Le Labo en Festival : Paris Est Ludique PEL 2023

Le Labo en Festival : Paris Est Ludique PEL 2023

Festival en plein air dont le succès est grandissant d’année en année, Paris Est Ludique s’est à nouveau tenu sur la pelouse de Reuilly. C’est même 18.000 personnes qui sont venus cette année pour jouer, rejouer, découvrir, papoter, déambuler, et prendre des coups de soleil !

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Les laborantins étaient sur place, et vous livrent ici leurs impressions, et vous parlent des jeux auxquels ils ont pu jouer !

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Sommaire :

Le PEL de Thibault

Le PEL de Hélène « Harrie » G.

Le PEL de Teaman

Le PEL de Kmylle Muzo

Le PEL de Romain B.

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Le PEL de Thibault

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Un très chouette festival, avec une organisation aux petits oignons, des bénévoles hyper accueillants et disponibles, une météo clémente, et des jeux de qualité même si les vrais coups de cœur ont été rares. Un seul regret, pas mal de jeux avec des imprécisions dans les règles, souvent légères, mais qui faussent malgré tout l’expérience de jeu. Dans l’ordre de préférence, un petit résumé des jeux testés : 

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1998 ISSOrigames

Jeu petit mais costaud, une mini boîte pour un jeu malin et hyper thématique autour de la construction de la Station Spatiale Internationale. La gamme des 1900 a pour but de construire des jeux autour d’événements historiques et ici ça marche très bien. On envoie des astronautes et du matériel dans la station pour y réaliser des expériences, en essayant de ne pas être à contretemps du décollage des fusées qui font la navette. Une très belle surprise, la plus belle du festival pour moi.

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Ancient Knowledge – Iello

Une très belle découverte également après s’être fait pitché le jeu à Cannes. On pose des cartes sur une frise perso pour gagner plein de points et réaliser des objectifs, tout en cherchant à se débarrasser des tablettes qui les accompagnent. Tout réside donc dans l’exploitation optimale des cartes qu’on pioche, celles qu’on place, celles qu’on utilise pour des combos, celles qu’on défausse.

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Planet Unknown – Origames

Gros succès du festival avec des tables qui ne désemplissaient pas. Chacun tente de terraformer sa planète du mieux possible à l’aide de polyminos que l’on pioche avec plus ou moins de contraintes sur un plateau central tournant, polyminos qui font progresser sur plusieurs jauges, permettant de chopper des points, des bonus, et de débloquer des pouvoirs. Très fluide, tout le monde joue tout le temps, un joli casse-tête.

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Tiny Landscape – Libellud

Un peu dans la veine d’un Cascadia (mais en plus poussé), jeu un peu abstrait et très nature où on construit son petit paysage à l’aide de disques en bois afin de réaliser des patterns de terrains et des patterns d’animaux, les choix étant évidemment cornéliens quand l’espace est aussi réduit. Avril 2024 semble très loin tant le jeu a l’air déjà très abouti.

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La Famiglia – Super Meeple

Ce n’est vraiment pas mon genre de jeux, mais je comprends le buzz. Il y a quelques mécaniques hyper malignes, la résolution des combats, la gestion du plateau d’actions, qui font que j’en ai presque pas voulu à Romain de nous avoir fait commencer notre PEL par 2h30 d’un jeu de contrôle de territoire avec bluff. 

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Guilde des expéditions marchandes – Origames

On ne sait plus quoi inventer, voici maintenant le flip&cubes : une carte est retournée et chacun doit poser des cubes sur son plateau perso en respectant la consigne. On explore ainsi son plateau pour réaliser des objectifs et établir des villages qui permettront de gagner du temps lors des prochaines manches. Une chouette découverte.

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Runemasters – Funforge

Le proto a bien grandi depuis 2019, avec un changement de nom et une jolie DA un poil plus médiéval fantasy. Le principe reste échangé et c’est très bien comme ça, avec 1 groupe de héros qui doivent résister à des vagues de monstres, les résultats des dés devant être exploités intelligemment pour taper les monstres, gérer les dégâts subis, utiliser les pouvoirs spéciaux. 

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Maps of Misterra – Sit Down !

Jeu 100% interaction où chacun participe à la cartographie d’un plateau principal en posant des dominos sur son plateau perso. Tout l’exercice consiste à constituer une carte perso qui ne s’éloigne pas trop de la carte centrale (dont la configuration résulte de l’interaction entre les joueurs), tout en validant ses objectifs secrets. J’y ai joué à deux et c’était plaisant et original, mais ça doit devenir chaotique assez rapidement à 3 ou 4.

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Earthborne Rangers – Intrafin

Nouveau jeu de deckbuilding coop en mode campagne, dans la veine d’Horreur à Arkham, mais avec des biches à la place du gros Cthulhu. Toujours très efficace avec des choix à faire au niveau des cartes entre celles qu’on utilise pour réaliser des tests ou comme ressources, et celles qu’on place pour leur pouvoir. Ceci dit, on perd en thème épique, faut se l’avouer, mais aussi en simplicité avec pas mal de maintenance, et en ergonomie avec quelques choix d’iconographie un peu étranges. 

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The Great Split – Iello

Jeu de « I split, you choose » où l’on divise son paquet de cartes en propositions qu’on espère équivalentes, histoire que l’autre joueur nous laisse le paquet qu’on vise secrètement. Les cartes nous servent ensuite à monter sur plusieurs pistes avec des scorings à faire fructifier, dans un jeu très abstrait et efficace. Comme on ne traite qu’avec ses voisins immédiats, il n’y aura aucune interaction avec certains joueurs au-delà de 5 participants.

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Biomos – Subverti

Petit jeu rapide et abstrait où l’on collectionne petit à petit des jetons de différents types qu’on place sur une rivière perso afin de réaliser des séquences qui permettront de valider des objectifs et donc de gagner des points. Ça marche très bien, les plateaux alternatifs apportent un peu de variété, on s’est juste demandé pourquoi il fallait attendre qu’il n’y ait plus de jeton disponible pour en repiocher dans le sac.

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Sur les traces de Darwin – Sorry We Are French

Oui y a Darwin dedans, tout comme avec Darwin’s Journey sur Kickstarter l’an passé, mais les deux jeux n’ont pas grand chose à voir à part le thème. On remplit petit à petit son tableau de 4 par 3 cases en respectant les contraintes, et en tentant de réaliser des lignes, des colonnes, et de collectionner les icônes qui font des points. Petit jeu rapide également, ce qui fait qu’on ne se formalise pas trop de l’aléatoire.

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Écosystème Forêt – Origames

Là aussi on constitue son tableau, mais cette fois le placement est libre, ce qui laisse tout le loisir de se planter en plaçant un renard à côté d’un ours, ou une abeille sans clairière adjacente. Il faut dire qu’il y a 12 types de carte et que chacune score différemment. Le parti pris de ne mettre aucune iconographie sur les cartes peut handicaper certains joueurs avec un faible degré de concentration, les autres devraient s’en sortir.

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Le Trésor de Davy Jones – Origames

Oui, j’ai passé beaucoup de temps sur le stand d’Origames, et si la plupart des jeux étaient plaisants, j’ai pas grand chose à dire sur ce sous-Flashpoint: on se balade dans un navire en flammes pour aller chercher des trésors et les ramener, tandis que chaque case menace d’exploser à tout moment. Beaucoup d’aléatoire, et pas grand chose de palpitant à faire quand vient notre tour de jeu.

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Paradice – Zacatrus

Le concept était cool ! Compléter des cartes en y plaçant des dés qui respectent les contraintes, chaque carte faisant avancer le curseur de la couleur correspondante sur une piste. Comme le premier curseur à arriver au bout met à zéro les cartes de la même couleur, et que le curseur qui finit la partie en dernière position, double les points des cartes associées, on a un petit jeu rapide d’ambiance et de coups bas. Normalement. Mais pourquoi avoir rendu la complétion des cartes aussi contraignante ? Ça rallonge la durée de la partie avec pas mal de tours à vide, tandis qu’un joueur peut voir son pécule de points diminuer inexorablement sans rien pouvoir faire pour mettre fin à la partie. On est sorti assez énervés. 

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Je voudrais également mentionner Chessball, un jeu abstrait qui emprunte aux échecs où les deux joueurs qui s’affrontent cherchent à amener le ballon dans l’enbut adverse. Je suis nul, mais regarder s’affronter deux joueurs qui savent ce qu’ils font est assez fascinant. Et puis Heredity, mon coup de cœur du FIJ de cette année. Je connaissais déjà le scénario donc je n’y ai pas rejoué, mais c’est toujours autant un plaisir de discuter avec David sur sa vision du jeu et de ce qu’il veut proposer aux joueurs. Vraiment hâte d’acheter ma boite début octobre.

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Le PEL de Hélène « Harrie » G.

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Paris est Ludique. Chaque année, ce week-end effréné de jeux le confirme. Et cette année ne fait pas exception. Une organisation et des bénévoles au top, des éditeurs au rendez-vous, toutes les conditions étaient encore réunies pour passer deux excellentes journées (Je n’ai malheureusement pas pu me rendre à la journée pro du vendredi), malgré un peu de pluie le samedi matin.

Sur les deux jours, je n’ai passé que le samedi matin et le dimanche après-midi sur place, mais j’ai essayé quelques petits jeux sympathiques. Notez que PEL s’est fait cette année pour moi en mode « une table libre, on y va ».

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Chez Repos Production, j’ai joué à Champions ! à 6 joueurs dont 2 enfants et j’ai passé un moment sympathique. Il s’agit tout d’abord pour chaque joueur d’écrire le nom d’un personnage sur une cartonnette (x2), puis de placer aléatoirement les personnages de tous les joueurs en face des cartes sur lesquelles sont inscrites deux affirmations. S’ensuit une phase de vote : qui du Père Noël ou de Bob l’éponge ne boit pas que de l’eau ? A vous de le dire. Pour marquer des points, il faut voter comme la majorité. Et si votre préféré est le champion, marquez des points supplémentaires. On rit beaucoup à ce jeu qui réunit petits et grands.

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Je n’avais encore pas essayé Turing Machine, pensant que ce n’était pas un jeu pour moi… Eh bien j’aurais dû y remédier bien plus tôt ! Trouver un code en « posant des questions » à des cartes, très peu pour moi ! Eh bien, j’avais tort ! C’est une petite perle de jds, même si l’on joue chacun dans son coin.

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Au détour d’une allée, je me suis vue proposer un jeu féministe, un Time’s Up avec que des femmes ou personnes transgenres : Bad Bitches Only. Un peu hésitante au départ, j’admets volontiers que le jeu de Gender Games est tout à fait dans l’esprit de son modèle côté règles et très sympathique côté « rencontres ». Notez que plusieurs autres versions sont disponibles, dont une concernant les stars LGBT[…] musicales.

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Un petit Stella chez Libellub en passant. Je préfère Dixit mais son descendant a de quoi plaire.

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Et, pour finir, sur le stand de Capitaine Meeple, j’ai essayé plusieurs jeux taïwanais :

Touch It est un jeu de cartes très agréable qui vous propose de tenir une carte entre les doigts d’une main, côté lisse avec quatre illustrations vers le haut, côté relief vers le bas, et de deviner quelle image se cache en-dessous au toucher. Deux versions étaient proposées, dont une plus enfantine. Touch It devrait être localisé sous peu chez Atalia.

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Vegetable Stock est un jeu très malin dans lequel vous allez miser sur des légumes et tenter de dévaluer ceux de vos adversaires. Vous trouverez l’article de Romain ici.

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Electropolis, que j’avais découvert avec Romain m’a à nouveau convaincue. Son look très épuré et sa mécanique de construction d’usines pour produire de l’électricité. Bien sûr, le jeu est un peu à côté, voire à l’encontre de la tendance verte mais ses usines à énergie fossile polluent en faisant perdre de précieux points et il propose tout de même des bâtiments produisant de l’énergie verte. Déterminez combien de tuiles vous comptez prendre ; plus vous en voudrez, plus loin vous serez dans l’ordre du tour. Puis choisissez vos tuiles et une carte placement, et placez vos tuiles en fonction de cette dernière. Un excellent jeu à essayer absolument !

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Le PEL de Teaman

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L’édition Paris Est Ludique de cette année m’a permis de comprendre quelque chose. Un festival n’est pas du tout le bon endroit pour découvrir un jeu de société. Si on devait comparer la découverte d’un jeu à une rencontre amoureuse, les festivals sont l’équivalent du speed dating. On le fait à la chaîne, au milieu du bruit et de l’agitation, sans jamais prendre le temps (que de toute façon on n’a pas). 

Pourtant, c’est une des seules manières de découvrir les nouveautés fraîchement sorties, annoncées pour les mois à venir ou pour découvrir des jeux qui nous avaient échappés. 

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Perfect Words

Perfect Words et moi, nous filons toujours le grand amour. Ce petit jeu de déduction qui rappelle très fort Unanimo et Code Names pourrait bien devenir un classique du genre. 

Le principe, très simple, est de construire collectivement une grille de mots croisés en associant des mots (“animal”, “pirate”, “coloré”) pour créer des définitions. Si la grille est bien pensée, tous les joueurs devraient trouver les mêmes mots… ou pas. 

Créé par Paul-Henri Argiot, illustré par Christine Alcouffe et édité par Tiki Editions. Il se joue de 1 à 6 joueurs pour des parties d’une vingtaine de minutes et devrait sortir courant juillet. Il était disponible en avant première sur le festival. Je suis reparti avec.

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Trio

Je triche un peu car j’avais déjà croisé Trio à l’Alchimie du Jeu et depuis on ne s’était plus quittés mais j’ai besoin de vous en parler. Car si Cocktail Games, l’éternel poulidor de l’as d’or, mériterait enfin d’atteindre le haut du podium, c’est bien avec Trio. Moi, en tout cas, je suis totalement sous le charme. Sur le papier ce mélange de jeu de 7 famille et de memory n’a rien d’engageant. Pourtant une fois sur table on se laisse emporter par l’exotisme du minimalisme à la japonaise. Il s’explique en 5 minutes, se joue en 10 et réussit à te faire passer par tout un tas de sensation que tu as envie de ressentir autour d’une table de jeu.

D’ailleurs, je ne vous lâcherai pas avec Trio. Je compte bien vous en parler plus longuement lors d’un test du Labo.

Bravo à Kaya Miyano pour la conception et à Laura Michaud pour les illustrations. Trio se joue de 3 à 6 pour des parties de 10-15 minutes et est déjà sorti (achetez le).

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Caral

Ce jeu-là a une génétique plutôt attrayante puisqu’il s’agit du dernier né de Blue Cocker (Medieval Academy, la série des Welcome…) et de Kläus-Jurgen Wrede, l’auteur de Carcassone. Sans être aussi lourd que les cadors du genre, Caral s’adresse à un public averti.  

Il reprend une des nombreuses mécaniques de Great Western Trail, le parcours d’ouvriers. En gros, notre pion se déplace d’un certain nombre de cases sur un circuit façon jeu de l’oie et peut s’arrêter sur des cases pour y accomplir des actions. L’originalité qui pourrait le faire sortir du lot est une sensation d’urgence causé par un pion au déplacement semi-aléatoire qui va petit à petit fermer les actions du circuit. Les joueurs ont sans cesse l’impression de devoir courir pour ne pas se faire rattraper donnant du rythme à la partie.

Après cette première rencontre, je ne saurais pas vous dire si je suis amoureux mais j’ai très envie de le revoir.

Il se joue de 2 à 4 joueurs, pour 60 à 90 minutes de partie. Il vient de sortir.

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Café del Gato

Schmidt (Mille Fiori, Très futé) est un éditeur qui résume bien le charme à l’allemande. Une esthétique discutable mais des mécaniques intéressantes. Avec Café del Gato, si la forme n’est toujours pas au niveau de la concurrence, le fond est plutôt agréable. Il va falloir payer des tuiles qui nous permettront de réaliser au mieux nos objectifs. L’argent vient vite à manquer et on se voit vite contraint d’abandonner la réalisation de son café parfait pour vite, vite l’envoyer en salle pour récupérer du pourboire. Peut-être un chouya trop calculatoire et frustrant pour le public familial qu’il vise. Je suis partant pour qu’on se renvoie. Mon fils avec qui je l’ai testé, beaucoup moins.

Café del Gato a deux autrices, Lena Burkhardt et Julia Wagner et une illustratrice, Robin Struss. (Que des femmes). Il se joue de 2 à 5 joueurs de 8 ans ou plus pour des parties de 30 minutes. Il sort en septembre.

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Nautilus Island

Nautilus Island a un pedigree plutôt alléchant puisqu’il est l’œuvre de Goupy et Rivière, le même duo d’auteurs qui ont donné le très bon Rauha. Pourtant, j’ai eu bien du mal à lui trouver le petit truc qui le distingue des autres. C’est un petit jeu de collection pas désagréable mais sans mécanique originale ou agencement étonnant qui nous permettrait de ressentir des sensations qu’on a pas déjà ressenti mille fois. Il n’est pas aidé par un thème plaqué et un travail éditorial qui fait le minimum. Un jeu qui se place dans le haut du panier des OK game mais reste un OK game. Dommage.

Nautilus Island se joue de 2 à 5 pour une durée estimée à 20 minutes (à vue de nez, je dirais plutôt 30) chez Funny Fox. 

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Le PEL de Kmylle Muzo

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Mon premier PEL depuis 4 ans, et la chose qui m’a directement marquée c’est le grand nombre de visiteurs et la queue à n’en plus finir dès le matin, très impressionnant et signe d’un loisir qui attire désormais les foules. Conséquence directe : c’est plus difficile de trouver une place pour jouer à tous les jeux de sa liste, mais j’ai au minimum pu m’en faire pitcher la plupart. 

Dans les sympathiques découvertes, il y a Nimalia chez La Boîte de jeu, un jeu familial de pose de tuiles, enfin de grosses cartes, à objectifs de scoring qui se répètent au cours de différentes manches. Chessball, un jeu d’échecs revisité à la mode football aux règles accessibles mais aux nombreuses possibilités stratégiques. Mind cycling, un jeu de course de vélo façon Flamme rouge avec plus de paramètres qui retranscrit parfaitement les sensations d’une course cycliste et qui sera prochainement en financement participatif. Et enfin Vaalbara, un jeu de collection de cartes bien pensé déjà disponible chez Studio H.

Côté déceptions, Maps of Misterra chez Sit down dans lequel on doit explorer un territoire avec des objectifs personnels qui ne doivent pas forcément matcher la réalité du terrain, je l’ai trouvé très chaotique et pas évident à prendre en main. Pas trop fan non plus de Nutty business chez Studio H, j’ai trouvé ce jeu de cartes assez fade et dispensable.

Enfin, de belles découvertes et de grosses attentes avec Lorcana, le JCC de Ravensburger dans l’univers de Disney qui, même si le thème me laisse de marbre, s’est révélé très prometteur en termes de mécanique avec cette possibilité d’utiliser la plupart de ses cartes pour produire de l’énergie et la nécessité de bien réfléchir avant d’envoyer un personnage recueillir des éclats de Lore, les points de victoire, car il devient alors attaquable par l’adversaire. Une petite session de relecture des cartes me paraît cependant nécessaire car j’ai repéré quelques fautes d’orthographe. À venir également l’extension de Paper dungeon et Bardwood grove chez Super Meeple. Enfin, gros regret de n’avoir pu essayer Archeologic, le prochain jeu de Scorpion masqué par l’auteur de Turing machine que j’adore, je ne vais pas le louper au FLIP !

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Le PEL de Romain B.

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Mon pel a démarré vendredi matin par le test d’Ancient Knowledge de Remi Mathieu, une partie à 4 en 2 équipes et qui m’a permis de constater que le tout récent seal of excellence n’est pas une erreur de casting. 

Le jeu est très chouette avec cette recherche de combos entre les cartes et en respectant le timing d’avancée de ces dernières. Un titre à suivre !

Ensuite arrivé sur le festival, on a enchaîné avec La Famiglia toujours aussi bon. 

Passage chez sit down avec le tout nouveau Maps of Mysterra où nous sommes des cartographes pas très honnêtes avec la possibilité de développer son plateau personnel différemment du plateau commun. C’est perturbant et contre intuitif. 

Pour le samedi, j’ai recommencé ma journée chez SuperMeeple avec Terra Nova, le terra mystica/projet Gaia en plus léger. Le contrat est totalement rempli avec un jeu bien plus accessible et des parties raccourcies sur le temps de jeu. Un bon jeu même pour joueur expert. 

On poursuit avec Barcelona chez Pixie. Le jeu est un eurogame avec beaucoup de points de victoire. Trop en fait, on a joué 1/3 de la partie et les scores dépassaient déjà les 100pv. Toute action vous en donne et vous allez faire monter des multiplicateurs pour en avoir encore plus en fin de partie. Des pv, des pv mais bon… trop de pv ! Ce sera à rejouer mais clairement board and dice fait des jeux que je ne conserve pas longtemps après achat. 

Vient ensuite Path of Civilization chez Capitaine Games, un jeu de civ c’est immédiatement des promesses sur une évolution avec une montée en puissance, de la religion, de la guerre, des merveilles ou encore des leaders. Et tout est là ! La mécanique est plutôt simple de prise en main avec un système de ressources sur son plateau personnel pour accéder à de nouvelles cartes de production et des cubes pour acheter merveilles, leaders et religion. Ajoutons des événements scientifiques et militaires et le jeu est complet. 

La première partie est très plaisante, le jeu n’est pas un monstre de temps comme through the ages et il tient toutes ses promesses. À surveiller également !

Après ça pour redescendre il était temps de jouer à un jeu plus petit. C’est tiny landscapes qui s’est proposé en passant chez Libellud. Et là tout s’arrête. C’est beau, c’est paisible, c’est un moment de calme. Le jeu est beau avec son matériel de petits palets en bois et surtout des illustrations magnifiques. Ce tiny landscapes est ma découverte de PeL, un jeu que je vais patiemment attendre jusqu’à l’année prochaine. 

Le dimanche fut plus calme, mais avec deux très bons jeux ! 

Archéologic de Yoann Levet chez Ludonaute, le jeu qui fait passer Turing Machine d’un jeu solo à un jeu EN société. On reste dans cette mécanique de casse-tête et de recherche de la solution, mais cette fois l’ajout de la composante temporelle que les joueurs dépensent pour poser des questions au jeu, ce qui crée une tension supplémentaire et bienvenue. On sait à quoi s’attendre après Turing Machine, mais encore une fois le matériel et l’ingéniosité du jeu sont bluffants. 

Je termine par Tatsu de matagot, un jeu de pli retord qui vous demandera plus d’une partie pour en maîtriser les astuces et les subtilités. Amateurs de jeux de plis foncez c’est bon !

En conclusion, je remercie les exposants et les animateurs ainsi que les organisateurs du festival, ce fut un PEL réussi encore une fois !

Le Labo en Festival : PEL 2022

Le Labo en Festival : PEL 2022

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Le Festival de Romain B. :

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Le Festival Paris est Ludique 2022 premier jour !Après 3 ans sans festival (3 ans boudiou!!!) On peut enfin retrouver tout le monde et jouer, discuter et rigoler !

Sur la place parisienne énormément de beau monde, entre auteurs, éditeurs et influenceurs c’est une bonne partie du monde ludique francophone qui s’est réunie pour un grand weekend de jeux.

Au labo on furette un peu partout et on a vu de bien jolies choses comme Shogun no Katana chez Atalia, Hybris Disordered Cosmos qui est jouable sur le stand d’Intrafin. Chez Lucky Duck Games ils ont des jeux qui attirent l’oeil (il y a même un Vindication jouable !). Mais les bestioles en guerre semble être le jeu a surveiller ! Super Meeple vous propose de jouer a Coffee Traders et si vous hésitez a le commander c’est l’occasion de voir le monstre en place et même de le tester !

Un petit coucou à BYR Games avec un jeu d’apéro : Sauce qui Peut, un jeu ou l’on perd ses amis dans la joie et la bonne humeur. Pour finir Thomas a joué lui aussi a East India Companies et semble très motivé a faire l’article sur ce jeu qui arrivera vers Essen.

Bref Les festivals ludiques c’est quand même du pur plaisir de tous vous voir et échanger !

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Le Festival de Thibault :

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De mon côté, j’ai participé à l’animation du stand Days of Wonder pendant les deux jours de Paris est Ludique. Évidemment, les incontournables Aventuriers du Rail (notamment le petit dernier, San Francisco) et Mémoire 44 étaient de la fête, mais j’ai pour ma part passé l’essentiel de mon temps à faire découvrir le tout nouveau Heat, par les auteurs de Flamme Rouge. Il s’agissait encore de la version prototype mais le gameplay hyper satisfaisant et les magnifiques illustrations de Vincent Dutrait ont conquis un grand nombre de joueurs. Un jeu de course dans lequel vous devez jouer votre main le plus stratégiquement possible, et piocher dans votre capital risque au bon moment sous peine de perdre du temps dans un virage ou d’être incapable de mettre la gomme quand il le faudrait.

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J’ai passé un week-end formidable à rencontrer des joueurs de tous horizons, à discuter avec eux, à leur expliquer le jeu mais au-delà de ça, j’ai également grandement apprécié de les accompagner pendant leurs parties endiablées, tellement Heat se révèle cinématique avec tous ces retournements de situations et ces bolides qui avalent les grandes lignes droites à toute vitesse avant de négocier du mieux qu’ils peuvent un virage terriblement serré.