Test: Underwater Cities

Test: Underwater Cities

Article rédigé par Romain B.

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Vu que Mars c’est trop loin on va aller plus près! Et comme le chante Arielle « sous l’océan » y’a pas mal de choses à faire.

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Underwater cities est un jeu où chacun va développer son réseau de cités sous-marines pour empocher le maximum de point de victoire de différentes manières possibles.

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Vladimir Suchy en est l’auteur (Pulsar 20149, The Prodigals Club) et Milan Vavron l’illustrateur (Through The Ages, Mage Knight). Delicious Games est l’éditeur, Atalia le distributeur en France.

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Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 30 à 45 minutes par joueur.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Le jeu se déroule en 3 ères chacune composée de 4 manches (1ère ère) ou 3 manches pour les deux ères suivantes. 

Chaque manche est composée de 3 tours de jeu ou chaque joueur fera de 1 a plusieurs actions.

Vous avez suivi? Ça nous fait 30 tours qui composent 10 manches qui se répartissent dans 3 ères. 😋

Et en plus à la fin de chaque ère une phase de production! Donc 3 en tout!

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Vous suivez? Alors on avance!

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Mais que faire? Et bien commencer par prendre l’un des 15 sas actions (3/4 joueurs) ou 12 sas (1/2 joueurs).

Les sas sont de 3 couleurs : vert, rouge, orange. 

Chaque sas propose une ou plusieurs actions, il faut au minimum en faire une partie! Et oui on ne prend pas un sas sans rien faire pour embêter les copains.

Avec la prise de sas le joueur associe une carte de sa main : si la couleur de la carte est la même que celle du sas on peut soit en faire l’effet soit la conserver et l’activer si possible.

Si la carte n’est pas de la même couleur elle est immédiatement défaussée.

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Passons aux cartes! Il en existe de 3 couleurs et de différents types : 

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  • Les effets immédiats qui seront défaussées après usage.

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  • Les cartes Activables. Pour faire leur effet il faut le symbole A sur le sas action ou sur une carte. Vous ne pouvez en avoir que 4. La 5ème vous obligera à placer une des 4 en jeu dans la défausse.

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  • Les effets permanent : avec un symbole infini ♾ elle offrent un avantage pour le reste de la partie.

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  • Les cartes production : avec des rouages elles offrent un bonus aux phases de production.

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  • Les cartes de fin de partie : elles permettent de gagner des points en fin de partie.

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Un type de carte particulières : les cartes S

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Elles sont disponibles sur le plateau de jeu, sont gratuites à récupérer mais par un seul sas action. Elles offrent de gros avantages mais coûtent 1 ou 2 crédit au moment de les jouer.

D’autres cartes S au nombre de 6 proposent de gros bonus de points de victoire mais coûtent 3 crédits à la pose.

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Avec tout cela on va exploiter les ressources disponibles à savoir : 

  • Le varech pour nourrir nos cités et cultiver
  • Le plastacier pour les constructions
  • La science pour faire évoluer tout cela
  • Les crédits parce que sans argent…. ben rien!
  • Et la biomasse : une ressource joker

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Chaque joueur va donc optimiser tout ceci pour créer le meilleur réseau de cités et de sites de productions autour de ces dernières

Pour nous aider deux métropoles côtières peuvent nous apporter des bonus si on les relie a notre réseau par des tunnels!

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Et parlons des structures qui composent nos réseaux sous-marins.

  • Des cités
  • Des tunnels pour relier le tout
  • Des usines de désalinisation
  • Des laboratoires
  • Des fermes

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A vous de construire au mieux et d’anticiper l’afflux de ressources que les phases de productions vont vous apporter! Et essayer de comboter pour faire exploser son score final avec les cartes S à 3 crédits et la troisième métropole côtière.

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Beau challenge! 

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Et bien entendu les sas actions une fois pris ne seront plus disponibles avant la manche suivante! Ou via une action bonus mais seulement a 4 joueurs et pour un crédit.

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Pour définir l’ordre du tour d’une manche à la suivante il existe une piste de la confédération sur laquelle il faut se placer le plus haut possible. Des petits bonus de ressources seront récupérés en grimpant.

Et voilà de quoi vous occuper pour quelques manches!

Le tout entrecoupé de phase de productions ou toutes vos cités et vos structures reliés à votre réseau produiront! Produiront de plus en plus! Ce qui permettra de commencer l’ère suivante ragaillardi.

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FIN DE PARTIE

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Au bout des 3 ères donc des 10 tours donc des 30 actions… on passe au décompte final!

Une carte de rappel est disponible auprès de chaque joueur pour lui rappeler ce que l’on compte

  • La métropole côtière si cette dernière est reliée au réseau.
  • Les cartes de fin de partie si on peut fournir ce qui est demande ou que l’on a construit ce qu’elles demandent
  • Les cités reliées elles aussi au réseau rapportent de plus en plus si elles ont des outils de production de types différents! Ainsi une cite avec 3 fermes rapportera 3 points là ou une cité avec chacun des 3 bâtiments rapportera 6 points!
  • Les ressources produites a la 3eme et dernière phase rapportent 1 crédits sauf la biomasse qui en rapporte 2!
  • On y ajoute les crédits et chaque tranche de 4 donne 1 point.

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Et voilà! Qui a le plus de points? Il est grand architecte des fonds marins…. Jusqu’à la prochaine!

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VERDICT

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On me l’a vendu comme le Terraforming Mars killer…. Il n’en est rien!

Underwater Cities ne développe pas les mêmes mécaniques! Plateau individuel, pose d’ouvrier ou encore nombre de tours de jeu définit. Il se suffit amplement a lui-même il n’a pas besoin de comparaison.

Je l’apprécie énormément par sa fluidité et le plaisir ludique qu’il apporte! Plusieurs voies de développement possibles et une rejouabilité vraiment au rendez-vous! Bref en 2019 il est au-dessus de la concurrence!

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Par d’interaction directe sur les autres joueurs mais la course aux sas suffit à en frustrer plus d’un! Alors faites les bons choix sinon ce sera la sempiternelle « non! Mon sas! »

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Un point négatif, et il est de taille! Le matériel…. 

Comment est-il possible d’éditer un jeu aussi profond avec un matériel digne d’un super picsou géant (pif gadget pour les anciens) ??? Les plateaux joueurs sont des feuilles de papier… le plateau central fait 2mm… non! C’est pas sérieux! Et si le jeu n’était pas aussi bon ça l’aurait tué dans l’œuf.

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Pour aller plus loin, Essen 2019 verra la première extension arriver. Pour le moment peu d’infos mais on attend ça avec une grande impatience!

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Bon jeu a tous !

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 45€

Test: Gentes

Test: Gentes

« 1000 ans avant J.C., des cités-états et des ethnies (englobant parfois de grandes régions) se sont développées à l’Est de la Méditerranée. Grâce à la conquête et au commerce, de nouveaux états, royaumes et peuples ont atteint leur heure de gloire. »

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Vous êtes donc propulsé au 1er siècle avant J.C. avec pour mission de guider et construire votre civilisation au travers de 3 âges. Vous devrez former votre population et établir d’importantes cités. A l’aide d’un système de gestion du temps, vous devrez prendre des décisions stratégiques et variées.

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Stefan Risthaus est l’auteur (Arkwright), Harald Lieske l’illustrateur (extensions pour Smash Up, l’ensemble des jeux de Friedemann Friese dont Forteresse et Fabulosa Fructus, Arkwright, …). Game Brewer en est l’éditeur, Atalia le distributeur.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 90 minutes environ.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Le plateau central représente une carte de la mer méditerranée, avec les cités de cette époque. En tant que jeu de « placement » (ou de récupération de tuile en l’occurrence mais on y reviendra), il y a plusieurs zones sur le plateau pour y effectuer ses actions.

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Chaque joueur aura à sa disposition un plateau individuel représentant sa civilisation et ses avancées.

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La partie se déroule en 3 ères, de 2 manches chacune. Chaque manche se compose de 2 phases, apogée et déclin. Lors de la phase apogée, on joue les actions, lors de la phase de déclin on réapprovisionne le plateau central et on prépare le tour suivant. A la fin des 6 manches de jeu, la partie se termine et le joueur avec les plus de PV l’emporte.

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Time is money

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La principale mécanique est la gestion du temps qui, couplée au « placement » de ses ouvriers, doit être gérée de manière optimale pour faire les actions souhaitées. Pour effectuer une action, le joueur va récupérer la tuile correspondant à l’action sur l’une des zones du plateau principal. Cette tuile sera ensuite posée sur sa piste du temps sur son plateau individuel. Le joueur s’acquitte du coût en argent de cette action, puis du coût en temps. Il pose alors sur sa piste de temps autant de jetons temps que nécessaire. Il a la possibilité d’en poser 2 sur 1 emplacement (mais cela lui enlèvera un de ces emplacements pour le prochain tour), ou bien d’en poser 1 par emplacement. Au fur et à mesure des actions, la piste va donc se remplir. Tant qu’il y a de l’espace libre, le joueur peut jouer. Si ce n’est plus le cas, son tour se termine.

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Il y a plusieurs tuiles sur chacune des zones du plateau central. Bien sûr certaines tuiles sont plus coûteuses en temps pour effectuer la même action. Il y a donc une sorte de course à la récupération de ces tuiles les – coûteuses. Mais il y a de nombreuses possibilités d’actions différentes, et vous ne pourrez pas toutes les récupérer. Il faudra vous adapter en fonction des actions de vos adversaires.

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Action speaks louder than words (Chocolate Milk)

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Les différentes actions sont:

  • Collecteur d’impôt: gagner des pièces qui vous servent à payer vos actions.

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  • Meneur: Devenir le prochain premier joueur, avec l’avantage dont on parlait plus haut, à savoir d’être le premier à prendre la tuile action qui l’intéresse.

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  • Philosophe: Recruter des citoyens qui vous permettent de jouer des cartes civilisation qui font gagner des PV. Le coût et l’ordre de recrutement est variable et est défini dans une zone du plateau central. Chaque type de citoyen y est présent et est représenté par des tuiles posées à la suite. Lorsqu’un joueur en recrute 1, ce type de citoyen est ensuite remis au bout de la pile, là où le coût de recrutement y est le + élevé. Donc il faut parfois attendre que le « marché » des citoyens soit utilisé par vos adversaires pour que les types que vous souhaitez soient moins coûteux à recruter. Sur votre plateau individuel, vous augmenterez le nombre de vos citoyens en fonction de leur type. Ils sont opposés 2 par 2 ce qui veut dire que si vous faites trop augmenter un type de citoyen, vous devrez au bout d’un moment réduire le nombre du type de citoyen lui faisant face. Voyez cela comme des curseurs qu’il faut ajuster au fur et à mesure. En tout cas c’est une super idée!

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  • Scribe: Gagner des cartes civilisations. Il va vous falloir alimenter votre main avec des cartes pour pouvoir ensuite les poser et remporter des PV et des bonus. Une rivière de cartes est disponible en dessous du plateau central, et en fonction de la position de la carte, son coût sera + ou – élevé. Vous paierez donc potentiellement le prix fort pour une carte qui vous intéresse, si vous ne voulez pas que vos adversaires ne l’achètent avant vous. A chaque nouvel âge, on renouvelle les cartes avec l’un des sets de cartes consacré à l’âge en cours.

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  • Navigateur: Construire une cité sur l’un des espaces disponibles de la carte. En faisant cela, vous activerez toutes les cités vous appartenant dans la même zone de couleur, et récolterez leur bonus.

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  • Chroniqueur: Jouer une carte civilisation en s’acquittant de son coût en pièces, et en remplissant les conditions. Il s’agit la plupart du temps d’un certain nombre de citoyens de tel ou tel type, et parfois de posséder une cité d’un type particulier. Plus la carte fait partie d’un âge avancé, plus les conditions de pose seront élevées.

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Lorsque tous les joueurs ont passés, cad lorsqu’il n’ont plus d’emplacement disponible sur leur piste du temps, on passe à la phase de déclin.

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VERDICT

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Gentes est un solide jeu expert de civilisation. La gestion de sa piste de temps pour effectuer ses actions est remarquable et change par rapport à la pose d’ouvriers, même si on aboutit quelque peu au même résultat. Les joueurs gèrent leur temps comme ils le souhaitent, et on a la possibilité de « compresser » le temps d’une action pour prendre un avantage temporaire et effectuer + d’actions que les adversaires. Cet avantage se paye au tour suivant puisque la piste de temps en sera réduite.

Le système de compteur de citoyens avec un « coulissement » des curseurs est très intéressant. Vous pourrez faire grimper un type de citoyen à un moment durant la partie, mais le type de citoyen qui lui fait face sur votre plateau sera impacté puisqu’ils se partagent le même curseur. Au bout d’un moment, augmenter l’un fera diminuer l’autre. Mais comme vous pourrez régulièrement réajuster vos effectifs, en augmentant 1 type, et en réduisant 1 autre type par forcément situé sur le même curseur, vous pourrez jouer avec cette variable pour remplir les conditions de pose des cartes civilisation qui rapportent des PV! Très très malin!

Les stratégies sont multiples et permettent aux joueurs de suivre leur chemin, en fonction aussi de leur position de départ, qui sera différente d’un joueur à l’autre. Les actions sont nombreuses, et même s’il y a toujours la course pour prendre les actions les – chères ou les + fortes, la multiplicité des actions fait que chaque joueur pourra trouver une action qui lui convient à son tour.

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Au niveau visuel, j’aime beaucoup le style général, minimaliste et dans le genre « hiéroglyphes » et autres inspirations de l’époque pour les icônes et éléments du jeu. Après je conçois que ça en laisse plus d’un sur sa faim. Le thème de construction de civilisation est assez plaqué et on n’a pas forcément l’impression de … faire grandir sa civilisation au cours des âges justement…

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Ça n’enlève rien à la qualité de ce jeu bien équilibré, stratégiques, avec des mécaniques et des façons de les présenter qui sont originales et bienvenues pour apporter un petit vent de nouveauté. Le départ avec une main de cartes différente pour chaque joueur, ainsi qu’un effectif de type et nombre de citoyen différent apporte un + au jeu, dans le sens où les joueurs devront établir leur stratégie avec ce postulat de départ, et même si certains mouvements se rejoignent, ils auront une stratégie et des moyens pour y parvenir différents.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 47€

Test: Coimbra

Test: Coimbra

On va de bonnes surprises en très bonnes surprises lors de nos tests de jeux « experts »! En effet après la claque reçue avec Gugong et son matériel de folie, on a enfin pu tester Coimbra qui attendait patiemment son tour depuis notre retour d’Essen il y a quelques mois déjà!

Et bien nous n’aurions pas dû attendre si longtemps! Ce jeu est un petit bijou autant pour son aspect visuel que par sa richesse et sa profondeur de jeu. Il est clairement lourd à prendre en main, avec beaucoup d’éléments à appréhender, plusieurs zones de jeu, ce qui donne l’impression de naviguer à vue la moitié de la 1ère partie.

Mais une fois terminée, on a tout de suite envie d’y retourner, et ça c’est un signe qui ne trompe pas!

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Coimbra est l’œuvre de Flaminia Brasini et Virginio Gigli (à qui l’on doit Lorenzo Le Magnifique un autre jeu expert bien complet) , les illustrations sont de Chris Quilliams et le jeu est édité par Eggertspiele. Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 1 à 2 heures.

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Vous voilà à la tête d’une des grandes familles de Coimbra durant la période où les grandes villes du Portugal connaissent une longue ère de prospérité. Mais on assiste aussi à l’émergence d’un sentiment d’insécurité grandissant dû à cette croissance rapide et aux convoitises que cela inspire.

Vous allez employer vos ressources afin de protéger les membres du conseil, les marchands, les prêtres et les savants afin de vous attirer leurs bonnes grâces.

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A quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Coimbra est un jeu de draft et de dés. Le 1er joueur de chaque tour va lancer (pas trop fort) des dés. A tour de rôle, les joueurs choisiront un dé, puis vont le placer dans un socle à leur couleur, pour enfin l’affecter à une des zones de la ville. La valeur ainsi que la couleur du dé choisit auront leur importance.

On va tout d’abord vous présenter les éléments du jeu pour que ça vous semble + clair avant d’aller + loin.

Le plateau central est composé de 5 zones différentes:

  • les 4 parties de la ville dans lesquelles vous allez placer vos dés pour y réaliser l’action associée, à savoir récupérer 1 tuile faveur, ou acheter une carte personnage.
  • le parcours de pèlerinage sur lequel vous allez déplacer votre pèlerin d’étapes en étapes pour vous rendre dans des monastères, et récupérer le bonus associé.
  • Les pistes d’influence qui vous permettront de récolter des revenus en fonction de votre position sur les 4 pistes (les gardes, l’or, les déplacements de pèlerin et les PV).
  • La piste de score sur laquelle vous avancerez votre marqueur en fonction des PV gagnés en cours de partie et à la fin.
  • les espaces voyage où vous pourrez financer un voyage vers des colonies, et récupérer un bonus de PV qui se déclenchera en fin de partie.

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Enfin vous aurez aussi un plateau individuel sur lequel vous avez 2 pistes de ressources (les gardes et l’or), ainsi que des zones dans lesquelles vous placerez vos cartes personnages selon que leur effet se déclenche à tel ou tel moment de la partie.

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La 1ère mécanique de jeu est l’utilisation des dés. Le château dans la ville suit la règle d’ordre croissant du placement des dés. Ce qui veut dire que le joueur ayant posé le dé le + faible pourra choisir en premier la tuile faveur qu’il aura pour ce tour. On résout ensuite les dés des autres joueurs dans l’ordre croissant des valeurs.

Pour les 3 autres parties de la ville la règle est l’ordre décroissant. Ce qui veut dire que le joueur avec un dé de valeur 6 pourra acheter en 1er un personnage de la rangée correspondante.

Mais le coût de cette carte est fixé aussi par la valeur du dé! Donc le joueur avec le dé de valeur 6 choisit en 1er mais paye aussi plein pot, soit 6 gardes ou 6 or selon la carte.

Malin car on y réfléchit à 2 fois avant de poser un dé 6!

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Un tour se déroule en plusieurs phases:

  • le 1er joueur lance les dés pour créer la réserve des dés pour ce tour.
  • dans l’ordre du jeu chaque joueur récupère un dé et le place dans une partie de la ville. Chaque joueur doit en placer 3.
  • on résout chaque secteur l’un après l’autre. Le château avec l’ordre décroissant des dés donne droit à 1 tuile faveur. Les 3 autres parties de la ville avec l’ordre croissant des dés permettent d’acheter des cartes personnages.
  • on fixe le nouvel ordre de jeu pour le prochain tour en fonction des couronnes récupérées par les joueurs.
  • on récupère les revenus générés par les 4 pistes d’influence sur le plateau central.
  • les joueurs peuvent acheter 1 voyage par tour.

Puis on défausse toutes les cartes personnages non achetées, et on en repioche de nouvelles pour constituer la nouvelle draft.

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Si ça ne vous paraît pas très clair, c’est normal. De une je ne suis pas certain d’avoir été super clair dans mes explications, et de 2 le jeu est assez compliqué à prendre en main. 1 dé à une valeur qui permet de fixer l’ordre de résolution des parties de la ville, sa couleur correspond à la piste d’influence du plateau central que l’on pourra donc augmenter, et sa valeur définit aussi le coût de la carte que je souhaite acheter!

Wait!!! Je pensais pas qu’un dé pouvait faire tout ça!

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Bref rassurez-vous, après 2 tours à nager un peu tout devient limpide.

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Parce que c’est aussi ça la force de ce jeu, c’est que tout s’éclaire à un moment, et qu’on entrevoit alors la profondeur et les différentes stratégies possibles. Et là, joueurs friands de casses-neurones, stratèges frustrés ou même combotteurs fous, ce jeu est fait pour vous! Les zones du jeu sont imbriquées les unes dans les autres, et acheter une carte personnage pourra vous permettre d’avancer sur une piste d’influence et donc de générer + de revenus, de déplacer votre pèlerin sur un monastère et donc de récupérer le bonus immédiat associé, de marquer autant de PV que de cartes vertes que vous possédez déjà, et potentiellement d’obtenir un nouveau diplôme qui s’ajoute aux autres déjà possédés, et se transforment en PV à la fin de la partie!

Quoi on a pas parlé des diplômes????

Bon là ça fera vraiment trop d’un coup il vaut mieux que vous découvriez les autres subtilités par vous-même lors d’une partie. 😉

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VERDICT

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Un grand OUI pour ce jeu ultra complet, dynamique, original, magnifiquement illustré, exigeant et d’une grande richesse. Les stratégies possibles sont nombreuses et variées et peuvent toutes mener à la victoire. L’utilisation des dés, de leur valeur et couleur, ainsi que du socle de votre couleur est particulièrement bien pensée et très limpide! Le tout est servi par un matériel de très bonne qualité, un thermo de rangement très bien pensé (c’est rare) et d’une rejouabilité forte!

Quand à la fin de la partie on a tout de suite envie d’en relancer une autre, c’est très bon signe! Et quand c’est les 4 joueurs qui sont d’accord sur ce point, c’est un jeu validé par lelabodesjeux!

A réserver tout de même aux joueurs aguerris et friands de jeux « experts » comme on dit, avec une durée de 1 à 2 heures. Ce jeu ne se laisse pas facilement dompter et il faudra compter facilement 2 tours pour tout intégrer, mais quel bonheur par la suite! Comme si on voyait pour la 1ère fois! 😉

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Bref foncez si ce type de jeu vous fait vous réveiller la nuit et je vous assure que ce jeu ravira vos envies de stratégies, de réflexion et d’interaction puisque vous pourrez bloquer vos adversaires en achetant la carte personnage qu’ils lorgnaient et ainsi leur couper l’herbe sous le pied!

Quoi? Nous méchant? non…. un peu sadique c’est tout!

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 40€

Test: Terraforming Mars

Test: Terraforming Mars

Alors voilà, la liste des nominés pour l’As d’Or du jeu de l’année au festival de Cannes vient de tomber. Terraforming Mars est dedans. Jusque là rien d’anormal tant ce jeu aura fait parler de lui depuis sa sortie. Mais est-ce suffisant pour prétendre au titre suprême? C’est ce qu’on va voir…

Créé par Jacob Frixelius, illustré par Isaac Frixelius (encore une historie de famille) et édité par Intrafin, ce jeu est prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 90 à 120 minutes. Par expérience faut quand même compter + … surtout à 4 ou 5. Un mot sur l’auteur qui a fournit un travail titanesque de recherche et de documentation pour ce jeu (le Monsieur est titulaire d’un doctorat de chimie … ça aide) qui lui a permis de proposer un jeu vraiment crédible dans sa thématique. Moi j’y connais rien en terraformation de planètes mais faut avouer qu’on s’y croirait. Je suis même tombé lors de mes recherches (oui je bosse un minimum… ) sur des personnes vantant le côté scientifique du titre, sans pour autant en faire un truc indigeste. Chapeau bas!

Alors oui un titre avec un thème scientifique bien posé et crédible ça devrait nous plaire au LabodesJeux. Sauf que faut pas croire, le labo c’est qu’un prétexte et perso je bitte rien à la chimie. La seule expérience que je connaisse c’est celle du Mentos et du Coca c’est vous dire le niveau… Mais concentrons-nous donc sur ce qu’on connait un peu quand même!

Alors à quoi ça ressemble?

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– le plateau central (oui un jour on apprendra à faire de belles photos…) –

Donc nous voici avec pour mission de terraformer Mars, c’est à dire la rendre habitable pour les générations futures. A l’aide des moyens que notre corporation va mettre à notre disposition, nous allons devoir influer sur la température, l’oxygène et les océans pour mener à bien notre mission. Lorsque ces 3 paramètres globaux ont atteints leur but, la fin de la partie se déclenche. Les actions de tous les joueurs vont influer dessus, ce sont des indicateurs communs.

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– 4 exemples de corporations –

Le choix de la corporation définit un départ asymétrique très intéressant dans le sens où plusieurs stratégies sont possibles dans ce jeu. Les corporations ne donnent pas les mêmes conditions de départ, que ce soit en argent (le nerf de la guerre) ou en production de ressources nécessaires à la terraformation. Chaque joueur pioche 2 cartes corporations au début du jeu et en sélectionne une pour la partie. Sur la photo en exemple et en se concentrant seulement sur les ressources de départ, Mining Guild permet de commencer avec 30M€, 5 ressources aciers et une production de 1 acier par tour. Teractor permet de commencer avec 60 M€ mais les pistes de productions diverses commencent à zéro.

Le nerf de la guerre est l’argent, bien entendu, qui permet de financer l’achat et la pose des nooooooooooooombreuses cartes projets du jeu (208). Mais il ne faut pas délaisser la production de ressources qui vous assure chaque tour des revenus conséquents.

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– plateau individuel –

Sur le plateau individuel, et de gauche à droite puis de haut en bas, on trouve les crédits (ici des M€), l’acier, le titane, les plantes, l’énergie et la chaleur. Chaque ressource possède une « case » sur laquelle on place sa réserve, et une piste de production qui chaque tour nous alimentera en ressources correspondantes, sous réserve d’avoir augmenté ses productions. Si vous vous rappelez des corporations (j’espère que c’est le cas c’était quand même 2 paragraphes plus haut… sinon faut passer direct au verdict en bas de page vous prenez pas la tête) certains joueurs commenceront avec des productions déjà enclenchées, sinon ce sera zéro. Et il faudra dépenser des sous pour poser des cartes projets durant la partie qui viendront alimenter ces pistes de production.

Les cartes projets. Parlons-en. Il y en a 208 en tout. Oui oui… bon courage pour mélanger le paquet de cartes à chaque partie d’ailleurs… 😉

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– exemples de cartes projets –

Le coût en M€ du projet est indiqué en haut à gauche. Avant de poser votre projet il faut s’assurer que les prérequis sont respectés (indiqués à droite du coût). Certains vous demanderont effectivement un niveau minimum d’oxygène ou autre. Les effets sont très variés, et peuvent influer directement sur les 3 paramètres globaux (oxygène, température, océans), ou sur la production de vos ressources, sur la carte directement en vous faisant poser des tuiles océans, forêts ou cités, ou parfois (rarement malheureusement) cela aura un effet sur vos adversaires. Par contre avec les cartes projets on touche à l’essence même du jeu qui est le combo. Je disais tout à l’heure que plusieurs stratégies sont possibles et c’est encore plus vrai avec les différents projets que l’on posera. Associés les uns avec les autres, on peut se retrouver avec des projets se complétant les uns les autres, ou multipliant leurs effets. Pour faire simple, certains projets vont baisser le coût de vos futurs projets, tandis que d’autres bénéficieront de la pose de tel ou tel type de projet, etc… Amateurs de combos donnez-vous en à cœur joie!

Sachant qu’à chaque tour on pioche 4 cartes, que vous en gardez autant que vous voulez (mais il faudra payer chaque carte 3M€ pour cela), les stratégies se mettent vite en place!

 

Un tour se déroule comme suit:

  1. On déplace le marqueur 1er joueur
  2. Phase de recherche: on pioche 4 cartes on en garde autant que l’on souhaite (3M€ par carte)
  3. Phase d’actions: Jouer une carte de sa main (en payant son coût), réaliser un projet standard (payer pour construire une forêt, une cité, un océan, augmenter la température etc), valider un objectif, financer une récompense, utiliser l’action d’une carte action bleue, convertir 8 plantes de son plateau individuel pour placer 1 forêt sur Mars, convertir 8 chaleurs de son plateau pour faire augmenter la température.
  4. Phase de production: les joueurs récoltent les productions de leur plateau individuel, et de l’argent correspondant à leur niveau de terraformation actuel (la piste de score sur les côtés du plateau principal).

A chaque fois que vient leur tour de joueur, les joueurs réalisent 1 ou 2 actions ou décident de passer. La phase se termine lorsque tout le monde a passé.

 

Lorsque les 3 paramètres globaux ont atteint leur but, la partie se termine à la fin du tour en cours. Un décompte final est réalisé et le vainqueur est celui qui a le score le plus élevé!

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– les tuiles et jeton 1er joueur –

 

VERDICT

 

Alors nous y voilà, mais quel est donc notre verdict???? Ce jeu vaut-il vraiment toute la hype qui l’entoure depuis sa sortie et même avant? Le fait qu’il soit en rupture de stocks régulière chez nos vendeurs de rêves est-il justifié???

Alors oui…et non! Haha nous mais vous vous attendiez à quoi sérieusement?

Bon développons un peu quand même…

Oui parce que c’est un vrai jeu très bien construit et très complet. Le thème est très bien exploité et nous on aime bien quand le thème est bien exploité. La terraformation de Mars n’est pas juste un prétexte. Tout au long de la partie on se dirige vers cet objectif. Chaque action est pensée dans ce sens. On parlait plus haut du travail de recherche scientifique nécessaire à ce jeu. Il est indéniable que cela apporte son effet. Tout est pensé dans ce sens et c’est très agréable. On ne nous envoie pas sur Mars pour nous ressortir un jeu qui aurait très bien pu se dérouler sur une carte de l’Auvergne, avec le même résultat. Non là on s’y croit, c’est pensé et réfléchit dans ce sens et c’est suffisamment rare pour le souligner.

Non parce que ça manque cruellement d’interaction. Les paramètres globaux sont communs mais c’est bien la seule chose qui nous lie, avec la carte de Mars que l’on partage (encore heureux). Très (trop) peu de cartes permettent d’embêter les adversaires. On pourra saboter l’idée de son voisin qui était parti pour se faire une zone complète de forêts entourant sa/ses cités, mais bon… ça manque de coups quand même. Chacun bâtit sa production dans son coin, pose ses cartes et élabore sa stratégie. C’est un peu trop froid et calculateur selon moi. Mais bon c’est le type de jeu qui veut ça!

Non car côté matériel c’est léger quand même... Oui il y a plein de cartes, oui le thème est bien retranscris. Mais les plateaux individuels sont du foutage de gueule. Franchement. Imaginez que vous avez 6 pistes de productions différentes, + 6 zones de stockages de cubes minuscules, sans aucun relief sur les plateaux pour retenir le moindre dérapage, la manche qui traîne, le chat qui passe par là ou autres dangers que l’on peut croiser dans notre dure vie de ludiste. Et dans ce cas là bon courage pour vous rappeler où va quoi avec exactitude. Les cubes de ressources (bronze, argent et or) sont de qualité médiocre après quelques parties ils s’effritent sur les angles. Certains sites proposent des inserts ou des plateaux individuels sculptés en 3D pour parer à cela mais il faut rajouter donc ça + les frais de port au prix du jeu… Bref on s’attendait quand même à mieux pour ce coup là. Aucun insert dans la boîte pour tout ranger, juste les éternels sachets zip mais ça on commence à avoir l’habitude, ça devient la norme.

Oui car après quelques parties quand ça s’enchaîne mieux et plus vite, les multiples stratégies donnent de l’intérêt au titre et on est surpris par la diversité et la richesse proposée. Peu de parties devraient se ressembler (la pioche de 208 cartes y est pour beaucoup).  Alors bon ok c’est un titre assez « lourd » à aborder qui ne conviendra pas au joueurs occasionnels, on parle vraiment d’un jeu « expert ». Mais il vaut le détour quand même. Même si vous l’avez compris il ne finirait pas sur la 1ère place du classement du prochain As d’Or à Cannes si Lelabodesjeux devait choisir! 😉