Test : Alibi

Test : Alibi

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

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C’est le colonel moutarde, dans la cuisine, avec le chandelier

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Non, ce n’est pas ce que vous entendrez en jouant à Alibi, bien au contraire !

Alibi c’est un jeu de déduction, certes, mais c’est aussi un jeu d’enquête à la limite d’un murder party et d’un jeu de rôle (JDR).

On est donc bien loin du (très) daté Cluedo.

Dans Alibi, le côté JDR est marqué par le fait que vous allez choisir un personnage (ou prendre celui qu’on vous laissera) dans un scénario établi.

Vous aurez une fiche qui décrira votre personnage avec quelques traits de caractères, un passé, ainsi que les relations entretenues avec les autres personnages autour de la table.

Libre à vous ensuite de jouer le jeu et d’incarner pour de bon votre personnage en lui donnant un accent, en étant aussi doux, cassant, hautain ou autre trait de caractère, ou de rester vous-même et de simplement chercher à trouver la solution et qui est à l’origine du meurtre.

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Quand on vous dit que ce n’est pas le Cluedo !

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Tel un murder party, la personne qui a commis le crime est présente autour de la table et elle ne sait pas qu’elle est à l’origine du crime.

La découverte ne se fera qu’à la fin de la partie, mais vous aurez des indices qui pourront vous soupçonner vous-même en cours de partie !

La partie dure 5 manches et la mécanique est, elle aussi, inspirée des murder party.

Vous avez des répliques que vous allez devoir donner aux autres au moment que vous jugez opportun.

Vous pouvez poser des questions et, chose très appréciable, tenter de dévoiler un secret, pour en apprendre plus et lever le voile sur les faits.

Car tout le monde possède un secret par manche et sera peut-être dans l’obligation de le révéler !

Souvent, ces secrets risquent de vous placer sur la liste des suspects, donc il serait préférable de les conserver, mais si on vous le demande d’une certaine manière, vous devrez révéler votre secret !

Une fois que tout le monde a déclamé toutes ses tirades et que plus personne n’a de questions à poser, la manche prend fin et on en entame une nouvelle.

Au bout de la 5ème manche, chacun va tenter d’expliquer les choses telles qu’il les voit et lancer des accusations, mais aussi donner des explications pour ne pas se faire accuser, en somme, donner son alibi !

Puis un vote est fait et le ou la coupable se dévoile et lit l’épilogue, c’est-à-dire ses aveux sur ses motivations, les moyens déployés etc etc…

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Du JDR accessible

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Gros point fort pour moi, c’est qu’Alibi est une porte d’entrée dans le jdr, on peut vraiment incarner notre personnage et on pourrait même pousser le vice à s’habiller comme lui si l’envie nous prenait (mais bon il faudrait savoir qui nous allons incarner avant de venir jouer, ce qui pourrait être plus compliqué, donc venez comme vous êtes comme le dit un slogan).

Et j’ai remarqué que même des personnes qui n’ont jamais joué à des JDR et qui semblaient intimidées à l’idée d’incarner leur personnage se sont prises au jeu en voyant l’ambiance mise par ceux qui connaissaient déjà les JDR et la sauce prend vraiment bien !

L’ambiance est là et les rires, les accusations et les pistes se multiplient !

Donc une bonne pioche pour moi de ce côté, moi qui adore les JDR, c’est une petite porte d’entrée !

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Pour combien de personnes ?

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De base, le jeu est prévu pour 5, mais il est possible d’y jouer à 4 ou à plus.

Si on joue à 4, il faut télécharger une application qui retirera un personnage innocent et vous lira ses tirades.

Je n’ai pas testé ce mode, je n’ai toujours joué qu’à 5 car je préfère largement avoir une vraie personne plutôt qu’une appli.

Mais c’est possible de jouer à 4 donc.

De même, il est possible de jouer à 6 et plus, même si, de mon point de vue, 6 sera le maximum.

En cas où vous êtes 6 ou plus donc, une (ou plusieurs) personnes vont jouer un détective, dont le rôle sera de poser des questions aux suspects et de gérer les tours de jeu donc.

En fin de partie la personne (ou les, toujours) qui incarne le détective pourra aussi délibérer et voter avec une voix qui compte double.

De mon point de vue, c’est un bon moyen pour quelqu’un qui a acheté la boite et qui connait déjà les enquêtes de jouer en mode « maitre du jeu » et de s’abstenir de voter en fin de partie.

Mais je pense qu’être à plusieurs pour jouer le détective n’aura pas d’intérêt car son rôle pendant la partie est restreint, donc s’y mettre à plusieurs me semble particulièrement peu intéressant, autant jouer à 6 maximum.


Car oui, comme souvent dans ce type de jeu, une fois la solution connue elle ne variera plus, donc le jeu est à usage unique avec le même groupe ou tout simplement avec les mêmes personnes.


La boite contient 3 enquêtes et une fois résolues il n’y a plus vraiment d’intérêt à les rejouer.

Sauf si la personne qui possède la boite veut faire comme je l’ai dit plus haut et faire rejouer à d’autres personnes l’enquête en prenant le rôle du détective.

Quoi qu’il en soit, Alibi nous a beaucoup plus, nous avons passé d’excellents moments dessus et je referai jouer le jeu en mode détective à d’autres personnes pour leur faire profiter de cette expérience agréable !

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Test : Crime Zoom

Test : Crime Zoom

Pour ce test de crime zoom, je vais passer en mode narrateur, j’incarne donc l’enquêteur qui est mandaté pour résoudre ce crime.

Le texte va parler de beaucoup d’éléments du jeu pour vous plonger dans la thématique et l’ambiance.

Je ne pourrai pas éviter de spoiler l’intrigue puisque je tourne ce texte narratif sous forme de rapport d’enquête.

J’ai joué le jeu de manière normale en coopération puis de nouveau en solo, mais en examinant absolument toutes les pistes et cartes.

Vous n’aurez pas besoin de toutes les pistes pour arriver à la solution et ce rapport d’enquête n’est pas fait pour être un raccourci pour terminer rapidement l’enquête, prenez le temps de jouer et de l’apprécier à sa juste valeur.

Si vous ne voulez pas avoir la solution de l’enquête, ni même des indices sur quoi examiner, je vous recommande donc de sauter directement à la conclusion qui se trouve ici.

Je tiens aussi à préciser que j’utilise quelques expressions qu’on pouvait retrouver dans les années 80 pour l’ambiance et l’immersion, j’espère que ce sera assez immersif et que ces expressions vous permettront de retrouver des choses que vous avez déjà entendues ou de découvrir certaines expressions bien datées et que l’on n’utilise, heureusement, plus aujourd’hui !

Bonne lecture !

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Rapport d’enquête

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Inspecteur Jérémie McGrath.

Date : Mercredi 10 décembre 1980

Lieu : New-York, quartier de Brooklyn.

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Dimanche 7 à environ 7 P.M un appel anonyme au 911 averti que des coups de feu ont été entendus chez Frank Bucco, résident dans un quartier déshérité. La police est arrivée rapidement sur les lieux et a dû enfoncer la porte, qui était, étrangement, fermée de l’intérieur.

Bien entendu, ça a beau être un dimanche, qui est-ce que l’on appelle ? C’est bibi…

J’arrive sur les lieux et je demande ce qu’ont donné les interrogatoires des voisins.

Comme de bien entendu, dans un quartier plein de drogués, de familles pauvres et autres personnes miséreuses, la police a beaucoup de mal à les faire parler, ils ne nous sont donc d’aucune utilité. C’est donc à moi de mener l’enquête seul, par mes propres moyens, ça ne changera pas de d’habitude…

Quelle bande d’incapables ces flicaillons…

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La scène de crime est assez sordide, au mur, une inscription en rouge : « paye tes dette », j’irai vérifier si c’est du sang, mais une chose est sûre, celui ou celle qui a écrit ça ne sait pas écrire correctement, il manque un S…

Juste à côté ; un poster, qui représente une jolie pépée, ça vient d’une boite de strip-tease du coin, le « déjà-vu », la victime était probablement un habitué des lieux…

Sur une table, les restes d’un plat chinois à emporter, une bouteille de whisky et un verre qui n’a pas été terminé.

Sur un meuble, des courriers de relance pour les factures, de la banque et une lettre d’une assurance vie.

Par la fenêtre, je vois une silhouette dans l’immeuble voisin qui nous regarde, je note d’aller voir cette commère par la suite.

Ce qui me trouble le plus, c’est la plaque de police que je vois du côté des pieds de la victime.

Son nom ne me disait rien je n’aurais donc pas pensé qu’il était de la maison…

Je m’approche et je constate qu’il n’était pas de la maison, mais qu’il était contrôleur de l’hygiène dans le domaine de la restauration.

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Je m’intéresse enfin au cadavre, une balle dans la tête, propre, net.

Il semble s’être fait fumer ici, sur son canapé.

Logique, il y a une douille au sol, je l’examinerai après le cadavre.

Suicide ?

Meurtre ?

Exécution ?

L’inscription en rouge au mur me fait pencher pour le meurtre, mais je n’ai pas assez de preuves pour porter un jugement.

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Je jette un œil sur sa main gauche, j’y vois une alliance, il était probablement marié, j’imagine qu’il ne l’est plus vu l’état de la pièce, l’absence de traces d’une femme et le poster au mur. Je retire l’alliance de son doigt et constate que la bague annonce le nom de son épouse : Amy, et une date : mai 1962.

Une recherche auprès de l’état civil m’apprendra que ce mariage a été annulé, Franck est donc officiellement célibataire et sans enfants.

La douille au sol vient d’un calibre 38 spécial, c’est un calibre courant, je vois une trace de doigt dessus, peut-être qu’on trouvera une correspondance. Je vais tout analyser et voir ce que ça donne.

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Je termine l’examen de la pièce et je vois que ce brave Franck doit s’adonner à des passe-temps peu légaux.

Un livre pour apprendre le poker, l’adresse d’un cercle de jeu couplé aux factures et à l’inscription sur le mur, tout semble indiquer qu’il avait des dettes et des ennemis dangereux. Un cadre brisé est au sol, il représente 2 personnes attablées à un restaurant. Sur la table basse, un ticket de cinéma avec une date, je regarderai aussi de ce côté.

Dernier élément en ma possession : une carte de visite au sol, elle vient d’un concessionnaire Chrysler, avec le nom du vendeur.

J’ai failli louper un élément à cause du manque d’éclairage : une balle est logée dans le mur, la munition semble analysable.

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C’est avec ces éléments que mon enquête commence.

Première étape : la silhouette qui nous observe du bâtiment voisin, il ne faudrait pas qu’elle file sans que j’ai pu lui poser quelques questions. Je me rends sur place, une femme noire m’ouvre la porte et, comme souvent dans ce quartier, difficile d’avoir des infos. Mais elle finit quand-même par me lâcher l’info comme quoi elle aurait vu deux hommes entrer par la fenêtre il y a quelques semaines, mais sans rien emporter, elle n’a donc pas vu l’intérêt de prévenir les policiers.

Je retourne à l’appartement de Frank et je m’attarde sur sa plaque. Un rapide coup de fil au QG et j’apprends qu’il a fait l’objet d’une enquête interne pour corruption, plusieurs restaurateurs se sont plaints de lui, la liste que me donne Stacy, mon assistante, comprend : le Blue moon à Chinatown, chez Carmine à Little Italy, le Nathan’s à Coney Island et le Vesuvio à Manhattan.

A ce stade de l’enquête, je ne sais pas encore s’il est pertinent d’aller leur parler, je verrai par la suite.

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Les autres preuves ont besoin d’être prises en compte elles aussi.

Et la prochaine preuve est le cadre brisé puisqu’il y a un restaurant sur la photo, il s’agit visiblement d’un restaurant italien, mais le nom n’est pas visible, par contre je reconnais les deux loustics qui sont pris en photo, à droite c’est Sonny Bucco, ancien restaurateur soupçonné de blanchiment d’argent et maintenant décédé, le lien est vite fait dans ma tête, il était le père de Frank. Il est accompagné d’une figure emblématique de la mafia : Joe Goti, aussi appelé « le boss ».

J’irai me rappeler au bon souvenir de cette crapule, c’est peut-être une coïncidence, mais je ne crois pas vraiment aux coïncidences.

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Si je résume, un mafieux, une inscription qui sonne comme une menace, des dettes de jeu, une carte d’un cercle de jeu et un cadavre d’un inspecteur qui ne semble pas être très clean, des lettres de relance de la banque et une carte au sol qui indique le nom d’un vendeur de Chrysler.

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La piste de la dette envers la mafia m’interpelle, mais je n’aime pas porter des conclusions hâtives, surtout qu’il reste d’autres éléments.

La trace de doigt sur la douille semble dire que le tueur est soit un amateur, soit un débile, car il ne faut pas être malin pour laisser une empreinte identifiable sur une douille bien visible. Je fais envoyer la douille à la balistique et demande une analyse d’empreintes, je saurai bientôt à qui elles appartiennent, ça m’aidera à écarter des suspects ou à en ajouter sur la liste.

J’apprends rapidement que l’empreinte est partielle, mais distincte et qu’elle ne correspond à aucun criminel enregistré dans la base de données.

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Les restes de bouffe chinoise et la bouteille de whisky, du Jack, typiquement américain, ne semblent pas être à l’origine de la mort, la bouffe semble de bonne qualité, rien ne semble être empli de drogue, mais le restaurateur m’intéresse.

Je me rendrai chez lui pour découvrir que Frank était un habitué, tellement même qu’il faisait chanter le restaurant pour avoir de la bouffe livrée gratuitement ! Frank menaçait de dégrader la note du restaurateur et de faire fermer son établissement ! Ce qui fait que le patron a déposé une plainte aux services de l’hygiène contre Frank !

Intéressant, mais, est-ce pertinent ?

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A ce stade de l’enquête, je n’en savais rien, mais ce qui est sûr, c’est que Frank semblait être un petit fumier qui avait l’art de se faire des ennemis, pas étonnant qu’on lui ait fait sauter le caisson…

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Puis, le trou dans le mur me permet d’extraire une balle du même calibre que celle retrouvée par terre, même arme probablement, mais celle-ci reste introuvable pour le moment.

Dans le registre « qui ne mène nulle part » : l’inscription en rouge. Ce n’était pas du sang. C’était de la tomate séchée, avec une empreinte bien visible elle aussi, mais n’étant pas répertoriée non plus, j’étais dans une impasse pour savoir qui l’avait menacé.

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Preuve suivante : la carte de visite.

Je me rendis dans la concession Chrysler où Lee Lacolla, le vendeur, me confirmera qu’un crédit de 6000$ a été effectué par Frank pour acheter une bagnole, mais il était dans le rouge à la banque, comment a-t-il pu faire ?

Encore un point que j’allais devoir éclaircir…

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Examen d’une autre preuve :

L’affiche de la boite de strip-tease indique une adresse : la 45ème rue à Manhattan, dédicacée par une certaine « Gloria ». Une visite s’impose, non seulement elle est bien roulée, mais en plus elle doit connaitre notre victime.

J’ai failli oublier un détail : le ticket de cinéma.

Ce n’est peut-être rien, mais j’aime avoir tous les éléments en main, donc je file en premier au cinéma, avant sa fermeture, la boite de strip-tease peut attendre, elle ferme bien plus tard.

Je découvrirai, en allant voir sur place, que Frank était venu voir un film avec une petite jeune de 18 piges à peine et qu’ils étaient partis manger au Nathan’s, les ouvreurs sont vraiment de vraies sources d’informations, ils entendent tout ce qui se dit !

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Ça plus la photo du resto Italien, il ne m’en fallait pas plus pour que je sache chez qui poser des questions.

Direction le Nathan’s.

Je tiens une info intéressante après les déclarations du gérant : Il serait venu avec sa fille, 18 ans, une certaine Gina.

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C’est maintenant l’heure de rendre visite à Gloria.

Cette visite m’aura appris deux choses : non seulement cette Gloria est aussi bien roulée sur l’affiche qu’en vrai, mais j’ai acquis la certitude qu’elle n’est pas liée au meurtre, elle semblait sincèrement apprécier Frank, ils avaient une relation spéciale, mais saine, pas du tout celle d’une danseuse à son client.

Par contre, sa collègue, Cherry, elle, semble suspecte.

Non seulement elle semble avoir fricoté avec Frank mais sa brusque disparition sans prévenir et en oubliant des affaires derrière elle, dont un rouge à lèvres avec une belle empreinte bien visible qui, de plus, ressemble beaucoup à celle de la douille au sol de chez Frank, la fait monter direct au sommet de la liste des suspects !

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L’analyse des empreintes me prouvera que le rouge à lèvres et la douille au sol étaient bel et bien celles de « Cherry » !

Ok, c’est elle qui tenait l’arme, c’est aussi elle qui trainait avec Frank, mais quelque chose cloche, le témoignage du gérant du Nathan’s.

Frank avait présenté une jeune fille de 18 ans comme étant sa fille.

C’était peut-être une couverture pour ne pas afficher qu’il se tapait une gamine, mais ce n’est pas sûr non plus.

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Résumons à ce stade :

L’empreinte sur le rouge à lèvres et celle sur la douille sont les mêmes, Cherry pourrait être la fille de Frank et s’être barrée en courant sans motif valable d’après Gloria. Forcément, si elle a tué son père, je ne peux qu’imaginer qu’elle préfère se tailler !

Mais pourquoi ?

Il me fallait aller fouiller du côté de la pègre pour savoir.

Il était temps maintenant de m’intéresser « au boss », Joe Goti, en résidence surveillée, mais qui croit pouvoir berner le FBI en utilisant une cabine publique… le boulet, elle est aussi sur écoute.

Il n’était pas dans le coup visiblement, mais une conversation téléphonique enregistrée m’interpela, il parlait à Carlo Goti, son neveu à propos de Gina, la fille de son épouse, Amy. Mais Amy était la femme qui devait épouser Frank !

Mon cerveau analysa immédiatement la situation : les dates, le mariage annulé, Amy, la fille d’Amy…

La fille de Carlo était en fait la fille légitime de Frank !

Une visite chez Carlo s’imposait.

Il tenta de me baratiner, normal, c’est un italien, de fieffés menteurs… mais j’ai entrepris de fouiller son appartement !

Grand bien m’en a pris, puisque j’ai pu trouver une arme planquée dans les toilettes… pas très original, mais elle semblait être du même calibre que celle qui a tué Frank.

Carlo tenta de se défendre en affirmant qu’il n’avait rien à voir dans l’histoire car l’arme était du genre de celle des « petits fonctionnaires » et qu’il était impossible qu’il possède une telle arme j’avais du mal à y croire !

Malgré tout, c’était assez maigre pour prouver que c’était lui le tueur et mes soupçons étaient plus tournés vers Gina, la fille de Frank.

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Je me suis alors décidé à faire le tour des restaurants qui étaient sur la liste fournie par Stacy.

L’un d’eux s’avéra digne d’intérêt. Le Vesuvio.

J’ai vite découvert grâce à une annonce qu’il abritait une chambre.

En inspectant cette chambre je trouvais Gina, la fille de Frank.

Je l’interroge au sujet de son paternel et elle fait comme si elle le connaissait à peine et comme s’il n’était qu’un client de passage.


A d’autres !

J’ai vite compris ce qui s’était passé.

A cause de ses dettes (J’étais passé au cercle de jeu où j’ai appris que la Chrysler était faite pour rembourser des dettes, que la menace au mur était juste pour l’impressionner car le père de Franck était ami avec « le boss », donc pas touche !) notre brave Franck avait souscrit une assurance vie d’un montant de 50000$, assurance qu’il avait mise au nom de sa fille, Gina.

Ayant perdu sa future femme après avoir dilapidé toutes leurs économies au jeu, il ne savait pas qu’elle était enceinte.

Il ne le sût que plus tard, et quand il découvrit que sa fille jouait les strip-teaseuse, il a voulu faire quelque chose pour elle.

Etant en galère à cause de ses dettes, de l’enquête pour corruption qu’il avait sur le dos, il décidât de mettre fin à ses jours pour faire une bonne action envers sa fille et lui permettre d’avoir un meilleur avenir.

Malheureusement pour lui, comme toujours, le suicide n’est pas une cause valable pour les assurances vie.

Il s’était présenté à Gina, lui avait expliqué la situation et lui avait dit que si elle le tuait, elle pourrait empocher les 50000$.

Gina y avait vu aussi une occasion de faire accuser Carlo en planquant l’arme chez lui, il était vraiment innocent de ce meurtre.

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Pourquoi avoir voulu le faire accuser ?

Parce que Gina avait découvert que Carlo avait battu sa mère et qu’elle était morte sous ses coups.

Elle faisait d’une pierre deux coups, elle se débarrassait d’un père qu’elle ne connaissait pas en empochant une belle somme et elle faisait accuser son beau-père pour qu’il paye pour la mort de sa mère.

Si elle n’avait pas tremblé et raté son père au premier coup de feu et si elle avait pensé à ramasser la douille avant de s’enfuir, elle aurait peut-être pu échapper à la justice.

Les arnaques à l’assurance plus le meurtre, ça coute cher ça dans un tribunal…

C’est de cette manière que Frank vit sa vie se terminer, escroc jusqu’au bout, il aura entrainé sa fille avec lui alors qu’il voulait l’aider…

Une fin sordide pour une affaire sordide, rapidement bouclée, mais non sans rebondissements…

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Mon avis de joueur

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C’était ma première enquête de cette saga qu’est Crime zoom.

J’ai apprécié l’ambiance, on est vraiment plongé dans l’époque tant par les illustrations que par les personnages et on sent l’inspiration des polars qui se passent dans les années 80, donc l’immersion est bonne.

La manière de placer les cartes, d’être libres d’enquêter dans tel ou tel ordre et de pouvoir avoir la liberté d’explorer chaque piste qui mène à une réponse, plus ou moins utile ou satisfaisante est agréable aussi.

Le temps de jeu est correct, comptez environ 1H30 à 2H selon votre manière de lire, de réfléchir et si vous voulez tout explorer ou aller directement à l’essentiel pour avoir la solution, mais on regrettera certainement le fait qu’une fois terminé, le jeu n’est pas rejouable puisqu’il n’y a qu’une seule solution.

On s’en doute puisque c’est un jeu d’enquête, mais j’avoue que j’ai toujours autant de mal à me dire que mon jeu n’est utilisable qu’une fois.

Après c’est aussi un bon moyen pour le faire tourner à des amis !

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J’ai noté une ou deux petites coquilles dans l’orthographe, mais rien de dramatique ni rien qui ne nuit à la lecture ou à la compréhension.

Il existe une manière de marquer des points selon que nous avons été directement à l’essentiel ou que nous avons pris notre temps, si nous avons toutes les preuves ou non.

C’est assez anecdotique pour moi car à part si vous prêtez votre jeu à de la famille ou des amis pour qu’ils y jouent à leur tour, il n’y a pas vraiment d’intérêt. Le score ne sert qu’à tenter de voir qui a été plus rapide à résoudre l’enquête. C’est très limité comme intérêt pour ma part.

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Sinon, pour moi cette première expérience était concluante, je reviendrai prochainement avec une autre enquête de la gamme que j’ai pu résoudre aussi, mais étant d’un autre temps et dans un autre style, je vais devoir prendre encore du temps pour refaire un rapport détaillé !

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