Test: Dinogenics

Test: Dinogenics

Article rédigé par Jérémie McGrath.

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Dinogenics est un jeu de Richard Keene, illustré par Nikola Matkovic, Grzegorz Pedrycz, Tan Ho Sim édité par Ninth haven games, localisé et distribué en France par La boite de jeu.

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C’est un jeu de pose d’ouvriers pour 1 à 5 joueurs à partir de 14 ans pour des parties de 90 à 120 minutes.

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Le matériel :

Ce test a été réalisé à partir de la version Kickstarter, n’ayant pas le jeu de la VF, je ne parlerai pas de la différence de matériel.

Sachez juste que les plateaux joueurs ne sont pas de la même épaisseur, que les barrières et les tokens sont en carton et non pas en bois.

Mais les dino-meeples, eux, sont toujours en bois et ils sont magnifiques !

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A quoi ça ressemble ?

RAPPEL : LES PHOTOS SONT CELLES DU KS, PAS CELLES DE LA VF DISPONIBLE EN MAGASINS !!!

 

Comment on joue ?

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Je vais parler du point noir tout de suite dans Dinogenics, son plus gros point noir, et ensuite je le nuancerai.

C’est un jeu de pose d’ouvriers très classique dans sa mécanique.

On pose un ouvrier, on fait la ou les action(s) disponible(s) et le joueur suivant joue.

Pas de révolution du genre ici.

Maintenant que le point noir est bien visible, on va voir si ça a été gommé par le reste !

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Je ne parlerai pas des règles comme je le fais souvent, ni de comment se joue le jeu en détails, sachez que les règles sont assez simples et qu’on ne passera pas 40 minutes à les expliquer, très bon point.

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Mais alors, qu’est-ce qu’on fait dans ce jeu ?

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Eh bien on va devoir gérer des DINOOOOOOOOS !!!!!!!!

Oups pardon, je me suis laissé déborder par l’enthousiasme.

Car oui, nous allons construire notre propre isla nublar personnelle et dépenser sans compter !

Vous avez la référence ?

Bien continuons !

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L’objectif est de faire mieux que les corporations adverses sur leurs iles et que vous ayez un parc à thème sur les grosses bêbêtes préhistoriques qui vont avoir la fâcheuse tendance à bouffer du visiteur si vous ne satisfaisez pas à leurs besoins !

C’est que c’est capricieux ces gros lézards !

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Mais, avoir des dinos contents c’est bien, mais avoir des visiteurs contents et qui viennent vous voir en toute sécurité sans risquer de perdre un membre ou la vie, c’est mieux !

Pour cela, vous allez avoir des bâtiments à votre disposition, il faudra des hôtels pour attirer plus de visiteurs et pouvoir les loger.

Vous pourrez aussi construire des bâtiments qui serviront à avoir plus de prestige ou de renommée et qui pourront vous rapporter des bonus en fin de saison ou en fin de partie.

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Pour les dinos, deux catégories sont disponibles, les carnivores et les herbivores.

N’oubliez surtout pas de les nourrir, sinon ils iront se servir dans le buffet à volonté des visiteurs !

Et un visiteur mort, c’est une catastrophe médiatique, donc de la réputation perdue !

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Mais rassurez-vous, en bonne grosse corporation capitaliste et « pourritaliste », avec l’aide de bonnes agences de presse, vous pourrez étouffer les scandales, mais ça ne sera pas gratuit non plus !

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Donc vous vous battez entre corporations et vous aimeriez bien pouvoir mettre des séquences d’ADN pourries dans le parc de vos adversaires ?

Eh bien tout est prévu !

En effet, des cartes de manigances sont disponibles pour toutes les corpos avides de se tailler la part du T-Rex.

Ces cartes vont vous permettre de vous donner un bon coup de main ou, à défaut, d’envoyer des vacheries à vos adversaires et, non, ce n’est pas de la nourriture pour dinos, c’est plutôt le genre de vacheries qui vont faire que les autres PDGs vont tenter de vous renvoyer par la suite et pas entourées de fleurs, si vous voyez ce que je veux dire !

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Revenons sur les dinos puisqu’ils sont au centre de l’attention :

Il y a 8 espèces au total :

Brontosaures

Triceratops

Ankylosaures

Stégosaures

Raptors

T-Rex

Ptérodactyles

Et des Hybrides

Chacune aura des prérequis à atteindre pour être développée et exposée, elles auront toutes leurs besoins à satisfaire et il faudra leur construire des enclos adaptés.

L’ADN que vous allez collecter, acheter ou vendre sera utile et à exploiter convenablement, parce que vos adversaires peuvent toujours fouiller dans vos poubelles pour récupérer ce que vous n’aurez pas jugé digne de votre parc !

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Donc ayez toujours l’œil sur les manigances de vos adversaires !

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De plus, des évènements relayés par les médias (de la propagande anti-dinos assurément !) va modifier en positif ou en négatif vos tours de jeu !

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Je parlerai du mode solo dans mon verdict, qui d’ailleurs arrive….tout de suite !

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VERDICT

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Alors, je partais confiant avec ce jeu, un gros jeu de gestion, de pose d’ouvriers et où je fais mon Jurassic Park, c’était voué à me plaire ! (Eh oui, les dinos c’est un peu mon péché mignon !)

N’ayons pas peur des mots, il serait écrit « Jurassic Park » sur la boite que personne ne serait surpris tellement on s’y croirait !

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Donc oui, le jeu est thématique à souhait, j’ai vraiment l’impression de devoir jongler avec tous les aspects d’un dirigeant de parc, je dois attirer du monde, investir, garder de l’argent, gérer la sécurité, tenter de ne pas avoir de mauvaise réputation même si des visiteurs se font bouffer (Quelle idée de rester à côté d’un enclos à T-Rex alors qu’il vient de le broyer aussi !!!) et de devoir aussi ridiculiser la concurrence tout en me méfiant parce que si je suis toujours en embuscade pour leur coller un bâton là où il ne faut pas, eux aussi sont prêts à me faire passer un sale quart d’heure !

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Donc dans ce jeu l’interaction est bien présente entre les PDG des corpos, que ce soit l’interaction directe avec les cartes de manipulation où l’indirecte avec les places limitées sur le plateau.

Vous pourrez prendre une place par plaisir pour qu’un adversaire ne puisse pas satisfaire aux besoins de ses carnivores par exemple et que cela provoque un déchaînement qui risque de lui faire perdre quelques précieux clients et manger un scandale au passage, mais bon, vous en aviez besoin de ces chèvres…si si, pour les carnivores que vous ne comptez pas mettre dans votre parc avant 2 saisons !

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Même si ce n’est pas une action rentable pour vous, si vous êtes d’humeur vacharde ou revancharde, ça peut tout à fait s’envisager !

Bon restons réalistes, c’est mon côté raclure qui ressort, ce genre de situation ne se produit que rarement car le jeu demande quand même de bien se concentrer sur la meilleure manière de l’emporter, pas spécialement sur quel emplacement prendre pour embêter les autres, même si les deux ne sont pas incompatibles !

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A quel public s’adresse-t-il ?

Eh bien il s’adresse à des joueurs qui ont quand même l’habitude des jeux, car même sans être dans le jeu expert pur, il faudra quand même bien se remuer les neurones pour bien gérer le tout et marquer des points, donc ne vous laissez pas attendrir pas ces sublimes dino-meeples pour faire jouer vos enfants, ils risquent d’être perdus !

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Et le solo alors ?

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Eh bien comment dire…

Je ne sais pas trouver le bon mot…

Allez je me lance : J’ADORE !!!!

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Voilà c’est dit !

Le mode solo est un mélange entre le fameux « beat your own score » (Battez votre propre score pour les non anglophones.) et un minimum de points à atteindre.

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Le solo est en fait composé de plusieurs scénarios avec leur propre mise en place, leurs propres objectifs et situations spécifiques et même si vous êtes seuls à vous battre sur votre ile, le challenge pour avoir les meilleurs scores est bien relevé !

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Car j’ai mentionné les cartes événements, autant en solo qu’en multi elles vont vous aider ou vous bloquer suivant le moment où elles tombent mais surtout parce qu’en solo elles sont imposées, donc même si nous les mélangeons, on échappera pas à certains coups durs et il faudra composer avec !

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La durée de jeu annoncée de 90 à 120 minutes n’est pas usurpée, le jeu peut être long en fonction des joueurs autour de la table comme toujours, mais après quelques parties et une fois qu’on connait tous les bâtiments, ça deviendra fluide et on pourra vraiment atteindre ce temps de 90 minutes.

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Bref, pour résumer, Dinogenics a réussi de placer le thème, les ajouts d’événements et les interactions directes au service de la mécanique simple du jeu.

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Du coup c’est beau, c’est thématique, c’est interactif et c’est plein de dinos, donc Dinogenics est à consommer avec la même modération que le T-rex de Jurassic Park une fois sorti de son enclos !

Et je suis vraiment très content que La boite de Jeu ait rendu le jeu accessible aux francophones à un tarif abordable qui plus est !

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 45€

Test: It’s A Wonderful World

Test: It’s A Wonderful World

Article rédigé par LudodelaLudo.

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Avis à la population, vous les joueurs et joueuses, sachez qu’il y aura un monde avant « It’s a Wonderful World » (IWW), et un monde après !

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Qui n’a jamais rêvé de façonner un nouveau monde, « retro moderne dystopique », à l’aide d’usines, de machines de guerre, mais aussi de découvertes scientifiques, de lieux politiques et culturels et d’explorations de lieux mythiques ?

Sorti tout droit du cerveau de Frédéric Guérard (Grand Bois, Clash of Rage, Ilos, Titanium Wars), illustré par Anthony Wolff (Huns, Zombie 15), édité par La Boite de Jeu et distribué par Blackrock, IWW est un jeu de 1 à 5 joueurs, pour des parties de moins de 45 min (oui oui !)

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Je suis ici devant vous, mesdames et messieurs, pour vous informer des particularités de ce jeu, qui pour moi, en font une vraie pépite ludique (terme apprécié par votre serviteur), mais tout de même réservé aux joueurs qui aiment particulièrement les jeux difficiles à dompter, riches et profonds.

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Comme on dit parfois, ce jeu fait partie de la catégorie des jeux « Easy to learn, hard to master ». En effet, seulement 5 à 7 min d’explication de règles pour des heures de parties tendues mais rapides (30 min de jeu au bout de la seconde partie, même à 5 joueurs).

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A quoi ça ressemble: 

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Comment on joue?

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Nous avons affaire ici à un jeu mêlant subtilement du draft de cartes (le fait de choisir une carte et de passer le paquet à son voisin), de la gestion de ressources et d’optimisation pointue !

Un joli programme !

Tout d’abord, vous ne jouerez que 4 tours, et 4 tours c’est court, chacun découpé en seulement 3 phases :

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  1. Draft (7 cartes, ou 10 à 2 joueurs)

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  1. Planification (choix des cartes à recycler et des cartes à construire)

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  1. Production de ressources et gestion des majorités

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Rentrons plus en détail si vous le voulez bien.

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Le draft de cartes est la chose où le joueur novice (j’entends par là le joueur se lançant dans sa première partie) commence à être déstabilisé, tant le choix est multiple.

Illustrées de mains de maître par Anthony Wolff, les cartes représentent 5 familles spécifiques (usines en gris, armements en noir, scientifique en vert, culturel/politique en jaune, et les explorations en bleu) et nous plongent directement par leur style dans l’univers du jeu.

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Il va donc falloir choisir 7 cartes, afin de poursuivre avec la phase de planification, celle qui fait des nœuds à nos cellules cérébrales, et il va falloir bien le faire. S’organiser mentalement pour garder des cartes qui produiront et des cartes qui feront marquer des points, et également les cartes à recycler, qui ne ramèneront qu’une seule ressource chacune.

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Nous entrons donc dans la seconde phase du tour de jeu : la planification.

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Ici nos cartes devront soit être « montées » en construction, soit défaussées pour le recyclage. Les cartes recyclées rapporteront donc une seule ressource utilisable de suite car non stockable (vous pouvez tout de même les stocker car dès 5 ressources, votre stock s’échangera contre un cube rouge, le « Krystallium », la ressource joker).

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Les autres cartes non écartées devront être construites pour rapporter tantôt des ressources (pendant la phase de production), tantôt des points de victoire (à la fin de la partie), tantôt des bonus à la construction.

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Une fois cette phase critique jouée, passons donc à la dernière phase du tour, la production.

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Le petit twist du jeu, c’est que la production se fait dans un ordre précis !

On commence par les ressources grises (les Matériaux), ensuite les noires (l’Energie), les vertes (la Science), les jaunes (l’Or) et enfin les bleues (l’Exploration), donc il va falloir anticiper et programmer vos productions et vos constructions dans un ordre précis afin de pouvoir optimiser les premières (les productions).

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Effectivement, construire à cette phase une carte produisant des Matériaux (gris), pendant la production de ressources d’Energies (noires), et vous passerez à côté pour ce tour du gain de la production de matériaux.

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Du coup, il parait beaucoup plus rentable de construire les cartes pendant la seconde phase, la planification, à l’aide des ressources issues de vos recyclages, ce qui vous fera bénéficier, dans le même tour, des ressources de ces cartes.

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De plus, les majorités dans les productions, vous apportent soit des jetons Financiers, soit des jetons Généraux, jetons qui valent un point chacun à la fin de la partie, mais qui peuvent aussi rentrer dans des multiplicateurs et/ou dans des coûts de certaines cartes, selon vos choix en cours de partie.

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Variante Solo, par Jérémie Mc Grath.

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Comme pour le multi les règles sont simples mais l’accomplissement lui est plus compliqué !

On forme 8 paquets de 5 cartes qui constitueront notre « pool » de pioche.

On récupère un paquet et la phase de planification consistera à choisir entre défausser 2 cartes pour en piocher 5 de la réserve (puis on choisit une seule carte et on défausse les 4 autres. On peut répéter cette action autant de fois qu’on le souhaite tant qu’on a au moins 2 cartes en mains.), ou alors placer des cartes dans notre partie constructions.

Ou encore recycler pour récupérer des ressources.

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Chaque action peut être faite autant de fois que souhaitée jusqu’à épuisement des 5 cartes.

Recommencez avec un second « pool » puis passez en phase de production.

Pour récupérer des jetons « généraux » ou « financiers » il vous faudra produire au moins 5 ressource du même type.

Des scénario sont disponibles à la fin de la règle du jeu de base, mais vous pouvez aussi jouer sans.

Un barème de points est disponible pour savoir si vous êtes doués ou totalement nul ! 😉

Mais sachez que si la mécanique est simple, bien optimiser pour scorer en si peu de temps va vous demander de la réflexion !

Deux campagnes sont disponibles dans la version KS et l’une d’entre elle sera disponible à la vente au grand public.

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VERDICT

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Lors de mes nombreuses démonstrations du jeu, je disais souvent aux joueurs novices, désemparés : « Ne vous inquiétez pas, à partir du 3ème tour vous commencerez à vous apercevoir de la gymnastique cérébrale, et vous vous rendrez compte qu’il est déjà trop tard ! »

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Ce jeu, au matériel minimaliste, procure de vraies sensations de casse-tête, tant au niveau du choix des cartes, des options prises par les adversaires, de la gestion des ressources, des majorités et de l’enchaînement de vos recyclage/construction/production.

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Une grosse envie de « reviens-y » naît alors dans l’esprit des joueurs qui veulent très rapidement refaire le monde idéal autour de la table de jeu.

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De plus, une des particularités non négligeables c’est que le jeu vous propose aussi un mode Campagne « Héritage » (chaque campagne sera établie autour de 5 scénarios), qui selon les décisions prises par les joueurs, aura des conséquences, non définitives, ce n’est pas un mode « Legacy », sur les parties suivantes.

Garanti sans SPOIL !!

La première campagne vient rajouter du gameplay original et malin, afin de noyer encore un peu plus le côté calculatoire du jeu dans sa thématique et son environnement.

De quoi surprendre les joueurs, varier les parties et vivre une certaine tension scénario après scénarios, car le vainqueur de la campagne sera celui du dernier scénario, mais à vous de vous mettre dans de bonnes conditions afin de préparer cet ultime challenge, en performant sur les scénarios précédents !

Du coup, viendra se rajouter en plus du background du jeu défilant au fur et à mesure, des cartes capacités (distribuées à la fin de chaque scénario en fonction des victoires et défaites des joueurs), ainsi qu’à la fin de chaque campagne des Boosters Reward exclusifs venant enrichir le jeu (pour ceux qui ont la version KS du jeu) !

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Bien sûr, à tout moment, vous pourrez revenir au mode classique, les cartes étant facilement reconnaissables.

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Le jeu est actuellement en boutique dans son format standard, la première campagne arrivera courant janvier, et un nouveau KS, le 28 janvier, vous permettra de mettre la main sur la seconde campagne exclu KS et surtout une extension qui promet encore des rebondissements et des heures de jeu !

Pour conclure (enfin !), Mesdames, Messieurs, nous avons affaire ici à un jeu complet, riche, difficile à maîtriser et tellement agréable à jouer grâce à son temps de jeu plutôt court.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 36€

Test: Neta-Tanka

Test: Neta-Tanka

Et si vous expérimentiez la vie des indiens d’Amérique, dans le plus pur style traditionnel? C’est ce que Neta-Tanka vous propose. Votre tribu des Ojelés vit en harmonie avec la Nature. Vos Anciens qui régissent la vie de la tribu sont dirigés par le plus vénérable de tous: le Neta-Tanka. Mais même lui n’est pas éternel et le crépuscule de sa vie approche. Tous les clans de la tribu vont alors présenter un jeune chef lors de la cérémonie qui mettra à l’épreuve leurs compétences, leur générosité et leur capacité à pourvoir aux besoins des siens! Allez-vous devenir le prochain Neta-Tanka?

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C’est RV Rigal (Shakespeare) qui a créé ce jeu, et Quentin Regnes qui l’a magnifiquement illustré. La Boîte de Jeu s’est chargée de l’édition (Outlive, Cerbère, Huns …), Blackrock Games de la distribution.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 1 à 2 heures environ.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Neta-Tanka vous propose donc d’incarner un chef de clan qui devra subvenir aux besoins de sa tribu, et montrer sa générosité. Le but étant de récolter le + de points de victoire à la fin, ce qui pourra être fait de plusieurs façons comme nourrir son clan, construire des tentes, ériger un totem, fabriquer des objets d’artisanat et réaliser des actions de générosité envers la tribu. C’est sur votre plateau individuel que vous pourrez valider ces points de victoire.

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En tant que chef de clan, vous aurez des nomades à votre disposition, que vous pourrez affecter sur les zones d’actions du plateau central. Celui-ci propose 18 zones différentes, que l’on peut simplifier comme ceci:

  • La Forêt. Ici vous pourrez récupérer du bois et des champignons, ressources indispensables pour nourrir votre clan, construire des tentes et votre totem. Comme dans Outlive, les ressources disponibles sur les zones d’actions ne sont pas illimitées. Il faudra qu’un joueur fasse preuve de générosité (et sacrifier une action en quelque sorte) pour venir renouveler les ressources d’une zone. Vous aurez aussi la possibilité de construire votre totem.
  • La Chasse. Vous y récupérez de la viande et des peaux, nécessaires pour nourrir votre clan et construire vos tentes, entre autres. Idem que pour la forêt, il faudra qu’un joueur fasse de temps en temps preuve de générosité pour renouveler les ressources disponibles.
  • L’artisanat. Ici vous pourrez prendre des cartes artisanat et les ajouter à votre plateau individuel. Il vous faudra ensuite construire ces objets avec des ressources de votre plateau, pour valider les PV des cartes. Vous pourrez aussi y faire une offrande pour échanger vos points de générosité contre des ressources, des cartes artisanat ou des actions.
  • La nourriture et le commerce. Vous pourrez utiliser la viande et les champignons de votre réserve pour nourrir votre clan. Vous pourrez aussi y faire du commerce sur une tuile qui change à chaque tour, et propose donc des ressources et/ou bonus différents à chaque tour.

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Chaque joueur, ayant 4 nomades à sa disposition, pourra potentiellement effectuer 4 actions par tour. En commençant par le 1er joueur, les joueurs vont placer leurs nomades, un par un et chacun leur tour, sur les zones d’actions du village central. Certaines zones peuvent accueillir plusieurs nomades de couleurs différentes, mais la plupart sont limitées à 1 seul nomade (sauf si l’on débloque le pouvoir de copier un emplacement durant la partie). Il devient donc stratégique dans ce jeu de bien étudier les actions disponibles, et les placements des autres joueurs. Le jeton 1er joueur vous autorise à placer votre nomade en 1er. Il devient donc crucial de pouvoir le récupérer si vous souhaitez absolument placer votre nomade sur la zone d’action que vos adversaires convoitent aussi.

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Une fois que tous les nomades sont placés, le 1er joueur réalise à la suite les actions des lieux où se trouvent ses nomades. On passe ensuite au joueur suivant.

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Placement et combo

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Dans Neta-Tanka, certaines des zones d’actions du village sont reliées entre elles par des liaisons. Si vous placez un nomade de votre couleur de part et d’autre de la liaison, vous pourrez en bénéficier, en + des actions des lieux où se trouvent vos nomades. Vous pourrez par exemple récupérer des ressources, construire les tentes, le totem, fabriquer vos cartes artisanat ou encore nourrir votre clan. En gros, ça équivaut à 1 action supplémentaire. C’est donc vital de jouer au maximum avec ces liaisons qui vont vous permettre d’arriver plus vite à vos fins, et de maximiser vos actions.

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Choix stratégiques

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Avec la possibilité de bloquer les zones d’actions pour vos adversaires en plaçant votre nomade avant eux (et inversement), vos choix évolueront au fur et à mesure de la partie, et des actions de vos adversaires. Vous n’aurez clairement pas le temps de tout faire, d’autant que la partie se déroule assez vite finalement, malgré les 1 à 2 heures annoncées. Heureusement pour vous, certaines zones font « doublon » en quelque sorte. Par exemple les 4 zones où vous visiter les différents anciens, vous proposent de choisir parmi 2 actions. L’ancien de l’artisanat vous propose de prendre 1 carte artisanat, ou de placer 1 bois ou 1 peau depuis votre réserve sur une de vos cartes artisanat. Si c’était l’action que vous souhaitiez absolument faire lors de ce tour, et qu’un adversaire y a déjà mis son nomade, vous avez la possibilité de placer le vôtre sur la zone d’action Fabriquer des Objets qui vous propose de prendre 1 ressource pour la placer sur une de vos cartes artisanat, ou bien l’action Faire une Offrande, qui vous permet entre autres, d’échanger 1 jeton générosité contre 1 carte artisanat.

En gros vous aurez une autre possibilité d’effectuer votre action souhaitée, si vos adversaires occupent déjà la zone principale. Et c’est tant mieux, parce qu’avec 7 tours de jeu à 3 joueurs (la configuration que nous avons testée), la partie se déroule vite, et les 4 actions par tour en moyenne ne sont pas de trop.

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A la fin de la partie, chaque joueur comptabilise ses PV dans les différents domaines. On score avec les tentes complètes et construites, avec la nourriture donnée pour son clan, la hauteur et la composition du totem érigé, les cartes artisanat complétées avec les bonnes ressources, la carte objectif validée ou non, et les points de générosité restants.

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Le plateau principal est recto-verso et propose une face été, et une face hiver pour pimenter un peu vos parties, une fois la face été et les mécaniques du jeu bien assimilées.

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VERDICT

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Comme tout bon jeu de placement d’ouvriers, le … placement … est important! (Bravo et merci Lelabodesjeux pour cette superbe remarque). Comprenez que dans ce jeu qui propose 18 zones d’action différentes, qui se combinent entre elles, qu’un bon placement vous débloquera des liaisons et des bonus, qu’il faut essayer d’anticiper les placements de vos adversaires, et d’anticiper la pénurie de ressources de telle ou telle zones – ouf! – Neta-Tanka n’est pas pour tout le monde. Oubliez de présenter ce jeu à l’oncle qui sort de sa partie de bridge quotidienne. Neta-Tanka est exigeant, un peu complexe à prendre en main, il nécessite un peu de pratique afin de ne pas faire d’erreurs (ou de les limiter) dans ses placements (oui c’est frustrant de placer son nomade sur la zone récupérer du bois pour s’apercevoir qu’en étant 3ème joueur, les autres ont vidé la zone avant qu’on ait eu le temps d’effectuer notre action…). Par contre quel plaisir lorsque nos actions s’enchaînent comme on l’avait prévu, lorsqu’on arrive à bloquer ses adversaires, lorsque les combos d’actions et de liaisons se mettent en place! Un vrai bon jeu exigeant!

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Le matériel est de bonne qualité, même si les jetons de ressources auraient pu être un peu + soignés. Les illustrations sont très réussies et renforcent cette thématique de la tribu indienne. Le résultat est homogène, le plateau central magnifique et le tout très immersif et cohérent. L’iconographie est très claire et bien pensée.

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Neta-Tanka propose plusieurs stratégies de PV, et chaque joueur pourra privilégier telle ou telle piste. Il semble impossible de toutes les jouer en même temps, puisque de nombreuses zones vous seront bloquées par vos adversaires en cours de partie, mais charge à vous d’orienter vos placements et vos actions pour arriver à vos fins. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul à jouer dans votre coin, le plateau est partagé et souvent vous vous heurterez aux choix de vos adversaires. Ce qui veut aussi dire que vous aurez la possibilité de les bloquer par moments, et ça c’est un bon point!

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Pour conclure, on a tous passé un très bon moment à essayer de devenir le prochain Neta-Tanka de la tribu des Ojelés. Ce jeu est immersif, bien réalisé, prenant, surprenant de profondeur, et enthousiasmant! Un très bon jeu qu’on ne saurait que vous recommander! En prime, un mode solo est proposé (nous ne l’avons pas testé) avec différents niveaux de difficulté.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 50€

Test: Outlive Underwater

Test: Outlive Underwater

La Boîte de Jeu publie en ce 25 janvier 2019 une extension pour son jeu Outlive.

Vous trouverez ici le lien pour le test du jeu de base.

Intitulée Underwater, cette extension apporte une nouvelle zone centrale sur un plateau XXL. Cette zone vient d’être révélée 5 ans après les événements du jeu de base, et permet de construire un robot explorateur, d’augmenter la radioactivité chez vos adversaires, et de recruter des scientifiques.

L’extension apporte aussi le mode solo, même s’il était déjà disponible sur le net. Maintenant on a de vraies cartes consacrées à la Horde, avec son plateau.

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Toujours avec Gregory Oliver à la baguette et Miguel Coimbra aux pinceaux, La Boite de Jeu pour l’édition, Blackrock Games pour la distribution.

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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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La nouvelle zone apportée par l’extension est située au centre du nouveau plateau et s’appelle la base sous-marine. En y accédant, vous allez pouvoir dépenser les points de collecte de votre héros de différentes manières. Vous avez la possibilité de:

  • diminuer votre radioactivité de 1, et d’augmenter celle de vos adversaires dans le même temps
  • collecter le légume magique qui va servir à nourrir une salle de votre base lors de la phase de nourriture
  • recruter un scientifique pour votre abri
  • construire le robot explorateur qui agira comme un héros de niveau 2
  • dépenser un point de collecte pour que votre robot fasse une action supplémentaire sur le lieu où il se trouve
  • dépenser 3 points de collecte pour réparer un équipement cassé

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Cette zone centrale est accessible par les 2 villes du plateau de jeu. Cela signifie aussi que vous devez repenser vos mouvements habituels puisqu’avec un maximum de 2 zones de déplacements, il va falloir anticiper un peu +!

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Les scientifiques permettront, une fois recrutés, de doubler les points de victoire obtenus par la reconstitution d’un symbole avec 2 équipements de la même catégorie. Honnêtement c’est pas fou, j’apprécie finalement + la possibilité de recruter un survivant pour mon abri en dépensant seulement 1 point de collecte.

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Le robot se comporte comme un héros de niveau 2. Ce qui est bien mais parfois pas top. En effet, il faut toujours veiller à déplacer ses héros dans un ordre bien précis puisqu’ils ne peuvent pas se retrouver sur la même zone. Ce qui implique de bien gérer ses déplacements et ses besoins en ressources. Rajouter 1 héros peut parfois vous embêter + qu’autre chose… Mais perso je ne crache pas sur 2 points de collecte supplémentaires sur une zone, même si David nous a prouvé qu’on pouvait l’emporter sans même le construire et donc se contenter des 4 héros.

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VERDICT

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Pas fou fou… Je me faisais un plaisir d’accueillir cette extension pour un jeu que j’affectionne, avec un illustrateur qui me bluffe à chaque projet auquel il collabore, et un éditeur dynamique et qui attache de l’importance au matériel de ses projets. Je reste un peu sur ma faim.

Clairement le contenu est un peu léger pour une extension. D’autres cartes événements n’auraient pas étés de trop, de même que des héros et/ou des équipements. La nouvelle zone est intéressante mais ne révolutionne en rien les mécaniques certes très plaisantes du jeu. Les possesseurs de l’édition Kickstarter seront déçus de ne plus utiliser leur plateau XXL, et de devoir en racheter un pour cette extension. Pas top pour ceux qui ont soutenus le projet dès la 1ère heure…

Sortir cette extension dans une boite beaucoup plus petite avec juste un petit plateau additionnel contenant la base sous-marine à accoler au plateau de base? Ça n’est pas le cas, tant pis.

On a tout de même la possibilité de bien pourrir ses adversaires en leur augmentant leur niveau de radioactivité, et ça, ça n’a pas de prix !! 😉

En fait si, Prix constaté: 22.50€

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Disponible ici: philibert

Test: Cerbère

Test: Cerbère

ça c’est un bon chien chien!

Ce Cerbère ne vous lâchera pas d’une semelle et n’a qu’une idée en tête, vous croquer tout entier en commençant par les mollets!

Faîtes attention vous allez sentir son haleine putride sur votre nuque tout au long de la partie!

Et pour couronner le tout, ce sera sûrement la faute d’un de vos « coéquipiers » si Cerbère finit par vous attraper!

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Bref Cerbère c’est un jeu qui a du chien.

Ok elle est facile mais incontournable.

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Créé par Pierre Buty (aussi auteur de Sol, illustré par Naïade) et illustré par Pierre Ples et J. Dubost, édité par La Boîte de Jeu et Origames, Cerbère est prévu pour 3 à 7 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 45 minutes.

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Donc vous vous êtes retrouvé là où il ne fallait pas, au plus profond des enfers! Avec vos coéquipiers il va falloir vous échapper et rejoindre la barque qui vous emmènera loin d’ici, tout en évitant que Cerbère ne vous rattrape et ne vous croque.

Tout le monde ne pourra pas s’en sortir, c’est dommage. Il est plus que probable que vos « coéquipiers » ne vous savonnent la planche et ne précipite votre mort.

Donc c’est de la coopération, mais pas trop.

Mais rassurez-vous, tout ne sera pas fini pour vous si Cerbère vous croque. Car si tel était le cas, vous viendriez grossir ses rangs et tenterez de vous venger en empêchant les aventuriers de s’échapper!

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Allez on passe en salle d’imagerie pour se faire une idée + précise:

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Comment on joue?

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Chacun incarne un aventurier avec son deck de 4 cartes ACTIONS. Elles sont identiques pour tous les aventuriers. Vous aurez la possibilité de récupérer des cartes SURVIE qui pourront faciliter votre fuite (ou pas).

Le plateau est modulable et peut se construire différemment à chaque partie pour + de rejouabilité, et pour augmenter la difficulté. Vous devrez vous échapper en parcourant le plateau d’un bout à l’autre, pour rejoindre les barques qui vous emmèneront loin de ce sinistre endroit.

C’est vos actions qui déclencheront la chasse de Cerbère. Ce petit roquet dispose d’un dé de vitesse et d’une piste de rage. Vos actions jouées à chaque tour vont faire évoluer ce dé à la hausse ou à la baisse, et le faire avancer le long de la piste. Une fois que le dé est au bout, Cerbère attaque sur le nombre de cases indiqué sur le dé.

A votre tour vous DEVEZ jouer une carte ACTION de votre main, en en payant le coût indiqué. Ce coût est presque exclusivement une modification sur le dé de vitesse du chien-chien, ou de sa piste de rage.

En gros, quand vous jouez, vous excitez le molosse qui n’attend plus qu’une chose, c’est qu’un imprudent déclenche l’action de trop pour qu’il parte en chasse.

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Vous aurez aussi la possibilité de jouer une carte SURVIE durant votre tour.

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Interaction.

Les cartes que vous jouerez vous feront avancer la plupart du temps. Mais très souvent, elles vous permettent de faire avancer vos coéquipiers aussi. Bien sûr c’est à vous de décider lequel de vos compagnons d’infortune vous souhaitez rapprocher de la barque salvatrice.

Et là le jeu prend tout son sel.

On assiste à des tractations pour négocier la possibilité d’avancer son pion en même temps que celui du joueur. Pour bénéficier d’un coup de pouce qui pourrait vous sauver la vie.

C’est jouissif.

Plus le départ de la chasse de Cerbère se rapproche, + la tension devient palpable, et les petits calculs et divers arrangements n’ont de cesse.

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Parce que le 2ème trait de génie de ce jeu, c’est que la/les barque/s qui attendent bien sagement à la fin du plateau de jeu, elles sont au nombre de 3 au début de la partie.

Dès qu’un joueur en atteint 1, les 2 autres sont défaussées.

Sur les 3 barques, 1 ne peut contenir qu’1 aventurier, 1 ne peut en contenir que 2, et la dernière n’en contiendra que 3.

Tout au long de la partie vous allez la possibilité de regarder une barque à la fois, et d’échanger la position d’une barque avec une autre. Mais vos « adversaires » aussi.

Parce que maintenant que vous savez cela, vous comprendrez que vos « coéquipiers » deviennent vos « adversaires »!

C’est brillant!

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En gros, chacun va se faire son petit scénario dans sa tête durant la partie, guetter les coups de pouces et croche-pattes donnés par les joueurs entre eux, et échafauder son plan de fuite, et surtout le nombre d’aventuriers dont il aura besoin pour remplir la barque.

Parce que les aventuriers vivant ne l’emporteront que s’ils sont le nombre exact dans la barque sélectionnée.

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Twist final, les aventuriers croqués par le caniche deviendront ses laquais. Par contre ils auront la possibilité d’utiliser leurs cartes ACTIONS sur leur face verso (la face des enfers!!!) et d’utiliser non plus des cartes SURVIE, mais des cartes TRAHISON pour empêcher leurs anciens équipiers de s’en sortir, et surtout de faire payer au joueur responsable de sa mort!

Ici, la vengeance est un plat qui se mange chaud.

Brûlant.

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VERDICT

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Quelle réussite! Un jeu avec une interaction rare à ce niveau, et la possibilité de planter des couteaux entre les omoplates de vos « amis », de retourner sa veste à plusieurs reprises, et de manipuler son petit monde pour essayer de s’en sortir. Jouissif on vous dit! Clairement vous risquez de vous mettre des amis à dos durant la soirée, et ils ne manqueront pas de vous le faire payer à la moindre occasion!

Ce qui est bon, c’est que si vous êtes « sacrifié » (pour ne pas dire piétiné par un « collègue » soi-disant parce que vous le ralentissiez), vous avez la possibilité de revenir sous forme de « Cerbère » et de vous venger! Evidemment, le ou les joueur(s) les + méchants tout au long de la partie auront de + en + d’ennemis à affronter pour rejoindre la barque, et pas seulement le chien des enfers!

C’est un véritable coup de cœur pour ce jeu qui a traversé l’ensemble des joueurs présents lors de nos parties. Le constat est unanime, Cerbère est un pur bonheur. Vous allez rire, tendre le dos lorsque Cerbère déclenche sa chasse, négocier âprement pour que votre coéquipier fasse progresser votre aventurier et non celui de votre voisin, tomber de haut quand celui que vous pensiez être votre allié vous jettera comme une vieille chaussette à la première occasion (en même temps avouez-le vous pensiez faire la même chose au tour suivant), et maudire les dieux de vous être emmêlé les pinceaux et que la barque qui reste pour l’emporter doit contenir 3 joueurs alors que vous venez de sacrifier le dernier…

Bref tout un tas d’émotions pour un jeu qui rentre dans le TOP 10 des meilleurs jeux de 2018 (oui il n’est jamais trop tard, on a d’ailleurs encore un paquet de jeux de 2018 à tester). Chapeau bas!

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 31€