Test solo : Kingdom Rush – Fureur élémentale

Test solo : Kingdom Rush – Fureur élémentale

Kingdom rush, fureur élémentale est une expérience audacieuse.

Dès la lecture des règles, on s’aperçoit très vite que quelque chose de peu commun nous attend.

Tower défense, polyominos, coopération… Si de nos jours, ces mots sont indissociables du jargon ludique, il n’en est rien de la proposition.

Soyons clairs dès le début, je n’ai jamais joué à Faille temporelle (dont vous retrouvez la critique ici) et j’ignorais même l’existence du jeu mobile, je ne serai donc pas en mesure d’effectuer une quelconque comparaison.

Dans Kingdom Rush fureur élémentale, vous devez sauver votre royaume en tentant de contenir des hordes sauvages qui tentent d’y pénétrer.

Alors, je tiens à mettre en garde les hermétiques de la programmation avancée. Ici, il faut planifier judicieusement, prendre le temps de réfléchir dans le but d’optimiser au mieux vos actions, car la marche de manœuvre est faible voire très alambiquée selon les scénarios.

Malgré tout, l’offre reste attrayante et séduit immédiatement par ces mécanismes innovants.

Une mise en bouche qui présage…

L’utilisation des polyominos dans un tower défense n’est pas une combinaison classique.

À chaque tour, ces derniers servent à recouvrir les ennemis déferlant sur votre plateau grâce à des cartes Tour.

Si en apparence la chose semble aisée, il n’en est rien. Nous sommes bien dans un jeu aux règles simples, mais à la réflexion aiguë et au challenge relevé.

Le jeu propose en effet douze scénarios plus un tutoriel.

Dès le scénario 1, on s’aperçoit vite de nos erreurs et on les paye très cher. On pense avoir anticipé au cordeau pour finalement se laisser submerger par ces hordes de malheur.

Un challenge accru est très appréciable dans un jeu, mais il pourra ici en décourager plus d’un. La phase de programmation est donc une étape cruciale pour la suite de la manche.

… Un menu épicé

Au-delà de la coopération, de l’aspect Tetris, nous sommes bien dans un jeu combinatoire dans le sens où l’optimisation de ses coups est capitale.

À votre tour, trois actions s’offrent à vous :

– Jouer des cartes Tour

– Activer votre Héros

– Se reposer

En plus de contenir des flèches directionnelles qui indiquent là où vous pouvez attaquer, les cartes Tour proposent toutes des pouvoirs différents symbolisés par des polyominos aux formes variées ou des soldats.

En fonction de ces éléments, vous devez placer vos tours sur des sites de construction de votre couleur (sauf en solo), ce qui vous permet d’attaquer (en recouvrant des cases ennemies) une ou plusieurs hordes ; l’intérêt étant de les recouvrir entièrement.

Le jeu propose cinq plateaux héros aux pouvoirs asymétriques.

L’activation de votre Héros se fait de plusieurs manières.

Dans un premier temps, vous pouvez le déplacer en fonction de sa capacité de mouvements.

Puis, vous pouvez activer l’une des capacités spéciales présentes sur son plateau.

Enfin, se reposer vous permet de réinitialiser vos capacités spéciales et de régénérer vos points de vie.

Lorsqu’une horde est vaincue, vous récupérez un loot qui lui est associé. Il existe deux récompenses différentes, l’or et le diamant.

L’or vous permet d’améliorer vos cartes Tour grâce à la pose d’un sticker en vinyle que vous choisissez parmi plusieurs modificateurs de Tour.; tandis que la ressource diamant vous permet d’acheter de nouvelles Tours qui s’ajoutent à votre main dès la manche suivante.

On en redemande

L’aventure contient pas moins de douze scénarios à la difficulté croissante possédant tous une configuration de départ qui lui est propre et s’accrocher est nécessaire pour venir à bout de chacun d’entre eux tant, la difficulté est élevée.

Pourtant, comme si cela ne suffisait pas, le jeu propose encore aux plus névrosés la possibilité d’augmenter la difficulté en retirant des bonus de départ.

Vous sautez de joie après avoir détruit une horde ? Le jeu vous fait redescendre illico de votre nuage magique et de nouvelles bestioles débarquent encore et encore dans votre royaume pour le mettre à sac.

Alors que la mécanique séduit dans un premier temps, la difficulté peut finir par nous décourager voire agacer.  Pour faire simple, sans une amélioration rapide de vos tours, vos chances sont nulles et il faudra parfois s’acharner à recommencer pour que cela passe de justesse.

Toutefois, le divertissement reste présent et la singularité de ce fureur élémentale accentue ce caractère de reviens-y.

Ça déborde là-dedans

Côté matos, on est servi.

La boîte est imposante et les composants de très bonne facture. Après le depunchage, on se retrouve avec une quantité pléthorique de tuiles polyominos.

Aussi, le jeu contient des figurines de bonne qualité et des plateaux personnages d’une belle épaisseur ; le tout pour un prix honnête qui gravite aux alentours des 60 euros. 

Attention néanmoins car le jeu contient une planche de stickers modificateurs qui même s’ils sont en vinyle peuvent affoler les plus allergiques d’entre nous à ce concept.

Concernant la direction artistique, c’est toujours un exercice embarrassant de se positionner tant la vision et la patte d’un artiste lui est propre, mais je n’accroche pas du tout au style graphique apposé à l’ensemble.

Et donc ?

Globalement, j’ai apprécié ce Kingdom Rush Fureur élémentale.

Au risque de me répéter, il s’agissait pour moi d’une pure découverte. Je fus donc surpris par l’originalité de la mécanique, mais rapidement décontenancé par la difficulté du jeu.

Il ne s’agit pas ici de chaos comme on peut le voir dans certains jeux, car il n’y a que très peu d’aléatoire et il existe un réel contrôle ainsi qu’une véritable anticipation.

Cependant j’ai tout de même eu la sensation de subir à de nombreuses reprises tant l’ajout permanent de nouvelles hordes semble démesuré ; ce qui rend le challenge bien trop corsé par moment.

Évidemment, je n’ai testé ce jeu qu’en solo, et même si ce dernier est impeccable, je reste persuadé qu’il gagne en fluidité en multi.

Bref, malgré sa difficulté, Kingdom Rush fureur élémentale se démarque assurément d’autres Tower Defense du marché tant son design et sa mécanique sont innovants.

Test : Gorynich

Test : Gorynich

Jusqu’au bout j’y aurai cru. Avant même de le recevoir, j’étais plutôt saucé, j’avais beaucoup aimé l’une des précédentes productions de l’éditeur, un petit jeu de course et d’adresse pour enfants très sympa du nom de Roulapik. Ensuite, le pitch me plaisait bien. Incarner l’une des têtes d’un dragon pluricéphale issu du folklore russe pour aller cramer du chevalier me paraissait plutôt cool et original comme proposition ludique. Même enthousiasme à la lecture des règles. Ce mélange de tower defense et de programmation coopératifs me semblait fun sur le papier.

Malheureusement, une fois le carton sorti, ça n’a pas beaucoup rigolé autour de la table.

Gorynich est un conte de fée pour 3 à 7 têtes de dragons âgées de 8 ans ou + pour une durée de 15 à 20 minutes au coin du feu.

Cette histoire nous est contée par Arthur Viennot, illustrée par Sebastien Leboeuf, Sergey Kardakov et Victoria Volina-Lukian aux éditions Lifestyle Boardgames Ltd. Elle est arrivée jusqu’à nous grâce aux bons soins de Blackrock games.

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Tout feu, tout flamme

Le but du jeu : protéger la princesse venue en villégiature dans notre beau château afin de s’éloigner des vilains chevaliers qui ne font rien que la harceler (#balancetonnoble). Au début du tour, le premier joueur indique le chevalier dont il faudra chatouiller les miches au lance-flamme (seule communication autorisée du jeu) et ensuite chacun choisit secrètement une direction.

Le premier souci se révèle dès cette étape. Imaginons que le chevalier à abattre se trouve en bas à droite de notre position. Comment savoir quand on passe en deuxième si le premier joueur est parti à droite ou vers le bas ? Maintenant, s’il faut pour le rejoindre deux mouvements vers la droite et un vers le bas, comment le troisième joueur va-t-il savoir si les joueurs précédents ont fait : droite-droite ou bas-droite ? Tout ça est très vite soumis au hasard. Et pas un hasard rigolo comme dans certains jeux d’ambiance. D’autant que le jeu est calibré pour ne pas nous laisser le droit à l’erreur. En gros, on a la possibilité de passer un tour sans faire du méchoui de nobliau. Au-delà, on sait déjà que la partie est perdue.

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Comme un dragon sans ailes

Malheureusement, les pouvoirs spéciaux proposés par le jeu ne nous offrent pas tellement de répit puisqu’ils sont systématiquement assortis d’un bonus pour nos assaillants. Ce sont des épées à double tranchant qu’il va falloir utiliser avec parcimonie, bien qu’elles soient souvent indispensables pour gagner. Si ça aurait pu être sympa comme proposition, dans les faits ça vient surtout alourdir un jeu qui aurait justement eu tout intérêt à nous laisser un peu plus respirer.

Celui qui avait réussi à rendre la programmation fun dans un jeu de ce format, c’est Roberto Fraga avec son River Dragon (Dragons et programmation, apparemment ça va de pair.). Mais c’était un jeu compétitif. Tout le sel du jeu était d’essayer de deviner les intentions des autres joueurs et si on se trompait, plouf, nous et notre plan, on tombait à l’eau ! Là, il n’y a pas ce côté fun. Parce que se planter c’est s’assurer de se faire pourrir par le reste de l’équipe, prendre du retard sur le génocide de sang-bleu et également risquer de nous envoyer dans le décor. Parce que, oui, je ne vous l’ai pas encore dit mais en bon coopératif retors, le jeu a prévu d’autres manières de perdre. Si, par erreur, on sort du plateau ou on crame notre château, c’est game over.

Dernière déconvenue, s’il en fallait une. A certains tours, le jeu prévoit que le dragon se déplace de -1. Cela signifie que si je programme qu’il aille à gauche, il ira au contraire d’une case vers la droite. Pendant mes parties, j’ai joué avec un enfant de 8-9 ans… Qui a à peine survolé la notion de nombre négatif à l’école et n’était donc pas du tout familier du concept.

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Je n’ai pas trouvé le sourire du dragon

Gorynich part de bonnes idées mais se révèle trop punitif pour son propre bien. ll aurait pu être un petit jeu de programmation sympa à sortir en famille mais sa difficulté mal dosée basée sur des décisions parfois arbitraires le rend finalement pénible à jouer. Dommage.

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Disponible ici :

Prix constaté : 20€

Test: Kingdom Rush: Faille Temporelle

Test: Kingdom Rush: Faille Temporelle

Protéger le royaume contre des hordes d’ennemis, repousser des vagues de monstres. Un jeu vidéo au Labo des Jeux ? Oui ! Et non !

Kingdom Rush est un classique des joueurs sur mobiles et tablettes depuis des années. Un jeu de tower défense où des vagues d’ennemis de tous poils, plumes et écailles tentent d’envahir votre royaume. Sur leur chemin, vos tours d’archers, mages, soldats et vos mortiers ont pour mission de pulvériser ces ennemis toujours plus nombreux.

Un jeu de finesse donc qui débarque par le truchement des canards chanceux aka les Lucky Duck Games en jeu de société !

Cette review vous présente la boite de base du jeu qui est issu d’une campagne de financement participatif sur la plateforme Kickstarter. Des extensions et améliorations de matériel ont été débloquées et ne seront pas évoquées ici.

Kindom Rush est donc un jeu coopératif où les joueurs vont déployer leurs tours de défense pour annihiler les cartes de hordes qui approchent du royaume. A vous de vous accorder et vous adapter pour contenir les menaces, améliorer vos défenses et au final vaincre vos ennemis tout au long des 10 niveaux du jeu.

Chaque niveau est totalement indépendant, il sera donc possible d’adapter le jeu au niveau des joueurs facilement une fois les règles de base maîtrisées.

On retrouve l’auteur d’Akrotiri, Sen-Foong Lim accompagné de celui de Mutants, Jessey Wright et d’Helena Hope. Pour les graphismes, on ne sera pas perdus avec deux illustrateurs maison pour les Lucky, à savoir Mateusz Komada et Katarzyna Kosobucka, dont on apprécie déjà le style sur Chronicles of Crime, Vikings Gone Wild ou Paranormal Detectives.

Il est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 1 à 2 heures.

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Le matériel :

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Le jeu est contenu dans une boite qui fait l’épaisseur de 2 boites de jeu classiques et pour cause, le matériel est pléthorique ! Entre les tuiles qui vous permettront de créer les chemins qu’emprunteront les hordes ennemies et les bords de chemins sur lesquels placer vos tours, vous trouverez également des cartes pour matérialiser les hordes ennemies, des cartes pour vos tours et des polyominos, mot savant pour parler de pièces de tetris qui matérialiseront les dégâts de vos tours sur les cartes de hordes.

Et pour rendre tout ceci encore plus épique, la boité contient également des figurines de vos 5 héros avec un plateau de jeu pour chacun d’entre eux. En face, les boss ennemis sont représentés sous la forme de 3 figurines.

Voilà de quoi transformer votre table de jeu en royaume assiégé se défendant pour sa survie avec des héros charismatiques et des combats acharnés.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Le jeu est un immense casse-tête où vous devrez détruire des ennemis, en ralentir d’autres et en même temps reposer vos troupes et héros pour les rendre plus forts pour la suite des combats.

Un tour de jeu commence par l’arrivée de nouvelles hordes, puis vous posez vos tours, infligez leurs dégâts tout en déplaçant vos héros qui vont également déclencher leurs attaques dévastatrices.

Ensuite retirez les cartes de hordes détruites puis les hordes encore en jeu avancent vers le royaume.

Vos tours non utilisées montent en niveau, devenant plus expérimentées et donc plus destructrices.

Le tour se termine par une phase d’achat vous permettant de dépenser de précieux cristaux récupérés suite à la destruction de vos ennemis.

Les cartes de hordes sont carrées et représentent les différents ennemis que vous croiserez au travers des chapitres du jeu. Du gobelin de base au troll en passant par des ennemis volants ou des guérisseurs, vous allez en voir de toutes les tailles et toutes les couleurs.

Chaque carte contient une horde composée de plusieurs ennemis répartis sur toute la carte. Tantôt clairsemées, tantôt regroupées, à vous de détruire toutes les troupes qui composent la carte et pour ce faire, vous disposez de tours.

Des archers, des mages, des soldats ou encore de l’artillerie, c’est tout le royaume qui est à vos ordres pour éradiquer la menace !

Chaque type de tour envoie des projectiles ou des troupes différentes, représentés par des meeples pour les soldats et des polyominos pour les dégâts.

Le but est donc simple : détruire toute forme de vie présente sur chaque carte avant que celle-ci n’atteigne le royaume.

Simple oui, mais facile à faire oh que non ! Certaines troupes ennemies seront résistantes à certaines de vos tours, voir même à vos héros ! D’autres se guérissent, d’autres volent… vous n’avez pas fini de réadapter vos plans aux avancées ennemies.

Et par-dessus le marché, au milieu de la pagaille du champ de bataille, des hordes du portail essaient de se faufiler jusqu’au royaume et si une seule l’atteint, alors tout sera immédiatement perdu ! Et la partie avec.

D’ailleurs, si vous parvenez à toutes les détruire, c’est souvent la victoire assurée.

Et pour mener vos troupes au front, de puissants héros seront à vos cotés ! Combat rapproché ou à distance, attaques physiques ou magiques, chaque héros dispose de ses attaques et de ses capacités. 

Au début, sur les premiers chapitres, vos héros débutent et ils ne disposent que de leurs attaques de base. Mais rapidement ils vont développer de nouvelles capacités et pouvoirs, et ainsi devenir très puissants mais pas sans failles ! 

A se spécialiser, ils ne pourront pas s’adapter à toutes les hordes différentes d’ennemis et c’est pourtant ce que le jeu vous demande, vous adapter.

Vous connaissez votre mission, vos ennemis, vos alliés et les dangers qui vous attendent. À vous de vous accorder au mieux pour vaincre et assurer la pérennité du royaume.

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VERDICT

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Alors prêt à vous lancer dans la défense du royaume ? Kingdom rush est un super jeu coopératif. 

Personnellement j’y joue majoritairement en mode solo, mais après quelques parties en multijoueur, le jeu reste tout aussi intéressant ! Le challenge est relevé et vous ne gagnerez pas à chaque fois, loin de là.

Mais on y retourne avec plaisir, on essaie de s’adapter du mieux que l’on peut pour vaincre et ainsi jouer un chapitre de plus !

Le solo propose un gameplay quelque peu différent sur la pose des tours et leurs améliorations mais le jeu reste fondamentalement le même. Si cela vous dérange vous pouvez jouer 2 ou 3 joueurs par vous-même, le temps de jeu restera quasiment le même.

Avec Kingdom Rush, le tower defense en jeu de société tient là un excellent titre. La version Kickstarter permet d’approfondir énormément le gameplay et bien entendu d’améliorer le matériel. Avec le jeu de base, vous aurez déjà de quoi faire ! Et en février le jeu revient sur Gamefound, cette fois avec une version jungle ! Alors restez connecté, on vous en reparle très vite.

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Disponible ici :

Prix constaté : 55€