Test: Insider

Test: Insider

Article rédigé par Ludodelaludo.

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Insider est un jeu de l’éditeur de jeux mobiles et jeux de société Oink Games.

Cet éditeur d’origine japonaise est spécialisé dans les formats minimalistes avec des petites boites, peu de matériel, et un design très épuré.

Il est distribué en France par Pixie Games.

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Insider a été remis sur le devant de la scène un peu involontairement, même si je pense qu’il ne l’avait pas trop quitté, par le fait qu’un jeu très ressemblant soit nominé au célèbre prix du Spiele Des Jarhes 2019, en Allemagne, Werewords.

C’est avant tout un jeu qui va adosser deux mécaniques : la communication et l’accusation.

En effet, se cache dans cette petite boite rouge un jeu coopératif ou presque, où le but du jeu sera double, trouver un mot et trouver un traître!

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Insider est un jeu de Akihiro Itoh, Daishi Okano, Kwaji et Kito Shinma et illustré par l’illustrateur maison de Oink Games : Jun Sasaki. C’est un jeu pour 4 à 8 joueurs, à partir de 9/10 ans, pour des parties oscillant entre 15 et 60 min en fonction du nombre de joueurs et de votre intérêt pour le jeu !

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Chez Oink Games ont ne s’embarrasse pas du matériel, on va toujours à l’essentiel. Vous trouverez donc dans la boite 42 cartes thèmes (chaque carte contient 6 mots), 8 cartes rôle (6 citoyens, 1 maître du jeu et un traître), un sablier, et un petit livret de règles.

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Vous aurez compris que lorsque l’on parle de jeu de communication et d’accusation, on parle bien sûr de jeu d’ambiance. Justement l’ambiance à Insider est un facteur essentiel à son gameplay.

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Ouvrez l’œil mais surtout vos oreilles, voici comment ça se passe .

A l’installation on distribue autant de cartes rôle que de joueurs en excluant uniquement les cartes citoyen en trop.

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Le maître du jeu, et uniquement lui se révèle, il va à cette manche mener les débats et diriger la partie en deux phases, la partie coopération et ensuite la phase accusation.

Il indique à tous de fermer les yeux (non non toute ressemblance avec le jeu du célèbre lycanthrope du centre de la France s’arrête là !), il pioche une carte, identifie le numéro du mot sur le dos de la carte suivant de la pioche, ensuite il annonce qu’il ferme les yeux et que le traître va les ouvrir (oui là aussi j’avoue y a un peu de poils de lupin…), le traître prend connaissance du mot, le MJ (maître du jeu), annonce que le traître doit fermer les yeux et dans un second temps à tous d’ouvrir les mirettes et qu’il est temps de commencer à jouer !

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On notera donc que seuls le MJ et le traître connaissent le mot à faire découvrir!

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Donc concrètement, les joueurs (citoyen + traître) vont poser tous en même temps des questions fermées (réponses par oui ou par non) au MJ, et faire des propositions, un sacré bordel en somme, où il va falloir en tant que citoyen écouter toutes les réponses du MJ et aussi les questions des autres joueurs. Le bordel je vous dis !

Ensuite soit le mot est trouvé dans le temps imparti et on passe à la seconde phase, soit il ne l’est pas et tout le monde perd, car le but du MJ, des citoyens ET du traître est que le mot soit deviné.

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Par contre, dans la seconde phase du jeu, donc si le mot a été trouvé, on va entamé une agréable phase de discussion dont le cheminement des joueurs à trouver la réponse sera l’épicentre.

Qui a vraiment orienté les réponses, a posé une question trop précise, ou trop évidente, ou a recentré les débats quand ça partait en sucette ??

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Autant de questions que le MJ et les joueurs vont devoir se poser.

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Ensuite le MJ reprend la main quand il considère que les joueurs ont assez d’arguments pour se faire une idée, lui compris bien sûr.

Et là on va déjà se poser dans un premier temps la question de savoir si le joueur qui a trouvé la bonne réponse ne serait pas le traître en question, car c’est tentant d’accélérer le processus quand on tient ce rôle, surtout dans les premières parties.

Donc oui ou non, si la majorité a raison et que le découvreur est bien le traître alors il perd la partie, si la majorité incrimine un innocent alors le traître l’emporte (et peut se la jouer car ce n’est pas évident !).

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Dernière étape facultative, si la majorité a décidé que le donneur de la bonne réponse n’était pas le traître et qu’ils avaient raison alors il va falloir voter pour savoir derrière qui il se cache ! Et là c’est binaire, la majorité trouve le traître, BIM ! il perd, la majorité accuse un pauvre citoyen, BIM ! il gagne !

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VERDICT

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Insider est une pépite ludique dans son domaine, fun, dynamique, subtil, bourré de rebondissements, de rires, et effectivement plus on est autour de la table, plus on ne s’entend pas et plus c’est jouissif !

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Effectivement du coup je le déconseille à moins de 6 (à 4 c’est plat, à 5 c’est souvent une chance sur deux aussi !)

C’est un jeu qui peut paraître exigent en terme d’engagement des joueurs mais détrompez-vous, on tombe dedans plus vite qu’on ne le penserait, et puis on a que des propositions de mots, des réponses basiques ou des votes, argumentés ou non, à faire.

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Ça parle dans tous les sens, le MJ doit être partout à la fois, les joueurs doivent entendre, comprendre et savoir d’où viennent les questions et les réponses car le but de tous étant de trouver le mot, ce n’est pas là-dessus que la manche se gagne.

Les différents rôles sont assez différents pour attendre avec impatience la distribution des cartes rôle, et de prier pour récupérer le MJ ou le traître.

C’est un jeu ou la tension retombe artificiellement après la première phase, pour repartir de plus belle lors des votes lors de la seconde.

C’est un jeu pratique pour faire découvrir les jeux de société dits modernes à un public moins connaisseur.

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Petit bémol tout de même, l’âge des participants est important, du moins sa cohérence. Mélanger enfants de 9/10 ans et adultes n’est pas forcément synonyme de belles parties, que ce soit au niveau des références et de l’optimisation des questions, que de la concentration, et aussi dans la seconde phase pour les arguments et analyses lors des votes.

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Pour conclure, et même si le prix peut être considéré, au niveau de la taille de la boite, comme étant cher, croyez-moi il sera très vite amorti par vos nombreuses parties, et assurément l’ambiance qu’il procure.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 20€

Test: Startups

Test: Startups

Startups est un jeu de Jun Sasaki, auteur japonais qui collabore régulièrement avec l’éditeur japonais Oink Games. cet éditeur propose ses jeux toujours sous le même format d’une petite boite rectangulaire, pleine de matos. Les matériaux utilisés sont souvent les mêmes, de même que les polices de caractères des jetons servant de PV par exemple.

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Bref un petit éditeur qui a déjà pas mal de succès à son palmarès!

On citera l’excellent Deep Sea Adventure, Troïka, The Pyramid’s Deadline, a Fake Artist Goes to New York, entre autres.

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Oink Games, et Jun Sasaki, proposent toujours des jeux malins, rapides, et avec des mécaniques simples de majorité ou stop ou encore par exemple. Le résultat est très souvent agréable, facile à appréhender, transportable et fun!

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Startups ne fait pas à la règle, et c’est par une mécanique de majorité, teintée de stop ou encore que ce jeu va tenter de vous convaincre.

Le jeu est prévu pour 3 à 7 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée inférieure à 30 minutes.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Dans ce jeu de cartes, on incarne des investisseurs prêts à acheter des parts dans des Startups. Il y en a 6 différentes, présentes chacune dans un nombre différents dans le paquet.

Au début du jeu, on mélange, puis on enlève 5 cartes du paquet. Chaque joueur reçoit ensuite 3 cartes et 10 pièces.

Si vous avez bien suivi, et comme il s’agit d’un jeu de majorité, et que l’on enlève 5 cartes avant même de commencer, il devient difficile d’anticiper totalement la majorité sur telle ou telle entreprise, puisque potentiellement, 1 ou plusieurs cartes de cette entreprise ne figurent plus dans le paquet de jeu.

Bref.

Reprenons.

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Le but sera donc d’avoir la majorité sur des entreprises à la fin de la partie. Comme c’est japonais, et que c’est bien fait, les règles sont plutôt simples.

Vous allez réaliser 2 actions à votre tour:

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  • piochez une carte, soit de la pioche commune (face cachée), soit du marché (face visible). En piochant dans la pioche (!) vous devez vous acquitter d’1 pièce par carte présente sur le marché. Si vous prenez une carte du marché, vous prenez les pièces éventuelles qui sont sur celle-ci.
  • posez une carte devant vous, ou sur le marché. Si vous la posez devant vous, vous commencez une famille correspondant à la Start-up indiquée sur la carte. Le nombre de cartes composant cette entreprise (moins les cartes éventuellement défaussées au début du jeu) est indiqué sur chaque carte.

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Votre but est donc dorénavant d’arriver à une situation de monopole sur les entreprises dont vous avez posé les cartes devant vous. Si vous êtes le premier à en poser 1, ou que la carte déposée vous permet d’en posséder + que vos adversaires, vous récoltez le jeton monopole associé à cette entreprise.

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Et là où c’est très malin, c’est que ce jeton monopole va vous pourrir la partie puisqu’il vous empêchera de piocher les cartes faces visibles du marché pour renforcer votre monopole! Vous n’aurez que les cartes de votre main et la pioche face cachée pour avoir la chance de piocher les bonnes cartes et accentuer votre monopole pour le conserver jusqu’à la fin de la partie.

Vraiment malin.

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Le jeton majorité échoue au joueur qui, en posant une carte, devient majoritaire sur une entreprise. Il peut donc tourner au gré de la partie.

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Partie qui prend fin lorsque la pioche est épuisée.

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Règlements de comptes.

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Chaque joueur révèle les 3 cartes restantes de sa main et les ajoute à sa collection devant lui.

Pour déterminer le vainqueur, on va étudier les monopoles sur les entreprises. Si vous êtes majoritaires sur une entreprise, tous les joueurs ayant des cartes de cette même entreprise vont vous payer des pièces, à raison de 1 par carte en leur possession.

Le joueur avec le + de sous remporte la manche, la partie se déroulant sur 4 manches.

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VERDICT

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Encore un jeu malin, rapide, simple à expliquer et intelligent. Avec un premier étage composé d’une mécanique simple de majorité sur des cartes représentant des entreprises (le thème passe vite au second degré mais ce n’est pas bien grave), et en y rajoutant un stop ou encore avec lequel les joueurs devront prendre des risques mesurés (ou pas) en se lançant à l’assaut du monopole d’une autre entreprise, ou se contenter de celles déjà devant eux. Sachant qu’à partir de 4 ou 5 joueurs, il devient bien difficile de lire le jeu.

Forte interaction (majorité oblige), le jeu vous oblige à surveiller vos voisins comme le lait sur le feu, et garder un œil attentif sur le marché et les cartes disponibles. Les jetons anti-monopoles changent la donne et deviennent handicapants. Mais ils peuvent vite tourner entre les joueurs, et l’essentiel est de le conserver à la fin! Ou pas puisqu’on dévoile les 3 dernières cartes de sa main, une fois la pioche épuisée, ce qui fait que certains joueurs malins et retors peuvent inverser la tendance en ayant « camouflé » des cartes permettant un twist de monopole digne des plus beaux coups en bourse! Gordon Gekko serait fier de vous! (cf film Wall Street de Oliver Stone avec Michael Douglas).

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 20€ (oui c’est assez cher comme tous les jeux de Oink Games, mais c’est japonais… 😉 )