrainte que l’on ait c’est l’envie de marquer des points de victoire car chaque morceau de terrain qui correspond avec un autre déjà présent sur une tuile (ou le plateau) adjacente permet de marquer 1 point.

Du coup à la fin on a l’impression d’avoir la carte d’une planète totalement improbable.

Dommage aussi…

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Je rajoute à cela le fait que certaines cartes de fresques à poser sont très (trop ?) puissantes alors que d’autres le sont moins (pas du tout ?) et que certaines civilisations proposées sont vraiment trop puissantes par rapport à d’autres, c’est dommage d’avoir un énorme déséquilibre entre les joueurs.

Alors oui du coup, c’est peut-être la seule vraie chose qui colle au thème.

Si on compare un pays développé et totalement industrialisé par rapport à un pays du tiers monde et qu’on leur demande de rivaliser sur les plans militaire, scientifique et technologique, le déséquilibre serait là, c’est sûr.

Mais bon, est-ce utile dans un jeu ?

Je doute…

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Alors donc Tapestry c’est un mauvais jeu à balancer aux orties ?

Je n’ai pas dit ça pour autant !

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J’ai été totalement séduit par la rejouabilité du jeu grâce aux 18 civilisations, aux combinaisons possibles aussi avec la capitale aléatoire et au hasard de la pioche des cartes de fresques pour pimenter le tout et nous obliger à nous adapter.

J’ai aussi aimé la mécanique simple, accessible, mais l’obligation de réflexion qu’elle induit pour marquer le plus de points possible !

Et aussi, je ne mentirai pas, j’ai adoré le matos, la grosse boite, la quantité de matos et ces bâtiments peints de toute beauté !

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Pour résumer, oui il est cher, oui le thème est totalement à la ramasse, mais la mécanique, la rejouabilité et la courbe d’apprentissage font que j’ai aimé ce jeu et que pour le moment sur les 12 joueurs différents qui y ont joué, je n’ai eu que 2 retours négatifs, les autres ont tous apprécié le jeu et aimé cette possibilité de rejouer et de tester différents combos et d’autres stratégies !

Il m’a tellement plu qu’après ma première demi-partie (nous n’avons pas pu la terminer dans le magasin où il était en disponible en essai) j’ai décidé de l’acheter parce que j’ai compris son potentiel, et ce ne sont pas les 3 parties qui ont suivi dans les 2 jours suivants qui m’ont fait changer d’avis, ni les suivantes !

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 90€

Test: Between Two Castles of Mad King Ludwig

Test: Between Two Castles of Mad King Ludwig

Le Roi exige un château! Vous incarnez un maître d’œuvre renommé qui va devoir collaborer avec ses voisins afin d’exécuter vos plans grandioses. Dans ce jeu de sélection de tuiles, vous travaillerez de concert avec le joueur à votre gauche pour créer un château, et avec le joueur de droite pour en créer un autre. A la fin de la partie, votre score correspond au château qui a le plus petit score des 2! Pas question donc, d’en délaisser 1 au profit d’un autre!

Pour l’emporter, vous devrez diviser votre attention et votre dévotion entre deux châteaux.

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Créé par Ben Rosset & Matthew O’Malley, illustré par Agnieszka Dabrowiecka, Laura Bevon et Bartlomiej Kordowski, édité par Stonemaier Games et Bézier Games. C’est à Matagot que l’on doit cette localisation française.

Prévu pour 2 à 7 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 45 à 60 minutes.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Les châteaux seront construits ENTRE les joueurs. On place donc 1 salle du trône entre chaque paire de joueurs. C’est la tuile de départ du château, et représente le rez-de-chaussée. Un distributeur de tuiles est placé au milieu de la table et contient toutes les salles standards du château, disposées face cachées. Un autre petit présentoir contient les tuiles spéciales, les préposés royaux et les cartes bonus.

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Le jeu se déroule en 2 manches. Au début de chaque manche, chaque joueur pioche 9 tuiles/salles au hasard. A chaque tour, chaque joueur en choisit 2 qu’il place devant soi face cachée, puis passe les tuiles restantes au joueur suivant (draft tournante). On révèle les 2 tuiles choisies, et après discussion avec vos partenaires, on en place 1 dans chacun de ses 2 châteaux.

On passe ensuite au tour suivant, on récupère les tuiles restantes de son voisin, on en pioche 2, et on passe le reste à son voisin pour le tour suivant. Une fois qu’il ne reste qu’1 carte, on la défausse, et on passe à la 2ème et dernière manche. On repioche 9 tuiles et on recommence la draft tournante.

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Tout l’art de la construction, et des points que l’on marquera en fin de partie, dépend du placement des tuiles/salles dans les châteaux. En respectant quelques règles de placement (comme le fait de ne pouvoir placer une tuile à un niveau supérieur que sur une autre tuile déjà présente pour la soutenir), on va tenter de maximiser les points de chaque salle, en la positionnant à proximité des salles requises pour débloquer ces points.

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Les types de salles sont variés:

  • salle de denrées qui doit être adjacente à un type particulier de salle pour rapporter 4 points maximum.
  • salle de vie qui doit être entourée par un type de salle (1 point par salle qui l’entoure).
  • salle utilitaires qui doit être connectée à un type de salle (1 point par salle connectée).
  • salle d’extérieur qui rapporte des points par type de salle présent à n’importe quel endroit dans votre château.
  • salle de repos qui rapporte 6 points si tous les types de salles sont présent dans votre château.
  • corridor qui indique une icône de décoration dont il doit être entouré.
  • sous-sol qui rapporte des points par type de salle particulier devant être placées au-dessus de lui.
  • salle du trône qui indique 2 types de salles qui doivent lui être adjacents.

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Ouf! Vous l’avez compris, le jeu est riche en salles différentes, qui vous donneront des points de victoire selon leur positionnement, et selon le positionnement des autres salles autours d’elles.

Chaque tuile/salle vous rappelle sa condition de points de victoire sur la partie basse de la tuile. En haut à gauche se situe l’icône de son type de salle, en haut à droite l’icône de décoration de cette salle (important pour les corridors).

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Toute la finesse de ce jeu réside donc dans une construction de château à 4 mains, avec votre voisin, pour optimiser le placement et le positionnement des salles. En fonction de la draft des tuiles, vous aurez chacun 1 tuile à poser dans votre château à chaque tour. Il faudra vous accorder avec vos voisins pour choisir 1 de vos 2 tuiles à poser dans chaque château, sans toutefois trop avantager un château par rapport à un autre puisque pour rappel, le plus « mauvais » de vos 2 châteaux représentera votre score final. Les joueurs devront donc bien réfléchir au fait de poser telle ou telle tuile dans tel ou tel château.

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En posant 3 puis 5 salles du même type dans un château, les joueurs débloquent un bonus qui, en fonction du type de salle débloquant ce bonus, peut-être de piocher 5 tuiles dans la réserve et d’en poser 1 dans le château, choisir et placer une tuile spéciale, placer un préposé au roi dans la salle du trône, piocher une carte bonus, etc…

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A la fin de la 2ème manche, les points de chaque château sont décomptés. La feuille de calcul n’est vraiment pas de trop, tant le nombre de choses à compter est important. Lorsque c’est fait, vous comparez le score de vos 2 châteaux. Votre score final personnel est le plus petit score de vos 2 châteaux. Le joueur ayant le score le + élevé remporte la partie. En cas d’égalité, les vainqueurs comparent le score de leur 2ème château.

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VERDICT

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Difficile à digérer, Between 2 Castles of Mad King Ludwig (BTC of MKL pour les intimes) propose pour autant un défi original, la construction de châteaux à 4 mains. Le fait de partager la construction de ses châteaux avec ses voisins est étonnante, et intéressante. Vous devrez discuter stratégie, partager vos idées et aboutir à un consensus, dans l’optique d’équilibrer les 2 châteaux, puisque pour rappel, le score le + petit de vos 2 châteaux sera votre score final. Hors de question donc de privilégier l’un ou l’autre, il faudra équilibrer.

La diversité des tuiles/salles et de leurs bonus étant grande, aucun château ne se ressemblera. Au fur et à mesure des tuiles que vous piocherez, votre château s’étendra dans plusieurs directions, sur les côtés, en hauteur ou en profondeur. Les conditions de déblocage des points des salles déjà posées guideront la pose des prochaines tuiles/salles, puisque la plupart du temps, il faudra veiller à placer des salles de façon adjacente aux salles déjà posées. Mais ça peut vite devenir un vrai casse-tête, et il ne faudra pas hésiter à sacrifier tel ou tel bonus pour un autre rapportant + de points.

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Il est très difficile d’anticiper le score final de votre château, à cause de la diversité des salles, et des différents bonus. C’est le reproche que l’on pourrait faire au jeu. On navigue parfois à vue, essayant de remplir la condition de telle ou telle salle, sans trop savoir si d’un point de vue global, ce sera payant ou non. La feuille de score de fin de partie illustre bien cette complexité et le grand nombre de zones de scoring différentes.

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On le conseille donc plutôt à des joueurs habitués, qui s’entendent bien entre eux puisqu’il y a de nombreuses phases de discussions et de construction en commun. Attention au joueur alpha qui va imposer son choix de salle, pour que ça fonctionne il faut discuter et s’entendre. Le matériel est de bonne qualité, comme souvent avec les jeux Stonemaier Games. Les distributeurs de tuiles sont parfaits, et permettent un rangement aisé, et de ne pas perdre trop de temps à la mise en place. Un matériel dont de nombreux éditeurs pourrait s’inspirer, tant les jeux avec tuiles sont nombreux.

Les illustrations sont assez classiques, et n’ont pas un effet waouh! C’est propre, style renaissance ou approchant, certaines salles un peu chargées, mais un ensemble plutôt simple, sans être enthousiasmant. Mais c’est en accord avec l’univers proposé, et c’est bien l’essentiel.

 

Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver se modeste blog avec toujours + de contenus.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 47€

Test: Wingspan

Test: Wingspan

Wingspan est le dernier né de l’éditeur Stonemaier Games. Cet éditeur, au travers de ses jeux comme Viticulture, Scythe ou encore Charterstone pour ne citer que ceux qui ont eu le + de visibilité en France, est en train de devenir l’un des éditeurs les + innovants, dynamiques et intéressants à suivre du petit monde de la création ludique.

Rien que par l’intermédiaire de l’un de ses créateurs, Jamey Stegmaier, qui propose de véritables conférences ou master class depuis son salon sur les réseaux sociaux, et aime partager sa vision, ses idées, et ses réflexions sur le monde du jeu. Si l’anglais ne vous rebute pas je ne peux que vous suggérer d’aller y jeter un œil, c’est extrêmement instructif!

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Ensuite parce que Stonemaier Games propose de véritables petits bijoux en boites. Ils ne se contentent pas de sortir des jeux, ils y accordent un véritable soin et le contenu autant que le contenant est soigné. Les thématiques ne sont pas juste là pour surfer sur tel ou tel mode – il n’y a qu’à regarder Scythe et son thème extrêmement immersif et profond. Wingspan en est l’illustration parfaite avec son thème qui, de prime abord, ne ferait se lever que le club d’ornithologie du coin. Prise de risque, innovation, matériel d’une qualité supérieure… Stonemaier Games sait y faire et j’oserai dire qu’ils se placent du côté du joueur lorsqu’ils conçoivent leurs jeux, et rien que pour ça, ça vaut le détour!

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Voilà, on leur a jeté des fleurs (méritées), on va maintenant se recentrer sur le sujet: le test de l’un des jeux qui a le + buzzé sur les internet ces derniers mois: WINGSPAN!!!!!

(Actuellement en rupture à l’heure où j’écris ces lignes d’ailleurs… 07/04/2019).

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En tant que passionnés d’oiseaux (si si c’est écrit dans le jeu), vous cherchez à découvrir et attirer les plus beaux spécimens dans votre volière. Il y a pas moins de 170 cartes oiseau dans ce jeu (!!!), une mangeoire à dés (super idée!), des œufs trop mignons, 1 plateau oiseaux pour y disposer les cartes disponibles à l’achat, etc… Bref du sacré matos encore une fois, qui sert de la meilleur manière la thématique si originale.

Cette petite bombe ludique est l’œuvre de Elizabeth Hargrave, les illustrations sont de Natalia Rojas, Ana Maria Martinza Jaramillo et Beth Sobel. Stonemaier Games l’éditeur, et Matagot l’éditeur pour la localisation en français.

Prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour un durée d’environ 1 heure.

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On passe en salle d’imagerie pour y jeter un œil:

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Comment on joue?

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Wingspan est un jeu de création de moteur de points. Cela signifie que les cartes que vous posez vont avoir des effets qui vont engranger des points au fur et à mesure des tours. Par exemple, lorsque vous déclencherez une action sur un habitat où se situe 3 cartes déjà posées, les actions de ces 3 cartes pourront s’enclencher et une action de départ enclenche potentiellement plusieurs autres actions, et donc des points de victoire.

Dans ce jeu, vous avez à votre disposition un plateau personnel représentant votre volière, qui est divisé en plusieurs habitats (Forêt, Prairie ou Marais), chacun pouvant contenir 5 cartes oiseaux. Chacun de ces habitats se concentre sur un aspect clé de la croissance de votre volière:

  • Forêt: gagner des jetons nourriture grâce aux dés dans la mangeoire/tour à dés
  • Prairie: pondre des œufs
  • Marais: agrandir votre collection d’oiseaux

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Au début de la partie chaque joueur reçoit 2 cartes bonus et en conserve 1 pour la partie. 1 plateau objectifs commun à tous les joueurs est mis en place et va fixer les objectifs à atteindre à chaque manche, et le nombre de PV que cela rapportera à chaque joueur. Il y a 8 tuiles objectifs disponibles (recto-verso), ce qui permet de changer la donne pour les prochaines parties.

Chaque joueur reçoit aussi 8 cubes actions. En posant un cube sur une des zones du plateau individuel, le joueur déclenche l’action correspondante.

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Elles sont au nombre de 4:

  • Jouer un oiseau de sa main. On paye le coût indiqué sur la carte de l’oiseau, et on le pose dans son habitat (Forêt, Prairie ou Marais), le + à gauche possible. Certains oiseaux ont un pouvoir de pose qui se déclenche alors, d’autres un pouvoir d’activation que l’on va détailler plus bas.
  • Gagner de la nourriture. Le joueur va placer l’un de ses cubes d’actions dans la rangée correspondant à l’habitat Forêt, le + à gauche possible. En fonction de l’endroit où il le pose, il pourra récolter 1 ou plusieurs dés nourriture de la mangeoire, et les placer près de son plateau. Il récolte ensuite les jetons nourriture correspondant aux faces des dés pris. En posant des oiseaux dans un habitat, on augmente donc la quantité de nourriture que l’on récolte.

Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, gagner 1 jeton nourriture de la réserve.

  • Pondre des œufs. Le joueur va placer un cube action sur la case libre la + à gauche de l’habitat Marais, et pondre le nombre d’œufs indiqués, qu’il pourra placer où il le souhaite (en respectant les limites d’œufs de chaque carte oiseau).

Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, le ou les joueurs avec le moins d’oiseaux dans l’habitat Marais piochent 1 carte oiseau.

  • Piocher des cartes oiseau. Le joueur place son cube sur la case libre la + à gauche de l’habitat Marais, et pioche autant de cartes qu’indiqué.

Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, glissez une carte oiseau de votre main sous cette carte. Si vous le faîtes, gagnez 1 nourriture de la réserve.

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Ici en posant le cube rouge sur la case de l’habitat forêt, le joueur va récupérer 2 dés de nourriture dans la volière. Ensuite on déplace le cube sur la carte à gauche, qui n’a pas de pouvoir d’activation. Puis encore 1 fois sur celle de gauche avec un pouvoir d’activation que l’on résout (Piochez 1 œuf) et enfin le cube termine son mouvement sur la case la + à gauche.

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Les pouvoirs sur les cartes oiseaux sont de 3 types:

  • Marron qui se déclenchent de droite à gauche quand vous utilisez l’habitat correspondant.
  • Rose qui peuvent s’activer durant le tour d’un adversaire.
  • à la pose de la carte oiseau dans votre volière.

Les pouvoirs des oiseaux sont toujours optionnels.

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Lorsque tous les joueurs ont placé leurs cubes action (1 cube par tour), la manche prend fin. Chaque joueur marque les points de l’objectif actuel s’il a rempli les conditions, et on passe à la prochaine manche, avec 1 cube action en moins.

A la fin de la 4ème manche, la partir prend fin et on comptabilise les points des oiseaux, des cartes bonus, des objectifs, des œufs sur le plateau, de la nourriture stockée et des cartes recouvertes.

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VERDICT

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lWingspan mérite sa place dans votre ludothèque pour de nombreuses raisons:

  • le thème est original et immersif. Si on m’avait dit que j’aimerais jouer à un jeu qui me propose de collectionner divers oiseaux, de gérer leur nourriture et de pondre des œufs… pffff. Et bah si. Ça marche. Et même sacrément bien. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’alchimie est présente et on se prend au jeu. Les illustrations sont superbes et les cartes très détaillées (il y a des infos sur l’oiseau, sa taille, et sa région géographique d’origine).

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  • Le jeu et ses mécaniques ne sont pas difficiles à comprendre et sont abordables même pour des non-habitués. Bien sûr il faudra un peu de pratique pour le maîtriser et battre tous ses adversaires, mais il peut vous permettre d’initier des gens aux jeux, et même satisfaire des habitués qui chercheront à combotter au maximum, et à « casser » le jeu pour en sortir le plus gros score!

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  • la qualité du matériel est au rendez-vous et propose un jeu pensé pour les joueurs, et c’est suffisamment rare pour être souligné. Le travail éditorial de Stonemaier Games est une fois de + un gage de qualité et de sérieux, on ne peut que vous encourager à découvrir leurs autres titres.

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  • un mode solo bien pensé, comme dans tous les jeux Stonemaier Games, avec leur système Automa qui fait le bonheur de ceux voulant se faire une ‘tite partie solo contre un adversaire virtuel digne de ce nom!

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C’est donc un grand OUI pour ce jeu original, bien construit, immersif et attachant. Cette fois-ci on ne fait pas la guerre, on construit sa volière (ça rime). On se prend vite au jeu, on essaie de combotter, d’anticiper nos besoins en nourriture, et de maximiser l’impact de nos actions. On réfléchit à plusieurs tours en avance, on déclenche ses actions au bon moment (ou supposé bon moment), et on garde en tête les objectifs communs, et les cartes bonus. Tout ça pour scorer un max et battre ses adversaires, même au concours de la plus belle volière!

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L’avis de Romain B. :

Un jeu Stonemaier c’est toujours intéressant. Wingspan nous propose un thème frais, gérer sa volière d’oiseaux pour des parties plutôt courtes et une direction artistique pastel très agréable.

Wingspan a un défaut : il est entre le monde de l’expert et celui du familial. Ce qui chez nos voisins allemands est clairement un expert vu qu’il vient d’y gagner un prix dans cette catégorie, et chez nous plus flou et ce flou porte préjudice au jeu.

Personnellement j’aime beaucoup ce jeu, le matériel fait son effet, les illustrations sont magnifiques et c’est toujours plaisant d’en faire une partie. La mécanique est fluide, les actions sont claires et s’enchaînent bien. La montée en puissance est là et les manches passent vite.
Et en plus il y a le solo! The Automa Factory, qu’est ce qu’ils savent bien les faire les solos! Le défi est là, relevé et à l’affût. Il vous faudra plusieurs parties pour vous faire à cet adversaire et tenter de gagner!

Avec Wingspan vous avez un jeu beau, qui donne envie et permet d’occuper 60 a 90 minutes et surtout un solo vraiment bien pensé!

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenus.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 50€

2019: les jeux qui nous font de l’œil!

2019: les jeux qui nous font de l’œil!

Bien que certains jeux soient tenus « secrets » encore aujourd’hui, et que nous ne disposions pas de toutes les informations, il y a déjà une dizaine de jeux que nous avons identifié comme très prometteurs, et que nous attendons avec une grande impatience durant cette année 2019!

Si elle est aussi riche que 2018, ça s’annonce + qu’intéressant et ça démarre d’ailleurs très tôt avec le 1er de notre liste:

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  1. Outlive – Underwater

prévu pour fin janvier 2019

auteur: Grégory Oliver

illustrateur: Miguel Coimbra

éditeur: La Boîte de Jeu

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Cette extension ajoute un nouveau plateau de jeu XXL et un nouveau lieu, la base sous-marine, ainsi qu’un mode solo.

Outlive, le jeu de base, avait conquis tout le monde chez nous, et on espère que cette nouvelle extension qui semble apporter encore + d’interactions entre les joueurs saura apporter son lot de nouveautés intéressantes.

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2. Wingspan

prévu pour mars 2019

auteur: Elisabeth Hargrave

illustrateurs: Ana Maria Martinez Jaramillo, Natalia Rojas, Beth Sobel

éditeur: Stonemaier Games

Jamey Stegmaier, l’un des éditeurs les + dynamiques outre-Atlantique, et qui a notamment édité Scythe, Viticulture, Euphoria, My Little Scythe, arrive avec de gros projets en 2019. Wingspan a pour thème l’ornithologie. Alors oui, clairement ça ne me fait pas vibrer non plus… Mais on peut s’attendre à un jeu avec des mécaniques bien pensées, un équilibrage aux petits oignons, et un résultat étonnant! Du moins on l’espère, mais on fait confiance à cet éditeur!

C’est Matagot qui se chargera de la localisation et la distribution dans nos contrées.

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3. Space Gate Odyssey

auteur: Cédric Lefebvre

illustrateur: Vincent Dutrait

éditeur: Ludonaute

Une bien belle équipe réunie sur ce projet avec Vincent Dutrait (Solenia, Robinson Crusoé, Rising 5, When I Dream, Elysium … ) et Cédric Lefebvre, Môssieur Ludonaute. Thème SF qui m’attire à la base, Space Gate Odyssey s’annonce prometteur avec un matériel aux petits oignons (Ludonaute sait proposer du matériel hallucinant, comme avec Last Heroes).

On incarne une confédération qui doit gérer un portail d’acheminement de colons vers des exoplanètes.

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4. Save the Meeples

auteur: Florian Sirieix

éditeur: Blue Cocker

Un jeu qu’on a aperçu à Essen et qui nous a fait baver d’envie devant son matériel à tomber par terre. Dans ce jeu, on incarne les meeples qui veulent s’échapper de leur sinistre condition et rejoindre leur planète pour vivre libres. En construisant votre fusée vous devrez y acheminer vos précieux meeples et les libérer!

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5. Between Two castles of Mad King Ludwig

auteurs: Matthew O’Malley, Ben Rosset

illustrateurs: Laura Bevon, Agnieszka Dabrowiecka, Bartłomiej Kordowski, Noah Adelman

éditeur: Stonemaier Games

Un bon jeu de draft de cartes et placement de tuiles. Vous travaillerez de concert avec votre voisin de droite pour construire un château, et avec votre voisin de gauche pour en construire un autre. Pour l’emporter il ne faudra pas négliger l’un ou l’autre des châteaux!

Comme pour Wingspan, c’est Matagot qui se chargera de la localisation et la distribution dans nos contrées.

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6. On Mars

auteur: Vital Lacerda

illustrateur: Ian O’Toole

éditeur: Eagle-Gryphon Games

L’un des auteurs les + hypés de ces dernières années arrive avec plusieurs projets dont ce On Mars. Cette planète, décidément, inspire beaucoup les auteurs, et après le raz de marée Terraforming Mars, on attend beaucoup de l’association Lacerda avec un thème SF.

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7. Neta-Tanka

auteur: Hervé Rigal

illustrateur: Quentin Regnes

éditeur: La Boîte de Jeu

La Boîte de Jeu débarque avec ce projet qui a connu une campagne Kickstarter très fructueuse l’an passé. Dans ce jeu de placement d’ouvriers, nous incarnons une tribu qui doit trouver son nouveau chef. Vous allez être mis à l’épreuve pour prouver vos aptitudes à vous occuper de la tribu et subvenir à ses besoins.

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8. Victorian Masterminds

auteurs: Eric Lang & Antoine Bauza.

illustrateur: Davide Tosello

éditeur: CMON

Rien à ajouter cette association d’auteurs suffit à nous faire mouiller le pantalon !!! 😉

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9. Escape Plan

auteur: Vital Lacerda

illustrateur: Ian O’Toole

éditeur: Eagle-Gryphon Games

Un jeu que nous avions backé lors de sa campagne Kickstarter l’an passé. Je vous remets le lien de l’aperçu que nous avions rédigé à l’époque.

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10. Tang Garden

auteurs: Francesco Testini, Pierluca Zizzi

illustrateur: Matthew Mizak

éditeur: Thundergryph Games

Un autre jeu que nous avions backé lors de sa campagne Kickstarter l’an dernier. Grosse direction artistique et thématique très poétique. Le lien de l’aperçu.

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Voilà voilà 2019 s’annonce très forte en sorties ludiques et on a hâte de tester les projets cités plus hauts. Plein d’autres jeux sortiront aussi cette année et réserveront leur lot de surprises! On me murmure à l’oreille qu’Antoine Bauza aurait encore des choses sous le pied pour 7 Wonders, ainsi que pour Tokaïdo!!!! Et ça c’est une sacré bonne nouvelle!