Test : Kingsbridge

Test : Kingsbridge

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

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Kingsbridge le jeu est le 8ème jeu (hors extensions) dans l’univers des piliers de la terre de Ken Follett. Le test du jeu de plateau du même nom ici, ainsi que celui de Une Colonne de Feu, une autre partie de la trilogie des Piliers.

Quant à l’auteur, il n’en est pas à son coup d’essai car il compte à son actif des jeux comme le « 6 qui prend », plus récemment « Caldera Park » (dont vous retrouverez le test de Kmylle ici), ou Coal Baron (dont l’article sur le KS de Romain est dispo ici) , mais aussi Cuzco, Downforce etc etc, je ne vais pas faire le palmarès complet de ce brave homme, car il a plus de 260 jeux au compteur à ce jour !

Voilà pour l’historique de l’auteur et de l’univers, passons maintenant au jeu !

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Un thème ou pas un thème, telle est la question.

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Car oui, si la promesse d’avoir un jeu dans un univers littéraire qui vous plait et que vous voulez vous replonger au cœur des évènements de la ville de Kingsbridge, la déception sera au rendez-vous !

Voilà, c’est dit !

Je résume : j’ai été attiré par la promesse d’un jeu de cartes dans un univers médiéval qui raconte une histoire, le dos de la boite nous dit que nous allons revivre les évènements qui se sont produits depuis un raid viking en 997 jusqu’à la construction de Kingsbridge.

Toujours d’après le dos de la boite, je devais vivre « un palpitant voyage à Kingsbridge à travers des règles accessibles et des illustrations inédites ».

Pour les règles et les illustrations, pas de soucis, c’est le cas.

Pour le palpitant voyage on repassera…

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Car, même si on fait l’effort d’essayer de se plonger dans le thème, la mécanique va vite prendre le dessus et au final, si on lit une fois les cartes dans le bon ordre pour avoir le résumé de l’histoire, il n’y aura rien d’autre à faire.

Je vais dérouler les éléments qui mènent à cette conclusion, certes un peu saignante sur le thème archi plaqué, histoire qu’on ne pense pas que je tire à boulets rouges par pur plaisir, car le jeu possède quand-même ses qualités !

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Il était une fois…un solitaire thématisé.

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Avez-vous déjà ressenti une thématique en jouant au solitaire sur votre ordinateur ou physiquement ?

Avez-vous déjà ressenti le besoin de poser une thématique sur un tel jeu ?

Moi non plus.

Mais visiblement Mr Kramer s’est dit que ce serait une bonne idée !

Alors c’est parti, on va coller une illustration et un texte d’ambiance sur chacune des cartes et le but sera de recréer ces évènements en empilant les cartes de la valeur 1 à la valeur 13.

Vous sentez déjà le thème s’effacer juste à l’explication ?

Alors, attendez !

On va sauver les meubles en expliquant qu’on pourra aussi utiliser des personnages pour nous aider si les évènements ne tournent pas en notre faveur !

C’est plus thématique là, non ?

Mais alors, en quoi ces personnages vont être utiles thématiquement ?

Ils ne le seront jamais, puisqu’on les possède de manière aléatoire et qu’ils rentrent en jeu à notre guise…

Donc, en gros, on va très, mais très très vite, oublier le thème et ne voir que des cartes de valeur 1 à 13 qu’on va disposer en colonnes pour gagner la partie plus vite que les autres et utiliser d’autres cartes pour tordre les règles à notre avantage…

Dommage, car la promesse d’un thème sur un jeu de cartes était bonne, mais elle n’est pas tenue. (Je me répète, c’est dire la déception de ce côté-là pour moi.).

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Oui, bon ok, le thème est aux fraises, mais au moins, le jeu est-il bon ?

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Cette question est très subjective, vous en conviendrez avec moi !

Mais essayons de répondre froidement, sans avis personnel dedans (pour le moment).

Le jeu propose des idées sympas pour changer du solitaire ou du Skip-bo, dont on sent aussi la filiation ! (On ressentira aussi un léger emprunt au Rummikub pour le réagencement à volonté des cartes.)

Un mode solo, un mode coop et un mode compétitif, la possibilité de jouer jusqu’à 5, des règles accessibles et un temps de jeu maitrisé.

Donc, je pense que le jeu a de bonnes qualités si on le prend pour ce qu’il est : un jeu de cartes simples, accessible et qui se joue vite.

Il possède un autre petit défaut : bien que les effets des cartes personnages soient expliqués dans le livret de règles et détaillés, parfois, les formulations utilisées peuvent laisser un doute sur la manière d’employer tel ou tel personnage.

Mais rien d’insurmontable pour autant avec un peu de logique !

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Mais alors, toi, tu l’as aimé ?

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Je dois avouer que, passé la déception du thème (Encore ?! Mais est-ce que ça va finir ?!) et de me retrouver face à un jeu purement mécanique où je pose des cartes en colonne, j’ai apprécié le jeu.

Pourquoi ?

Déjà parce qu’il est rapide, simple et accessible, j’ai donc pu le faire découvrir à des personnes peu habituées aux jeux.
Ensuite parce que la variété de modes de jeux permet de jouer avec tout le monde !

Des personnes qui couinent quand elles perdent sont présentes ?

On joue en coop !

Envie d’un peu de compétition ?

Le mode normal est fait pour vous !

Sachant que les personnages utilisés sont passés au voisin, à vous de voir si vous voulez les jouer pour offrir aussi un avantage à la personne à notre gauche ou si vous préférez compter sur vous-même pour l’emporter !

Personne pour jouer ?

C’est parti pour le mode solo et 20 minutes après on a terminé, on vérifie si on a gagné et combien de points sont marqués !

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Donc le jeu répond à un besoin que j’avais, un jeu souple, flexible et qui se joue avec tout le monde sans prise de tête, que je peux sortir facilement en solo pour des parties rapides et avec peu de matériel !

Donc oui, le thème est oublié dès les premières secondes de jeu, mais le plaisir de jeu est présent (au moins pour toutes les personnes qui l’ont joué avec moi et pour moi aussi).

Un bon jeu de cartes qu’il faut apprécier pour ce qu’il est : une version solo, multijoueur et éventuellement coopérative issu d’une fusion des mécaniques du solitaire, du Skip-bo et du Rummikub avec un petit ajout grâce aux cartes personnages !

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Disponible ici :

Prix constaté : 14,90 €

Test : Caldera Park

Test : Caldera Park

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

Après l’immense succès rencontré par Ark Nova, l’année 2023 semble elle aussi placée sous le signe des parcs animaliers puisque je vous présente aujourd’hui Caldera Park ! C’est d’ailleurs à se demander si ce n’est pas un thème particulièrement prisé par Super Meeple qui a également édité Savannah Park l’an dernier, et New-York Zoo l’année précédente ! Mais je m’égare… Leur catalogue est pour moi une référence car on y trouve aussi bien de gros jeux que des propositions plus familiales, dont fait partie Caldera Park. Personnellement, j’ai été conquise dès que j’ai vu le token marmotte premier joueur trop mignon, mais je m’égare encore.

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Welcome to the zoo

Dans la lignée de Savannah Park, les auteurs Kramer et Kiesling restent dans la thématique animalière et nous proposent cette fois-ci de créer un parc animalier dans les territoires sauvages d’Amérique du Nord. Si vous avez déjà joué à leur précédent opus, vous ne serez pas dépaysé puisque Caldera Park dispose d’une mécanique très semblable à son aîné, bien qu’un poil plus complexe.

Il s’agit d’un jeu de pose de tuiles dans lequel vous devez réaliser des familles d’animaux les plus grandes possible. Chaque joueur dispose exactement des mêmes tuiles et du même plateau, c’est donc votre capacité d’adaptation, et un peu votre chance, qui vous mèneront à la victoire.

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Pose de tuiles avec contraintes, c’est du classique

Caldera Park se joue en cinq manches de sept tours chacune, au cours desquels vous placez l’une de vos tuiles Animaux disponibles sur votre plateau de jeu. Le premier joueur (celui qui dispose de l’adorable token marmotte) choisit un type d’animal et le type de terrain sur lequel le poser, et tous les joueurs doivent s’y conformer. Puis c’est au tour du joueur suivant de faire la même chose parmi les animaux et terrains restants, et ainsi de suite jusqu’à la fin de la manche, où les choix possibles sont remis à zéro.

En plus de cette contrainte de tuile à poser, on rajoute une contrainte météorologique. Au début de chaque manche, les joueurs retournent l’un de leurs jetons Météo et le placent face visible sur un emplacement dédié de leur plateau personnel. Elle interdit de poser des tuiles Animaux du type indiqué, ou du nombre indiqué, adjacentes à cette tuile Météo sous peine de devoir les retourner avant le décompte des points, supprimant ainsi des points d’eau ou séparant des familles (Et ça, ça nous fend le cœur.).

Le positionnement des tuiles est donc extrêmement tactique, d’abord parce qu’elles doivent former des familles, mais aussi parce qu’il faut anticiper les contraintes météo et celles de terrain. Tout en n’oubliant pas de marquer le plus de points possible, évidemment.

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Presque pas d’interaction mais un combat contre soi-même

Une fois la cinquième manche terminée, on procède au décompte des points. Les joueurs marquent des points pour la plus rentable de chacune de leurs familles d’animaux, en multipliant le nombre d’animaux de ce type adjacents les uns aux autres par le nombre de points d’eau auxquels ils ont accès. Les joueurs gagnent également des points pour avoir recouvert complètement un type de terrain, ou les tuiles adjacentes des geysers. Le joueur avec le plus de points l’emporte !

Le premier élément frappant dans Caldera Park est son absence totale d’interaction entre les joueurs. On pourrait se dire que l’on va essayer de bloquer son adversaire en l’obligeant à jouer un type d’animal non disponible pour lui, ou sur un type de terrain qu’il a déjà complété. Mais dans les faits, si un joueur ne peut pas poser une tuile correspondant au type demandé, ou s’il n’a plus d’emplacement adéquat, il peut poser ce qu’il veut où il veut, donc impossible de le mettre en difficulté.

Ce paramètre rend le jeu beaucoup plus “positif” et “feel good” à mon sens, puisqu’on privilégie ses propres intérêts plutôt que le blocage des adversaires. Cela rend également le jeu plus agréable à jouer en famille, notamment avec des enfants supportant mal la frustration (ou des adultes d’ailleurs, on en connaît tous). Personnellement, j’aime bien ce côté “je joue dans mon coin et j’essaie de donner le meilleur de moi-même pour faire mon meilleur score”, qu’on retrouve dans des jeux comme Take it easy ou Overbooked par exemple (avec un poil plus d’interaction dans ce dernier). Bref, c’est zen et j’aime ça.

À signaler aussi que les joueurs jouent en simultané, ce qui rend le jeu très fluide et plutôt rapide, et ce quel que soit le nombre de joueurs. Les plateaux joueurs sont recto-verso pour apporter un renouvellement bienvenu après quelques parties.

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La satisfaction d’un monde bien ordonné

Caldera Park est donc un jeu dans lequel, à la manière d’un puzzle, vous essayez d’agencer vos tuiles de la façon la plus efficace et rentable possible, en évitant les pièges tendus par la météo et en composant avec les choix de placement parfois discutables de vos adversaires. Quel plaisir en fin de partie de contempler nos animaux réunis en famille, à part cet élan exilé à l’autre bout du parc, faute d’un meilleur emplacement.

Cette satisfaction se retrouve dans l’excellente idée de proposer des boîtes à monter soi-même pour ranger les tuiles des joueurs, facilitant ainsi la mise en place tout en apportant un côté thématique au jeu. Adieu les sachets en plastique et bonjour le moment convivial lors de la première partie pour monter les boîtes ensemble !

Rien de très original dans le matériel en-dehors de ces belles boîtes de rangement, on est sur des jetons en carton épais et solide avec des illustrations sympathiques sans être extraordinaires. Et je vous ai déjà parlé du très choupinou token premier joueur marmotte qui suffit à lui seul à faire mon bonheur, je sais, il m’en faut peu.

Si vous appréciez les jeux de pose de tuiles dynamiques, faciles à prendre en main et les marmottes, et que l’absence d’interaction est un plus pour vous, alors je ne peux que vous recommander Caldera Park que nous avons beaucoup aimé à la maison !

Test : Coal Baron

Test : Coal Baron

Critique rédigée à l’aide d’un prototype fourni par l’éditeur.

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Gueules Noires est de retour ! Le jeu de Kiesling et Kramer de 2013 revient sous son nom anglophone : Coal Baron.

Commençons par les auteurs à qui l’on doit quelques jeux et pas des moindres : Torres, Tikal ou encore Paris. Avec Coal Baron, le programme est le même qu’avec son illustre ancêtre. Ça tombe bien, le jeu est excellent, de ces fameux « classiques ».

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Un jeu de pose d’ouvriers avec un twist bien agréable :

Chaque espace d’action est toujours disponible, seul le coût augmente. En effet, il suffit de poser un ouvrier de plus pour remplacer celui ou ceux présent(s).

La thématique du jeu vous place à la tête d’une mine de charbon. Avec vos ouvriers, vous allez miner du charbon sur 4 niveaux de profondeur vous permettant de récolter du charbon avec une qualité qui augmente avec la profondeur.

Ce charbon il va falloir le remonter à l’aide de votre ascenseur au nombre de mouvements limité.

Ce précieux charbon va vous servir à remplir des commandes que vous aurez récupérées auparavant. Ces commandes vous demandent du minerai d’une certaine qualité et fixent le mode de locomotion pour la livraison, encore une fois 4 possibilités avec la charrette à bras, la remorque à cheval, le camion et même le chemin de fer au programme.

Tout ceci est régi par le nerf de la guerre : l’argent. Cette ressource est ultra importante pour financer vos agrandissements de mines, seul moyen d’obtenir plus de minerai.

Il vous faudra donc gérer les cordons de la bourse, acheter de façon intelligente en anticipant vos futures commandes sans pour autant trop investir au risque de se retrouver sans le sou avec un manque de charbon au moment important de la partie.

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C’est là également que tout se joue, dans le timing.

Les actions sont toujours disponibles mais la gestion de votre pool d’ouvriers est primordiale ! Ne pas jouer dans le même rythme que vos adversaire est très important pour utiliser moins d’ouvriers que vos adversaires et les devancer sur des actions clefs.

Anticiper la manche suivante plutôt que de s’acharner à terminer une commande de plus est souvent bien plus malin et paiera à long terme.

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On en arrive donc au scoring. En 3 manches vous allez scorer des majorités. D’abord sur les types de charbon livrés à la première. Pour la seconde on score de nouveau les types de charbon mais en y ajoutant les moyens de transport utilisés. Et pour finir on score ces deux paramètres de nouveau en ajoutant les berlines présentent dans vos mines.

Les scorings sont bien malins ! Cette évolution va permettre aux joueurs de s’adapter, de revenir sur certaines majorités pour mieux contrer leurs adversaires. Ce sont des paramètres que l’on ne prend pas vraiment en compte sur les premières parties. S’occuper de sa petite entreprise sera déjà un beau défi avant de jouer en surveillant de près vos concurrents.

En fin de partie pensez à bien à équilibrer votre mine ! Elle vous propose à chaque niveau de profondeur de part et d’autre de l’ascenseur central un boyau éclairé d’un côté et non éclairé de l’autre. Il vous faudra à la fin équilibrer ces deux cotés (sur la totalité des 4 niveaux) puisque chaque déséquilibre vous coûtera 2 points.

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Les parties se tiennent en 1h15/30 à 4 joueurs avec un niveau intermédiaire en termes de complexité.

Ce jeu est tellement agréable à jouer ! Le timing est crucial, tout est tendu mais on a tout de même le sentiment de ne jamais être bloqué. Ce sentiment de liberté en fait un jeu très plaisant à jouer, le thème est prenant, bien rendu et présent, le gameplay est telle la sauce qui sublime le plat, et, au final, on obtient un jeu qui met d’accord de nombreux joueurs sur ses capacités et le plaisir ludique qu’il procure.

Le jeu fonctionne dans toutes les configurations de joueurs de 2 à 4 ! Et c’est à noter pour un jeu avec des majorités à deux joueurs ça fonctionne aussi bien !

Par sa complexité initié il est accessible pour les jeunes joueurs vers 12 ans, on reste sur un jeu exigeant dans ses choix stratégiques et la gestion de son stock de meeples.

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Cette campagne Kickstarter c’est donc l’occasion de mettre la main sur un jeu que le marché de la seconde main à placé à des tarifs prohibitifs. Si le passage en deluxe est en plus au programme, pourquoi se priver ?

Je ne dispose pas de tous les éléments que la campagne permettra de débloquer au moment d’écrire ces lignes mais le matériel fourni pour le proto est d’excellente facture avec une mention particulière aux jetons en bois pour les charbons.

Un grand jeu, un classique pour de nombreux joueurs qui revient avec une amélioration de matériel ! Moi je dis y’a pas trop à hésiter ! Bien entendu le juge de paix restera le prix et encore une fois rendez-vous dès le début de la campagne pour juger de tout cela.

Alors rendez-vous dès le 17 janvier pour découvrir les petites surprises au programme et remettre cet excellent jeu sur le devant de la scène !

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Disponible ici :

Prix constaté : 75 €

Interview-Test: Renature

Interview-Test: Renature

La pollution de nos cours d’eau est malheureusement réelle et persistante.

Avant de faire un état des lieux, il convient de définir précisément le sujet. La pollution de l’eau peut se définir comme une altération qui rend son utilisation dangereuse et/ou qui perturbe l’écosystème aquatique.

Elle survient quand des matières y sont déversées et en dégradent la qualité.

Elle inclut toutes les matières superflues qui ne peuvent pas être détruites par l’eau naturellement.

La pollution de l’eau peut prendre différentes formes :

  • La pollution organique
  • La pollution microbiologique
  • La pollution chimique
  • La pollution toxique

Mais comment nos cours d’eau sont-ils souillés ?

Les ménages, les industries et l’agriculture modernes sont les 3 sources majeures de cette pollution.

Avec l’accélération de l’agriculture intensive, le développement massif des industries et la modification de nos modes de consommation actuels, nos rivières sont de plus en plus maltraitées par le déversement constant de produits et matières polluantes.

En France, les zones vulnérables à la pollution sont assez importantes et nécessitent de la part des autorités compétentes une vigilance régulière et sérieuse.

Un effort de tous doit être maintenu afin de préserver la biodiversité et de limiter les impacts de la pollution sur la faune, la flore et sur notre santé.

La législation évolue dans ce sens, même si, pour beaucoup, les législateurs avancent doucement et font preuve de suffisance dans leurs décisions.

L’opinion publique est désormais bien informée et ne peut plus se masquer face à ces terribles constats. Les français prennent conscience de l’urgence de réduire la pollution des cours d’eau et de la préservation des milieux aquatiques.

Quoiqu’il arrive, dans un contexte écologique très problématique, l’eau est une des ressources essentielles que l’on se doit de protéger afin de préserver au mieux notre environnement.

L’assainissement d’une rivière polluée et dont l’écosystème est en danger est donc la thématique du jeu Renature.

Renature est jeu de pose de dominos à fortes interactions créé par le duo Michael Kiesling et Wolfgang Kramer (Paris, Tikal, Mexica…), illustré par Dennis Lohausen (Projet Gaia, Terra Mystica, Les Voyages de Marco Polo…), pour 2 à 4 joueurs, à partir de 8 ans sur la boite (plutôt 10/12 ans à mon goût), pour des parties de 45 à 60 minutes, édité par Deep Print Games et localisé en France par Matagot.

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Laissons la parole à tous ces acteurs ludiques afin d’en savoir un peu plus sur eux et sur le jeu.

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  • Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Que faites-vous dans la vie ? Parlez-nous de votre « CV ludique », et de vos passions en dehors du jeu ?

Wolfgang : Je suis auteur de jeux de société depuis 1974. Ça a d’abord été un loisir et depuis 1989 c’est mon métier principal. J’ai créé bien plus de 200 jeux et reçu de nombreuses récompenses en Allemagne et à l’étranger. Certains de mes jeux les plus connus sont : « 6 qui prend », « Heimlich & Co », « El Grande », « Tikal », « Torres », « Auf Achse », « Les Princes de Florence ».

Quand je ne joue pas, j’aime lire, écouter de la musique, classique surtout. J’aime aller à des concerts, des opéras, et des ballets. Le Ballet de Stuttgart a une réputation internationale. J’aime regarder des films et du sport, et j’aime faire des randonnées.

Michaël : Je suis concepteur de logiciels depuis mes 32 ans et cela fait 25 ans que j’invente des jeux de société. La plupart d’entre eux avec Wolfgang Kramer avec qui j’ai déjà remporté 2 fois le prix du jeu de l’année (Ndlr : GOTY / Spiel des Jahres) en Allemagne.

2018 fut pour moi une année très spéciale car j’ai remporté seul ce prix. Le jeu se nomme AZUL et c’est un gros succès mondial. Quand je ne joue pas, j’aime lire, écouter de la musique et regarder des matchs de football.

Dennis : Mon nom est Dennis Lohausen. J’ai la quarantaine, ai étudié la conception graphique et travaille en tant qu’illustrateur freelance depuis 2004. En attendant, je travaille presque exclusivement sur des projets de jeux de plateau qui occupent la plus grande partie de mon temps libre.

Ma petite amie et moi sommes très attachés aux nombreux oiseaux qui partagent notre appartement. La plupart de ces animaux demandent beaucoup d’attention en raison de leurs handicaps et maladies. En outre, j’aime beaucoup aller au concert ou au cinéma, ou alors nous essayons de nouveaux restaurants à la recherche de plats végétariens ou végans originaux. Parfois j’aime partir en randonnée.

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  • Deep Print Games est une « jeune » maison d’édition de jeux de société, pouvez-vous nous la présenter ? Avez-vous une ligne éditoriale particulière ?

Nils/Deep Print Games : Deep Print Games a été fondée par six figures bien connues de l’industrie du jeu de société (Peter Eggert, Philipp El Alaoui, Viktor Kobilke, Matthias Nagy, Karsten Esser et Andreas Finkernagel) il y a un an. Nous mettons en commun nos expériences accumulées au fil du temps et nos idées innovantes récentes.

Nous sommes inspirés pour créer des synergies dans le but de développer des expériences de jeu uniques qui font forte impression.

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  • On remarque une forte présence de jeux localisés chez Matagot, est-ce un travail particulier dans le choix des jeux à signer ?

Alexandra / Matagot : Pour les localisations, il y a un énorme travail de sélection en amont car nous recevons beaucoup de propositions. C’est donc un process qui prend du temps : il faut tester, que ça colle avec notre ligne éditoriale…

Nous essayons toujours d’ajouter notre touche, comme on a pu faire sur Root avec la Big Box et l’insert, ou en changeant quelques éléments.

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  • Autant vous l’avouer de suite, vous êtes des demi-dieux ludiques à mes yeux, rien que ça ! Comment faites-vous pour perdurer aussi longtemps dans la création de jeux, et surtout pour vous renouveler constamment ?

Wolfgang : J’adore toujours essayer des choses nouvelles. Aussi je ne développe pas en permanence le même type de jeu. Après un jeu de stratégie, j’aime faire un jeu simple, amusant. Puis peut-être un jeu coopératif ou de communication. Parfois aussi un jeu pour enfants.

Michaël : J’aime développer des jeux de stratégie et aussi des jeux aux règles simples.

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  • Dans Renature, vous remettez sous les projecteurs la si célèbre mécanique des dominos, comment est née l’idée de ce jeu, racontez-nous en détails cette aventure.

Wolfgang / Michaël : Au début nous avions l’idée de développer un jeu avec la mécanique des dominos. L’effet domino devrait s’appliquer différemment. Les premiers essais n’ont pas été satisfaisants et ont été écartés. Soudain l’idée de construire en hauteur avec la règle des dominos s’est présentée.

Le jeu « Jubako » a été créé relativement rapidement. Un certain nombre de variantes et plusieurs versions ont émergé. Certaines ont été incorporées aux règles du jeu.

Puis nous avons eu l’idée d’entourer des zones avec le principe des dominos, et c’est ainsi que Renature a vu le jour. Ici aussi, plusieurs versions ont été créées avec différents plateaux. Renature accueillera peut-être une extension ou un second jeu. Nous verrons.

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  • Vous êtes, je pense, un des duos les plus prolifiques du secteur, je ne vais pas énumérer vos nombreuses créations mais on veut en savoir plus ! Comment vous êtes-vous rencontrés ? Comment avez-vous décidé de créer ensemble ?

Wolfgang / Michaël : Au départ, nous n’avions que des contacts par téléphone et courriel. Michael possédait une entreprise de logiciels avec d’autres propriétaires. Il voulait entrer dans le monde du jeu. Il a vendu ses parts et investi l’argent dans une société d’édition fraichement créée et a développé 2 jeux.

Malheureusement, il n’était pas assez expérimenté dans ce domaine, et les 2 furent un échec. C’est la raison pour laquelle il m’a appelé et m’a demandé conseil. Je lui ai conseillé de recommencer mais sans s’auto-éditer.

Nous avons développé notre premier jeu ensemble par téléphone. C’était le jeu de mots « Haste Worte? » (« Have you Words? »). Le jeu a eu du succès et est maintenant sur le marché depuis plus de 20 ans.

Nous ne nous sommes rencontrés que deux ou trois ans après, au salon d’Essen. Nous n’avons pas joué ensemble pendant longtemps. La première fois, le jeu n’avait pas été reprogrammé ou n’avait pas eu de succès. Nous avons donc abandonné l’idée de jouer ensemble.

Nous travaillons maintenant ensemble depuis plus de vingt ans et sommes devenus amis.

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  • Chaque projet se fait-il suivant le même processus de création ?

Wolfgang : J’apprécie le fait de travailler avec Michael sur un nouveau jeu. C’est toujours créatif, très vivant et prend en général un tour surprenant.

Il arrive que nous ayons travaillé sur un jeu pendant des mois et que Michael m’appelle et dise : « Wolfgang, commence par t’assoir. Tu dois être très fort maintenant. » Ensuite je sais déjà ce qui va suivre, une des surprises de Michael. Et il dit : « Oublie tout ce que nous avons fait avec ce jeu depuis le début. Quelque chose de complètement nouveau m’est apparu. »

Parfois ces nouvelles idées sont vraiment bonnes, mais parfois elles ne sont pas meilleures. Comme je l’ai dit, inventer des jeux avec Michael n’est jamais ennuyeux.

Michaël : J’aime aussi travailler avec Wolfgang. C’est un auteur très expérimenté et a toujours raison lorsqu’il évalue nos jeux.

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  • Vous paraissez inséparables mais vous arrivez aussi à créer l’un sans l’autre de supers jeux, c’est parce que vous êtes sollicités individuellement ou parfois un projet ne plaît pas à l’autre ?

Wolfgang / Michaël : Bien que nous aimions travailler ensemble, chacun de nous est libre. Partager une idée avec l’autre n’est pas compulsif. Il arrive aussi que l’un de nous n’ait pas le temps ou qu’il ne soit pas intéressé par une idée.

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  • La thématique sur Renature est très écologique, est-ce une des valeurs de votre société où bien c’est un choix plutôt marketing ?

Nils/Deep Print Games: Deep Print Games concentre en son cœur une passion pure pour les jeux de société. Nous sommes attachés à différentes valeurs comme l’ouverture d’esprit, la tolérance, l’équité et la diversité. Nous aimons notre planète et nous nous efforçons d’intégrer la durabilité au processus global pour minimiser notre impact environnemental. Nous sommes engagés sérieusement et attachons de l’importance à nos partenaires, aux consommateurs et à la communauté qui partage notre amour des jeux.

Le dérèglement climatique est un sujet mondial brulant. Renature et Kyoto symbolisent tous deux le fait que nous essayons de développer des jeux sérieux qui permettent aussi de s’amuser autour de la table de jeux. Bien sûr, il y a encore beaucoup de thèmes et d’univers à découvrir avec nos prochaines sorties.

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  • Sur ce jeu les illustrations sont particulières, j’ai trouvé un décalage entre les dominos, qui me rappellent des vieux livres documentaires des années 70, et les plateaux joueurs qui eux semblent plus clairs et qui correspondent plus aux standards actuels, comment avez-vous travaillé sur ce jeu particulièrement ? Y avait-il une direction particulière imposée par l’éditeur ?

Dennis : Concernant ce jeu, nous avons développé le thème en équipe. En général, l’évolution des illustrations d’un jeu est un processus collaboratif en étroite communication avec le département éditorial, particulièrement pour l’iconographie et le symbolisme.

Quant à Renature, je voulais concevoir les plateaux des joueurs et le plateau principal de façon à refléter le thème de la nature, mais sans montrer trop de détails, pour maintenir la fluidité de la jouabilité. En conséquence, les illustrations de ces éléments sont plus neutres et moins nuancées.

Evolution du travail sur le plateau joueur

Tandis que, pour les animaux sur les dominos, je suis davantage allé dans le détail parce qu’ils sont imprimés sur un fond neutre sans plus d’informations. Je voulais simplement mettre en valeur les animaux tels qu’ils apparaissent dans la nature, sans aucune abstraction, humanisation ou quoi que ce soit de ce genre.

Les animaux de Renature

Au début j’ai essayé de représenter tous les animaux du point de vue aérien parce que j’imaginais qu’ils seraient agréables à regarder, se déplaçant autour du plateau. Malheureusement, je n’ai pas réussi à cause des différences de taille extrêmes (par exemple : escargot, blaireau). Ainsi, vous voyez les animaux dans des poses classiques.

  • Entre « 6 qui prend » (AMIGO) pour Wolfgang, « Azul » (Plan B) pour Michael, et « Paris » votre dernier « gros » jeu ensemble (Game Brewer Games), il y a un monde ludique ! Vous savez vraiment tout faire ?

Wolfgang / Michaël : Non, nous ne savons pas tout faire. Personne n’est parfait. Chacun de nous a ses forces et ses faiblesses. Il y a beaucoup de jeux que nous n’aurions pas pu inventer.

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  • Est-ce que, parfois, vous vous refusez de faire des choses, ensemble ou séparément ?

Wolfgang / Michaël : Oui, cela arrive mais rarement.

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  • On vous retrouve très souvent sur des projets de jeux plutôt « experts », comment choisissez-vous vos projets ? Est-ce parce que vous êtes un joueur aguerri autant qu’un illustrateur de talent ?

Dennis : Je ne me définirais pas comme un joueur expert parce que je ne joue pas si souvent et, la plupart du temps, en fonction de mon instinct. Celui qui transforme sa passion en sa profession a un travail agréable mais il lui reste rarement du temps pour la passion. Je me sens plus à l’aise avec les jeux familiaux et experts légers.

Mais au cours de ma « carrière », il s’avère que j’ai contribué à l’imagerie ludique et au développement d’éléments de jeu dès le départ, en particulier avec les plus petits éditeurs. De ce fait, je pense avoir développé une compréhension solide de la façon dont fonctionnent l’iconographie et l’imagerie dans les jeux de société, ainsi que de celle de visualiser des règles complexes sans mot – ou pas.

Crayonné de couverture

Cela a plus d’intérêt pour les jeux d’une complexité avancée par rapport à un simple jeu pour enfants (même s’il est aussi important pour ce type de jeu d’avoir une iconographie claire sans équivoque). Ainsi, je suis plus souvent sollicité pour des jeux de ce type.

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  • Quel est pour chacun votre jeu qui vous a procuré le plus de regrets, qui n’a pas marché autant que vous l’auriez voulu ?

Wolfgang / Michaël: Oui, pour quelques jeux nous avions espéré un succès bien plus grand. Nous avons été très déçus par les avis sur JUBAKO. Nous classons le jeu bien plus haut. Pour nous, ce jeu est un temps fort.

Pourquoi ? Ses règles sont courtes et simples. Il est jouable à partir de l’âge de 8 ans et a une profondeur de jeu considérable, particulièrement si vous jouez avec la dernière variante des règles.

Pour nous, c’est l’un des quelques jeux intéressants aussi bien pour les joueurs occasionnels que pour les joueurs exigeants.

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  • On sent du renouveau chez Matagot en ce moment, des jeux qui viennent du financement participatif, des jeux pour différents publics, par contre vous n’êtes plus trop présents sur le jeu pour enfant, est-ce un choix ?

Alexandra / Matagot : Oui, il y un vent de nouveautés qui souffle chez Matagot ! Nous essayons de toucher un public aussi large que possible, aussi bien pour les experts que pour les familles. Mais nous sommes tout de même présents sur les jeux pour enfants, notamment avec la sortie de « Monster Soup », notre première création originale de la gamme Matagot Kids, sortie fin 2020.

Nous souhaitons continuer de développer cette gamme et pour y ajouter des jeux dédiés aux petits bouts. Mais comme c’est une gamme en développement et très spécifique, on choisit avec soin !

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  • Est-ce un exercice particulier de travailler avec des auteurs connus et reconnus dans leur domaine, que ce soit par le public ou par leurs pairs, est-ce un vrai gage de « carton commercial » de nos jours ?

Nils/Deep Print Games : En tant qu’éditeur, nous apprécions vraiment la collaboration avec des auteurs de jeux expérimentés ou connus, tout comme avec de nouveaux auteurs. Nous sommes toujours curieux de faire équipe avec des personnes créatives qui apportent de nouvelles idées. Nous encourageons l’enthousiasme.

Un nom célèbre ne garantit pas forcément un succès commercial. Le développement d’un nouveau projet de jeu, un reprint 2.0 corrigé ou même une extension, impliquent un grand nombre d’étapes avant d’en faire un succès. Ce qui rend ce voyage tellement excitant et fascinant, c’est le processus de création, de la première idée au moment où les gens déballent notre tout nouveau jeu avec un grand sourire sur le visage : c’est ça le succès, la satisfaction de nos clients, la joie, les regards et les sensations autour de la table de jeux !

C’est une question de passion et de travail constant dans les différents réseaux, avec des gens qui aiment leur métier dans les domaines différents que sont la recherche de talents, l’art, la création de jeux, l’édition, aussi bien que la production, le commerce et le marketing. Les thèmes et mécaniques favorables au succès des jeux sont probablement aussi liés à l’esprit de l’époque.

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  • On le sait tous, 2020 a été une année étrange, et 2021 s’annonce un peu sombre aussi, pourtant le marché du jeu de société a été presque « épargné », quelle est votre vision de ce phénomène, et est-ce que les confinements et autres restrictions sociales ont changé vos habitudes personnelles et professionnelles ? Qu’est-ce qui vous manque le plus en ce moment ?

Dennis : Oui, l’industrie du jeu de société a eu de la chance et a bénéficié des mesures de confinement, si je puis dire. Peut-être même que certains ont découvert les jeux de société, en ont fait leur nouveau loisir durant cette période, et, avec un peu de chance, y sont restés attachés.

En ce qui me concerne, il n’y a pas eu de gros changement car j’ai l’habitude de travailler de chez moi depuis des années et je n’ai pas établi beaucoup de liens sociaux ni trop voyagé. Je n’ai pas non plus de problème avec la fermeture des écoles puisque nous n’avons pas d’enfants. Par pure coïncidence, j’ai été parfaitement préparé à cette situation, personnellement comme professionnellement.

Pour moi, la nouveauté est de faire le tour de mon quartier en marchant tous les deux jours pendant les phases de confinement, pour sauver les pigeons et les corbeaux de la famine, en dispersant de la nourriture comme des noix. Malheureusement, certains oiseaux sont des victimes ignorées des mesures de confinement.

En attendant, les concerts de musique live et le fait d’aller voir des films me manquent beaucoup.

Wolfgang / Michaël : Ce qui nous manque le plus c’est de jouer et tester avec des amis. Les événements ludiques nous manquent aussi, les festivals, les rencontres avec les éditeurs et les collègues.

Alexandra / Matagot : Les restrictions sociales ont évidemment changé nos habitudes professionnelles : il n’est plus possible d’organiser des événements avec les boutiques et les joueurs, la mise en place de parties de jeux pour nos reviewers (qui aiment tester les jeux à plusieurs) est désormais très compliquée, nous avons dû repousser certaines sorties de jeux à cause des retards variés liés à la situation actuelle…

Ce qui nous manque le plus, ce sont les évènements, les Festivals. La rencontre avec nos reviewers, nos joueurs, les boutiques… Nous essayons de maintenir ce lien coute que coute grâce à internet, mais ce vrai contact humain est très important pour nous. Vous nous manquez tous !

Nils/Deep Print Games : La pandémie dramatique est un défi quotidien pour la population de toute la planète. En tant que partie prenante dans le commerce du jeu, nous essayons de gérer cette situation du mieux que nous pouvons et nous nous concentrons et nous engageons sur nos projets.

Mais surtout nous nous réjouissons de voir que, en ces temps incertains, les jeux de société dénotent une envie croissante de désintoxication digitale par une pause divertissante. Les jeux de société offrent de plus en plus aux gens l’opportunité d’interactions sociales, émotionnelles et cognitives. Bienvenue aux nouveaux joueurs partageant ces merveilleux moments de détente.

En raison de la quarantaine et du fait que créer un jeu nécessite beaucoup de tests, nous suivons également des chemins digitaux pour développer nos projets. Comme probablement tout le monde dans la communauté internationale, le cœur du jeu nous manque beaucoup : partager nos émotions, idées, prototypes avec des amis, confrères et partenaires, en personne et en direct aux tables de jeux et conventions.

Restons tous en bonne santé et espérons un avenir meilleur.

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  • Quels sont vos types de jeux préférés et votre jeu star de l’année 2020 ?

Alexandra / Matagot : Dans le « Matagang », il y a des profils de joueurs très variés ! Jeu expert, Party Game… Tout le monde a des gouts bien différents.

Pour nous, le jeu star de 2020, c’est Parks. En plus d’être graphiquement magnifique, il est génial à jouer.

Wolfgang : J’aime tous les bons jeux. Mon type de jeu préféré, ce sont les jeux de stratégie avec un peu de hasard. J’aime aussi les jeux avec beaucoup de personnes et j’aime les jeux drôles.

Mon jeu star de 2020 est JUBAKO.

Nils/Deep Print Games : En ce qui me concerne, j’aime beaucoup l’univers merveilleux d’Everdell et les jeux narratifs avec de belles illustrations offrant une sorte d’impression de bac à sable. J’attends avec impatience un projet d’exploration immersive de mon auteur préféré : Sleeping Dogs de Ryan Laukat.

Dennis : Mes jeux préférés associent des règles simples avec la promesse de nombreux choix, comme la Couronne d’Emara ou Rune Stones. Je ne peux rien dire sur le volume de 2020 car je n’ai pas joué à beaucoup de jeux à part des prototypes de nouveaux projets.

Mon jeu de plateau préféré est toujours Full Metal Planète, de l’année 1988, et je serais ravi qu’une réédition voie le jour.

Michaël : Mon jeu star de 2020 est Azul Pavillon d’été.

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  • En parlant justement de 2021, quels sont vos futurs projets dans le monde du jeu ?

Nils/Deep Print Games : Préparez-vous à gouter à des surprises excitantes, à déchiffrer de mystérieuses images et à vous lancer avec nous dans un voyage audacieux à travers une galaxie qui n’est plus ce qu’elle était. D’une certaine manière, c’est écrit dans les étoiles, métaphoriquement 😉

Restez avec https://deep-print-games.com/ pour garder un œil sur les prochains mystères.

Wolfgang : Les jeux publiés en 2021 font déjà partie du passé pour nous les auteurs. Je vais lancer un jeu d’escape appelé « Lost in the Pyramid ». Ensemble, les joueurs sont enfermés dans un labyrinthe souterrain. En résolvant des puzzles, ils doivent se libérer. Des meurtres ont eu lieu. Cela signifie que les joueurs doivent aussi démasquer le coupable. C’est un peu comme un thriller mystérieux.

Un jeu avec Michael sera édité en octobre 2021. C’est un jeu d’optimisation très exigeant car vous n’atteindrez probablement pas une performance optimale.

Un autre jeu avec Michael sera édité fin 2021 ou début 2022. Il s’agit d’un jeu familial avec quelques surprises pour les enfants et les adultes à partir de 8 ans. Le titre n’est pas encore déterminé.

Michaël : Je pense à un nouveau jeu abstrait…

Alexandra / Matagot : Des nouveautés, des localisations, des créations originales… 2021 s’annonce riche et variée chez Matagot !

Notre prochain jeu « événement » sortira le 2 avril, et c’est Rapa Nui. C’est un jeu de placement d’ouvriers semi-coopératif qui vous plonge au cœur de l’île de Pâques. Son gameplay est très intéressant et ses graphismes à couper le souffle. C’est un jeu imaginé par Fabrice Besson et Guillaume Montiage, illustré par Miguel Coimbra.

Nous sommes impatients de vous faire découvrir les prochaines sorties !

Dennis : Je ne veux pas en dévoiler trop. Mais c’est drôle que je travaille sur quelques titres qui traitent tous de différentes façons de « déchet ». De plus, il y aura probablement quelques extensions de jeux bien connus.

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  • Essayons d’imaginer ensemble une situation : si nous nous retrouvions une nuit tous les 4 autour d’un feu de camp, en pleine nature, de quoi parlerions-nous ?

Alexandra / Matagot : Je pense que nous parlerions de la situation sanitaire actuelle, parce que malheureusement ça fait partie intégrante de nos vies.

Nous parlerions des jeux de société qui ont marqué nos vies, de l’importance du divertissement dans des moments comme ceux que nous vivons, moi je vous parlerais surement de ma série préférée : Game Of Thrones (je suis capable de dessiner tout Westeros sur un morceau de papier) et bien sûr : nous ferions des parties de Parks !

Nils/Deep Print Games : Un petit groupe d’aventuriers du jeu de société réunis dans la nature, nous pourrions essayer de profiter du moment, de fixer les étoiles et explorer des mondes fantastiques. Imaginons-nous comme un groupe de meeples superhéros plongeant dans l’univers afin de sauver notre planète.

De retour, victorieux, sur notre camp, nous partagerions notre passion pour les boissons savoureuses et les en-cas délicieux en portant un toast au miracle de la vie et à l’amour des jeux de société.

Wolfgang : Nous parlerions surement de jeux. Si ce n’est pas autorisé, nous pourrions parler du ciel étoilé au-dessus de nous. De la naissance de notre univers et de sa fin. De la signification de tout cela et peut-être aussi de Dieu. Peut-être que Dieu joue avec nous. Il a créé toutes les règles (les lois de la nature et le hasard) et regarde maintenant avec intérêt comment nous y faisons face.

Dennis : Actuellement ou dans un futur proche ? Eh bien, cela pourrait être : le corona, les jeux de société, les histoires de feu de camp, le corona, la musique, le corona, les films, le corona…

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VERDICT

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Ma dernière référence de ces deux auteurs était le jeu « Paris » (Game Brewer Games), un jeu au matériel soigné et au gameplay huilé et tendu, plutôt expert.

Renature est vraiment un jeu différent.

Bien que je trouve personnellement que le choix graphique soit un peu « old school » concernant les dominos, j’affectionne particulièrement les illustrations sobres et agréables du plateau de jeu et surtout les plateaux joueurs qui sont vraiment bien réussis. Clairs, pratiques et très aérés, ils conviennent parfaitement à stocker les éléments du jeu.

Les éléments, parlons-en.

De très bonne taille pour chaque pion et jeton, ils sont faciles à prendre en main et de très bonne qualité, le bois pour un jeu sur l’écologie était le choix évident. Les dominos sont aussi très réussis et très agréables à manipuler.

Concernant les sensations de jeu, autant vous dire que je me suis fait piéger à la première partie. Non pas piégé par les autres joueurs mais plutôt par le jeu lui-même.

L’âge sur la boite et la mécanique de dominos y sont pour quelque chose en réalité.

En effet, la mécanique principale de pose de dominos pourrait indiquer que le jeu est accessible à partir de 8 ans, comme indiqué sur la boite. Mais que nenni ! La pose de dominos en elle-même n’est pas compliquée et respecte à la lettre la mécanique classique de ce jeu ancestral, elle est même facilitée par l’ajout de jokers non fixes durant le jeu.

Par contre, la manière de marquer des points, la forte interaction entre les joueurs, ainsi que le timing de pose des éléments de jeu neutres ne sont clairement pas adaptés aux enfants de 8 ans, même joueurs.

La frustration de certains coups adverses peut même bloquer certains enfants.

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A part la dimension dominos, le jeu propose aussi d’autres mécaniques comme la majorité et le timing.

La mécanique de majorité est extrêmement bien dosée dans Renature. En effet, les joueurs doivent se débarrasser de leurs éléments à poser sur le plateau, que ce soient leurs éléments personnalisés mais aussi les éléments neutres qui rapportent des points au placement, comme les éléments personnalisés, mais pas du tout de points lors du calcul de majorités.

La majorité est déclenchée quand un parterre est totalement entouré par les dominos, et les éléments neutres ne sont là que pour embêter les adversaires. Et, croyez-moi, cela peut être très punitif.

Le timing est important et n’est pas si évident à prendre en compte, il va falloir gérer les temps morts et bien évaluer ses coups sans céder à l’urgence de pose des éléments. Effectivement, plus on monte vers le haut du plateau, plus les zones rapportent des points et il va falloir savoir patienter pour gérer ses dominos et effectuer des coups rentables.

La gestion des nuages, permettant d’accéder à des actions secondaires, mais importantes, est aussi un pan du jeu important.

Récupérer des pièces de jeu, changer l’animal joker au niveau des dominos, ou bien jouer un tour supplémentaire, sont d’autant d’actions supplémentaires liées aux jetons nuages. Il va falloir les gérer correctement car il n’y en a que 4 par joueur au début de la partie et seulement 4 sont récupérables sur le plateau de jeu.

Les débuts de parties sont plutôt « gentils » car on ne se marche pas de suite sur les plates-bandes des autres, alors qu’au contraire les derniers tours sont tendus et promettent des coups très rentables.

Si vous aimez les jeux accessibles, basés sur des mécaniques simples, mais qui laissent la place à des choix multiples et de l’interaction directe forte, alors Renature vous plaira forcément, même si les choix graphiques peuvent vous dérouter un petit peu.

Soyez malin pour dépolluer cette rivière et faire revenir la faune et la flore locales, afin de déraciner au mieux vos adversaires !

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Je tiens à remercier les auteurs, Wolfgang et Michael qui se sont prêtés au jeu, l’illustrateur Dennis pour son travail naturaliste exemplaire, Nils de chez Deep Print Games, qui a géré de main de maître l’organisation des interviews, et Alexandra de Matagot, pour avoir offert un exemplaire du jeu et de m’avoir permis, dans le même temps, de réaliser cet article et de prendre beaucoup de plaisir lors des parties de Renature.

Et je n’oublie pas de remercier grandement ma comparse du blog, Harrie, pour ses relectures et la traduction de cette interview !

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici :

Prix constaté : 35€

Kickstarter: Paris

Kickstarter: Paris

Article rédigé par LudodelaLudo.

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L’exposition universelle de 1889 a été un vrai succès, La Tour Eiffel est sortie de terre pour dominer la ville de sa hauteur impressionnante, les bâtiments en tout genre florissent ici et là dans chaque quartier de la capitale française : Bienvenue au Paris de la Belle Epoque !

Nouveaux habitants et touristes ne cessent d’arriver, et votre activité d’investissement immobilier est en pleine expansion. Qui sera le meilleur investisseur, qui aura senti les bons coups dans chaque quartier, qui aura vu plus grand que les autres pour remporter la partie de Paris ?

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Important, cet article a été fait à partir d’un prototype de l’éditeur car le jeu sera en campagne Kickstarter à partir du lundi 16 mars 2020.

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Paris est un jeu du duo créatif réputé Wolfgang Kramer et Michael Kiesling auxquels on doit déjà Tikal (1999), Mexica (2002), Porta Nigra (2015), Cuzco (2018), illustré par Andreas Resch et édité par Game Brewer.

C’est un jeu prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans pour des parties de 90 min et plus.

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Le matériel:
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Vous trouverez dans ce jeu, un plateau circulaire illustrant 6 quartiers parisiens, Belleville, Batignolles, Montmartre, La Villette, Saint-Germain et Chaillot, et avec en son centre une magnifique miniature en carton représentant l’Arc de Triomphe.

Vous trouverez également plus de 100 tuiles, des jetons, 4 écrans de joueurs représentant des façades d’immeubles, des meeples et des jetons clés pour les actions.

Autant vous dire que même à l’état de prototype le matériel est très immersif et de toute beauté.

Avec tout ce matériel, il vous faudra une certaine place sur la table et un temps de mise en place non négligeable.

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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue?
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Le jeu est pourtant très fluide grâce à des tours de jeu rapides et comme le plateau change peu entre les tours, cela vous permettra de réfléchir pendant le tour des autres joueurs. C’est un atout considérable dans ce genre de jeu où la réflexion est de mise !

Dans Paris, la partie se déroulera continuellement sous forme de rythmes différents en fonction de l’avancement de la partie.

La structure du tour est relativement simple :

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Trois piles de bâtiments (36 tuiles au total) sont à votre disposition et vous devrez choisir une tuile pour la placer sur le plateau (au préalable 3 tuiles bâtiment seront enlevées à la mise en place pour permettre d’avoir des configurations de parties différentes). Vous n’aurez que le quartier en information visible, et ensuite vous devrez poser la tuile en respectant son numéro.
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Ensuite vous devrez faire une action parmi 3 :

    • Poser une de vos clés
    • Déplacer une de vos clés
    • Prendre une tuile de fin

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  1. Vous pouvez prendre une de vos clés disponibles derrière votre paravent, et la poser soit sur un emplacement banque de votre couleur, disponible, sur un des quartiers, ou sur votre emplacement dédié sur l’Arc de Triomphe. Cela déclenche automatiquement une rentrée d’argent relative au quartier où vous posez votre clé, sauf sur l’Arc de Triomphe où vous ne récupérez rien.
  2. Si vous décidez de bouger une de vos clés, préalablement posée sur une banque, vous ne pourrez la déplacer que si une tuile bâtiment est libre et uniquement dans le quartier. L’Arc de Triomphe permet de déplacer la clé sur n’importe quel bâtiment libre du plateau de jeu. En déplaçant votre clé, vous devrez payer le coût de la tuile d’arrivée (1, 2, 3, 4, 5 ou 8 Francs), prendre la ressource en face de la tuile si elle est encore disponible, payez un coût supplémentaire parfois, et faire l’action de la tuile. Vous pourrez aussi aller prendre une tuile « lieu touristique » présente à côté du plateau en payant son coût en Francs et en ressources, mais ces lieux sont aussi générateurs de points de victoire. La contrainte principale et qui fait un des sels du jeu est que votre déplacement ne pourra se faire que vers un bâtiment de valeur supérieure à celui que vous quittez.
  3. Enfin, à partir du moment où il n’y a plus de tuiles bâtiments à poser dans la première phase obligatoire de votre tour de jeu, vous pourrez prendre une tuile de fin qui vous apportera un petit bonus et fera avancer le jeu lentement vers la fin de la partie.

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Les pouvoirs des lieux vous feront avancer sur une piste de tuiles bonus, avec une progression à la Tokaïdo, où votre progression sera libre mais où chaque tuile dépassée ne pourra plus être prise. Les tuiles bonus vous apportent des ressources, de l’argent et une stratégie non négligeable pour acquérir des points de victoire quand vous les dépenserez au cours du jeu.

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A la fin de la partie, des points seront alloués à vos positions sur les différents quartiers en fonction des tuiles majorité qui seront mises au fur et à mesure par les joueurs dès qu’un quartier atteint un certain nombre de bâtiments occupés par des clés de joueurs.

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VERDICT

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Jouer à Paris ne vous embarquera pas vraiment dans un univers à l’immersion gigantesque, bien qu’il faille noter les efforts apportés par l’éditeur en ce qui concerne la qualité du matériel. Mais honnêtement dans ce genre de jeu expert d’optimisation et de timing, la thématique passe sans aucun souci au second plan.

Le jeu va donc vous faire ressentir des strates de mécaniques différentes, à des moments clés de la partie.

Dans un premier temps, le plateau va se remplir avec les tuiles choisies par les joueurs et donc il va falloir poser ses clés au fur et à mesure que le plateau se dessine, pour récupérer de l’argent et déclencher ensuite nos déplacements programmés.

Ici il va falloir bien surveiller les quartiers qui se bâtissent afin de pouvoir rapidement se placer sur les bâtiments disponibles et progresser avant les autres et selon sa stratégie sur la piste des tuiles bonus.

La gestion de l’argent est très importante dans Paris, car si vous êtes tout le temps en flux tendu, certains bâtiments seront trop chers pour vous ou vos déplacements seront contraints par votre trésorerie.

Une fois que les tuiles sont toutes placées (il restera donc 3 emplacements vides sur le plateau), il faudra commencer à réfléchir à l’utilisation des tuiles bonus, des ressources acquises et enclencher votre réflexion sur l’achat de tuiles Lieux Touristiques qui permettent à la fois de faire des points de victoire pendant le jeu et participent grandement à la fin à gagner des majorités sur les quartiers. Ces lieux sont très gourmands en Francs et en ressources, sont au nombre de 8 seulement, et sont toutes uniques (on retrouve par exemple Notre Dame de Paris, Le Grand Palais ou bien La Tour Eiffel, bref que des lieux prestigieux de la capitale).

S’ensuit enfin le moment où les tuiles de majorité commencent à être placées et où les joueurs vont devoir optimiser leurs placements et déplacements au plus juste afin de gagner les points précieux offerts à ceux qui seront sur les bâtiments les plus élevés. Attention, chaque tuile ne comptabilise que 3 places quelle que soit la configuration de jeu, et il faut au moins avoir une clé présente pour être compté, mais à 4 joueurs cela ne suffira pas et le dernier joueur sur chaque quartier ne touchera rien !

L’utilisation des tuiles bonus récupérées au cours de la partie et stockées dans votre paravent, créera à coup sûr des surprises et sera aussi générateur de beaucoup de points de victoire si le timing est optimal.

Néanmoins, la fin de partie est un peu fastidieuse comparée à la fluidité de l’ensemble du jeu et sera déclenchée quand toutes les tuiles « fin de partie » seront prises par les joueurs.

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En conclusion, Paris est un jeu exigeant, calculatoire et forçant le joueur à s’inscrire dans une optimisation très précoce dans le jeu et importante de ses ressources, chaque coup doit être fait au bon moment et au maximum de sa capacité.

La montée en puissance est présente grâce à l’utilisation des tuiles bonus au cours du jeu, mais une échappée d’un joueur sur la piste des points de victoire n’est pas synonyme de victoire assurée, car la fin de partie est aussi très rémunératrice et vous aurez du mal à jouer sur tous les tableaux à la fois (points de victoire pendant le jeu, et majorités). Attention toutefois à ne pas rater des coups et à rester trop longtemps à la traîne tout de même.

Le nombre de stratégies permet aussi une rejouabilité intéressante permettant de cumuler les parties en faisant des choix de jeu différents. La courbe d’apprentissage est très bonne également surtout dans le timing au cours du jeu et dans l’utilisation optimale de vos tuiles bonus.

Au final, nous avons affaire à un jeu original, fluide et déstabilisant au début, et qui procure de vraies sensations de maîtrise et de choix de jeu, un bon cru du duo prolifique Kramer et Kiesling qui ont réussi sur ce coup à me surprendre !

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La campagne est consultable ici:

kickstarter

Pledge normal: 49€ fdp out.

Pledge Deluxe: 79€ fdp out.