Test : Planet B

Test : Planet B

Ça y est, on l’a notre planète B ! Une planète foutraque où les gouvernants sont tous plus corrompus les uns que les autres, et ça tombe bien, vous en êtes un ! A vous de bien mener votre barque, construire les bâtiments qui vous rapporteront le plus et caresser les différents partis politiques dans le sens du poil pour finir président de la planète B.

Le jeu est le premier de Johannes Nattener et, encore une fois, après Beyond the Sun et Ark Nova, les nouveaux auteurs sortent de bien bons jeux au premier essai (d’édition).

Pour l’éditeur de la version originale, là on est sur du sérieux avec Hans Im Gluck, éditeur historique allemand à l’origine de classiques comme Carcassonne.

La grande surprise nous vient de l’illustrateur avec Dennis Lahausen que l’on connait pour ses « œuvres » à l’allemande c’est-à-dire marron et vieillottes, Terra Mystica ou encore les Charlatans de Belcastel résumant bien ce à quoi Lahausen fait penser. Cette fois-ci, c’est beau et, franchement, je ne pensais jamais pouvoir le dire. La direction artistique est moderne et colle parfaitement au thème avec un coté cartoon vraiment bien pensé. Alors j’en suis très content pour planète B mais bon dieu ! Pourquoi ses autres jeux sont si moches ? Pourquoi ?

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Devant cette incompréhension artistique, passons au gameplay de ce jeu qui, lui aussi, est surprenant !

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À votre tour, vous allez déposer une mallette (Tiens tiens…) pour accéder à 3 actions.

Vous pourrez produire des biens, construire un bâtiment, faire de la publicité, de la politique ou mettre vos ouvriers au boulot dans vos bâtiments.

Autour de cette mécanique centrale plutôt basique vous allez activer de nombreux effets.

Votre but est plutôt simple, faire du point de victoire ! Pour cela, vos bâtiments sont une bonne source possible, tout comme être élu président ! Pour cela, il vous faut charger les urnes avec un max de votes de votre couleur mais, attention, être le plus présent dans le sac de voix n’est pas l’assurance d’une élection gagnée.

Cette phase d’élection est déclenchée par l’avancée sur une piste qui résulte d’effets suite à vos actions. Elle est centrale au jeu puisqu’elle en est le « twist », ce petit plus que l’on ne voit pas ailleurs, la gourmandise que Planet B propose et pas les autres.

Je commence par préciser que tout le jeu fait très eurogame, gestion de ressources et d’ouvriers, propose quelque chose que les joueurs connaissent, le genre de jeu que l’on a déjà joué X fois et donc des habitudes se mettent en place.

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La phase d’élection

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Avec Planet B, pensez bien que la phase d’élection est fun. Elle est là pour créer de l’ambiance et chambrer les autres, pester plus que de raison en sortant des voix du sac, ou au contraire surréagir fait partie du gameplay.

A la phase d’élection, chaque joueur va tirer des voix du sac et seules celles à sa couleur comptent pour être élu. Si vous sortez des voix d’un autre joueur ce sont donc des voix « mortes » sans valeur et c’est grâce à cela que n’importe qui peut être élu, dû au hasard de la pioche ! Ce hasard ou chaos (Vous employez le terme de votre choix.) sera l’élément qui fera fuir certains joueurs. Ne pas réussir à être élu quand on à 2 ou 3 fois plus de voix dans le sac que le nouveau président peut s’avérer très frustrant, d’où mon conseil concernant le cœur du jeu.

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« Idiocracy, corruption, and a lot of dark humor about our future on Planet B. » selon BGG

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Pour le reste, ce Planet B coche pas mal de cases, les règles s’expliquent rapidement, la partie dure 90 minutes à 4 (après 3 ou 4 parties, pas à la première 😉) et à la fin on a plein de points à compter. Bref on passe vraiment un bon moment.

A noter que, même à deux joueurs, il fonctionne très bien ! On utilise un automa mais pas d’inquiétude ! Cela ne consiste qu’à placer 9 jetons voix d’une 3ème couleur dans le sac après chaque élection. C’est simple et ça fait le boulot, bien vu.

Le jeu n’est tout de même pas parfait, à commencer par son prix. 80€ ça fait un joli budget pour un jeu de ce calibre ce qui doit être une des raisons principales de l’anonymat du titre.

L’humour du jeu est particulier, voire un peu sombre, pas sûr que cela plaira à tout le monde si vous êtes du style « le thème est important ».

Avec Planet B, on a un jeu prenant, thématique, beau (Je n’en reviens pas d’écrire ça !) et qui se jouera 1 fois par mois sans souci entre le temps de jeu et la rejouabilité. Un jeu qui sera tout de même clivant et avec un tarif prohibitif, alors je vous conseille une dernière chose, pensez à Planet B au moment des soldes, ça peut être l’occasion de découvrir un bien bon jeu.

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Disponible ici :

Prix constaté : 80 €

Test : Beyond The Sun

Test : Beyond The Sun

Les joueurs experts ont pour habitude de suivre le diamant d’or. Un prix dédié aux jeux experts par des passionnés et pour 2021, devant Bonfire et Praga que l’on peut déjà apprécier en français, il y a Beyond the Sun, BtS pour les intimes, le nouveau phénomène ludique avec autant de réussite que le groupe de musique ?

Le jeu de Dennis K. Chan, illustré par Franz Vohwinkel (Puerto Rico, Targui, Exit, El Dorado, 6 Qui Prend, Tsuro …) et est édité chez Rio Grande games et la VF arrive chez Matagot.

Pour le coté graphique, ne vous fiez pas au couvercle de la boite… on est clairement plus proche d’un prototype que d’un jeu édité, mais bon les mécaniques doivent rattraper tout ça non ?

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A quoi ça ressemble ?

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Le matériel :

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Beyond the Sun dispose à la fois d’un matériel de très bonne qualité mais aussi de visuels et d’un graphisme tout simplement absent.

C’est tout simplement 80 dés ! des petits dés certes, mais maniables et bien agréables. On y ajoute cartes, plateaux personnels « double couche » (c’est léger mais bien pratique) et le reste du matériel classique et de bonne qualité.

De l’autre coté de la balance, nous avons le graphisme. Ami joueur amateur du tout récent Bitoku, de Feudum ou autre Tokaido et compagnie, vous allez être très déçu ! BtS est blanc. Tout blanc. Oui c’est super pratique pour la lecture du jeu mais bon, jouer sur un vrai tableur Excel c’est pas si simple, voire même rédhibitoire pour certains. Au moins vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu !

Mais pour compenser tout cela, qu’en est-il du gameplay ?

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Comment on joue ?

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BtS est le premier jeu de Dennis K. Chan et, franchement, pour un premier jeu, le monsieur met la barre bien haut !

La mécanique est simple : à votre tour, déplacez votre pion sur un espace d’action disponible et si c’est une technologie de niveau avancé, vous devez l’avoir recherchée avant (nous y reviendrons).

La deuxième partie de votre tour de jeu est au choix parmi 3 possibilités :

  • une production de minerai, la seule ressource du jeu,
  • une production de personnel,
  • des échanges de ressources.

Voila. Pas de fioritures, du basique, mais pas d’inquiétude, il y a de nombreux points très malins qui rendent le jeu assez incroyable.

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Commençons par la fin de votre tour et la production de population. Votre plateau personnel fonctionne avec vos dés qui sont des stocks de caisses rangées en colonnes et que vous pourrez « produire » si la piste de disque en dessous est libre.

En effet, sous les dés, vous disposez de deux pistes de disques. Ces disques, il vous faut les retirer en les plaçant sur les planètes que vous allez occuper ou coloniser, ou en haut de votre plateau en développant vos technologies.

Une fois libre c’est assez simple : la piste découverte est un tapis roulant et si vous avez des dés au dessus, un dé est alors produit ! Pas simple à expliquer, mais au final c’est malin, c’est fluide et simple à prendre en main !

Pour la production de minerai, vous produisez autant de minerai que d’icônes découvertes en retirant les disques de cette piste de production.

La première moitié de votre tour désormais !

Vous devez changer d’emplacement mais pas obligatoirement d’action ! Si une action a plusieurs emplacements et qu’un autre est disponible, vous pouvez vous y placer et donc rejouer l’action.

Pour ce qui est des actions, le jeu se découpe en 2 grandes voies stratégiques :

  • les technologies avec un arbre reposant sur 4 niveaux,
  • la voie lactée et ses planètes à occuper en vue de les coloniser.

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Le plateau spatial vous demandera de transformer votre population en pilotes de vaisseau de force 1, 2, 3 ou 4 pour prendre le contrôle de planètes et de spatio-ports. C’est tout simplement le joueur avec la plus grande force qui aura le contrôle. Cela lui permet de placer un disque sur le lieu occupé.

Si, par la suite, vous parvenez à coloniser ce lieu, vous pourrez placer un second disque dessus.

Ce plateau spatial est basique mais il s’y passe pas mal de choses ! Occuper certaines cartes permet de déclencher des effets et c’est la partie du jeu avec la plus grande interaction. C’est également cette partie du plateau qui rendra vos parties à deux joueurs un peu molles. A 3 joueurs, bienvenue dans un excellent jeu ! Et à 4… là c’est la catastrophe. C’est trop brouillon et totalement chaotique. Nous en reparlerons dans la conclusion.

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L’arbre technologique… Oh la la c’est tout bon ! 4 technologies de base qui seront les mêmes à chaque partie mais ensuite… des technologies de niveau 2 puis 3 dans 4 optiques, de la plus pacifique à la plus belliqueuse, et des technologies de niveau 4 redoutables et qui apportent beaucoup de points pour le scoring final.

Et en plus, cet arbre technologique, c’est vous qui le développez, c’est vous qui choisissez son orientation, vous décidez ! Avec 16 technologies de niveau 2 et autant de niveau 3, la rejouabilité du jeu est juste astronomique ! Les combos, les interactions, les développements possibles… Vous allez pouvoir jouer encore et encore pour tout essayer. C’est clairement l’énorme point fort du jeu, cet arbre technologique est excellent.

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Le timing de la partie est également dépendant des joueurs avec des objectifs communs. Une fois qu’un certain nombre de jetons ont été placés sur les cartes d’objectif, la partie prend fin. Encore une fois, voilà un moyen d’allonger un peu plus la durée de vie du jeu, tout comme l’atmosphère de chaque partie. Jouer technologie à chaque partie si les objectifs sont clairement portés sur la colonisation ne sera clairement pas payant, vous l’aurez compris, et il faudra vous adapter au jeu, tout comme à vos adversaires à chaque partie.

Le scoring final est une salade de points avec ceux des objectifs, des planètes colonisées, des lieux contrôlés, des technologies maîtrisées et par le développement de votre plateau personnel.

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VERDICT

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Alors, Beyond the Sun est il le jeu expert tant attendu depuis quelques temps ? Le jeu qui mettra tous les amateurs de gros jeux d’accord ?

Pour couper court à tout suspense… pas vraiment.

Beyond the Sun est une très belle machine en termes de mécanique, mais son graphisme bloquera clairement certains joueurs.

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Son vrai point faible est en réalité dans son gameplay : BtS est un jeu pour 3 joueurs. 3 joueurs et rien d’autre au final.

A deux joueurs, le jeu n’est pas si mal mais il manque de tension. Cela plaira certainement à certains, c’est une affaire de gout comme on dit.

A quatre joueurs, le jeu devient un pur chaos. Sur les pistes technologiques, la concurrence sera permanente et présente partout. Dur de développer sa stratégie avec d’autres joueurs qui vont venir vous bousculer sur la technologie que vous avez développée et surtout sur les technologies de niveau supérieur que vous aimeriez placer par la suite.

C’est surtout sur le plateau spatial que le jeu à 4 devient trop chaotique. Il est quasi impossible de conserver une planète deux tours de suite. C’est pourtant ce qui vous permet de coloniser cette planète puisque vous pouvez coloniser une planète occupée.

C’est le temps de jeu qui va alors pécher avec des parties qui vont s’éterniser, ce qui retire pas mal de plaisir à l’expérience de jeu.

Ça nous fait pas mal d’arguments contre, non ? Et pourtant Beyond est un jeu bluffant ! Sa simplicité de gameplay, sa forte interaction, le plaisir de développement de son plateau comme sur l’arbre technologique allument cette petite flamme. La petite flamme des grands jeux !

Avec Beyond on ne s’ennuie pas, on surveille ce que font les autres et donc le temps d’attente entre vos tours n’est pas subi ! le fait que les joueurs déclenchent la fin de partie est aussi un élément très agréable. On est en général satisfait de ce que l’on a créé et développé.

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On a donc un grand jeu qui mérite clairement son diamant d’or, mais ce dans une configuration principalement.

On en vient à la réflexion suivante : les jeux ont-ils tous une configuration clairement au dessus des autres ?

Brass est un monstre à 4 joueurs, là où il se ramollit rapidement quand on retire du monde autour de la table.

Serait-il envisageable d’avoir des jeux avec une configuration de joueurs unique ? Les jeux à deux joueurs le proposent. Souvent des jeux d’affrontement et personne ne semble y trouver à redire.

Pourquoi pas proposer ce BtS en 3 joueurs uniquement sur la boite ? En proposant des variantes 2 et 4 joueurs dans les règles, mais en assumant clairement que l’équilibrage est prévu pour 3.

Ne soyons pas naïfs, les raisons économiques sont bien trop nombreuses, se priver du 2-4 joueurs semble impossible si un jeu veut rencontrer le succès (économique).

Pour l’âge des joueurs, on est ici clairement dans un jeu expert, avec stratégie à long terme et interaction forte. Les ludistes en herbe de 12 ans pourront tenter l’expérience, sinon c’est à partir de 14 ans que l’on pourra tenter le voyage au-delà du soleil.

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Avec ce Beyond the Sun, à vous les étoiles, l’infini et même au-delà ! un jeu expert qui se démarque et qui vous en mettra des étoiles plein la tête à défaut des yeux. Personnellement c’est un vrai coup de cœur même si la concurrence n’est pas folle (sur les 10 premiers mois de 2021) !

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Disponible ici :

Prix constaté : 85 € (à confirmer)

Test : Hansa Teutonica

Test : Hansa Teutonica

Retour dans le passé et plus particulièrement au Moyen-Age. La ligue hanséatique désignait à cette époque un regroupement spécifique de marchands du nord de l’Allemagne. Votre réputation est votre meilleure alliée et il est indispensable de la préserver mais surtout de l’accroitre !

Hansa Teutonica revient dans une version Big Box qui comprend le jeu de base ainsi que les extensions « Britannia », « East » et la mini extension « Emperor’s Favour ». Il est l’œuvre de Andreas Steding. Aux illustrations on retrouve Dennis Lohausen. Il est édité et distribué par Matagot.

Le jeu est prévu pour 3 à 5 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 60 à 120 minutes.

Merci à Matagot de nous avoir fait parvenir ce jeu gratuitement.

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Le matériel :

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Le matériel est sans surprise de très grande qualité. On a donc dans la boite 3 plateaux de jeu : la ligue hanséatique, la ligue hanséatique orientale et Britannia. Deux des trois plateaux sont recto verso et le troisième a une très belle couverture pour compenser. Les plateaux de jeu ainsi que les plateaux joueurs sont réalisés dans un carton épais et solide, ce qui est très appréciable. Les cubes en bois, ben rien de spécial à part qu’ils sont en bois et vous connaissez mon amour pour les pièces en bois ^^ Pour faire simple, c’est du tout bon – sauf l’insert en carton à l’intérieur qui n’est pas très utile ni fonctionnel.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Pour la mise en place, déterminez en premier lieu dans quelle région vous souhaitez évoluer pour la partie. Prenez le plateau de la région choisie et placez-le sur la face correspondant au nombre de joueurs. Chaque région est jouable de 3 à 5 joueurs. Ensuite, placez les jetons Bonus sur les tavernes de manière aléatoire et le cube noir est positionné sur l’emplacement 0 de la piste des villes complètes. C’est tout pour le plateau principal. Maintenant voyons la mise en place des joueurs. Chacun de vous récupère l’Ecritoire ainsi que tous les pions de sa couleur. La partie la plus fastidieuse consiste à placer les pions sur les emplacements dédiés de votre plateau personnel, rien de bien long rassurez-vous. Chaque joueur place un de ses négociants sur la case 0 de la piste de score. Enfin les joueurs vont créer leur réserve personnelle en fonction de l’ordre du tour.

Voyons à présent comment une partie se déroule. En commençant par le premier joueur et en continuant dans le sens horaire, chaque joueur réalise ses actions. En début de partie, elles sont au nombre de deux mais vous pourrez monter jusqu’à 5.

Les actions possibles sont les suivantes :

  • Recruter : cette action vous permet de transférer les commerçants de votre réserve générale à votre réserve personnelle et de les rendre ainsi disponibles. Le nombre recruté dépendant en revanche du développement du Trésor de votre plateau personnel.
  • Placer un commerçant : c’est grâce à cette action que vous pourrez envoyer vos commerçants sur une route du plateau de jeu à condition que la case soit vide. Il peut s’agir d’un cube négociant ou d’un disque marchand.
  • Remplacer un commerçant adverse par l’un des vôtres : vous apercevez ici une partie de l’interaction présente dans ce jeu. En effet, vous pouvez prendre la place de vos adversaires. Cela vous coutera en revanche un ou deux commerçants supplémentaires et l’adversaire que vous aurez délogé recevra en plus de son pion un ou deux commerçants selon la nature du pion remplacé. Certes cela à un coût mais parfois ça vaut vraiment le coup !
  • Déplacer vos commerçants sur le plateau : vous pourrez déplacer en fonction du développement du Livre du Savoir 2 à 5 de vos commerçants sur le plateau de jeu.
  • Créer une route commerciale : c’est l’action centrale du jeu. Pour cela vous devez d’abord avoir un commerçant sur chacune des cases de la route reliant deux villes. Une fois cette condition remplie, vous devez réaliser les actions suivantes dans un ordre précis :
  • 1/ Vérifier le contrôle des villes : c’est une des manières de marquer des points de prestige. Chaque joueur qui contrôle les villes des extrémités de la route marque un point.
  • 2/ Prendre le jeton bonus : cette action n’est possible que si un jeton bonus est disponible sur la route commerciale qui vient d’être créée. Dans ce cas, un nouveau jeton bonus est placé sur l’assiette de votre plateau personnel. Le ou les jeton(s) récupéré(s) sont placés sur le plateau de jeu à la fin du tour en respectant les règles de pose.
  • 3a/ Etablir un comptoir : récupérer un des commerçants de la route commerciale pour le placer sur l’emplacement libre le plus à gauche d’une des deux villes. Les emplacements ne peuvent accueillir soit qu’un négociant soit qu’un marchand, il faut donc être vigilant aux commerçants qu’on met sur la route commerciale. Par ailleurs, la couleur de l’emplacement doit coïncider avec le niveau de Privilège. Le cas échéant, vous ne pourrez pas construire un comptoir à cet endroit. Certains emplacements vous permettent de gagner des points de prestige immédiatement. Lorsque toutes les cases d’une ville sont occupées, la ville est complétée.

Une autre manière de marquer des points de prestige est d’établir une connexion est-ouest. Une petite course contre la montre apparait puisque le premier à réussir ce challenge marquera plus de point que les suivants.

OU

  • 3b/ Développer une capacité : si une des deux villes affiche une icône de capacité, alors vous pourrez développer cette dernière et ainsi améliorer le nombre d’actions, le nombre de commerçants recrutés, votre privilège et donc l’accès à plus d’emplacements de comptoir, le nombre de commerçants que vous pouvez déplacer ou encore le multiplicateur des points de prestige du réseau – on en reparlera plus précisément dans le décompte des points de fin de partie.

OU

  • 3c/ Marquer des points de prestige spéciaux : chaque plateau dispose d’une ville comprenant des emplacements spécifiques. Pour en bénéficier, votre route commerciale doit comprendre un marchand car seuls ces derniers sont acceptés sur les emplacements de ces villes. Le nombre de points remportés en fin de partie dépend du Personnage choisi et ce dernier est fonction de deux paramètres : est-ce qu’il est encore disponible ? et est-ce que le niveau de développement du Privilège est suffisant ?

Les plateaux des extensions ont chacun des particularités et de nouveaux points de règles pour renouveler encore plus vos parties. Ainsi, les villes indépendantes font leur apparition, tout comme les routes commerciales maritimes et les jetons bonus permanents. Sur le plateau Britannia, de nouvelles subtilités arrivent grâce aux trois régions distinctes présentes sur ce plateau.

Les tours se poursuivent jusqu’à ce qu’une des conditions de fin de partie soit atteinte. Dans ce cas, la partie s’arrête immédiatement après la fin de l’action du joueur actif. Les 3 conditions possibles sont les suivantes :

  • Un joueur atteint au moins 20 points de prestige.
  • La réserve de jeton bonus est vide alors qu’un joueur devait en piocher un.
  • Le joueur actif établit un comptoir qui complète la 10ème (ou 8ème) ville.

On procède ensuite au décompte des points. On ajoute aux points déjà marqués au cours de la partie les points de fin de partie. On prend alors en compte les points de capacités développées au maximum, les points de jetons bonus en fonction du nombre que le joueur possède – les points étant exponentiels, les points spéciaux, les points des villes contrôlées mais aussi les points du réseau, c’est-à-dire les points du plus long réseau de comptoir multipliés par le chiffre de Clés de la ville. Le joueur ayant le plus de points de prestige remporte la partie.

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VERDICT

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L’avis de Mariana

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Hansa Teutonica est un jeu de placement d’ouvriers et de majorité. La petite introduction nous remet dans le contexte historique du jeu et de l’histoire mais, malheureusement, le thème est rapidement oublié. Les règles sont simples à assimiler mais, à chaque tour, beaucoup de choix s’offrent à vous. La fluidité du jeu est impressionnante et surprenante car, au vu de la multitude de choix en lisant les règles, on ne s’attend pas à une fluidité pareille. Chaque action doit être optimisée au maximum car la fin de partie arrive relativement rapidement et vous ne pourrez que rarement mener votre stratégie à terme.

L’interaction est là, que vous chassiez des pions de vos adversaires ou non, puisque le contrôle de la ville est très important pour vous faire marquer de nombreux points de victoire. Cette dernière est présente même à 3 joueurs grâce aux différentes cartes disponibles. On ne va pas se cacher que plus il y a de joueurs plus il y a d’interaction.

En revanche, malgré toutes ces bonnes choses il y a un grain de sable dans le rouage. L’amélioration du nombre d’actions est indispensable et cela entraine un rush en début de partie sur cette action. J’ai essayé de nombreuses stratégies mais même avec une seule action de moins par tour, la punition en fin de partie est là avec une impossibilité de rivaliser. Je regrette que cette action soit si primordiale.

En somme, Hansa Teutonica est un bon jeu mais auquel il manque quelque chose pour être excellent. Il plaira aux joueurs qui voudront aborder les jeux un peu plus complexes en un minimum de temps.

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L’avis de Romain

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Alors là on est sur une perle ! Hansa Teutonica était sous mon radar et cette réédition en big box tombe à point nommé. Attention, il est très dépendant des joueurs autour de la table, l’interaction est forte, très forte et la frustration peut vite arriver. Mais le jeu cache un tel cœur de gameplay qu’il vous faut au moins l’essayer.

H&T est un jeu pour joueurs experts qui demandera d’y jouer plusieurs fois pour l’appréhender au mieux et en découvrir les différentes cartes. De même le jeu est à jouer à quatre joueurs au minimum pour tourner au mieux.

Un jeu de réseau à forte interaction ou l’amélioration de votre plateau personnel vous permettra de tirer le meilleur parti de vos actions. Une vraie réussite exigeante mais un jeu qui peut rapidement s’installer dans une ludothèque pour ne plus la quitter.

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici :

Prix constaté : 50 €

Test: Dinner in Paris

Test: Dinner in Paris

Dans Dinner in Paris, revivez le Paris d’autrefois avec ses terrasses et ses cafés. Vous serez plongé dans le monde de la restauration et de sa richesse à la Française. A vous de vous approprier les meilleurs emplacements sur la nouvelle place piétonne dans l’un des plus beaux quartiers parisiens. Une friterie, une pizzeria, un bar à vin et pourquoi ne pas rêver d’un restaurant gastronomique. Vous aurez le choix d’ouvrir les restaurants qui vous tiennent à cœur ! Dans cette ambiance enivrante, il ne faudra toutefois pas oublier l’objectif premier, avoir la plus grande renommée !

C’est un jeu de The Trolls, joliment illustré par Alain Boyer et édité par Funnyfox Games. C’est un jeu prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour des parties de 40 à 60 minutes.

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Le matériel :

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Le matériel est d’une très belle qualité. Vous connaissez mon amour pour les pièces en bois et si là ce n’est pas le cas, les jetons sont réalisés dans un carton épais et les bâtiments sont en plastique ! Si vous êtes amateur de peinture, vous allez vous régaler car vous aurez ainsi la possibilité de customiser les bâtiments à votre guise et selon votre envie.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Il faut savoir qu’avant de jouer votre première partie, vous aurez une première étape de préparation des bâtiments qui vous prendra un petit quart d’heure. Vous devrez assembler le toit au reste du bâtiment à la manière de Lego, ainsi que coller environ une cinquantaine d’autocollants.

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Passons maintenant à la mise en place. Elle est malheureusement un peu longue et fastidieuse. C’est peut-être un des seuls reproches que je pourrais faire à ce jeu. En effet, à chaque début de partie, vous devrez positionner le plateau principal au centre de la table ; ça, ça va, c’est plutôt rapide ^^ Les cartes Ressource, Objectif, Pigeon et Majorité sont mélangées et placées sur les emplacements dédiés du plateau principal.

Là encore, pas de souci. J’arrive au point problématique.

Chaque joueur va devoir mettre les 18 tuiles Propriété en plus des 52 tuiles Terrasses de sa couleur sur son plateau individuel. J’aurais aimé un système de couvercle qui permette de maintenir le tout en place, surtout que le plateau double layer est très bien fait. Ainsi, il aurait suffi de prendre son plateau avec tous les éléments déjà en place et prêt à jouer. Ensuite chaque joueur prend également un cube translucide jaune et un blanc ; ils représenteront vos revenus. Pour finir, vous piochez 4 cartes Ressource et 2 cartes Objectif dont une sera mise en commun sur l’emplacement du plateau principal.

Votre seule mission : être le meilleur restaurant de la nouvelle place de Paris.

Pour parvenir à vos fins, il faudra ouvrir des restaurants et construire des terrasses, mais pas n’importe où ! Certains emplacements seront plus stratégiques que d’autres et la concurrence sera rude…

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Voyons à présent comment on joue. Pour rester dans le thème, la dernière personne à avoir mangé au restaurant devient le premier joueur – bon en période de confinement c’est plus délicat je vous l’accorde ! Les règles sont très simples.

A chaque tour vous faites 2 actions :

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1/ Piocher une carte Ressource dans la rivière de cartes face visible ou dans la pioche face cachée. Vous aurez le choix entre des ingrédients ou des pièces. Attention à ne pas dépasser les 7 cartes à la fin de votre tour – je dis bien tour et pas action, ce qui veut dire que temporairement vous pouvez aller au-delà de cette limite.

2/ Pour la seconde action, vous ferez 2 actions parmi les 4 suivantes :

  • Piocher une seconde carte Ressource
  • Ouvrir un restaurant : chaque restaurant demande des ingrédients bien spécifiques. Défaussez-les pour ouvrir le restaurant désiré et le placer autour de la place sur la ligne de construction. C’est grâce au restaurant que vous augmentez votre revenu permanent.
  • Construire des terrasses : construisez autant de terrasses que vous le pouvez ! Eh oui, seul l’argent vous limitera. En fonction du type de restaurant, le coût des terrasses est différent mais ce n’est pas tout. Plus vous achetez des terrasses de la même réserve, plus elles couteront cher. Construire des terrasses va vous permettre de gagner des points de victoire en fin de partie mais aussi d’augmenter vos revenus permanents. Libre à vous de les placer devant le ou les restaurant(s) concerné(s), en suivant quelques règles de pose. Si vous avez recouvert une case Pigeon, vous pourrez alors piochez une carte Pigeon qui vous donne un bonus à utiliser immédiatement ou lors d’un prochain tour.
  • Réaliser un objectif personnel ou en commun : une fois un objectif personnel réalisé, la carte est posée face visible devant vous. Si c’était un objectif en commun, vous prenez la carte mais celle-ci n’est pas remplacée. Vous en piochez un nouveau et décidez ensuite soit de le garder dans la main, soit de le mettre en commun. Evidemment, en fin de partie, il faudra bien réfléchir car chaque objectif non rempli vous fera perdre des points de victoire.

Il est tout à fait possible de réaliser 2 fois la même action, sauf construire des terrasses qui ne peut être réalisée qu’une seule fois par tour.

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La fin de partie se déclenche si un des joueurs a posé le nombre de terrasses requises (dépendant du nombre de joueurs) OU si un joueur a posé toutes les tuiles Terrasses de 2 catégories de restaurant OU si on ne peut plus poser des restaurants ou de terrasses sur le plateau.  Dans ce cas, vous finissez le tour de jeu et le décompte de point peut commencer ! Pour savoir qui remportera le plus beau palmarès, vous regardez les points de victoire des restaurants ouverts et des terrasses construites, les majorités ainsi que les objectifs remplis. Celui qui a le plus de points a l’honneur de rester sur cette si prestigieuse place parisienne.

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VERDICT

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Pour commencer, j’ai été agréablement surprise par la qualité du matériel. La possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de peindre les bâtiments est une très bonne chose et rend le jeu encore plus beau. Certes la beauté ne fait pas tout, mais là cela contribue encore un peu plus à l’immersion dans le jeu.

Les règles sont simples et bien écrites, permettant une fluidité dans le jeu dès la première partie. Je regrette juste une mise en place un peu longue – les amateurs d’impression 3D devraient se régaler pour solutionner ce problème. Surement que pour beaucoup d’entre vous cela n’aura pas autant d’importance, mais en ce qui me concerne, c’est un petit frein pour sortir le jeu alors que c’est un jeu que j’aime particulièrement. Après ce point négatif, passons maintenant à ce qui fait de ce jeu une réussite. Tout d’abord, le thème. Je dois dire que l’on s’y croirait presque, notamment avec le placement des terrasses. Autre point positif, l’interaction qui est très présente même à 2 joueurs grâce au plateau adapté pour chacune des configurations. Chacun des joueurs va chercher les meilleurs emplacements et la concurrence sera rude. Les premiers arrivés seront les premiers servis ! Gardez toujours un œil ouvert sur vos voisins pour ne pas vous faire surprendre. Les divers objectifs offrent une bonne rejouabilité. Le hasard est évidemment présent dans le tirage des cartes et il faudra s’adapter à cela.

En somme, c’est un très bon jeu familial, amenant de très belle manière l’interaction entre joueurs. S’il est encore plus agréable à 3 ou 4 joueurs, la configuration à 2 joueurs n’est pour autant pas en reste. Un excellent jeu pour amorcer en douceur les jeux un peu plus complexes ! Tous en terrasse…

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Disponible ici :

Prix constaté : 42 €

Test: Ishtar

Test: Ishtar

Dernier né de la galaxie Cathala, Ishtar pointe le bout de son nez. Inspiré du jeu de Go, en mêlant stratégie de contrôle de zones au sein d’un espace commun, on va voir ce qu’il a dans le ventre.

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Ishtar, c’est une déesse qui nous a fait un super cadeau: de l’eau dans le désert! On aurait pu en profiter pour faire pousser de quoi nourrir tout le monde mais on va se concentrer sur de sublimes jardins, afin de lui rendre hommage! 😉

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Mais même si ça part d’un bon sentiment, d’hommage à une déesse et tout ça, on en reste pas moins en concurrence avec d’autres jardiniers afin de devenir le Grand Jardinier Royal!

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Bah oui ça finit toujours comme ça … 😉

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Après ce pitch détourné et un peu de mauvaise foi, on va pouvoir s’intéresser à ce jeu de Bruno Cathala (qu’on ne présente plus) et d’Evan Singh. C’est Biboun (Dice Forge, Time Bomb, Niet!, …) qui s’est chargé des illustrations. Iello en est l’éditeur.

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Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 45 minutes.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Le plateau central représentant le paysage sur lequel vont se développer les jardins est composé de 6 grands plateaux terrains double face (4 à 2 joueurs, 5 à 3 et donc 6 à 4 joueurs), qu’on assemble comme on le souhaite (et 1 bon point pour la rejouabilité !).

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On va placer des fontaines sur les emplacements correspondants, et des gemmes de la couleur correspondante sur les rochers. Chaque joueur a aussi son plateau individuel, on y reviendra plus tard, ainsi que ses meeples assistants.

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Le distributeur de tuiles (appelé plateau tapis) va accueillir les tuiles rangées par formes. Enfin on va disposer la pioche des cartes arbres, et en révéler 5 faces visibles.

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A son tour un joueur va effectuer dans l’ordre les étapes suivantes:

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  • Sélection d’une tuile végétation. On déplace le pion arrosoir sur le plateau tapis d’un emplacement à chaque tour. Le joueur peut donc prendre gratuitement la tuile indiquée par le pion, ou payer des gemmes pour aller en chercher 1 plus loin.

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  • Placement de la tuile. En respectant les règles de pose, le joueur place sa tuile sur le plateau. Il faut qu’elle recouvre uniquement des cases sable ou rocher, ne pas se superposer à d’autres tuiles, être adjacente à une case fontaine ou à une ou plusieurs tuiles végétation déjà placées. Il est interdit de placer une tuile qui connecterait des jardins de fontaines différentes, et interdit de placer une tuile qui regrouperait plusieurs assistants dans un même parterre de fleurs.

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On revient sur quelques notions:

Le parterre de fleurs: Il s’agit d’un groupe de fleurs contiguës.

On peut y placer un assistant pour contrôler ce parterre, ce qui donne à la fin de la partie 1 PV par fleur dans ce parterre, sachant qu’il peut y avoir entre 1 et 4 fleurs par case.

Un jardin est un groupe de tuiles végétation contiguës dont l’une au moins est connectée à une fontaine. Un jardin peut contenir plusieurs jardins différents.

Contrôler une fontaine rapporte des PV en fin de partie. Pour cela il faut être majoritaire et contrôler le + de cases fleurs dans les parterres des jardins de cette fontaine.

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On reprend les étapes du tour du joueur:

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  • Collecter des gemmes. Le joueur récupère les gemmes présentes sur les cases qu’il vient de recouvrir avec sa tuile.

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  • Action spéciale. Si la tuile posée contient 1 des 3 symboles, le joueur peut alors s’il le souhaite placer un assistant sur la tuile (il contrôle donc le jardin) sauf s’il y a déjà un autre assistant dans ce jardin. Il peut aussi débloquer une maîtrise sur son plateau personnel. Les maîtrises coûtent 2 gemmes à débloquer et vous donner des bonus comme des jetons floraisons à placer sur une case herbe libre et ajoutant 3 fleurs au jardin qui y est connecté. Cela permet aussi de réserver une carte arbre parmi les 5 disponibles pour la valider + tard, ou même une tuile végétation visible sur la plateau tapis! Et aussi de scorer + de PV en fin de partie en fonction des éléments adjacents à vos jardins (arbres, cases pierre gravée, etc… ).

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  • Plantation d’un arbre. Le joueur choisit l’une des 5 cartes visibles, paye le coût en gemmes et la pose devant lui face cachée. A la fin de la partie il ajoutera les PV indiqués sur la carte à son score. Il prend aussi un jeton arbre et le pose sur une case herbe libre de son choix.

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La fin de partie se déclenche lorsque 2 piles de tuiles végétation sont vides. On termine le tour en cours, et on passe au décompte des points.

On additionne les PV des cartes arbres plantées, 1 PV par fleur visible dans chaque parterre contrôlé avec 1 de ses assistants, 4/6/8 PV pour chaque fontaine violette/rouge/blanche contrôlée, et les PV éventuellement débloqués par les maîtrises de chaque plateau individuel.

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VERDICT

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Solide, propre, beau et intéressant. Encore une victoire pour canard! Le nouveau cru Cathala/Singh est bon! Il a du retour et du potentiel. On est dans le placement de tuiles, et le contrôle de zones avec une gestion de majorité. C’est efficace, et une fois les contraintes de placement assimilées, le jeu tourne très bien. Pas de difficulté notable pour l’expliquer et le faire comprendre. On va très vite dans la partie être amené à s’intéresser au placement des autres joueurs, pour soit les bloquer dans leur expansion, soit ne pas se faire bloquer, soit les 2.

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Selon moi il est idéal à 3 joueurs. A 2 on a un peu trop de possibilités de placement chacun dans son coin si on le souhaite, et si l’autre joueur vous laisse faire (même s’il y a 1 morceau de plateau en moins). A 4 joueurs on est + vite confronté à cet aspect de blocage et on s’arrache vite les cheveux pour placer ses tuiles vers la fin de partie. A 3 joueurs, on a trouvé que le blocage était moins bloquant (bel effort pour cette phrase … félicitations Fabien!). Dans le sens où si les joueurs veulent se tirer dans les pattes et se battre pour les mêmes fontaines c’est faisable mais on arrivera moins vite à un blocage total.

Après ne vous y trompez pas, le blocage fait partie intégrante du jeu, on a juste trouvé qu’avec nos façons de jouer, + ou – agressives selon les joueurs, la partie à 3 joueurs était + agréable pour tout le monde! C’est juste un petit conseil 😉

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Le plateau individuel et les différentes maîtrises que l’on peut débloquer permet vraiment de différencier les stratégies des joueurs et est très bien pensé. L’une d’elles, si vous la débloquez vous enjoindra à vous développer près des cases contenant une pierre gravée pour maximiser vos PV. Pour une autre maîtrise, ce sera en stockant vos gemmes qu’elles vous rapporteront des PV en fin de partie! Bref de quoi s’amuser. Le matériel et les illustrations sont superbes, avec un beau thermo pour ranger tout ça dans la boîte!

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Je n’ai malgré tout pas eu cet effet waouh qui me ferait considérer Ishtar comme une claque ludique. C’est un bon jeu, très plaisant, simple à prendre en main, offrant plusieurs possibilités de jeu et qui plaira à beaucoup sans aucun doute! Mais il ne rejoint pas mon TOP jeux mais c’est pas bien grave… J’attendais juste encore un peu + de ce jeu, surtout à cause de l’un de ses auteurs duquel on a tendance à attendre monts et merveilles à chaque sortie! Mais je n’en suis pas déçu pour autant, et j’y rejouerai avec plaisir.

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L’avis de Romain B.

Il faut cultiver notre jardin. Et à Babylone en plus!

Le jeu combine des mécaniques vues et connues : pose de tuile, gestion de ressource et optimisation de placement.

Il me rappelle Fertility.

Au final ce ne sera pas le jeu de l’année, son petit plus étant au niveau des illustrations et du matériel avec une mention spéciale pour le thermoformage très malin!

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Si vous débutez dans le monde du jeu, ou que vous cherchez un cadeau pour des amis qui découvre cet univers Ishtar est une valeur sure.

Bien entendu si ce thème vous fait rêver allez y aussi. Un jeu agréable pour un public familial.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 37€