Pour ce test de crime zoom, je vais passer en mode narrateur, j’incarne donc l’enquêteur qui est mandaté pour résoudre ce crime.
Le texte va parler de beaucoup d’éléments du jeu pour vous plonger dans la thématique et l’ambiance.
Je ne pourrai pas éviter de spoiler l’intrigue puisque je tourne ce texte narratif sous forme de rapport d’enquête.
J’ai joué le jeu de manière normale en coopération puis de nouveau en solo, mais en examinant absolument toutes les pistes et cartes.
Vous n’aurez pas besoin de toutes les pistes pour arriver à la solution et ce rapport d’enquête n’est pas fait pour être un raccourci pour terminer rapidement l’enquête, prenez le temps de jouer et de l’apprécier à sa juste valeur.
Si vous ne voulez pas avoir la solution de l’enquête, ni même des indices sur quoi examiner, je vous recommande donc de sauter directement à la conclusion qui se trouve ici.
Je tiens aussi à préciser que j’utilise quelques expressions qu’on pouvait retrouver dans les années 80 pour l’ambiance et l’immersion, j’espère que ce sera assez immersif et que ces expressions vous permettront de retrouver des choses que vous avez déjà entendues ou de découvrir certaines expressions bien datées et que l’on n’utilise, heureusement, plus aujourd’hui !
Bonne lecture !
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Rapport d’enquête
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Inspecteur Jérémie McGrath.
Date : Mercredi 10 décembre 1980
Lieu : New-York, quartier de Brooklyn.
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Dimanche 7 à environ 7 P.M un appel anonyme au 911 averti que des coups de feu ont été entendus chez Frank Bucco, résident dans un quartier déshérité. La police est arrivée rapidement sur les lieux et a dû enfoncer la porte, qui était, étrangement, fermée de l’intérieur.
Bien entendu, ça a beau être un dimanche, qui est-ce que l’on appelle ? C’est bibi…
J’arrive sur les lieux et je demande ce qu’ont donné les interrogatoires des voisins.
Comme de bien entendu, dans un quartier plein de drogués, de familles pauvres et autres personnes miséreuses, la police a beaucoup de mal à les faire parler, ils ne nous sont donc d’aucune utilité. C’est donc à moi de mener l’enquête seul, par mes propres moyens, ça ne changera pas de d’habitude…
Quelle bande d’incapables ces flicaillons…
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La scène de crime est assez sordide, au mur, une inscription en rouge : « paye tes dette », j’irai vérifier si c’est du sang, mais une chose est sûre, celui ou celle qui a écrit ça ne sait pas écrire correctement, il manque un S…
Juste à côté ; un poster, qui représente une jolie pépée, ça vient d’une boite de strip-tease du coin, le « déjà-vu », la victime était probablement un habitué des lieux…
Sur une table, les restes d’un plat chinois à emporter, une bouteille de whisky et un verre qui n’a pas été terminé.
Sur un meuble, des courriers de relance pour les factures, de la banque et une lettre d’une assurance vie.
Par la fenêtre, je vois une silhouette dans l’immeuble voisin qui nous regarde, je note d’aller voir cette commère par la suite.
Ce qui me trouble le plus, c’est la plaque de police que je vois du côté des pieds de la victime.
Son nom ne me disait rien je n’aurais donc pas pensé qu’il était de la maison…
Je m’approche et je constate qu’il n’était pas de la maison, mais qu’il était contrôleur de l’hygiène dans le domaine de la restauration.
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Je m’intéresse enfin au cadavre, une balle dans la tête, propre, net.
Il semble s’être fait fumer ici, sur son canapé.
Logique, il y a une douille au sol, je l’examinerai après le cadavre.
Suicide ?
Meurtre ?
Exécution ?
L’inscription en rouge au mur me fait pencher pour le meurtre, mais je n’ai pas assez de preuves pour porter un jugement.
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Je jette un œil sur sa main gauche, j’y vois une alliance, il était probablement marié, j’imagine qu’il ne l’est plus vu l’état de la pièce, l’absence de traces d’une femme et le poster au mur. Je retire l’alliance de son doigt et constate que la bague annonce le nom de son épouse : Amy, et une date : mai 1962.
Une recherche auprès de l’état civil m’apprendra que ce mariage a été annulé, Franck est donc officiellement célibataire et sans enfants.
La douille au sol vient d’un calibre 38 spécial, c’est un calibre courant, je vois une trace de doigt dessus, peut-être qu’on trouvera une correspondance. Je vais tout analyser et voir ce que ça donne.
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Je termine l’examen de la pièce et je vois que ce brave Franck doit s’adonner à des passe-temps peu légaux.
Un livre pour apprendre le poker, l’adresse d’un cercle de jeu couplé aux factures et à l’inscription sur le mur, tout semble indiquer qu’il avait des dettes et des ennemis dangereux. Un cadre brisé est au sol, il représente 2 personnes attablées à un restaurant. Sur la table basse, un ticket de cinéma avec une date, je regarderai aussi de ce côté.
Dernier élément en ma possession : une carte de visite au sol, elle vient d’un concessionnaire Chrysler, avec le nom du vendeur.
J’ai failli louper un élément à cause du manque d’éclairage : une balle est logée dans le mur, la munition semble analysable.
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C’est avec ces éléments que mon enquête commence.
Première étape : la silhouette qui nous observe du bâtiment voisin, il ne faudrait pas qu’elle file sans que j’ai pu lui poser quelques questions. Je me rends sur place, une femme noire m’ouvre la porte et, comme souvent dans ce quartier, difficile d’avoir des infos. Mais elle finit quand-même par me lâcher l’info comme quoi elle aurait vu deux hommes entrer par la fenêtre il y a quelques semaines, mais sans rien emporter, elle n’a donc pas vu l’intérêt de prévenir les policiers.
Je retourne à l’appartement de Frank et je m’attarde sur sa plaque. Un rapide coup de fil au QG et j’apprends qu’il a fait l’objet d’une enquête interne pour corruption, plusieurs restaurateurs se sont plaints de lui, la liste que me donne Stacy, mon assistante, comprend : le Blue moon à Chinatown, chez Carmine à Little Italy, le Nathan’s à Coney Island et le Vesuvio à Manhattan.
A ce stade de l’enquête, je ne sais pas encore s’il est pertinent d’aller leur parler, je verrai par la suite.
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Les autres preuves ont besoin d’être prises en compte elles aussi.
Et la prochaine preuve est le cadre brisé puisqu’il y a un restaurant sur la photo, il s’agit visiblement d’un restaurant italien, mais le nom n’est pas visible, par contre je reconnais les deux loustics qui sont pris en photo, à droite c’est Sonny Bucco, ancien restaurateur soupçonné de blanchiment d’argent et maintenant décédé, le lien est vite fait dans ma tête, il était le père de Frank. Il est accompagné d’une figure emblématique de la mafia : Joe Goti, aussi appelé « le boss ».
J’irai me rappeler au bon souvenir de cette crapule, c’est peut-être une coïncidence, mais je ne crois pas vraiment aux coïncidences.
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Si je résume, un mafieux, une inscription qui sonne comme une menace, des dettes de jeu, une carte d’un cercle de jeu et un cadavre d’un inspecteur qui ne semble pas être très clean, des lettres de relance de la banque et une carte au sol qui indique le nom d’un vendeur de Chrysler.
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La piste de la dette envers la mafia m’interpelle, mais je n’aime pas porter des conclusions hâtives, surtout qu’il reste d’autres éléments.
La trace de doigt sur la douille semble dire que le tueur est soit un amateur, soit un débile, car il ne faut pas être malin pour laisser une empreinte identifiable sur une douille bien visible. Je fais envoyer la douille à la balistique et demande une analyse d’empreintes, je saurai bientôt à qui elles appartiennent, ça m’aidera à écarter des suspects ou à en ajouter sur la liste.
J’apprends rapidement que l’empreinte est partielle, mais distincte et qu’elle ne correspond à aucun criminel enregistré dans la base de données.
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Les restes de bouffe chinoise et la bouteille de whisky, du Jack, typiquement américain, ne semblent pas être à l’origine de la mort, la bouffe semble de bonne qualité, rien ne semble être empli de drogue, mais le restaurateur m’intéresse.
Je me rendrai chez lui pour découvrir que Frank était un habitué, tellement même qu’il faisait chanter le restaurant pour avoir de la bouffe livrée gratuitement ! Frank menaçait de dégrader la note du restaurateur et de faire fermer son établissement ! Ce qui fait que le patron a déposé une plainte aux services de l’hygiène contre Frank !
Intéressant, mais, est-ce pertinent ?
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A ce stade de l’enquête, je n’en savais rien, mais ce qui est sûr, c’est que Frank semblait être un petit fumier qui avait l’art de se faire des ennemis, pas étonnant qu’on lui ait fait sauter le caisson…
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Puis, le trou dans le mur me permet d’extraire une balle du même calibre que celle retrouvée par terre, même arme probablement, mais celle-ci reste introuvable pour le moment.
Dans le registre « qui ne mène nulle part » : l’inscription en rouge. Ce n’était pas du sang. C’était de la tomate séchée, avec une empreinte bien visible elle aussi, mais n’étant pas répertoriée non plus, j’étais dans une impasse pour savoir qui l’avait menacé.
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Preuve suivante : la carte de visite.
Je me rendis dans la concession Chrysler où Lee Lacolla, le vendeur, me confirmera qu’un crédit de 6000$ a été effectué par Frank pour acheter une bagnole, mais il était dans le rouge à la banque, comment a-t-il pu faire ?
Encore un point que j’allais devoir éclaircir…
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Examen d’une autre preuve :
L’affiche de la boite de strip-tease indique une adresse : la 45ème rue à Manhattan, dédicacée par une certaine « Gloria ». Une visite s’impose, non seulement elle est bien roulée, mais en plus elle doit connaitre notre victime.
J’ai failli oublier un détail : le ticket de cinéma.
Ce n’est peut-être rien, mais j’aime avoir tous les éléments en main, donc je file en premier au cinéma, avant sa fermeture, la boite de strip-tease peut attendre, elle ferme bien plus tard.
Je découvrirai, en allant voir sur place, que Frank était venu voir un film avec une petite jeune de 18 piges à peine et qu’ils étaient partis manger au Nathan’s, les ouvreurs sont vraiment de vraies sources d’informations, ils entendent tout ce qui se dit !
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Ça plus la photo du resto Italien, il ne m’en fallait pas plus pour que je sache chez qui poser des questions.
Direction le Nathan’s.
Je tiens une info intéressante après les déclarations du gérant : Il serait venu avec sa fille, 18 ans, une certaine Gina.
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C’est maintenant l’heure de rendre visite à Gloria.
Cette visite m’aura appris deux choses : non seulement cette Gloria est aussi bien roulée sur l’affiche qu’en vrai, mais j’ai acquis la certitude qu’elle n’est pas liée au meurtre, elle semblait sincèrement apprécier Frank, ils avaient une relation spéciale, mais saine, pas du tout celle d’une danseuse à son client.
Par contre, sa collègue, Cherry, elle, semble suspecte.
Non seulement elle semble avoir fricoté avec Frank mais sa brusque disparition sans prévenir et en oubliant des affaires derrière elle, dont un rouge à lèvres avec une belle empreinte bien visible qui, de plus, ressemble beaucoup à celle de la douille au sol de chez Frank, la fait monter direct au sommet de la liste des suspects !
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L’analyse des empreintes me prouvera que le rouge à lèvres et la douille au sol étaient bel et bien celles de « Cherry » !
Ok, c’est elle qui tenait l’arme, c’est aussi elle qui trainait avec Frank, mais quelque chose cloche, le témoignage du gérant du Nathan’s.
Frank avait présenté une jeune fille de 18 ans comme étant sa fille.
C’était peut-être une couverture pour ne pas afficher qu’il se tapait une gamine, mais ce n’est pas sûr non plus.
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Résumons à ce stade :
L’empreinte sur le rouge à lèvres et celle sur la douille sont les mêmes, Cherry pourrait être la fille de Frank et s’être barrée en courant sans motif valable d’après Gloria. Forcément, si elle a tué son père, je ne peux qu’imaginer qu’elle préfère se tailler !
Mais pourquoi ?
Il me fallait aller fouiller du côté de la pègre pour savoir.
Il était temps maintenant de m’intéresser « au boss », Joe Goti, en résidence surveillée, mais qui croit pouvoir berner le FBI en utilisant une cabine publique… le boulet, elle est aussi sur écoute.
Il n’était pas dans le coup visiblement, mais une conversation téléphonique enregistrée m’interpela, il parlait à Carlo Goti, son neveu à propos de Gina, la fille de son épouse, Amy. Mais Amy était la femme qui devait épouser Frank !
Mon cerveau analysa immédiatement la situation : les dates, le mariage annulé, Amy, la fille d’Amy…
La fille de Carlo était en fait la fille légitime de Frank !
Une visite chez Carlo s’imposait.
Il tenta de me baratiner, normal, c’est un italien, de fieffés menteurs… mais j’ai entrepris de fouiller son appartement !
Grand bien m’en a pris, puisque j’ai pu trouver une arme planquée dans les toilettes… pas très original, mais elle semblait être du même calibre que celle qui a tué Frank.
Carlo tenta de se défendre en affirmant qu’il n’avait rien à voir dans l’histoire car l’arme était du genre de celle des « petits fonctionnaires » et qu’il était impossible qu’il possède une telle arme j’avais du mal à y croire !
Malgré tout, c’était assez maigre pour prouver que c’était lui le tueur et mes soupçons étaient plus tournés vers Gina, la fille de Frank.
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Je me suis alors décidé à faire le tour des restaurants qui étaient sur la liste fournie par Stacy.
L’un d’eux s’avéra digne d’intérêt. Le Vesuvio.
J’ai vite découvert grâce à une annonce qu’il abritait une chambre.
En inspectant cette chambre je trouvais Gina, la fille de Frank.
Je l’interroge au sujet de son paternel et elle fait comme si elle le connaissait à peine et comme s’il n’était qu’un client de passage.
A d’autres !
J’ai vite compris ce qui s’était passé.
A cause de ses dettes (J’étais passé au cercle de jeu où j’ai appris que la Chrysler était faite pour rembourser des dettes, que la menace au mur était juste pour l’impressionner car le père de Franck était ami avec « le boss », donc pas touche !) notre brave Franck avait souscrit une assurance vie d’un montant de 50000$, assurance qu’il avait mise au nom de sa fille, Gina.
Ayant perdu sa future femme après avoir dilapidé toutes leurs économies au jeu, il ne savait pas qu’elle était enceinte.
Il ne le sût que plus tard, et quand il découvrit que sa fille jouait les strip-teaseuse, il a voulu faire quelque chose pour elle.
Etant en galère à cause de ses dettes, de l’enquête pour corruption qu’il avait sur le dos, il décidât de mettre fin à ses jours pour faire une bonne action envers sa fille et lui permettre d’avoir un meilleur avenir.
Malheureusement pour lui, comme toujours, le suicide n’est pas une cause valable pour les assurances vie.
Il s’était présenté à Gina, lui avait expliqué la situation et lui avait dit que si elle le tuait, elle pourrait empocher les 50000$.
Gina y avait vu aussi une occasion de faire accuser Carlo en planquant l’arme chez lui, il était vraiment innocent de ce meurtre.
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Pourquoi avoir voulu le faire accuser ?
Parce que Gina avait découvert que Carlo avait battu sa mère et qu’elle était morte sous ses coups.
Elle faisait d’une pierre deux coups, elle se débarrassait d’un père qu’elle ne connaissait pas en empochant une belle somme et elle faisait accuser son beau-père pour qu’il paye pour la mort de sa mère.
Si elle n’avait pas tremblé et raté son père au premier coup de feu et si elle avait pensé à ramasser la douille avant de s’enfuir, elle aurait peut-être pu échapper à la justice.
Les arnaques à l’assurance plus le meurtre, ça coute cher ça dans un tribunal…
C’est de cette manière que Frank vit sa vie se terminer, escroc jusqu’au bout, il aura entrainé sa fille avec lui alors qu’il voulait l’aider…
Une fin sordide pour une affaire sordide, rapidement bouclée, mais non sans rebondissements…
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Mon avis de joueur
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C’était ma première enquête de cette saga qu’est Crime zoom.
J’ai apprécié l’ambiance, on est vraiment plongé dans l’époque tant par les illustrations que par les personnages et on sent l’inspiration des polars qui se passent dans les années 80, donc l’immersion est bonne.
La manière de placer les cartes, d’être libres d’enquêter dans tel ou tel ordre et de pouvoir avoir la liberté d’explorer chaque piste qui mène à une réponse, plus ou moins utile ou satisfaisante est agréable aussi.
Le temps de jeu est correct, comptez environ 1H30 à 2H selon votre manière de lire, de réfléchir et si vous voulez tout explorer ou aller directement à l’essentiel pour avoir la solution, mais on regrettera certainement le fait qu’une fois terminé, le jeu n’est pas rejouable puisqu’il n’y a qu’une seule solution.
On s’en doute puisque c’est un jeu d’enquête, mais j’avoue que j’ai toujours autant de mal à me dire que mon jeu n’est utilisable qu’une fois.
Après c’est aussi un bon moyen pour le faire tourner à des amis !
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J’ai noté une ou deux petites coquilles dans l’orthographe, mais rien de dramatique ni rien qui ne nuit à la lecture ou à la compréhension.
Il existe une manière de marquer des points selon que nous avons été directement à l’essentiel ou que nous avons pris notre temps, si nous avons toutes les preuves ou non.
C’est assez anecdotique pour moi car à part si vous prêtez votre jeu à de la famille ou des amis pour qu’ils y jouent à leur tour, il n’y a pas vraiment d’intérêt. Le score ne sert qu’à tenter de voir qui a été plus rapide à résoudre l’enquête. C’est très limité comme intérêt pour ma part.
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Sinon, pour moi cette première expérience était concluante, je reviendrai prochainement avec une autre enquête de la gamme que j’ai pu résoudre aussi, mais étant d’un autre temps et dans un autre style, je vais devoir prendre encore du temps pour refaire un rapport détaillé !
Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
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Il était une fois.
Ainsi pourrait commencer chaque tour de jeu de Memoria Bluff, car le jeu est fait pour que vous racontiez une histoire.
Le concept est simple : 2 manches. Lors de la première, il faudra raconter des souvenirs que vous avez vécus liés à des cartes qui seront disposées sur la table ; placez une carte sur la table avant de débuter la narration de votre souvenir pour signaler si ce souvenir est réel et qu’il est le vôtre, ou s’il contient une part de vérité et de mensonge, voire que vous avez carrément pipeauté le souvenir de A à Z.
Une carte pour la vérité pure et une carte pour une vérité teintée de bluff ou d’un mensonge éhonté !
Une fois le souvenir raconté, les personnes autour de la table votent à bulletin secret, en plaçant la carte Memoria s’ils pense que vous dites toute la vérité, rien que la vérité (pas besoin de lever la main droite et de jurer !) ou la carte bluff pour une demi vérité (ou un mensonge !).
Des points sont marqués par ceux qui ont vu clair dans le jeu de la personne racontant son souvenir et des points sont marqués par l’auteur du souvenir qui a réussi à faire se tromper ses auditeurs.
Quand tout le monde a raconté un souvenir et engrangé des points, on joue une seconde manche plus courte et avec moins de cartes disponibles (une seule en fait) et le jeu est terminé !
On compte les points finaux et on voit qui est le meilleur bluffeur car, oui, tout est question de bluff.
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Vous reprendrez bien une petite salade de bluff ?
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Car, oui, le but du jeu est clairement de bluffer les autres, raconter la vérité d’une manière qui laisse à penser que votre souvenir ne peut pas être réel.
Mentir sur un souvenir qui semble tellement réel qu’il passera sans soucis.
Voilà ce qu’il faudra faire, car vous marquerez plus de points pour toute personne qui se trompe sur le fait que vous ayez dit la vérité ou que vous ayez menti.
Il faudra donc être efficace et rusé car, plus les personnes vous connaissent, plus elles pourront vous percer à jour !
Mais il faut aussi être particulièrement attentif à ce que vous direz quand vous mentirez car, à l’issue de votre premier souvenir, tout le monde pourra vous poser une question (à raison d’une question par personne) pour tenter de vous déstabiliser ou de voir si vous confirmez bien votre version !
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Un jeu qui invite à l’échange et à la découverte des autres.
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Ce jeu a une place particulière dans mon cœur car, non seulement il séduit quasiment tout le monde (je n’ai eu que deux retours négatifs dessus, mais uniquement parce qu’une personne n’est pas à l’aise avec le fait d’imaginer des choses ou de « mentir » avec des souvenirs et l’autre parce que, suite à des traumatismes vécus, il n’est pas vraiment bienvenu de raconter des pans de sa vie sans faire remonter des choses trop douloureuses), mais surtout, il permet d’apprendre à mieux connaitre les personnes qui jouent et qui vont nous raconter des souvenirs, tantôt amusants et drôles, tantôt plus touchants.
Le jeu incite vraiment à se parler, interagir les uns avec les autres et à la bienveillance quand-même !
Je l’ai fait découvrir à quelques dizaines de personnes qui se connaissaient plus ou moins et parfois qui ne se connaissaient pas du tout et malgré tout, jamais il n’y a eu de remarques blessantes, de railleries, mais toujours de la bienveillance et de l’humour, un peu comme si on était dans une bulle bienveillante le temps du jeu.
Aucun autre jeu n’a eu ce pouvoir jusqu’à maintenant !
Et en plus, on pourra être surpris par des anecdotes qui nous seront racontées.
Je ne résiste pas à vous livrer celle d’un ami :
Il nous raconte qu’un jour il a été flashé à 89Km/h par un policier alors qu’il était…à vélo…
Il enchaine par le fait que le policier ne savait pas comment gérer la situation car, non seulement mon ami n’a pas le permis de conduire un véhicule car il est handicapé et n’a jamais pu le passer (une jambe bien amochée) et qu’en plus, c’est tellement improbable d’être à une telle allure sur un vélo qu’il n’avait aucune idée de quoi faire, donc il a laissé partir mon ami sans rien d’autre qu’une mise en garde sur la prudence.
Alors, à votre avis, Memoria ou bluff ?
Si comme beaucoup d’entre nous vous avez dit bluff, c’était bien tenté, mais c’est perdu !
En effet mon ami était dans une descente et il possède un vélo en fibre de carbone ultra léger.
Entre la pente très abrupte et son envie de voir s’il pouvait allait vite, tout était vrai !
Voilà le genre de souvenirs qu’on peut entendre et qui nous permet de mieux connaitre ces personnes avec qui nous allons partager un moment !
Entre ça et les illustrations vraiment réussies, qui donnent l’impression de voir des rêves très colorés, Memoria Bluff est un jeu qui ne m’avait pas emballé plus que ça sur le papier, mais qui a fait mouche auprès de quasiment tout le monde.
C’est un jeu que je ne me lasse pas de faire découvrir dès que j’en ai l’occasion !
Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
Il y a trois types de joueurs quand on vient à parler des jeux de logique, ceux qui savent compter et les autres. Alors forcément, se frotter à un jeu comme Tiwanaku, qui derrière son graphisme très bucolique prendra un malin plaisir à frotter vos neurones à la paille de verre, ne procurera pas le même plaisir suivant la catégorie à laquelle vous appartenez. Mais si des jeux comme Cryptide ou A la Recherche de la Planète X vous font dresser les tétons (je ne juge pas), il y a des chances que le jeu de Sit Down ait attiré votre attention. Reste à déterminer si on parle bien de la même chose.
Ici, point de créature mystérieuse ou de planète inconnue à trouver, il va s’agir de deviner avant les autres la cartographie d’un plateau commun. Il faudra déterminer à la fois le type de terrain de chaque case, mais aussi son type de culture, plus prosaïquement un numéro entre 1 et 5. Evidemment, il existe des règles élémentaires pour réduire petit à petit le champ des possibles : règles de non-adjacence pour les cases de terrains regroupées en polyominos, mais aussi pour les cultures dont la numérotation est en outre liée à la taille du polyomino qui les accueille. On commence la partie avec quelques cases déjà révélées, et on va compter sur notre intellect supérieur pour en déduire le reste, mais aussi sur les autres pour nous donner des indices sans trop nous mettre des bâtons dans les roues.
Les photos montrent le matériel Deluxe.
Pousse-toi de là, que je m’y mette
Ici, plus que dans d’autres jeux du même acabit, le joueur va ressentir la pression mise par ses concurrents. En effet, pour deviner une case, il faut d’abord s’y rendre, c’est-à-dire faire cheminer l’un de ses 5 meeples tout mignons depuis le bord du plateau en passant par des cases déjà révélées ou occupées par d’autres de ses meeples. Il est interdit de traverser une case occupée par un adversaire, ils le savent, vous savez qu’ils le savent, ils savent que vous savez qu’ils le savent, et ils ont donc ce petit air satisfait en se positionnant de façon à vous bloquer l’accès à cette juteuse culture de niveau 5. Les salauds.
Il y a en effet deux façons de marquer des points : révéler une tuile terrain (l’exploration, qui se fait de façon automatique lorsque votre meeple s’arrête sur une case vide), ou deviner la bonne culture (la divination, qui rapporte clairement beaucoup plus). On s’aperçoit rapidement que la différence avec les autres joueurs va dépendre de notre capacité à planifier ces « divinations ». Deux raisons qui poussent à l’optimisation : une seule action de divination peut permettre de récolter d’un coup les points de plusieurs cultures, à condition de deviner juste à chaque fois ; et chaque culture correctement prédite rapporte le token associé qu’on pourra ensuite dépenser avec ses petits copains pour gagner des points supplémentaires en fonction du nombre de tokens différents. Et tout se joue là.
Comme on ne peut conserver qu’un seul token de chaque type à tout moment, il est bien plus rentable de tenter à chaque divination de deviner le plus de cultures différentes. Tiwanaku demande donc de planifier nos actions et nos déplacements en plus de l’exercice de logique assez classique qu’il impose. L’interaction n’est pas très poussée, mais elle est suffisante pour rendre l’expérience de jeu bien plus tendue qu’un Cryptide, qui n’est finalement qu’une course à celui qui conceptualisera le mieux et le plus rapidement les différentes informations à disposition. En effet, il faut ici tenter de se positionner le plus vite possible sur des cultures qu’on suppose différentes, et bloquer l’accès aux autres joueurs, alors qu’on n’a encore qu’une vague idée de l’agencement des tuiles.
Dans la vallée andine, personne ne vous entendra pleurer
Tiwanaku a donc une vraie composante jeu de société qui pouvait manquer dans des jeux de déduction pure comme Cryptide ou Turing Machine. Le fait que toutes les informations soient connues de l’ensemble des participants déporte la compétition entre les joueurs sur la gestion du plateau et de ses meeples, l’exercice de déduction devenant une composante du gameplay parmi d’autres et non plus son alpha et son oméga. Il faut quand-même avoir l’habitude de ce genre de gymnastique mentale, l’expérience risquant autrement d’être très douloureuse.
Les modes solo et coopératif tentent de reproduire au mieux cette gestion des déplacements et des blocages, et confrontent les joueurs à un bot dont les meeples vont bouger en fonction des flèches affichées sur les tuiles terrain qu’on pose au fur et à mesure sur le plateau. Comme le bot ne s’arrête que lorsque son meeple arrive sur une case vide, et qu’il gagne alors immédiatement les points du terrain et de la culture, il a rapidement une quarantaine de points d’avance sur les joueurs. A eux de déterminer soigneusement quelle case explorer en premier, quel meeple du bot ils peuvent se permettre d’activer, sachant qu’il y a quand même une grande part d’aléatoire (notamment au début, quand on est loin de pouvoir déduire la cartographie du plateau) dans leur comportement et donc dans le total de points concédés à chaque action. Cela donne un bot qui se classe plus dans la catégorie « force brute » que « puzzle subtil », mais le défi est intéressant (et difficile).
Garçon, y a une tour dans mon sudoku !
Au final, il serait facile de recommander Tiwanaku aux joueurs qui cherchent un jeu dans la même veine que Cryptide ou A la Recherche de la Planète X. Ne croyez pas les charlatans qui le feront. Ici, au Labo des Jeux, nous savons la vérité. Après des heures passées à tester les différents jeux sous toutes les coutures, des journées le nez plongé dans les règles, des mois d’analyses, la conclusion s’est imposée, irrévocable, monolithique : c’est pas tout à fait pareil quand même. Ces derniers proposent essentiellement des défis logiques plus corsés, différents d’une partie à l’autre, et dont la difficulté est d’ailleurs modulable. Pensez par exemple aux indices négatifs de Cryptide ou aux derniers niveaux de Turing Machine, ou plutôt ne le faites pas si vous voulez éviter que vos cellules grises entrent en combustion spontanée. A l’inverse, cette difficulté est toujours la même dans Tiwanaku, et la rejouabilité et la difficulté viennent surtout du comportement des autres joueurs. La proposition de gameplay est clairement différente. On est entre gens de bonne compagnie, alors je vais vous faire une confidence : au-delà de la comparaison obligée avec le sudoku, j’y vois aussi une partie d’échecs.
Du coup, je ne suis pas séduit par Tiwaniku autant que je l’espérais. Ne vous y trompez pas, le jeu est facile à prendre en main, joliment illustré, le matériel est de qualité avec notamment la roue qui gère la vingtaine de setup différents, et remplit parfaitement le but qu’il s’était fixé. Le seul reproche que je pourrai lui faire concerne les modes coop et solo qui auraient pu être un peu moins brutaux, mais c’est peut-être moi qui suis juste mauvais. Ouais, les échecs, ce n’est vraiment pas mon truc. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que je vais lui préférer un Cryptide ou un Turing Machine, qui offrent des challenges avec lesquels je suis plus à l’aise, plutôt que la guerre de positionnement qui attend celui qui ouvrira une boite de Tiwanaku. Mais il s’agit ici de goûts personnels, et je n’ai aucun doute sur le plaisir qu’auront des joueurs avertis à arpenter les terres fertiles du peuple quechua.
Similo est un party game coopératif dont le but est d’identifier LE personnage secret. Cette gamme se décline déjà en de multiples thèmes tels que animaux, monstres, contes, histoire, mythes… Et c’est donc avec plaisir qu’on accueille ce nouveau thème fantastique. Nul doute que ce dernier devrait faire plaisir à beaucoup d’entre nous.
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Le matériel :
Par son petit format, la boite de jeu est facilement transportable. Vous pourrez donc l’amener à vos soirées ou en vacances sans avoir besoin de louer un camion ^^ Le jeu ne compte pas moins de 39 cartes de bonne qualité.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
Le narrateur est au cœur du jeu. Il a en charge de faire deviner aux autres le personnage secret qu’il a pioché en début de partie. Cette carte secrète est mélangée à 11 autres afin d’avoir 12 cartes en jeu. Afin d’arriver à leur fin, les joueurs peuvent compter à chaque tour sur l’indice révélé par le narrateur. Pour ce faire, ce dernier choisi une carte de sa main et la pose verticalement ou horizontalement pour indiquer un point commun ou au contraire un point à l’antipode du personnage secret. Alors que cette carte reste en jeu, il pioche une nouvelle carte afin d’avoir toujours 5 cartes en main. C’est maintenant le moment pour les joueurs de discuter dans le but de retirer une ou plusieurs cartes personnages. Attention, si les joueurs retirent le personnage secret, la partie est immédiatement perdue. Les joueurs – le narrateur y compris, ont donc 5 tours pour ne laisser qu’UNE seule carte en jeu en espérant que ce soit bien la bonne s’ils veulent sortir victorieux de cette épreuve.
Afin de pimenter vos parties, vous pouvez mixer les versions. Les auteurs suggèrent alors de choisir deux versions de Similo : une pour la pioche de personnage et l’autre pour la pioche indice.
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Verdict
Similo est un jeu d’ambiance coopératif, basé sur des règles simples et des parties rapides. Pour les amateurs de Harry Potter, ce jeu devrait sans aucun doute vous plaire. En revanche, il est nécessaire que tous les joueurs aient une bonne connaissance de la thématique. En effet, le jeu pourra perdre de l’intérêt si les indices sont biaisés ou réduits du fait d’un manque ou d’une absence de connaissance. De même, il est préférable que les connaissances soient homogènes entre les joueurs et le maitre du jeu. Enfin, le ou les joueurs qui ne connaitraient pas le monde d’Harry Potter auront tendance à être passif et à rester en retrait des décisions, subissant ainsi les parties au lieu de les vivre pleinement.
L’ambiance est au rendez-vous et c’est assez marrant de voir à quel point notre façon de percevoir les choses peut être différente des autres et que, parfois, nous avons été marqués par des détails que nous seuls avions remarqué. Evidemment, plus on connait nos partenaires et plus cela est facile car il sera plus aisé de comprendre les indices fournis par le maitre du jeu ou si vous êtes le maitre du jeu de vous adapter pour que vos indices ne les emmènent pas sur une mauvaise piste.
Ne possédant pas d’autres jeux de la gamme, je ne pourrai malheureusement pas vous parler de parties avec deux jeux de la gamme.
Voici donc le lancement de la gamme Logic de chez Bankiiiz, avec Yoann Levet aux manettes, tout du moins pour les premiers opus. C’est donc par l’intermédiaire de boites choupi que l’éditeur « s’attaque » au marché des casse-têtes, jeux de déduction, puzzle games, appelez-les comme vous voudrez.
En tout cas pour l’auteur, ce sont des logigrammes. Retenez donc bien ce terme et son explication car on va pas y passer la nuit. « Un logigramme est un diagramme à deux dimensions utilisé en pédagogie (…), ou lors de démarches de Qualité, hygiène, sécurité, environnement, d’aide à la décision de gestion du risque ou lors de démarches de créativité. Il permet de visualiser de façon holistique, logique (séquentielle ou hiérarchique) les actions à mener, étapes et les décisions à prendre pour atteindre un objectif défini. ». C’est pas moi qui le dit c’est wikipédia.
Bon on va finalement y revenir, car cette définition a besoin d’être illustrée en termes ludiques 😉
Mais ce genre des jeux de déduction ou casse-têtes est déjà bien représenté avec notamment la gamme Smart Games qui est bien identifiée et reconnue en boutiques et par les joueurs. On peut noter les tentatives récentes d’Asmodée avec la gamme Logiquest, et ses résultats très inégaux (Aventuriers du Rail a.k.a. j’ai-mal-à-mon-ergonomie).
Et bien on va voir pourquoi la Gamme Logic a sa place en boutiques pour plusieurs raisons :
Le principe de progression linéaire
Une démarche responsable
Birds est illustré par Rémi Leblond, et Hotel par Djib.
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Logigramme quézaco
Revenons juste avant sur la définition wikipédiesque qui n’est pas forcément la plus adaptée pour définir cette Gamme Logic, pour vous décrire ce que vous aurez entre les mains avec ces boites. On va démocratiser cette définition et la résumer en : Résoudre le puzzle en analysant les informations données. L’auteur Yoann Levet parle de lois qui s’appliquent et que vous devez intégrer et respecter afin de trouver la seule et unique solution du logigramme.
C’est simple et limpide, les règles tiennent sur une petite page recto verso, et tout est indiqué sur la carte qui vous présente le problème à résoudre. Ne prenez pas peur quand je parle de problème à résoudre, ce n’est pas parce que c’est le jour de la rentrée qu’on va parler mathématiques.
Un exemple ? Voici le défi n° 5 du jeu Hotel :
Je vous spoile, voici la solution :
3 bonzommes à placer, mamie tromblon a l’étage vert, poulpe bleu en dessous de mamie, et mamie avec un autre gus a son étage. Rien de trop complexe, sauf que j’ai 40 ans et que ce jeu ne s’adresse pas forcément à moi.
Mais au moins ça vous illustre la mécanique, sachez qu’en avançant dans les défis, il pourra y avoir jusqu’à 6 personnages à placer en même temps, et que les lois du jeu qui s’appliquent ne vous laisseront qu’une seule solution possible. Charge à vous de la trouver. Et c’est là qu’entre en jeu la …
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… progression linéaire
Cher à l’auteur et à l’éditeur, ce principe ne satisfera pas tout le monde. Retenez que la gamme est destinée plutôt aux enfants à partir de 6-7 ans, et que pour reprendre les mots de l’éditeur :
« le jeu a été fait pour qu’à partir du niveau 1 au niveau 60, on n’ait pas de mur de difficultés ». Bertrand Arpino chez Un Monde de Jeux.
C’est assez important à prendre en compte si jamais cette gamme vous intéresse car cela implique que la difficulté est belle et bien présente, mais que le joueur n’aura pas cette sensation de frustration parfois trop présente lorsque dans certains casse-têtes, le niveau 20 marque un réel cap à passer et le joueur se cassera certainement les dents à plusieurs reprises avant enfin de le franchir, et de ne se retrouver challengé que 10 niveaux plus tard.
Ce qu’il faut retenir, c’est que moi, du « haut » de mes 40 ans, je n’ai pas été beaucoup mis en échec avec Birds ou Hotel (même si certaines fois, je m’y suis repris). Mais encore une fois, votre enfant de 7 à 10 ans, qui est donc la cible de cette gamme, y trouvera son compte dans ces logigrammes, et se sentira progresser dans le jeu, sans se prendre de porte en pleine tronche. Il ne va pas non plus rouler sur le jeu, mais cette progression linéaire est un parti-pris intéressant et je trouve important de souligner cette décision éditoriale qui a dû fortement impacter la création des différents niveaux.
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Une démarche responsable
Vous y êtes sensibles ou pas (et si la réponse est non, je ne suis pas sûr que cela vous serve à grand-chose de continuer cette lecture, ou même celle de notre blog en général), nous, ça nous intéresse ! Mais même entre nous ce débat sociétal nous agite, et nous avons pu nous y confronter lors de la parution récente d’une critique du jeu « On Board ». C’est un jeu donc il a bien évidemment sa place dans nos colonnes, mais il s’agit aussi d’un jeu au départ promotionnel pour les croisières ludiques. Et là on va bien évidemment se poser la question de l’impact environnemental de ces palaces flottants, et de tout ce que ça implique en termes d’impact écologique.
Ne cherchez pas, c’est catastrophique.
Avec sa gamme Logic, Bankiiiz assume, met en avant et promeut une production 100% made in France, avec zéro plastique. 60 cartes, une planche avec les éléments de jeu, une règle recto verso, et une boite qui devient le « plateau de jeu ». Le tout pour 13,90€ environ, selon les points de vente.
Vous me direz que le jeu, une fois validé les 60 défis, ne sert plus à grand-chose. Offrez-le, prêtez-le ou revendez-le. Je serai surpris que vous ne le revendiez pour la moitié de son prix au minimum.
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Un auteur à surveiller
Je ne suis pas en train d’émettre un avis de recherche sur cet auteur, et vous demander de signaler tout comportement suspect, mais je suis dans l’attente de ce qu’il a à nous proposer. Yoann Levet a commencé par Myrmes, qui a une belle côte de popularité auprès des nostalgiques de l’âge d’or Ystari, un éditeur à qui l’on doit notamment de Caylus, Metropolys, Shakespeare, et des localisations avec Race for the Galaxy, Endeavor, Puerto Rico, Dominion etc …
Yoann est l’auteur de Turing Machine (un autre jeu de déduction, en collaboration avec Fabien Gridel) qui arrive tout bientôt et qui me rend très curieux.
Enfin, concernant cette Gamme Logic, vous trouverez ici d’autres niveaux pour Birds et Hotel, cela vous permet aussi d’essayer le jeu avant de peut-être l’acquérir :
Vous l’aurez compris, j’ai bien aimé cette nouvelle gamme de jeux, tant pour la démarche qui l’entoure, que pour les jeux en eux-mêmes, et ces logigrammes agréables à résoudre.
Pour Birds, on sera sur une résolution verticale avec les oiseaux à ordonner sur une même ligne, pour Hotel ça sera horizontal avec les différents étages de l’hôtel. Ne croyez pas que c’est la seule différence et que vous retrouverez les mêmes défis à résoudre soit à l’horizontal, soit à la verticale, fort heureusement. Hotel intègre plus de lois de jeu, avec la possibilité d’avoir des personnages au même étage, ce qui n’est pas les cas avec Birds. À vous donc de choisir lequel vous tente le plus, soit pour le côté visuel avec le beau travail de Rémi Leblond et Djib, soit l’univers qui vous plaira le plus (les p’tits zozios ou le côté Hotel Transylvanie). Le plus simple est certainement de faire quelques niveaux sur les liens que je vous ai indiqué un peu plus haut, et surtout de voir avec les joueurs concernés, à partir de 6 ou 7 ans !