Voici notre 2ème incursion dans le triptyque des jeux basé sur les romans de Ken Follett. Après Les Piliers de la Terre, voici Une colonne de Feu que j’ai récupéré chez mon crémier habituel, la Caverne du Gobelin à Metz.
Je n’ai toujours pas lu les romans (plein d’autres livres à finir avant d’entamer ceux là) mais j’y viendrai sûrement un jour, d’autant que Djon du labodesjeux ne tarît pas d’éloges à leur sujet!
Cette fois-ci, le jeu se situe en Angleterre, en 1558. Les 4 grandes puissances que sont la France, l’Angleterre, l’Espagne et les Pays-Bas se disputent le pouvoir et tentent d’étendre leur domination par tous les moyens. Dans le même temps, des conflits religieux entre catholiques et protestants éclatent un peu partout en Europe. En tant que membre d’une grande famille, vous devez tirer votre épingle du jeu et nouer des relations avec des personnalités influentes afin de vendre vos marchandises dans toute l’Europe. Il vous faudra aussi faire attention aux guerres de religion et savoir à quel saint se vouer mais surtout ne pas hésiter à retourner votre veste si vous sentez le vent tourner!
Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 90 minutes. C’est Michael Rieneck qui remet le couvert pour ce 3ème jeu (il nous reste Un Monde Sans Fin à essayer nous avons déjà harcelé Iello à ce sujet 😉 ) et les illustrations sont l’oeuvre de Michael Menzel.
Alors faisons un scanner pour voir à quoi ça ressemble!
Comme pour Les Piliers de la Terre, les illustrations respectent particulièrement la thématique historique. C’est sûr que pour certains ça va un peu manquer de fluo mais j’ai comme l’impression que ce jeu ne s’adresse pas à ce public amoureux des couleurs criardes. Ici on est dans la reconstitution, dans le souci du détail et dans l’esprit du jeu. Il ne remportera pas le prix de l’illustration mais le travail est de bonne facture et encore une fois à fond dans la thématique, et c’est bien ce qu’on lui demande!
l
Maintenant pour poser notre diagnostic il va falloir analyser tout ça
l
La principale mécanique du jeu est la gestion des dés. Chaque joueur possède 6 dés. 4 dés correspondent aux pays et villes de la carte (et serviront donc à effectuer une action dans ces lieux), le dé noir est le dé religion, et le dé violet le dé joker (il peut donc représenter 1 des 4 pays).
Chaque tour, on va retourner les dés placés sur les cartes précédemment acquises pour réduire la valeur de 1. Si un dé arrive à 1, on pourra le réutiliser. Sinon, le dé reste en place.
l
Les cartes personnages:
En utilisant un dé dans une ville pour acheter une carte personnage, le joueur récupère la carte personnage, et la conserve pendant le nombre de tours indiqué par la valeur du dé. Il pose aussi un comptoir commercial dans la ville concernée. Il ajoute aussi un jeton religion.
Chaque carte va avoir un bonus différent que le joueur pourra récolter 1 fois par tour, et une affiliation religieuse. Vous ajouterez un pion religion correspondant à cette couleur dans la ville où vous avez acquis la carte.
Une fois qu’un personnage est acquis dans une ville par un joueur, on le remplace par un autre de la pioche. C’est à ce moment que peuvent apparaître les cartes événements. Vous pourrez éventuellement vous protéger de leurs effets en payant un jeton protection que vous auriez acquis.
l
Le commerce:
Chaque ville sur le plateau vous permettra de vendre vos marchandises. Il faut installer ces comptoirs de façon avantageuse puisque les prix de vente et les ressources achetées ne sont pas les mêmes dans les différentes villes.
Il ne faut pas oublier que vous êtes un marchand et qu’il faudra avant tout chercher le meilleur moyen de récupérer et de vendre vos marchandises au meilleur prix.
l
La religion:
Le dé noir indique pour combien de tours vous êtes partisans d’une religion. Il vous faudra tout au long de le partie étudier vos options pour changer ou pas de religion au bon moment en fonction des conflits religieux sur le point d’éclater, et des forces en présence.
Si une ville comporte 4 pions religion, un conflit religieux éclate. Suivant la religion majoritaire, les partisans de cette religion reçoivent des PV, les partisans de la religion minoritaire sont boutés hors du pays et ne peuvent donc plus commercer dans ce lieu jusqu’à ce qu’il réinstalle une nouvelle maison de commerce.
l
La piste des actions:
Un joueur peut utiliser la piste des actions plutôt que d’acheter une carte personnage dans une ville. Il va pour cela utiliser l’un des dés qu’il n’a pas déjà déposé sur une carte. Au début du jeu une carte de départ indique à chaque joueur où il commence sur la piste des actions. Ensuite il va avancer son pion sur la prochaine case libre comportant la couleur du dé joué.
J’avoue on a eu du mal à piger toutes les spécificités au début mais vous verrez ça vient vite… 😉
l
La partie se termine à la fin de l’année pendant laquelle un joueur a atteint 50 PV. On comptabilise les PV qui restent à attribuer et le vainqueur est toujours le même, c’est à dire celui qui en a accumulé le +!
l
l
VERDICT
l
l
Un très bon jeu de gestion de dés.
Un thème historique qui ravira les fans du genre ou des livres.
La religion, les événements et la piste des actions qui apportent un côté aléatoire.
A 2 c’est (trop?) facilement lisible. Les pions religions ne s’empilent pas assez vite dans les villes pour être surpris par un conflit religieux. A 3 ou 4 l’inconnue augmente et il devient bien plus difficile d’éviter de laisser des plumes quand des conflits religieux éclatent aux 4 coins de l’Europe.
C’est un jeu à l’allemande du coup ça ne vous surprendra pas que le côté calculateur soit présent. Avoir plusieurs coups d’avance, et arriver à gérer ses marchandises et sa présence dans les villes qui vous intéresse sera la clé du succès. On reste des marchands et il faut vendre pour engranger du PV! C’est le nerf de la guerre.
On peut bien sûr « jouer » avec les conflits religieux et attiser les flammes en achetant la carte qui fera éclater une guerre dans la ville qui fera le plus de dégâts à vos adversaires. Et par la même occasion peut être vous laisser seul la possibilité de commercer dans cette ville qui, comme par hasard, achète justement ce que vous vendez, et à un bon prix en +!
Bref plusieurs éléments à surveiller, un jeu historique immersif et une gestion des dés omniprésente. Personnellement je place Les Piliers de la Terre au-dessus d’Une Colonne de Feu. Oui j’ai une préférence pour le placement d’ouvriers par rapport à la gestion de dés 😉
Nous avons mis la main sur The Big Book of Madness, et même si j’avais déjà vu passer la couverture de la boîte lors de mes pérégrinations sur les internets je ne m’étais pas vraiment intéressé à ce jeu. Bien mal m’en a pris puisque ce jeu est une petite pépite!! Le jeu vous place dans la peau d’un apprenti magicien qui va découvrir un grimoire enfoui dans son école de magie. Franchement, à ce stade du pitch et si je l’avais lu au dos de la boîte dans l’optique de l’acheter, je l’aurai vite fait reposé et je serai passé au jeu suivant… Harry Potter me laisse de marbre et ce jeu semble clairement surfer sur la hype du sorcier binoclard. Mais heureusement pour moi, c’est l’ami Zef qui a ramené ce jeu et on s’est lancé dans la partie sans même savoir de quoi il en retournait!
!
Ma première impression fut alors « Woah! Classe! ». Car oui je m’exprime comme ça dans ma tête, et oui ce jeu est vraiment mais alors vraiment classe. Tout cela grâce au travail de Naïade, illustrateur de ce jeu. Le soin apporté aux personnages, monstres et à l’ensemble des éléments nous a bluffé et on rentre d’autant plus facilement dans un jeu qui nous fait de l’œil 😉
!
– exemples de monstres dessinés par Naïade –
!
Du coup j’ai pas résisté j’ai contacté ledit Naïade (merci Facebook qui permet au moindre péquin d’aller importuner n’importe qui. Tiens faudrait que j’essaye avec Mister Orange D. Trump qui adore tellement les réseaux sociaux… manquerait plus qu’il me réponde.).
!
En tout cas Naïade a eu la gentillesse de nous accorder un peu de son temps alors on vous livre ici les fruits de ce court échange:
!
!
Bonjour Naïade et merci de répondre à quelques questions! Nous avons testé The Big Book of Madness, jeu de société pour lequel tu as réalisé les illustrations. Le jeu nous a vraiment plus et il est intéressant à plus d’un titre. Mais c’est surtout les illustrations qui nous ont littéralement bluffé! Du coup on a voulu en savoir un peu plus sur toi!
!
– Peux-tu te présenter rapidement et nous décrire ton parcours?
!
« Je m’appelle Xavier, illustrateur spécialisé dans les jeux de société depuis 2009, j’ai commencé grâce à Funforge sur le jeu Isla Dorada et depuis j’ai eu le plaisir d’illustrer plus d’une 20aine de jeux.
J’ai réussi à me faire un nom dans ce petit milieu grâce aux succès de Seasons de Régis Bonnessée et de Tokaido d’Antoine Bauza. »
!
– Concernant The Big Book of Madness quelles ont été tes inspirations? On note quelques clins d’œil par-ci par-là 😉
On a vraiment été séduit par ton travail sur ce jeu on a l’impression que tu as pu laissé aller ton imaginaire pour créer ces monstres qui veulent sortir du grimoire!
!
« Pour The Big Book of Madness je me suis naturellement inspiré de l’univers d’Harry Potter, j’ai également fait pas mal de recherches sur les éléments feu, eau/ glace, air et végétal pour avoir une base crédible sur les illustrations de sorts.
En ce qui concerne les monstres je me documente aussi sur les mythes et légendes diverses , j’étais également à l’époque très influencé par le travail du collectif Catfish Deluxe (Fabien Mense, Bill et Gobi) »
!
– Avais-tu carte blanche pour ce travail ou avais-tu une ligne directrice déjà définie?
!
« Il y a toujours des contraintes à respecter pour la réalisation d’illustrations destinées aux jeux de société: ergonomie, univers, lisibilité, cible …
La première partie de la production de ce jeu à été compliqué, nous ne nous sommes pas compris avec la boite de développement en charge du jeu. Dans un second temps j’ai travaillé directement avec Iello qui m’a laissé beaucoup de libertés. »
!
– De manière générale comment se passe une commande traditionnelle? Les délais, les libertés, les limites, comment se passent les choix de telle ou telle illustration, est-ce que tu as ton mot à dire etc…
!
!
« En général la maison d’édition me contacte pour me présenter un jeu dont les règles et réglages sont terminés ou presque. Le chef de projet a souvent une idée sur l’univers général et la cible visée (tranche d’age, type de joueur/joueuse), il a surtout des données précises sur ce dont il a besoin en terme d’illustrations, cartes, punch, plateau, couverture, habillage …
A partir de là mon travail est de proposer des illustrations adaptées, cohérentes, fonctionnelles… Mes dessins doivent attirer les éventuels acheteurs, transporter le joueur dans un univers établi et servir la mécanique du jeu.
Je dois par mon expérience et mes compétences être capable d’apporter plus que ce que me demande l’éditeur, lui proposer des idées, des éléments auxquels il n’aurait pas pensé où qu’il n’aurait pas cru possible.
Nous avons la chance en France d’avoir des maisons d’édition professionnelles , compétentes et ambitieuses et j’ai eu le plaisir de travailler avec des gens exigeant mais qui m’ont laissé beaucoup de libertés. »
!
!
Merci encore à Naïade pour sa disponibilité et ses réponses qui nous donnent plein d’infos sympa sur ce métier d’illustrateur, encore assez méconnu je trouve.
!
!
!
Revenons à nos moutons! The Big Book of Madness est donc un jeu de deck-building coopératif. Créé par Maxime Rambourg, illustré donc par Naïade, édité par nos « voisins » Iello. Le jeu est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée d’environ 1 heure. Avec vos acolytes apprentis sorciers, vous avez ouvert le livre qu’il ne fallait pas… Ce grimoire renferme plusieurs monstres qui ne cherchent qu’à s’en échapper. C’est vous qui avez fait la boulette, c’est donc à vous de vous en charger.
!
!
– Mise en place du jeu –
!
Le grimoire est symbolisé par des grandes cartes que l’on va feuilleter au fur et à mesure du jeu, et qui vont faire apparaître les monstres mais aussi les bonus ou malus à déclencher en cas de victoire ou de défaite.
!
!
– cartes personnages avec leur pouvoir spécifique –
!
Vous allez tout d’abord choisir un personnage parmi ceux proposés. Chacun aura un pouvoir spécial, et une main de départ différente. Un départ asymétrique qui orientera vos actions et vos choix de deck-building. Vous recevrez aussi des cartes sorts que vous pourrez lancer durant la partie, comme tout bon magicien est censé savoir faire.
!
Les cartes représentent les différents éléments disponibles dans le jeu qu’il vous faudra réunir pour vaincre les monstres qui sortent du grimoire. Comme tout bon jeu de deck-building il faudra construire son deck au fur et à mesure et l’alimenter avec des cartes toujours plus puissantes, tout en orientant ses choix de cartes vers des combinaisons favorisant ses points forts, et son pouvoir spécial si possible.
!
– les cartes folies…plutôt explicites non? –
!
!
Etant un jeu coopératif, TBBoM (oui on s’est aussi dit que ça faisait cool comme raccourci 😉 ) vous mettra face à un monstre qui cherche à sortir du grimoire, et qu’il vous faudra vaincre en équipe, chacun participant selon ses cartes et/ou capacités. L’entraide, la communication et la tactique seront indispensables pour vaincre les monstres qui essaieront de sortir au fur et à mesure des tours, sous peine de voir des pénalités s’accumuler et vous faire perdre la partie. Les pénalités sont symbolisés par les cartes folies qui viennent s’insinuer dans votre deck, et donc « polluer » votre main. Attention car si vous accumulez trop de cartes folies, la partie est perdu. Votre faible esprit d’apprenti sorcier n’ayant pas résisté à la déferlante de magie!
!
!
– les piles de sorts –
!
Lors de votre tour, vous pourrez aussi acheter des sorts parmi ceux proposés. Encore une fois la stratégie commune va guider vos choix puisque certains sorts seront bien plus efficaces s’ils sont possédés par votre voisin par exemple. Plus on achète des sorts, plus les autres sorts révélés dans la pile seront puissants. Il ne faut donc pas négliger l’amélioration des sorts durant la partie.
!
!
Pour vaincre un monstre il vous faudra réunir des éléments en nombres et couleurs différents. C’est là que la coopération rentre en jeu puisque chaque joueur pourra « stocker » des cartes éléments au-dessus de sa carte personnage pour la rendre utilisable par tout le monde autour de la table, et ainsi aider à réunir les éléments nécessaires.
!
!
!
VERDICT
!
!
TBBoM est une véritable perle pour ceux qui aiment le coopératif. Ici pas question de jouer dans son coin, de garder ses cartes pour soi, et d’espérer vaincre les monstres en solo. Tout le monde est dans le même bateau et il faudra une communication de tous les instants, une stratégie établie et l’utilisation de toutes les neurones disponibles autour de la table (c’est là que vous vous demanderez pourquoi votre pote a insisté pour amener cette triple buse à votre soirée jeux 😉 ).
!
L’interaction est donc maximale, différents niveaux de difficulté facilitent l’apprentissage, et on vous conseille des parties à 4 joueurs pour éviter que le 5ème ne se retrouve toujours dans la même position du tour de jeu.
Il faut gérer l’apparition des cartes folies qui viennent vite vous plomber les decks et amplifier l’effet chance du deck-building. Si vous êtes déjà du genre poisseux au tirage, les cartes folies viendront rajouter un second effet kiss-cool et il vous faudra vraiment compter sur l’aide que pourront vous apporter vos acolytes!
!
Les superbes illustrations, vous l’avez compris, ajoutent la cerise sur le gâteau déjà bien servi par des mécaniques efficaces, et un gameplay exigeant.
Pour les plus érudits d’entre vous, le nom de Ken Follett ne sera pas inconnu. Une de ses œuvres les plus reconnues est justement Les Piliers de la Terre, constitué de 3 livres. Cette série de livres a été adaptée en série TV, et maintenant en jeux de sociétés. A l’heure actuelle, 2 jeux sont disponibles, et la communauté ludique « harcèle » Iello pour que le 3ème jeu soit de nouveau édité en français (Iello si vous nous lisez on milite nous aussi pour ce retour 😉 ).
Concernant les Piliers de la Terre que nous avons pu tester, le jeu ainsi que le livre se déroulent dans l’Angleterre du XII ème siècle, avec pour élément central la construction d’une cathédrale. N’ayant pas lu les livres je m’abstiendrais de toutes références ou autres, mais Djon de l’équipe du labodesjeux m’a indiqué que les cartes reprenaient certains personnages du livre, et que le jeu était fidèle à l’oeuvre papier.
Le jeu a été créé par Stefan Stadler et Michael Rieneck, 2 auteurs allemands bien connus dont nous avions d’ailleurs proposé un aperçu de Merlin il y a peu. Edité donc par Iello, le jeu est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 2 heures.
Alors à quoi ça ressemble?
– Aperçu du matériel et du plateau –
La mission de chaque joueur sera de participer à la construction de la cathédrale au centre du plateau, en récoltant des ressources et les transformant en points de victoire. Il s’agit pour l’essentiel de placement d’ouvriers. Les joueurs auront à disposition des artisans qui selon leur coût à l’achat seront plus ou moins efficaces dans leur travail. Les ressources sont au nombre de 4 avec le bois, la pierre, le calcaire et le métal. Le joueur peut en récolter à l’aide de ses 12 ouvriers qu’il a à sa disposition à chaque tour, mais il peut aussi acheter des ressources au marché de la ville, moyennant de l’or.
Une partie se déroule en 6 tours. A chaque tour, un système de draft se met en place. Les joueurs vont devoir choisir entre un lieu ou envoyer ses ouvriers (que l’on peut diviser en plusieurs groupes), ou acheter un artisan qui viendra travailler pour son compte. A chaque nouveau tour, les cartes artisans sont renouvelées, et deviennent de plus en plus intéressantes, mais aussi plus chères à l’achat.
Après cette draft, le premier joueur va piocher dans un sachet opaque des pions maîtres d’oeuvre appartenant à chaque joueurs (3 chacun), et mélangés à chaque tour dans ce sac. Le joueur dont le maître d’oeuvre est pioché en premier va pouvoir le placer sur l’un des lieux du plateaux en payant 7 or. Il récupère ainsi l’action associée au lieu, qui peut être une carte artisan, des points de victoire, des ouvriers supplémentaires, le jeton premier joueur etc… Il peut aussi décider de passer et donc de ne pas payer, et pourra ensuite le placer sur le plateau, une fois que les maîtres d’oeuvre auront été piochés. Cette action lui coûtera alors nettement moins cher au fur et à mesure de l’avancée du tirage, voire ne coûtera rien du tout. Cette phase de pioche est particulièrement importante, puisqu’en fonction des stratégies de chacun, certains lieux du plateau deviennent plus intéressants que d’autres. Il est donc sage d’y placer son pion avant ses adversaires, puisqu’un lieu ne peut être occupé que par un pion (pour l’essentiel des lieux). Malgré tout cela a un coût et il faudra bien gérer ses ressources en matériaux et en or.
A chaque tour auront aussi lieu des événements qui seront piochés aléatoirement et qui affecteront l’ensemble des joueurs. Ces événements peuvent être de nature positives (par exemple recevoir plus de ressources que prévu), ou négatives (moins de maîtres d’oeuvre disponibles au tour prochain). On peut se protéger de ces événements en plaçant l’un de ses maîtres d’oeuvre dans le lieu évêché sur le plateau.
Enfin, le roi exigera un impôt de chaque joueur à chaque tour. On peut aussi se prémunir contre cette taxe en plaçant un maître d’oeuvre dans le camp du roi sur le plateau.
En fonction du placement des ouvriers et des maîtres d’oeuvre, le joueur va récupérer des ressources, des artisans, des ouvriers, de l’or, des points de victoire, se protéger contre l’événement, contre l’impôt royal etc… Le joueur pourra ensuite convertir ses ressources en points de victoire, grâce à ses artisans.
– ici le joueur possède 5 cartes artisans. Le maçon lui permet de convertir 1 pierre en 1 PV, 4 fois par tour –
Plus on avance dans le jeu donc, et plus les artisans convertissent moins de ressources en plus de PV. Ils coûtent bien sûr plus chers à l’achat mais le calcul est à prendre en compte pour mener votre camp à la victoire.
Ici le souffleur de verre (oui on l’a déjà dit mais un jour on saura faire des photos on promet!) convertit 1 calcaire et 1 métal pour 3 PV, 1 fois par tour. Beaucoup plus rentable donc, mais plus cher à) l’achat (8 pièces d’or) et n’entrant pas en jeu tout de suite.
– Au centre du plateau la cathédrale en construction –
A chaque tour va aussi se construire une partie de la cathédrale. Elle prendra forme sous vos yeux, et la pose de la dernière pièce de cet édifice symbolisera la fin de la partie.
A la fin du jeu, le vainqueur est celui qui a le plus de points de victoire!
VERDICT
Un très bon jeu de placement d’ouvriers, de gestion de ressources, parsemé intelligemment de draft de cartes et de pioche de pions qui redéfinissent le joueur prioritaire au placement sur le plateau. Tout ça mis ensemble fonctionne très bien, et le jeu alterne entre les phases de gestion chacun dans son coin, et des phases d’interaction lorsqu’on sait que si on place son maître d’oeuvre sur ce lieu, on bloque la stratégie du voisin.
Stratégies justement qui sont multiples, et au cours de nos parties, on a vu des joueurs se concentrer sur des objectifs différents et pourtant finir au coude à coude. Il y a plusieurs éléments à gérer, les ressources, les ouvriers, l’or, les lieux du plateau et leurs bonus associés, les événements aléatoires, les impôts du roi, etc…
Bref un jeu intelligent, du beau matériel, une thématique forte et bien respectée. Un jeu qui fait honneur à l’oeuvre de ce grand écrivain, selon ceux qui ont lu le livre! Nous en tout cas ça nous a donné envie de jouer aux autres jeux de la gamme, alors on relance l’appel!
Imaginons ce que ça peut donner:
driiiiiiiiiiiiiing
Iello? (blague)
Oui Iello euh non allo! Ici lelabodesjeux, on peut toujours rêver et croire que vous savez que l’on existe, mais figurez-vous qu’on habite pas bien loin de vos locaux, alors si vous voulez pas qu’on débarque chez vous sans prévenir, bossez un peu donc sur la réédition d’Un Monde sans Fin en VF et qu’ça saute!
clac! (bruit de raccrochage de téléphone comme si on avait encore un vieux téléphone à la maison…)
Bon bah on vous tiendra au courant de leur réponse 😉
On se devait d’essayer le nouveau format ludique à la mode cette année, l’escape game à faire chez soi. A l’heure actuelle 2 concurrents sortent du lot pour diverses raisons, la gamme Exit édité par Iello que nous avons testé, et Unlock édité par Space Cowboys que nous espérons tester tout bientôt. Ces jeux ont raflés une ribambelle de prix et les critiques sont dithyrambiques. Depuis, de nombreux autres jeux sortent du placard pour croquer ce juteux gâteau, surtout avec la période des achats de Noël approchant.
J’avoue ça nous titillait depuis quelques temps d’en entendre parler un peu partout… « T’as testé Exit/Unlock?? C’est énorme, super bien foutu et vachement immersif » (oui j’utilise vachement je suis normand…).
« Le concept est génial tu déchires littéralement ton jeu, tu écris dessus, tu le plis etc… Essaye tu vas adorer! »
Alors je ne sais pas si Iello/Space Cowboys ont créé une armée de commerciaux qui parcourent le monde pour prêcher la bonne parole, mais ce qui est sûr c’est que le buzz fonctionne. Pour preuve Exit a remporté le Kennerspiel des Jahres, le jeu de l’année catégorie expert en Allemagne (l’une des plus importantes distinctions du monde ludique). Bravo à eux!
Alors ça ressemble à quoi? Exit est prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 45 minutes minimum selon la boîte. Justement quand on l’ouvre, cette boîte, on y trouve un livret de règles, 1 carnet de notes, 1 disque décodeur, 2 objets « étranges » et des cartes.
– contenu de la boîte –
Le scénario que nous avons testé est le Tombeau du Pharaon. Nous étions 5 autour de la table afin de résoudre cette énigme et s’échapper du tombeau duquel nous étions prisonniers!!! La lecture des premières pages du livre de règles nous apprend les rudiments du jeu, et nous indique comment disposer les éléments. On constitue des piles avec les cartes pour les classer par symboles, correspondant aux différents énigmes. Le carnet de notes est à la disposition des joueurs et servira de support principal pour résoudre les énigmes. Gardez bien en tête que TOUS les éléments à l’intérieur ou constituant le jeu servent pour la résolution des énigmes. Et c’est vraiment un bon point d’avoir pensé à incorporer des solutions, aides et indices à des endroits inattendus.
Les cartes sont constituées des énigmes, des réponses et des aides. En associant le carnet de notes, les cartes de l’énigme, les objets « étranges » si besoin et vos neurones, vous devriez logiquement arriver à une combinaison de symboles vous permettant éventuellement de passer à l’énigme suivante (sinon il faut recompter vos neurones et voir s’il n’en manque pas quelques unes 😉 ).
Le disque décodeur permet, en alignant plusieurs symboles, de révéler un nombre correspondant à une carte réponse. Cette carte, une fois révélée vous dira si vous avez résolu l’énigme, si c’est presque le cas (dans ce cas la carte vous montre une succession d’images pour progresser), ou si c’est totalement faux. Dans ce cas, et si vous le sentez, vous pouvez vous aider d’1 des 3 indices à disposition pour chaque énigme.
VERDICT
Ayant déjà essayé un escape game dans un lieu dédié, avec un environnement créé spécialement pour celui-ci, et après avoir adoré l’expérience (on vous conseille The Box à Metz pour ceux qui sont dans le coin), nous étions impatients de tester Exit. Notre verdict est mitigé…
Le concept très bien tourné rien à redire. En tant que « puriste » du matériel, des illustrations et du « beau jeu », le fait de devoir annoter, plier et même (sacrilège!!!!) déchirer son jeu est un concept nouveau et déstabilisant. Ça fait même un pincement au cœur lorsque le premier membre de l’équipe se charge de déchirer une carte sans ménagement!!! Mais c’est le principe du jeu et passé ce premier « choc » on s’y habitue 😉 Gardez quand même en tête que vous ne jouerez qu’une seule et unique fois à ce jeu! En même temps on vous voit mal refaire la même énigme après l’avoir résolue…
A titre personnel j’ai apprécié l’aspect novateur et le côté nouvelle expérience qui ne correspondait à aucun jeu que nous avions pu tester jusque là. C’est excitant de pouvoir encore être surpris par un jeu.
Passé ce sentiment, l’enchaînement des casses-têtes avec uniquement un petit carnet de notes et des cartes à disposition est frustrant. Honnêtement à 5 autour de la table c’est difficile de chercher en même temps le détail qui nous manque sur une illustration de 15 x 15 cm environ… Soyons clairs, ceci n’est pas un reproche au jeu mais plutôt à l’expérience qu’il propose. En se comparant aux escape game classiques (les joueurs en tout cas font cette comparaison) on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. Il est certain qu’il ne peut y avoir la même immersion qu’avec une salle grandeur nature, avec des objets à manipuler, des cadenas et énigmes à résoudre en manipulant des objets. Après tout on est tranquille dans son salon!!
Mais la comparaison est inévitable et l’escape game de salon fait un peu figure de parent pauvre de l’escape game grandeur nature. On en ressort avec le sentiment d’une succession de casse-têtes plutôt que d’énigmes véritables à résoudre, et un enchaînement assez linéaire. S’agit-il de le prendre plutôt comme une introduction parfaite aux escape game qui se développent un peu partout en France?? On pourrait envisager de faire tester le concept à une personne intéressée mais pas forcément prête à sauter le pas. C’est peut-être dans ce sens là que ça fonctionnerait plus…
Malgré tout le succès du jeu est indéniable. Le concept est quand même très bien travaillé et plaira à la majorité des joueurs en quête d’une nouvelle expérience. Coup de chapeau aux auteurs Markus et Inka Brand, ainsi qu’à l’illustrateur Franz Vohwinkel. Nous ne nous arrêterons pas sur cette note et essaierons de trouver le temps d’essayer les autres énigmes proposées, et Unlock pour comparer.
– les 3 scénarios disponibles à l’heure actuelle –
Au labodesjeux on a notre boutique à Metz qu’on affectionne particulièrement j’ai nommé la Caverne du Gobelin. Bien connue des joueurs dans l’Est on y est toujours bien accueilli et très souvent bien conseillé. Il y a un grand choix de jeux, et un catalogue très à jour et très varié. Il y a aussi beaucoup de tournois et d’animations dans la salle prévue à cet effet. Bref nous on aime bien! Malgré tout, nous ne sommes pas hommes à mettre tous nos œufs dans le même panier et on lorgne aussi à droite et à gauche pour profiter de promos sympas (notamment lors des soldes). Du coup on s’est dit qu’on allait vous proposer nos bonnes adresses (testées ou non… faut pas croire que nous sommes milliardaires ou achète pas tout ce que l’on veut malheureusement) pour vous permettre de trouver la perle rare, si vous n’avez pas de magasin comme il faut près de chez vous.
On attaque avec Philibert, super site web qui possède un magasin encore dans l’Est, à Strasbourg. Le site web est une merveille, vraiment clair et bien organisé. Ils relaient les avis de bloggeurs et les vidéos de TricTrac. Souvent bien approvisionnés, on a testé on a pas été déçus. Frais de port gratuits à partir de 60€ d’achat, commande expédiée sous 24 heures.
Ludifolie. Après 8 ans d’existence sur le web ils ouvrent une boutique « en dur » à Vincennes. J’ai personnellement testé ce site cet été car au moment où je le voulais (et comme je suis un mec bourré de lubies passagères qui doivent être réalisées le plus vite possible…) Scythe en VF n’était dispo que chez eux en préco, avec un prix d’ailleurs très intéressant. Ca m’a suffit pour inclure le jeu et la prochaine extension dans une commande et vérifier qu’ils sont pro. Je les trouve agressif sur les prix, il faut y aler régulièrement pour profiter de leurs promos ou produits à la une. Frais de port offerts à partir de 60€, commande envoyée sous 24h dans 99% des cas (tiens! ils se gardent une marge d’erreur ils sont pas fous 😉
Goupiya. Nouveau venu fondé par Charlotte et Olivier nous adorons la charte graphique du site ainsi que leur architecture! Un très beau travail graphique qui rend la navigation agréable sur ce site qui propose des jeux, des cartes, des figurines pops et autres. C’est toujours bon à prendre! Nous mettrons à jour dès que nous aurons testé le service! Expédition sous 24h, livraison gratuite à partir de 70€ d’achat.
On vous propose un code qui vous donne droit à une remise de 5%: welcome
Le temps d’un jeu. Site que l’on a testé pendant les soldes d’été et qui a permis à Djon de compléter sa collection de Heroes of Normandie avec de belles baisses de prix. J’en ai profité pour chiner l’excellent Manhattan Project à moitié prix, et qui fera l’objet d’un test très prochainement. Produits bien emballés, expédition rapide sous 24 heures et frais de port offert dès 50€ d’achats. une boutique « en dur » à Langueux chez les tout petits bretons 😉
Ludo Cortex. Pas testé… Un magasin « en dur » à Annecy, à peu de choses près les mêmes conditions de vente que les autres précédemment cités. On viendra vous donner plus d’infos sur notre sentiment après avoir passé quelques commandes. Ils proposent un blog avec leurs tests, avis et explications, ce qui peut aider pour se décider.
Okkazeo. Là on est dans l’occasion comme son nom l’indique. Vu le prix des jeux il peut être parfois intéressant d’aller chiner un jeu d’occasion. Ce site propose de mettre en relation les vendeurs et acheteurs. Alors honnêtement après avoir fureté dessus aucun de nous n’a testé puisqu’on a pas trouvé quelque chose d’intéressant à proximité de chez nous. Les parisiens ou habitants de très grandes villes seront bien logiquement mieux servis par ce site, qui peut permettre de dénicher quelques bonnes affaires. On peut aussi s’arranger pour faire envoyer le jeu mais du coup le prix en devient moins intéressant… sans parler de la surprise que quelqu’un a peut-être eu en recevant un jeu auquel il manquait des pièces ou meeples (par exemple des dés dans King of Tokyo, ce qui rendrait tout de suite la partie plus difficile…) alors qu’il était bien mentionné comme complet sur le site??? Bon on extrapole un peu, en tout cas ce site GRATUIT (rare pour être mentionné) part d’un très bon principe. A vous de tester!
Cultura.com. On aime bien cette enseigne on vous expliquera pourquoi un jour. Figurez-vous qu’ils vendent des jeux de société. Souvent c’est du casu mais il y a aussi des incontournables et ils diffusent le catalogue Asmodée, Blue Orange, Iello, Days of wonder pour ne citer qu’eux. L’avantage premier c’est la livraison gratos en magasin. Vous passez commande de chez vous, le lendemain en fin de matinée c’est dispo au Cultura près de chez vous si vous avez la chance d’en avoir un dans vos contrées (il commence à y en avoir vraiment partout renseignez-vous.
Trictrac.net. On va passer très vite sur la nouvelle version du site web qu’on ne comprend pas vraiment… là n’est pas le débat vu leur statut de leader incontesté et leur ancienneté dans le milieu ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent. Ce qui nous intéresse en revanche c’est la partie forum avec la rubrique De la vente à l’échange. Un peu le même principe qu’Okkazeo cité plus haut, vous vendez ou vous cherchez, allez voir si quelqu’un vous fera une fleur en vous revendant son jeu à un tarif préférentiel.
On parlera pas d’Amazon mais vous pourrez y retrouver beaucoup de reférences aussi. On aime juste pas trop acheter nos jeux là-bas, on préfère mettre notre modeste contribution dans des enseignes françaises. C’est peu de choses mais bon… Il faut quand même encourager les spécialistes du secteur qui vous propose une offre cohérente et ciblée, et vont même jusqu’à vous donner des conseils d’achats!!!! Dingue mais ça existe encore on vous assure. En plus on a jamais constaté de différence de prix telle qu’elle nous ferait acheter sur ce site.
Voilà on espère qu’avec ces quelques bonnes adresses non exhaustives vous trouverez chaussures à vos pieds. N’hésitez pas à nous remonter vos bonnes adresses et bonnes pratiques. Et continuez à aller voir votre revendeur indépendant dans votre ville. Si si il en reste pas mal!