
Test : Cubosaurs
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Ce sympathique jeu de cartes est l’œuvre de Fabien Tanguy, que vous avez peut-être déjà croisé avec Welkin qui est un familial qui vous embarque dans un univers visuel très réussi, et qui vous demande de produire des ressources et utiliser ces dernières pour construire des îles que vous vendrez pour de l’or. Un petit twist bien amené vous permettait de changer la valeur des ressources utilisées pour l’île, et donc de récupérer plus ou moins d’or, en fonction de ce « marché » fluctuant.
Il a aussi créé World Bank et Color Clash chez Blue Orange auxquels je n’ai pas joué.
Cubosaurs est illustré par Kristiaan des Nederlanden, croisé dans Cubirds, aussi édité chez les Catch Up Games, et dont la filiation semble évidente, et pourtant. Le dernier laron de l’histoire, qui ressemble à s’y méprendre à une série de jeux de cartes avec mécanique de collection et animaux en cubes, est Wild Cards. Il n’est pas distribué en France et est édité par Board Game Circus, qui a visiblement beaucoup aimé Cubirds ^^ J’ai tout de même envie de l’essayer, pour voir s’il y a un rapport, autre que l’esthétique.
Cubosaurs est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée d’une dizaine de minutes par manche/partie, la règle conseillant d’en faire 2.

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Quand collectionner implique parfois de limiter le nombre
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Eh oui, et c’est pas nous, joueurs compulsifs, et parfois collectionneurs, qui allons comprendre tout de suite cette règle. Parce que oui, Cubosaurs est un jeu de cartes dans lequel vous devrez réaliser des collections pour gagner des points. Mais surtout, il ne faudra pas collectionner certains types d’animaux en un certain nombre, sous peine que les points positifs se transforment en négatifs !
Et c’est là le sel de ce jeu, et ce qui fait qu’il fonctionne aussi bien qu’un Salade 2 Points par exemple. Vous allez devoir collectionner des cartes tout au long de la partie, mais en gardant en tête la façon de scorer de chaque type de dino. Certains vous rapporteront x points si vous en avez 4, mais vous feront perdre des points si vous en avez moins. Vous allez donc sans cesse devoir garder ça en tête, zieuter les collections de vos adversaires qui sont visibles de tous, et avoir aussi un œil sur la pioche puisque la partie se termine lorsqu’un joueur ne peut plus piocher et donc que la pioche est vide.

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« Je te préviens, tu vas craquer avant moi »
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Ce qui rime parfaitement bien avec cette collection-mais-pas-trop, c’est cette interaction très présente illustrée par une action toute simple que vous devez réaliser à votre tour, soit vous prenez les cartes qu’on vous tend pour les ajouter à votre collection, soit vous ajoutez à ce tas une carte de votre collection qui doit être d’un type de dino non présent, et vous transmettez à votre voisin. Et là, quand vous arrivez à un paquet de cartes qui n’arrange personne, ça déclenche des barres de rire parce que tout le monde autour de la table sait que ce tas de cartes qui passe de main en main va potentiellement pourrir celui qui n’aura pas d’autre choix que de l’ajouter à sa collection. Chacun va donc faire ses calculs et lâcher au moins une précieuse carte qu’il aurait préféré garder, mais le jeu en vaut la chandelle parfois ! Et, rapidement ou non, un joueur va donc se manger ce tas de cartes dont personne ne veut, et il devra l’ajouter à sa collection, soit parce qu’il a craqué avant les autres, soit parce qu’il n’avait plus de cartes qu’il pouvait ajouter à cette main. Too bad diront certains ^^
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Rapide et familial
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Cubosaurs est à conseiller pour un public très familial et/ou avec des enfants. J’apprécie y jouer, mais il manque quelque chose pour qu’il rentre dans mon top jeux de cartes. J’aime quand le challenge est un peu plus présent, et actuellement je continue à explorer Ecosphère qui me plait énormément par exemple. Mais on est plus du tout sur la même cible. Là, avec Cubosaurs, pour moins de 15€, vous avez un jeu qui s’apprend facilement mais qui demande un peu de concentration tout de même aux joueurs, des parties rapides et une interaction bien présente et très plaisante. Avec le bon public, ce jeu fonctionne du tonnerre.
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Prix constaté : 14,40 €
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La critique de Jérémie
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Cette critique a été rédigée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
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Après Cubirds, Cubosaurs, simple rethématisation ?
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Non !
C’est clair et net, pas de suspense.
A part le début du nom et l’esthétique, car les illustrations des deux ont été confiées à Kristiaan der Nederlanden, le reste est complètement différent et ne fait en aucun cas doublon.
Certes, les deux jeux proposent du draft, mais ce draft est très différent, là où il est ouvert sur la table dans Cubirds, il est fermé dans Cubosaurs.
Cubirds ne propose que des cartes comme matériel alors que Cubosaurs propose aussi des tuiles et des jetons ADN.
Deux jeux vraiment différents en terme de sensations et de mécanique.
Donc aucun doublon entre ces deux jeux.
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Du draft, encore du draft
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Oui, la mécanique principale du jeu est le draft.
On commence la partie avec des cartes en main et lors de notre tour nous devons récupérer des cartes.
Soit celles qui ont été refusées par la personne à notre droite, soit en piocher dans le paquet.
Une fois ces cartes en main, nous avons un autre choix à faire : conserver ces cartes ou les refuser.
Si nous les refusons, nous devons ajouter une carte qui est présente face visible dans notre zone de jeu (la zone de collection) à la main de cartes que nous refusons, en ajoutant uniquement 1 carte de notre zone de collection.
Il y a cependant une restriction : il est interdit de placer une carte qui se trouve déjà dans la main que nous refusons.
Deuxième option : conserver les cartes que nous avons récupérées et les placer, face visible dans notre collection.
Une fois que le paquet de cartes sur la table est vide, on procède au décompte des points, on effectue une seconde manche et on ajoute les points de victoire de la seconde manche à ceux de la première et la victoire est attribuée à la personne ayant le plus de points.
Schéma assez classique ici encore.
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Un jeu rapide et efficace, mais qui montre des lacunes en duo
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Si les règles s’expliquent rapidement, que le jeu se joue rapidement et qu’on ne galère pas trop à se souvenir du scoring de chaque espèce de dino car tout est écrit sur les cartes.
Points positifs et points négatifs en fonction de nombre de sauriens en votre possessions sont habilement notés pour savoir si vous voulez plus de cartes, si vous en avez assez ou si vous allez même devoir essayer de vous débarrasser de certaines cartes devant vous.
Et c’est là toute la saveur de ce draft, car en fonction de ce qu’à votre adversaire dans l’ordre du tour, vous allez tenter de lui refiler des cartes qui vont lui faire perdre des points, car oui, malgré le look mignon des dinos, c’est quand même la survie du plus fort qui comptera hein !
Ce n’est pas le monde des bisounours ici !
Mais, comme dit dans ce sous-titre, en duo le jeu est bien moins intéressant.
On devra jouer 3 manches au lieu de 2, mais ce draft en duo uniquement fait que le jeu est bien trop soumis au hasard de la pioche.
Peu de chance au tirage ou, au contraire beaucoup de chance et l’écart peut vite se creuser en faveur ou défaveur de l’un ou de l’autre.
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Au final, c’est intéressant ou pas ?
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Oui c’est intéressant, mais à partir de 3 pour moi, en duo c’est fade et je préfèrerais sortir d’autres jeux, comme… Cubirds justement si je reste sur un jeu de draft dans une durée de jeu à peine plus longue.
A partir de 3, le jeu est vraiment agréable, on tente de se faire des vacheries dans le draft et en jouant avec la variante des points d’ADN et des tuiles pouvoirs, on ajoute une couche de stratégie qui fait qu’on ne jouera plus jamais sans.
Au final, Cubosaurs est un petit jeu malin, rapide et simple à expliquer, mais dons les choix vont demander de bien réfléchir, donc simple, mais pas simpliste !
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