Tests : Les Chroniques d’Avel et Dungeon Legends

Tests : Les Chroniques d’Avel et Dungeon Legends

La critique de Dungeon Legends a été rédigée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur.

Peu de gens s’en souviennent, mais l’année 2020 a été marquée par un événement terrible : le confinement. Ne croyez pas ce que les magazines de l’époque racontent, ce n’était pas le temps du ressourcement et de la méditation déconnectée. C’était le Vietnam ou presque, et il a fallu faire preuve d’imagination pour survivre, surtout quand il s’agissait d’occuper une petite fille friande d’aventures. D’ailleurs, ce goût pour les histoires remplies de monstres, de héros, et de dés, lui est resté depuis. Heureusement, cela fait un certain temps que les jeux de société pour enfants s’intéressent au sujet, à savoir les jeux coopératifs qui nous voient affronter des bestioles terrifiantes et découvrir des trésors. Alors qu’on avait déjà Andor Junior ou Chronicles of Light dans la ludothèque, un ami m’a conseillé les Chroniques d’Avel. J’ai bien fait d’écouter cet ami.

Dans le genre aventure puzzlesque, le jeu de <copier – coller> Przemek Wojtkowiak est en effet bourré de bonnes idées, et son cousin un peu plus âgé, Dungeon Legends, également, en plus de partager le même univers, des illustrations pas dégueu par <copier – coller> Bartłomiej Kordowski et un matériel très qualitatif. Suivant l’âge et l’appétence de votre tête blonde pour la chose, je conseillerai l’un ou l’autre, mais on va d’abord prendre le temps de voir quoi il retourne exactement. On n’est pas chez les sauvages.

Les Sims : mon premier Land Crawler

Chroniques d’Avel nous enjoint à incarner l’un des héros chargés de défendre le château du royaume, alors que les astres ont prédit l’arrivée d’une Bête dans 12 manches. Ouais, on n’est pas chez Météo France ici, on fait dans la précision. En attendant l’apocalypse, il s’agit donc de s’équiper, d’améliorer cet équipement, de récupérer des potions, et de préparer le terrain en évitant la surpopulation de monstres, en construisant des remparts et en posant des pièges. 2 actions par tour, se déplacer, attaquer, ou activer le lieu où l’on est, les règles sont élaborées juste ce qu’il faut pour des enfants de 6-7 ans. Viennent alors les différentes bonnes idées qui classent selon moi Chroniques d’Avel dans les vrais bons jeux coops pour enfants.

Première bonne idée, chaque joueur a droit à son plateau double couche qui figure un personnage qu’on peut customiser en lui donnant un nom, en dessinant son blason, et en coloriant sa tenue. Le jeu va même jusqu’à proposer un mini-générateur de noms en cas de panne d’inspiration. La deuxième couche du plateau joueur permet de dessiner les contours du personnage, et donc les emplacements pour son casque, son arme, son bouclier, mais aussi l’espace occupé par son sac à dos. Eh oui : si le paquetage du joueur est déjà plein, plus moyen d’y rajouter des pièces d’or, une potion, ou encore un casque de rechange, il faudra s’en passer, ou jeter quelque chose à la place. On ajoute ainsi un petit dilemme facile à appréhender pour les enfants, c’est très malin, en plus de rendre la personnalisation de son héros ou héroïne carrément satisfaisante.

Ça tombe bien, c’est le cœur du jeu : les combats servent en effet principalement à récupérer de l’équipement, des pièces d’or qui permettent d’acheter de l’équipement ou de l’améliorer, bref à accéder à des dés de combat plus puissants que ceux qu’on lance au début. Et là, deuxième idée qui plait beaucoup : quand on gagne un équipement, il faut le piocher au hasard dans un sac en toile, MAIS chaque type d’équipement présente une forme bien particulière. On tripote donc chaque token jusqu’à reconnaitre sous ses doigts les contours d’un bouclier ou d’une potion. Superbe façon d’introduire la petite excitation de l’aléatoire, mais sans la déception de tomber sur un loot qui ne nous convient pas, à condition d’être suffisamment attentif, c’est une belle trouvaille.

Elève appliqué et très soigné, pensez à rajouter un peu de folie

Le reste du jeu est bien calibré, avec une difficulté bien dosée, pas mal de liberté dans l’action, une courbe de progression au fur et à mesure des parties (« cette fois-ci, faut trouver rapidement la tuile qui permet de construire les murailles ! »), la surprise quand on découvre un nouveau monstre, l’analyse qui se met en place parce que les plus grosses bestioles annuleront certains dés, l’adrénaline et l’appréhension quand enfin le big boss débarque et commence à progresser vers le château avec sa cohorte de vampires, trolls et autres dragons. Pour ces catégories d’âge et de type de jeu, on tient un jeu très solide, même si évidemment il en faudrait toujours plus : la rejouabilité n’est pas immense par exemple, puisqu’elle dépend uniquement de l’emplacement des tuiles terrain, placées face cachée au début du jeu et suivant un agencement choisi parmi ceux du livret de règle en fonction de la difficulté souhaitée.

Il manque également un peu de différenciation entre les différents personnages incarnés par les joueurs, et ne croyez pas qu’il s’agisse d’une lubie d’adulte : pour les enfants aussi c’est appréciable, puisque ça leur fournit une ligne directive, un guide, quand il s’agit de décider quoi faire dans un jeu qui ne nous dit pas ce qu’il faut faire. Andor Junior le fait par exemple, avec l’archer qui a plus de jetons d’action, le nain qui peut passer par la mine, ou le guerrier qui peut lancer plus de dés. Chronicles of Light aussi, chaque héroïne ayant des actions spécifiques et des quêtes en accord. Dans Chroniques d’Avel, tout le monde commence avec la même feuille blanche, et chacun tentera d’améliorer son valeureux héros avec ce qui lui tombe sous la main. Ce n’est pas forcément facile à prendre en main. Mais vous savez quel autre jeu glisse un peu d’asymétrie dans sa mise en place ? Dungeon Legends.

Rengagez-vous, qu’ils disaient !

Jeu coopératif également, toujours situé dans le royaume d’Avel, où l’on doit toujours empêcher des monstres d’atteindre ce foutu château. La ressemblance s’arrête cependant là, le gameplay étant tout autre, et la proposition un peu plus ambitieuse. Cette fois-ci, chaque joueur doit exploiter au mieux une main de 5 cartes, qui vont lui fournir les ressources nécessaires aux actions qu’il souhaite réaliser pendant son tour. Se déplacer, combattre, se soigner, récupérer de la poussière d’étoile, tout ça peut s’effectuer à condition d’avoir les icônes correspondantes en main, à charge ensuite au joueur de décider s’il doit taper sur ce monstre qui se rapproche dangereusement du château, ou plutôt se renforcer, ou encore activer ce lieu qui permet d’avancer vers la réalisation de la quête et donc la victoire.

Les 6-7 ans risquent d’être un peu perdus du coup, à moins qu’ils soient particulièrement éveillés. Même s’il y a peu de texte à lire, il y en a, et les dilemmes à trancher sont un peu plus nombreux que dans Chroniques d’Avel, ce qui fait évidemment tout l’intérêt du jeu. On gagne également en complexité tant au niveau des personnages que du scénario lui-même. Chaque héros, il y en a quatre au total, est fourni avec son deck de cartes dédiées, qui ne présenteront pas exactement les mêmes icônes d’un personnage à l’autre, mais également son plateau personnel, sur lequel on constatera également de légères différences, comme le nombre de points de vie ou l’existence d’un bonus de départ. Rien de très fou, mais ça donne tout de suite une identité au personnage qu’on choisit d’incarner. La mise en place propose par ailleurs de choisir un lot de 3 compétences qu’on pourra toutes activer une fois et une seule pendant la partie, ce qui renforce encore cette différenciation.

C’est mardi, c’est catacombes

Le scénario, lui, est à choisir parmi cinq, avec des objectifs, des monstres et des obstacles ou événements différents. Le jeu propose également de les enchainer au cours d’une mini-campagne, avec pour seul fil rouge la possibilité de conserver d’un scénario à l’autre l’une des cartes avancées gagnées pendant la partie. Là encore, ça reste très léger, mais pour des enfants c’est parfait, et puis les cartes avancées, toutes avec un effet foil, sont assez classes. J’ai d’ailleurs été ébaubi par la qualité du matériel pour un jeu retail, loin des folies Kickstarter : cartes foils, tuckboxes individuelles pour chacun des personnages et des scénarios, avec liste des composants inscrite sur le rabat, tapis néoprène, plateaux double couches, le jeu se met en place très facilement et est hyper satisfaisant à jouer. Et si vous avez une imprimante 3D ou que vous connaissez quelqu’un qui en a une, il existe sur Thingiverse des fichiers STL de très bonne qualité qui permettent de remplacer les standees des personnages par des minis.

On est donc clairement loin du dungeon crawler pour barbus aguerris, qui trouveront le gameplay un peu simple et la profondeur de jeu pas très… profonde justement : peu de scénarios, des monstres qui se ressemblent tous, une évolution quasi inexistante des personnages. Et malgré ce qu’on peut voir ou lire un peu partout, il ne s’agit certainement pas d’un deck building, puisque si on peut effectivement gagner de nouvelles cartes qui arriveront rapidement dans notre main, jamais est-il possible de se débarrasser de celles qui ne nous intéressent plus. On ne construit rien, il n’est pas possible d’orienter son deck d’une quelconque façon. Mais pour des enfants à partir de 9-10 ans, ou même des joueurs qui découvrent le genre, c’est assimilable rapidement, le puzzle est bien présent et peut d’ailleurs se révéler corsé dans les derniers scénarios, la mise en place est aisée et le jeu très agréable à jouer.

Attention, un jeu cool peut en cacher un autre

Si vous cherchez donc du jeu d’aventure pour vos marmots, je ne peux que conseiller les deux titres, tant ils ont été soignés dans leur conception et leur fabrication. Ils ne sont pas interchangeables bien sûr, et je laisserai chacun juge de la précocité de sa progéniture. Quoi qu’il en soit, et comme tous les bons jeux pour enfants, ils se révèlent également stimulants à jouer pour les parents et, en ce qui concerne Dungeon Legends tout du moins, pourrait même intéresser des joueurs occasionnels ou qui ne veulent pas se coltiner les pages de glossaire et les livrets de règles à rallonge. Le seul souci au final, c’est de devoir à chaque fois vérifier sur Internet avant d’écrire le nom de <copier – coller> Przemek Wojtkowiak ou encore de <copier – coller> Bartłomiej Kordowski.

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Test : Sail

Test : Sail

Sail vous place à la barre d’un navire de pirates avec pour but d’arriver au bout de votre périple à travers les mers. Naviguer entre les îles en prenant garde aux attaques du Kraken ne sera pas aisé, mais pour cela vous pouvez compter sur votre partenaire de fortune, le jeu étant exclusivement pour 2 joueurs. Allez, moussaillon, embarquons pour ce voyage à coups de plis !

Le jeu d’Akiyama Koryo et de Kozu Yusei, illustré par le talentueux Weberson Santiago, est édité chez Allplay. Après un succès en version originale, c’est donc la version française qui débarque pour les amateurs de plis.

Côté matériel, le jeu se compose de 3 couleurs allant de 1 à 9. Sur chaque valeur, on retrouvera les mêmes symboles qui nous seront utiles pendant la phase de plis.

D’un autre côté, un plateau représente le parcours que va effectuer votre bateau avec des jetons d’îles bloquant certaines cases, des jetons d’attaque de Kraken, votre principal ennemi ici, et des jetons de tempêtes à devancer.

Une fois le parcours mis en place selon la mission choisie, vous mettrez en place également un second plateau, celui du Kraken. Il reçoit toutes les cartes de valeur 1 et 2 ainsi que la carte Kraken, placée en bas du deck. Quand le Kraken vous attaque durant la partie, vous placez un nombre de cartes de son deck dans la défausse de la manche en cours. Quand vous devez défausser la carte du kraken, vous avancez le jeton de ce dernier sur sa piste ; s’il arrive au bout, c’est la défaite.

De plus, si cette carte Kraken est seule, vous perdez également la partie. Attendez, on ne va pas s’arrêter là sur les conditions de défaite, passons aux tempêtes. Elles devront être dépassées en fin de 2ᵉ et 4ᵉ manche, sinon votre bateau sombrera et votre partie avec. Pour finir, bien entendu, si vous ne parvenez pas à rejoindre votre objectif au bout des 5 manches, ce sera également la fin de votre périple.

Pour gagner, c’est en revanche plus simple, il vous suffit d’arriver sur la tuile d’objectif et c’est une victoire instantanée.

Vous l’aurez compris, le jeu n’est pas là pour vous faire des cadeaux, les parties sont tendues, la connexion entre les deux joueurs est primordiale. C’est ce qui fait la force du jeu, la connexion avec l’autre.

Il vous faudra jouer intelligemment pour créer une combinaison de symboles permettant d’avancer le bateau ou de recharger le deck du kraken.

Réussir un tel niveau de gameplay, une telle exigence avec des plis se composant uniquement de 2 cartes est un sacré tour de force. J’en viendrais presque à dire que le jeu n’est pas un jeu de plis.

Mais force est de constater que Sail en est bien un, un jeu de plis avec cette mécanique en son centre pour ensuite porter l’attention des joueurs sur tout ce qu’il offre autour, le parcours du bateau, son environnement, les cartes restantes dans le deck du kraken qui sont des points de vie à maintenir, la pioche restante du deck des joueurs qui sont autant d’informations sur ce que peut composer la main de votre partenaire, le nombre de plis effectués par chacun des joueurs qu’il faut équilibrer au maximum pour effectuer autant d’actions.

Bref, le jeu est définitivement un jeu de plis, il dispose juste de très nombreux paramètres à surveiller et à prendre en compte au moment de jouer une carte. De cela découle bien évidemment une courbe de progression forte  : on ne maitrise pas Sail à sa première partie, et surtout c’est encore une fois le binôme de joueurs qui doit progresser ensemble, apprendre une forme de langage commun du jeu pour tenter de le dominer.

Car même si vous jouez de nombreuses parties, le défi proposé par le jeu reste relevé et la victoire n’est pas automatique. Un point plus que positif pour moi, le jeu ne se laissera pas faire et perdre fait également partie de l’expérience. Cela provoquera parfois de la frustration  : perdre proche du but ou sur une erreur de lecture n’est jamais agréable, mais la frustration qui en découle nous amène à y rejouer, à réessayer de dominer les mers pour emmener notre frêle esquif à bon port.

Si je devais ajouter un dernier point positif, il sera pour l’artiste derrière le jeu, Weberson Santiago (la Famiglia, Ironflat,…), qui ici encore fait des merveilles, mettant son art au service du thème pour un rendu magnifique.

Sail est un jeu technique, ne vous fiez pas à la taille de sa boite, il en a sous le capot et vous demandera un certain engagement pour en venir à bout. Il met en lumière le besoin de jouer en harmonie avec son partenaire, un aspect du jeu de pli qui me plait particulièrement, même si, dans le cas présent, il n’y a pas d’équipe adverse.

Sail est un très bon jeu de pli, un très bon jeu coop, le tout pour un prix contenu et une boite contenue elle aussi. Une bonne pioche en somme !

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Prix constaté : 16,50 €

Test : Bomb Busters

Test : Bomb Busters

Bomb Busters, c’est le pas gagnant de l’As d’or 2025. Un classique chez Cocktail, mais la petite surprise cette année, c’est le fait qu’il ne soit pas nominé.

Le jeu est un coopératif pour 2 à 5 joueurs qui nous met dans la peau d’un groupe de lapins démineurs. Tout au long des 66 missions, vous allez chercher à couper des paires de fils de même valeur avec un autre démineur.

Tout commence par la répartition des fils au hasard, chacun les dispose sur un porte-tuiles dans l’ordre croissant. On donne un indice sur une tuile de son jeu et ensuite nous voilà partis tous ensemble à l’aventure !

Il existe 4 exemplaires de chaque chiffre, les valeurs vont de 1 à 12, c’est donc 48 tuiles dont il faudra se débarrasser. Pour faire cela, vous choisissez une tuile de votre jeu sans la montrer et vous demandez à un partenaire si la tuile que vous désignez chez lui est bien la même.

En cas de succès, on défausse les deux tuiles ; en cas d’échec, votre partenaire met un indice devant cette tuile indiquant sa valeur.

Et si vous disposez de toutes les tuiles restantes pour une valeur, vous pouvez les couper en solo en les défaussant.

Notre équipe doit donc tout couper sans faire trop d’erreurs, sinon c’est l’explosion et l’échec de la mission !

Mais Bomb Busters ne s’arrête pas à ce gameplay si facile ! Le jeu est évolutif avec pas moins de 66 missions.

C’est là que Cocktail Games intervient en ajoutant beaucoup de bonnes idées, une grosse dose d’humour, et le tout donne un jeu où chaque mission amène son lot de nouveauté par le matériel, mais également dans le gameplay.

Attention au fil rouge à ne surtout pas couper tant qu’il en reste d’autres, aux missions sous le stress d’un timer ou encore à celles complètement folles avec l’aide de l’homme chauve-souris.

Il y a de tout dans cette boite et surtout du très bon. Chaque mission n’est pas qu’une variante du jeu de base, elle est vraiment unique et le plaisir de les découvrir n’en est que meilleur.

Un jeu coopératif de déduction, on en a déjà vu des tas. Il existe des écueils à éviter, comme l’analysis paralysis, ce fait qu’un joueur va se perdre dans ses réflexions et donc ne pas jouer, rendant le rythme autour de la table lent, avec le risque de voir les joueurs sortir du jeu. Ici, on reste tous impliqués, les bonus à débloquer permettent de se sortir des situations plus délicates, voire de jouer « au talent » avec le risque de crasher toute l’équipe, mais ça aussi fait partie du plaisir de jeu.

Il n’y a pas non plus ce sentiment d’être le vilain petit canard, celui qui a fait perdre le groupe ; au contraire, en cas d’échec, toute la table se met à débriefer la mission pour voir ce qui est améliorable en vue de la réussir ensuite. Ce n’est plus du jeu, c’est du team building !

Le jeu réussit le pari de rester sur cette ligne de crête du jeu de déduction entre trop facile et totalement introuvable ou hasardeux, et ce peu importe les changements apportés par les différentes missions. Certaines seront clairement plus retors mais creusez-vous les méninges, la solution est là !

Au final, on enchaine les missions, chaque victoire apporte un sentiment de plaisir, la prise de risque met tout le monde en apnée en attendant le verdict du coup joué, et quand c’est le fil rouge qui est coupé trop tôt, on comprend mieux la dure vie des démineurs.

Familial, fun et facilement jouable avec n’importe qui, c’est le cahier des charges chez Cocktail, et il est ici complètement validé !

Un petit message pour les joueurs avec des gros doigts ou adeptes des échecs critiques en dextérité : oui, les tuiles sont plutôt fines, ou si vous aimez placer des grands coups de genoux dans la table, ça risque de faire tomber les tuiles de leurs porte-tuiles. Mais c’est aussi la vie du démineur d’être un peu plus minutieux que le commun des mortels.

Un super jeu donc, que je peux sortir en famille et entre amis, même avec des amateurs d’eurogames et de grosses réflexions, un jeu qui restera longtemps, au moins le temps d’en venir à bout, et là déjà il y a du boulot !

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Prix constaté : 31,50 €

Test : Ritual

Test : Ritual

« Le dormeur doit se réveiller… »

Non, Ritual n’est pas un énième jeu dans l’univers de Dune, c’est tout simplement mon coup de cœur de Cannes 2025 !

Plutôt que de vous faire le compte rendu de nos pérégrinations (que vous retrouvez en podcast), j’ai décidé de vous parler de mon coup de cœur du salon :

Dans un moment où certains reprochent aux éditeurs de manquer d’originalité, Palladis Games a choisi d’étoffer sa gamme en localisant un OLNI (objet ludique notablement incroyable) qui avait déjà été repéré et recommandé par le Jury du Spiel l’année dernière.

Dans ce jeu coopératif, chaque joueur incarne un chaman qui doit participer à un rituel collectif. Pour cela, au moins trois d’entre eux vont devoir « s’éveiller » et se connecter avec les esprits de façon à guider les autres vers l’incantation finale 

À la base, le chamanisme est une tradition ancestrale de guérison et de communication avec le monde spirituel. Le chaman va se connecter à la nature et au monde des esprits supérieurs pour obtenir une vision plus large, plus pertinente, plus lucide des phénomènes d’ici-bas comme l’amour, la maladie, la destinée d’un individu.

Nous ne sommes pas dans un jeu narratif et pour autant, l’auteur Espagnol, Tomás Tarragón a réussi l’exploit par le biais de la mécanique du jeu, à nous plonger dans le monde du chamanisme de façon tout à fait pertinente (J’en rajoute un peu mais force est de constater que le lien thème/ mécanique est réel !)

Mais rentrons dans le vif du sujet car l’illustration que ce soit l’original ou la future de la boite française (même si elle est très réussie) aura du mal à vous convaincre de la richesse que ce jeu possède

Ritual comme je l’ai dit auparavant est un jeu coopératif qui ajoute une double difficulté : la communication restreinte et ceci dans un temps défini ! heureusement les manches s’enchainent très vite et vous ne resterez pas plus de 8 minutes silencieux !

Chaque Chaman reçoit 4 gemmes au hasard parmi 5 couleurs et une carte objectif à réaliser, votre « inspiration », qui une fois faite vous permettra de vous « connecter » aux esprits. Si vous êtes le premier à le faire, vous pourrez prendre connaissance du morceau de rituel à mettre en place une fois trois chamans « éveillés » et guider ensuite les autres afin de le réaliser dans le temps imparti.

Le rituel complet, composé de 6 « parties » est visible en plateau central et 6 cartes représentant chaque morceau du rituel sont posées face cachée à côté. On en tire une pour la première manche, deux pour la seconde et les trois dernières pour la troisième. Chaque partie doit être réalisée dans l’ordre de la découverte. Afin de nous aider à ne pas l’oublier, des petits pions en bois numérotés de 1 à 6 vont être posés au fur et mesure des manches sur les morceaux en jeu.

La boite contient un nombre conséquent de rituels de plus en plus compliqués permettant de rajouter de la difficulté et de la rejouabilité. Si ce n’est pas suffisant, le timer peut etre diminué vous donnant alors un temps encore plus restreint pour finaliser l’exercice. Il est d’ailleurs conseillé de télécharger l’application timer fournie gratuitement pour IOS ou Android. Elle ajoute un élément d’ambiance par le biais d’une musique « tribale » qui s’accélère à l’approche de la fin du temps imparti.

Bon c’est sympa tout ça mais comment on joue exactement !!!

Chaque Chaman a donc 4 gemmes de couleur parmi les 5 présentes : Jaune, rouge, verte, bleue, violette et une carte « inspiration » permettant son « éveil » une fois réalisée.

Chaque carte objectif est construite selon trois designs, soit :

  • Posséder 5 gemmes de même couleur
  • Posséder 3 gemmes d’une couleur et 3 autres d’une couleur différente
  • Posséder 2 gemmes d’une couleur, deux gemmes d’une autre couleur et enfin 2 gemmes d’une troisième couleur

Heu… comment avec 4 gemmes, on peut en avoir 5 ou 6 différentes ou identiques ? on peut en piocher ? …

Ce serait trop simple ! A aucun moment, vous ne pourrait augmenter le nombre total de gemmes : le chamanisme, c’est à économie fermée !

Il va falloir par le biais de sept actions différentes, réaliser votre objectif et bien sûr dans le silence le plus complet !

Afin de les aider, chaque chaman a devant lui une carte supplémentaire représentant un « hôtel mystique » vous permettant d’indiquer à vos coéquipiers quelle couleur de gemme ne vous est pas utile.

Les différentes actions possibles sont :

  • Passer, une action permettant d’accélérer le jeu et indiquer que :
    • Vous ne pouvez pas jouer
    • Ne savez pas quelle configuration chez vos coéquipiers est la bonne
    • Vous voulez donner rapidement la main à un autre chaman afin qu’il réalise son objectif
  • Prendre une gemme au chaman situé à votre gauche s’il lui reste au moins trois gemmes. En effet, on ne peut pas avoir moins de deux gemmes devant soi
  • Donner une gemme à n’importe lequel de vos coéquipiers
  • Déposer une gemme sur « l’hôtel mystique » et indiquer aux autres joueurs que la couleur de cette gemme vous est inutile. Plus tard dans le jeu, vous pourrez aussi indiquer que vous ne souhaitez pas posséder autant de gemmes de cette couleur
  • Echanger la gemme qui est sur un « hôtel mystique » d’un de vos coéquipiers avec une gemme de la réserve. Vous ne pouvez pas réaliser cette action sur votre propre hôtel 
  • Récupérer la gemme échangée sur votre « Hôtel mystique » et l’ajouter à votre réserve personnelle
  • Révéler votre objectif lorsqu’il est atteint et en fonction de la manche et de votre position parmi les chamans éveillés, prendre un morceau du rituel disponible.

Pour pouvoir jouer et réaliser une de ces sept actions, il vous faut « le totem du pouvoir » symbolisé par un totem en bois que vous devez passer à votre voisin une fois votre action terminée… Evidemment, si vous oubliez de le faire, le temps s’écoulera et vous verrez se dessiner sur les visages de vos coéquipiers les signes d’agacement propices à de franches rigolades 

Une fois le nombre de chamans éveillés, il va falloir réaliser les morceaux du rituel dans l’ordre établi en fonction de la manche. Le jeu prend alors une autre dimension car il va falloir être attentif à la fois aux « messages » du Chaman « guide » et aux configurations possibles illustrées par le plateau central.

Ritual est une expérience extraordinaire de communication et de mise en exergue de valeurs positives comme l’altruisme, l’écoute bienveillante, et ceci sans effet « leader » car celui qui d’habitude prend les commandes au bout de quelques minutes sera logé à la même enseigne que vous, condamné au silence !

Pour que l’alchimie fonctionne, il va falloir comprendre que tout le monde ne peut réaliser son inspiration en même temps et en fonction de la situation, il vaut mieux se « sacrifier » à la cause commune que plutôt vous concentrer uniquement sur votre objectif personnel !

Au bout de quelques tours, l’alchimie va se faire entre les joueurs et une atmosphère incroyable naitra de cette expérience.

Pour l’avoir fait jouer une bonne dizaine de fois depuis que je suis revenu de Cannes, seul un joueur n’a pas réellement réussi à « rentrer » dans le jeu. Pour les autres, le bilan est plus que positif et malgré le fait que j’ai bien précisé que le jeu arrivait en Français avec une DA comme Palladis sait le faire (respect de l’environnement, circuit court, transport Co2 amoindri), certains de mes joueurs n’ont pas su attendre et Monsieur Bezos a fait des affaires !

En tout cas, je n’ai qu’un conseil, à sa sortie, essayez-le sans tarder, c’est pour moi une pépite qui mérite sans contestation  mon « as d’or » personnel ( dans la catégorie initié).

Test : Dr. Stone

Test : Dr. Stone

Cette critique a été rédigée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur.

Rebâtir la civilisation de zéro, c’est un défi follement excitant

Si, comme moi, vous connaissez l’animé et/ou avez lu le manga, cette expression vous sera familière.

En effet, Senku Ishigami prononce régulièrement cette expression « follement excitant ».

J’aurais aimé que le jeu le soit…

Car, au fil de votre lecture de cet article, si vous aviez envie de découvrir ce jeu, vous allez vite vous rendre compte de la déception qu’il est.

Car nous avons été extrêmement déçus par ce jeu, qui, pourtant, partait bien puisque j’adore Dr Stone, le jeu semblait être beau car reprenant les illustrations de l’animé, il est annoncé un jeu coopératif, donc il y a quelques arguments pour me convaincre.
Je n’ai pas parlé de l’argument du nom de l’auteur « Seji Sekai » qui est le papa des jeux de la gamme Love Letter, mais ayant joué Love Letter Star Wars qui m’a laissé de marbre, ce n’était pas un argument qui jouait en faveur du jeu.

Un jeu raté à 10 Milliards de pourcent

Ce sera le dernier sous-titre, la conclusion étant compréhensible au fil de ces lignes.

Préparez-vous, car ça risque d’être long tant j’ai de choses à dire, ça sera aussi quelque peu cinglant, mais toujours argumenté.

Je préviens tout de suite : j’ai détesté le jeu, mais c’est parce que le jeu est détestable, il n’est pas terminé.

Voilà, maintenant que le disclaimer est posé, j’argumente.

Pour commencer, les règles sont légères, ça tombe bien, c’est un jeu qui se veut familial et accessible.

On nous prend presque par la main au départ en nous expliquant quelques termes, quelques notions, parfait pour les néophytes, ennuyeux et parfois pénible pour les personnes plus aguerries, mais passons.

Les règles nous expliquent que le jeu est difficile, qu’on échouera et qu’il faudra recommencer pour comprendre comment fonctionne vraiment le jeu et nous encourage à ne pas lire l’intégralité des règles pour ne pas nous faire spoiler les évènements que nous allons vivre.
On nous demande alors de regarder les pages suivantes quand on aura échoué ou si on a des questions.

Bon alors clairement, à moins de n’avoir jamais vu/lu Dr Stone, le spoil est totalement inexistant puisque le jeu se contente de retracer les évènements de l’animé à partir du moment où (ALERTE SPOILER) : Senku commence à chercher le traitement pour Ruri. (FIN SPOILER)

Donc, clairement, si vous devez lire les règles, lisez les toutes, vous n’aurez aucun spoil que vous ne connaissiez pas déjà.

Les règles sont simples, très simples même, trop simples au final.

Déjà on nous dit que les cartes « Senku » vont nous aider pendant la partie, que certaines de ces cartes ont un effet immédiat et que d’autres vont durer tout le temps de la partie.

Sur la carte « à la recherche de matériaux », contrairement aux autres cartes, aucune mention de devoir défausser la carte après usage ou d’utilisation permanente de ladite carte.

Techniquement elle doit donc être utilisable à l’infini sans autre forme de précision, ce qui casse littéralement le jeu puisqu’elle permet d’avoir uniquement les ressources dont nous avons besoin.

La logique voudrait qu’elle soit défaussée, mais sans précision et sans grande expérience des jeux (puisque ce jeu s’adresse surtout au grand public) le jeu devient trop simple et l’échec quasi impossible.

Nous faisons donc notre partie en duo, et nous perdons, en toute logique. (Oui, nous n’avions pas la carte qui permet de s’assurer la victoire.)

Mais déjà la frustration monte…

Non seulement la fin de l’épisode 1 montre qu’il y a une suite (logique), mais vu qu’on termine la partie en moins d’une heure et qu’après la première partie on a compris comment reporter la victoire, à part en augmentant la difficulté, on se rend compte qu’il n’y a qu’une seule façon de l’emporter : créer les objets demandés dans le bon ordre.

Donc le jeu est « cassable ».
Les évènements ne varierons jamais, ils sont toujours dans le même ordre, donc quand on sait quel danger arrive à quel moment on s’y prépare et on ne le subit plus…

Quand on sait où aller et quoi chercher, on ne panique pas à l’idée de manquer de temps.

Donc seconde partie pour nous et victoire…

Ce n’est même pas en augmentant la difficulté que ça sera plus intéressant car tout reste identique, la difficulté réside dans le fait de n’avoir aucune carte Senku pour nous aider, mais ça ne changera jamais la façon de remporter le jeu.

Même s’il est possible d’acheter une boite qui contient les 3 épisodes (à 55 balles, donc même pas d’économie…) si vous n’achetez que la première, vous ressentirez une vive frustration à voir un jeu court, cassé et amputé…

Et quand je dis amputé c’est quasiment au sens littéral car on se rend compte que 2 lieux sont inaccessibles, tout simplement parce qu’il faut jouer aux épisodes suivants pour y avoir accès…

Pourquoi ne pas avoir sorti une seule boite finalement ?

Suite à cette expérience, ayant, je le rappelle, reçu la boite de la part de l’éditeur, nous demandons à essayer les deux autres épisodes, pour voir si avoir l’intégrale permet de rendre le jeu meilleur et complet. L’éditeur, très gentil, accepte de m’envoyer l’extension contenant les deux épisodes suivants.

Je lis les règles et, en effet, le jeu semble déjà bien plus agréable avec plus de choses à faire, plus de dangers et plus de pression.

Je vais résumer ici les défauts et je ferais une liste détaillée en fin d’article si vous voulez des exemples précis.

Entre le nouveau lieu débloqué, dans lequel on se fait une joie de se déplacer, pour se rendre compte vers la fin de la partie qu’on ne pouvait pas y aller sans un équipement spécifique (que nous devons fabriquer pendant la partie), nous décidons de recommencer la partie…

On se rendra vite compte aussi que les ennemis que l’on rencontre n’ont absolument aucune utilité, un seul d’entre eux doit être vaincu, les autres peuvent rester là et ne pas nous gêner…

On a aussi des confusions dans les termes, on nous parle de tuiles et de cartes, on peut confondre puisqu’il est mentionné une carte « lentille » et que nous avons des tuiles lentilles, donc on pense pouvoir s’équiper de ces lentilles, erreur, il fallait fabriquer la carte « lentille » qui permet de débloquer la tuile lentille…

Mais on nous demande de placer les tuiles lentilles dans la réserve comme si elles étaient déjà disponibles, donc la confusion est logique…

On se retrouve donc à tricher à nouveau sans le vouloir, mais on se facilite encore le jeu…

Puis vient l’erreur d’édition supplémentaire sur laquelle le nom et la fonction de deux tuiles très importantes dans le jeu sont inversées…

Donc soit on se fie à l’illustration, soit au texte, mais dans tous les cas, sur la première partie, la confusion est grande…

Je dois développer une technologie qui me permet d’effectuer une nouvelle action, mais l’action décrite n’est pas la bonne, de quoi ruiner la première partie et mal jouer.

De la même manière de nouvelles actions sont disponibles, mais nulle part dans les règles on nous explique qu’il faudra développer des technologies en amont pour pouvoir les utiliser…
Donc on aura tendance à les utiliser jusqu’au moment où l’on créera la technologie qui nous dira que maintenant on peut utiliser cette action… Oups…

Au final, chaque épisode ajoute des règles, de nouvelles choses, de nouvelles menaces, mais une fois les évènements et risques connus, la solution sera toujours la même aussi, comme pour l’épisode 1.

La difficulté est artificiellement gonflée par la méconnaissance du jeu, mais une fois que vous aurez terminé votre partie vous saurez ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire et comment vaincre les difficultés, donc une fois de plus l’intérêt sera très limité…
Et rebelote à la fin de l’épisode 3, on vous annonce qu’une suite arrivera peut-être…

Franchement, non merci, ça sera tout pour moi…

Faire un jeu sur la base d’un manga/animé qui marche, c’est souvent prometteur et c’est quasiment toujours un échec… J’avais envie d’aimer le jeu, le début de l’épisode 2 était prometteur, mais la suite a définitivement ruiné mon intérêt et mon envie de rejouer…

Je précise aussi que nous avons échangé sur le jeu avec Don’t Panic Games, qui, en résumé, nous a répondu qu’ils comprenaient que notre article serait en demi-teinte…
Donc non, l’article n’est pas en demi-teinte, il est à la hauteur de ma déception.

Liste des imprécisions, erreurs et/ou oublis

Comme je vous l’ai dit plus haut, je vous laisse ici le détail de ce que j’ai relevé en jouant :

Episode 1 :

  • Les cartes « Senku » qui offrent une aide aux joueurs.

La règle dit que certaines cartes ont un effet immédiat et que d’autres dureront toute la partie.

  • Sur la carte « à la recherche de matériaux », contrairement aux deux autres, aucune mention de devoir défausser la carte après usage ou d’utilisation permanente de ladite carte.

Techniquement elle doit donc être utilisable à l’infini sans autre précision, ce qui casse littéralement le jeu puisqu’elle permet d’avoir uniquement ce dont nous avons besoin.

La logique veut qu’elle soit défaussée, mais sans précision et sans grande expérience des jeux (puisque ce jeu s’adresse surtout au grand public) le jeu devient trop simple.

Episode 2 :

  • La carte Senku « Réussite assurée à 10 000 000 000% ! » est comme celle de l’épisode 1, impossible de savoir si elle est à usage unique ou permanent et s’il faut redéplacer Senku après, ce qui affecte aussi l’échange avec l’entrepôt, car si Senku n’est plus au royaume de la science, est-ce qu’il est toujours possible de faire un échange avec la réserve sans que cela coute de PA ?
  • Pour créer l’objet 5 il faut 2 minerais d’argent, chose impossible car le jeu n’en contient qu’un seul.

Pourtant le nombre total de cartes est conforme à ce que dit la règle.

Donc il est impossible de terminer le jeu sans modifier la carte, ce qui peut être vite frustrant car c’est l’un des éléments principaux pour pouvoir accéder à une zone de jeu : la source.

  • En parlant de la source, absolument nulle part dans le livre de règles de l’épisode deux il n’est mentionné qu’on ne peut pas aller dans ce lieu sans un équipement adapté, donc on s’y déplace librement dès le début, pour aller récupérer des matériaux et c’est quand on réussit à créer un masque à gaz qu’on comprend qu’il faut avoir le masque à gaz et l’équipement impossible à fabriquer qu’on peut se déplacer sur la source.

Donc on doit recommencer la partie pour jouer selon les règles, là où une simple phrase dans le livre de règles suffisait pour qu’on sache qu’il est impossible d’aller à la source sans l’équipement adéquat (donc même pas besoin de spoiler le type d’équipement, cette phrase était suffisante…)

  • Idem pour les lentilles, la règle explique que les « cartes » objets comptent comme n’importe quelle carte, mais au départ, sans connaitre le jeu, on ne voit que des tuiles lentille.

On suppose donc que ces tuiles sont appelées cartes, donc on les dépose dans la réserve et on s’en sert dès le début…ce qui est aussi une erreur car il faut les fabriquer depuis une carte pour pouvoir les transformer en une tuile qui sera exploitable par nos personnages…

La volonté de ne pas spoiler le contenu nuit au déroulement de la partie et au respect des règles.

Il était encore une fois possible de rajouter quelques mots ou une phrase pour expliquer qu’il y a des tuiles et que ces tuiles sont obtenues en les fabriquant à partir de la carte correspondante.

  • Les tuiles Kaseki et laboratoire sont inversées pour leur fonction en jeu.

Sur la tuile Kaseki il est noté que la synthèse est disponible, or sur la carte Kaseki, il est noté que c’est la production qui est disponible, et la synthèse est censée être disponible après avoir créé le laboratoire, or sur la tuile laboratoire, il est noté que nous pouvons utiliser la production.

Donc pour la première partie et si on ne prête pas attention, une fois de plus, il nous sera possible de faire des actions qui ne sont pas censées être possibles pour le moment et ne pas faire les actions que nous sommes censés pouvoir faire.

C’est très handicapant dans un jeu où le développement de technologies est la base de la mécanique…

Surtout qu’il n’est nullement précisé qu’il faut avoir ces tuiles en jeu pour produire ou synthétiser, donc les joueurs peuvent utiliser les actions sans avoir le matériel pour le faire.

Episode 3 :

  • Sur 3 cartes Senku, une seule explique qu’elle doit être défaussée, les autres n’ont aucune indication sur leur temporalité, si elles sont à usage unique ou permanent et comme pour l’épisode 2 : que faisons-nous de Senku une fois qu’il a été déplacé via la carte « allez-y, et en vitesse ».
  • A nouveau, on ne sait pas qu’on ne peut pas accéder à la grotte sans avoir créé des objets, c’est au moment où on les crée qu’on sait qu’on doit les avoir pour y aller.

Une fois de plus, une précision niveau règles n’aurait pas été de trop…

  • Il manque les précisions sur le fait qu’il faut de nouveau alimenter les batteries pour faire fonctionner les ampoules, donc sans se servir de la logique, certaines personnes vont jouer sans faire cette action qui fait perdre du temps et donc peut compromettre la victoire.
  • Les ennemis que l’on doit affronter ne servent à rien !

Un seul ennemi a le pouvoir de nous embêter, les autres ne sont là que pour nous ralentir et nous faire échouer notre première partie, une fois qu’on sait qu’ils ne bloquent ni les déplacements, ni les actions du lieu il suffit de les ignorer pour remporter la partie…

C’est un oubli ou c’est l’auteur qui voulait juste nous obliger à rejouer une partie pour augmenter artificiellement le temps de jeu ?

  • A nouveau, certaines options de transformations ne sont pas détaillées en nous disant qu’il faut des installations spécifiques (comme les pompes ou la génératrice)

Donc il est encore une fois possible d’effectuer des actions sans en avoir le droit par manque de précisions.