Les Dossiers du Labo : Review ludique, un échec critique

par | 4 Fév 2022 | News | 34 commentaires

Alors ok, c’est pompeux comme titre.

Quel sera l’impact de ce texte ? Certainement aucun.

Ai-je envie de le publier quand-même, et continuer notre chemin comme on l’a toujours fait ? Absolument, et on va profiter de cette petite tribune pour enfoncer quelques portes ouvertes.

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“Trop d’jeux c’t’année”.

Il est bien difficile d’obtenir un chiffre exact mais nul doute qu’il est incroyable. A bien des égards. Dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Où nous emmènera cette saturation de l’espace en boutiques ? Personne ne peut avoir la réponse, personne n’est devin, mais de plus en plus de voix se font entendre pour attirer l’attention sur cet afflux de sorties impossible à digérer pour le public comme pour les boutiques. Matthieu d’Epenoux par exemple, gérant de Cocktail Games, alerte régulièrement à ce sujet. Le Passe-Temps a mis en ligne une vidéo au titre sans équivoque « Trop de jeux c’t’année ». L’éditeur Catch Up Games a pris le temps de faire le bilan de son année ludique, et souhaite ne « pas participer outre mesure à la saturation du marché ludique ».

Sur ces multiples sorties de 2021, combien sont présentes en boutiques quelques semaines, mois ou années après ? Car oui, il y a de la casse. La communication est omniprésente et souvent (pas toujours heureusement) indispensable au succès d’un jeu. Et on parle ici de succès commercial. Ceux qui n’ont pas de moyens de communication, ou ceux qui ne les maîtrisent pas en sont généralement pour leurs frais. S’il est encore besoin de le préciser, les évènements sanitaires mondiaux et leurs impacts sur les délais de fabrication, d’acheminements et l’augmentation de ces coûts impactent énormément la filière. Le résultat est aussi un calendrier des sorties impossible à gérer, et parfois, tout arrive dans les entrepôts en même temps. Les places sont chères en rayons, et tous les éditeurs ne peuvent pas se permettre de sortir 50 jeux par an dont 3 rentables pour financer tous les autres. Certains n’ont presque pas le droit à l’erreur.

Alors c’est bien beau tout ça, mais on fait quoi ? Eh bien, avant d’aller peut-être recueillir les avis d’éditeurs, de distributeurs, de boutiques, d’auteurs, d’illustrateurs, et surtout de joueurs (!), et bien commençons par ce que NOUS pouvons faire à notre niveau, en tant que blogueurs.

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Les influenceurs

Bouh, quel terme connoté très souvent négativement sur les réseaux. C’est surtout aujourd’hui un mot fourre-tout qui englobe l’ensemble des réseaux, même si le traitement ludique n’a souvent aucun rapport entre eux. Insta, Youtube, Twitter, Twitch, Facebook et bien d’autres… Multiplicité de canaux, vidéos, écrits, photos, mais surtout pas grand-chose à voir entre eux, à part la passion qui anime ces acteurs. Oui il ne faudrait pas l’oublier et surtout arrêter de fantasmer la « Youtube Money », les contrats de sponsoring, les affiliations avec des boutiques qui remplissent les caisses, et les valises de billets envoyées par les éditeurs.

Ceux qui pensent que des influenceurs ludiques peuvent en vivre n’y connaissent rien.

On commence tout de suite avec ce qui fâche, à savoir l’utilité des influenceurs. Eh bien, très clairement, aujourd’hui, elle reste à prouver. Et voici peut-être un début d’explication.

Faisons un rapide arrêt sur image sur le site le plus connu de vente de jeux en ligne, à savoir Philibert. Plusieurs médias dont nous-mêmes pouvons poster nos avis sur les jeux, et les noter de 1 à 5. Outre le fait que noter un jeu selon des critères communs est impossible, le fait est qu’il faut bien mettre une note sur ce site. Dont acte.

Voici un tableau qui regroupe le nombre d’avis postés pour plusieurs blogs, et la répartition de la notation de ces jeux, notés entre 1 et 5 :

47% des jeux testés reçoivent la note de 5/5. Édifiant non ?

Un 5/5 devrait correspondre à un très bon jeu, qui sort du lot. Un 1/5 l’inverse.

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Je pourrais m’arrêter là, puisque prise seule, cette donnée pourrait suffire à décrédibiliser le système de notation sur Philibert par les blogs. Il faut aussi le mettre en corrélation avec la période sur laquelle ces jeux ont été testés. Par exemple, Vin d’Jeu semble exister depuis 14 ans, avec 998 jeux notés sur Philibert. Undécent avec 522 jeux notés en 2 ans. Vonguru a noté 261 depuis 5 ans. Le Labo des Jeux 321 notes depuis 4 ans et demi.

Allez, quelques derniers chiffres et on arrête là pour les maths, 66.14% des jeux testés et notés par Paradoxe Temporel ont reçus la note de 5 étoiles. 68.95% pour Pixel Adventurers et 77.19% pour Undécent. VonGuru, Undécent, Pixel Adventurers, Akoa Tujou et Paradoxe Temporel n’ont jamais noté un jeu en dessous de 3/5.

Je n’ai relevé que les pourcentages les + évocateurs, mais si vous lisez le tableau en détail, c’est à peu de chose près la même pour tout le monde. Sans vouloir pointer du doigt tel ou tel site, on se rend bien compte que c’est général. A partir de là comment ne pas assimiler ça à de l’influence au service des éditeurs, et non un véritable retour sincère et honnête sur des jeux, à destination des joueurs ? Chacun se fera son opinion. La réalité est toute autre et il serait dommage de ne réduire les blogs qu’à cela.

Cette note, avec tous les défauts qu’elle a (seulement /5, aucun système de notation n’est fiable quand on compare des torchons et des serviettes …)  est bien sûr l’avis de la personne qui l’a testé, et qui a posté cette note, ça tombe sous le sens, mais il est bon de le repréciser, tant je vois revenir lors de discussions virtuelles ou réelles le traditionnel « oui mais tu n’es pas objectif » ou bien « oui mais tu devrais préciser à mon avis lorsque tu écris ». J’ai fini par ne plus forcément relever tellement cela illustre que peu sont finalement prêts à envisager la possibilité d’existence d’une critique ludique. Moi-même je la cherche encore d’ailleurs.

De là à arriver à un ratio de 70% de jeux testés et qui méritent un 5/5 ça pose tout de même question de la pertinence du système de notation, de la note attribuée et du blog qui l’a attribué.

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D’ailleurs c’est quoi la critique ludique ?

La critique c’est pour Wikipédia le fait de discerner la valeur des personnes ou des choses. Le critique est une « personne qui porte un jugement sur des œuvres artistiques, littéraires. »

Le terme est souvent connoté négativement, alors appelons-le comme vous le souhaitez, peu importe, mon propos est qu’il y a un vrai manque de chroniques/critiques/avis étayés, développés, argumentés, et surtout sincères et qui ne se concentrent pas que sur les points positifs d’un jeu.

Personnellement, je trouve cela parfois trop élitiste. Le vocabulaire utilisé, le référentiel nécessaire à comprendre la comparaison avancée, le style parfois trop littéraire. Le jeu de société est populaire, et je pense que l’on devrait surtout accentuer les efforts sur des retours plus honnêtes, plutôt que sur de la critique trop littéraire. Après tout, ce que les joueurs doivent rechercher avant d’acheter un jeu, c’est savoir ce qu’ils trouveront en jouant à ce jeu, comment se déroulera une partie, quels sont les points forts, les points faibles du jeu. À qui il s’adresse, quelle configuration est bancale, si le matériel est de très bonne qualité ou l’inverse, le rapport qualité/prix.

Si déjà, on pouvait voir plus d’articles, posts, vidéos, tweets dans ce sens, ça permettrait peut-être d’éviter que des joueurs aient le sentiment de “s’être un peu fait avoir”. Car oui, ne parler que des points forts d’un jeu n’est pas honnête. Chaque jeu joué ne peut pas être parfait, sinon c’est que c’est certainement le 2ème ou 3ème jeu auquel vous jouez, et vous êtes encore dans cet enthousiasme béat et enfantin de la découverte d’un vaste monde ludique qui s’offre à vous.

Un post Instagram peut indiquer que « ce jeu est top, on a passé un super moment, en + les figurines sont trop belles ! On a adoré la partie on vous le conseille ! ». J’ai envie de répondre que tu as peut-être juste déballé le matériel pour faire une photo si tu n’as que ça à dire sur le jeu… mais bon, je m’égare.

Critique ludique peut être un terme pompeux et élitiste. De vrais avis, de vraies chroniques, des arguments développés, des points forts – points faibles exposés, voilà déjà ce qui pourrait faire du bien au monde ludique.

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« Pourquoi vous ne parlez pas d’un jeu que vous n’avez pas aimé ?« 

Souvent quand cette question est posée à un influenceur, les réponses sont souvent le manque de temps, le manque d’envie, le manque d’intérêt… Au-delà de ces réponses, on peut y voir plusieurs raisons diverses et variées :

la peur de se prendre un retour de bâton d’un éditeur (la grande majorité sont tout de même bienveillants). Certains diront aussi que c’est par peur de ne plus recevoir des boîtes. Personnellement j’ai des exemples avec SWAF ou Super Meeple qui n’ont pas apprécié certains articles ou posts. Selon moi, les éditeurs n’ont rien à dire, sauf si des erreurs sont commises. Un avis est par définition subjectif, s’il ne leur plait pas c’est pareil. Nous faisons l’effort de développer notre argumentaire, nous ne nous contentons pas de 3 lignes. Mais il est certain que les éditeurs n’ont pas vraiment intérêt à voir se développer cette conscience ludique. Après tout, le but est qu’on voit leur jeu sur une période de plus en plus réduite vu le nombre de sorties qui poussent au cul dans les rayons.

la difficulté ressentie par certains d’écrire quelque chose de construit, argumenté et développé quand il s’agit de relever des défauts, de dire pourquoi ça n’a pas plu, pourquoi ça n’a pas fonctionné autour de la table. Il semble acquis pour la plupart qu’il est bien plus simple de dire qu’un jeu est top, excellent, et que vous devez l’essayer. Vous dire et vous expliquer les points faibles du jeu, ça n’est pas donné à tout le monde.

il y a un auteur, un illustrateur, des gens qui travaillent derrière chaque jeu. Il faut faire attention à ce qu’on dit. Il est certain que dire « c’est de la merde » en parlant d’un jeu est irrespectueux. Au-delà de ça, et avec un minimum de vocabulaire, on peut tout à fait développer un point négatif dans un jeu. Ça n’est pas pour autant qu’un jeu n’est pas bien, ils sont loin d’être tous exempts de reproches ! Le signifier aux gens qui vont l’acheter avec leurs économies me parait autant important que de leur expliquer de façon argumentée ce qui ne m’a pas plu dans un jeu. C’est une question d’honnêteté. Le respect doit aussi l’être pour le joueur, qui est au final le maillon le plus important de la chaîne ludique, et il serait temps de le remettre au centre des préoccupations.

je n’aime pas écrire ou partager sur un jeu que je n’ai pas aimé, je n’en vois pas l’intérêt. Cet « argument » ne tiendra plus une fois passé l’enthousiasme béat devant l’amas de sorties ludiques. Au bout d’un moment on devient plus exigeant, on se pose + de questions, on a + de points de comparaison, on commence à se demander si tel auteur n’en a pas marre de recycler encore et encore la même mécanique (pour certains la réponse est non), et surtout on commence à se dire que ça serait pas mal de donner un peu + de matière aux joueurs pour qu’ils aient un vrai ressenti sincère et détaillé avant de dire que ce jeu pourrait vraiment les intéresser.

Tous ces arguments peuvent s’entendre, le principal problème est quand ça concerne la majorité des blogueurs/reviewers/instagramers/etc … Cela se heurte principalement à l’amateurisme du milieu, et son état enfant/adolescent. A l’heure actuelle, tout est beau et tout le monde est gentil. Parfois même certains influenceurs participent à ce manque de clarté ludique lorsqu’ils travaillent dans le même temps pour un éditeur, font des posts Insta payés par les éditeurs, font des vidéos sponsorisées, … Chacun s’arrange avec ça, mais comment faire la part des choses sur Insta lorsqu’un post relaie la sortie d’un jeu ? Est-ce un post à l’initiative du joueur ? Est-ce à la demande et donc financé par l’éditeur ?

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Le joueur au centre de tout

Finalement, le point commun entre tous les blogs ? Ce sont des passionnés qui les animent et c’est déjà pas mal. Un autre point commun ? Je vais volontairement grossir le trait, mais à 90%, quand vous entendrez parler d’un jeu, ça sera de manière positive voire élogieuse.

Ceci étant dit, qu’est-ce qu’on fait pour ce joueur qui cherche à se renseigner sur son premier jeu ? Sur son 10ème ? Son 100ème ? Comment expliquer tant de bienveillance de la part des influenceurs ? Comment expliquer l’absence de critique ludique, ou appelez-la comme vous voulez ?

Déjà, ça n’est pas à la portée de tout le monde. Bah oui, aller développer son point de vue, son ressenti, peser le pour et le contre, ne pas hésiter à expliquer ce qui a plu, et ce qui a moins plu. Ça prend du temps, et il est tellement plus simple de ne parler que des jeux qu’on a appréciés, sans en relever les défauts. Tellement réducteur et limité aussi.

Je me pose personnellement cette question et essaie d’orienter le blog vers cette direction, considérant aussi avoir passé un cap depuis quelque temps, à savoir que cet enthousiasme béat est passé. D’adolescent vers adulte je disais plus haut. Au début tout est beau, tout est rose. Tellement de jeux sortent, tellement de nouveautés, et aussi tellement de « vieilleries » à essayer ! Puis vient le passage d’un cap. Se rendre compte qu’un jeu n’est pas fait pour soi, qu’il donne l’impression d’être fini à la va-vite, qu’il donne l’impression d’avoir déjà joué à ça en fait, mais en mieux, ou encore qu’il est vraiment plaisant à 4 mais alors ultra mou ou perd tout son sel à 2 joueurs. Passer ce cap, et ne pas hésiter à le dire, n’est pas donné à tout le monde.

En France, on fait de la très belle présentation de produits. TricTrac le faisait particulièrement bien, et Un Monde de Jeux a repris le flambeau. Insta est un vrai catalogue de jeux. Philimag vous donne envie chaque mois, et fournit un travail de dingue pour vous présenter une centaine de jeux par mois. De vrais passionnés qui ne comptent pas leurs heures pour vous parler de notre passion commune.l

Aucune note dissonante par contre. Et je pense que c’est néfaste.

J’en reviens au marché que je définis comme enfant ou adolescent. Afin de grandir, je suis persuadé qu’il faudra plus de « critique ludique » en bonne et due forme. Plus d’avis étayés, développés et sincères sur les jeux. A force de passer sous silence ce qui n’a pas plu dans un jeu, nous allons perdre des joueurs en route, qui sortiront frustrés d’une partie d’un jeu recommandé par 2 vidéos Youtube, 3 comptes Insta, 1 partie live Twitch et 12 posts Facebook comme étant le jeu exceptionnel.

Laissez passer 1dé6 mois et retournez leur demander si le jeu est toujours dans leur ludothèque, ou s’il est revendu ou s’il prend la poussière. Les réponses seront éloquentes, j’en suis certain.

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Pour finir sur une note plus légère, rassurons-nous, l’impact des influenceurs est somme toute assez limité, et ce questionnement qui m’anime vient surtout du fait que je baigne dedans, et que je ne vois certainement plus que ça. Chacun son prisme, et le monde ludique devrait s’en sortir sans peine. Reste maintenant à voir ce que les autres acteurs du monde ludique font avec cette multiplicité des sorties, cette communication à outrance, et ce marché qui grandit. On verra peut-être ça dans d’autres articles. Ou pas.

En tout les cas, à notre niveau, nous allons déjà nous mettre en recherche d’une autre boutique à soutenir et avec un autre système que l’affiliation en place avec Philibert. Ce système de « prime à l’achat » qui ne se déclenche que si les lecteurs achètent effectivement le jeu avec le lien du blog, ne semble pas plaire à tout le monde. Il n’est pas parfait et je conçois aisément qu’il puisse cristalliser une partie des remarques. Dont acte. Le système de notation a montré ses limites, comme démontré par les chiffres cités plus haut.

34 Commentaires

  1. philippe castets

    excellent article bravo

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    • Fabien

      Merci de l’avoir lu surtout !

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  2. sensei

    excellent article, très instructif.

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    • Fabien

      merci de l’avoir lu !

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    • YoYo

      Bravo et merci pour votre texte. J’ai exactement le même ressenti. En tant que joueur, je déplore le manque de sincérité. Les avis sont trop souvent « Bisounours », alors que l’on aurait besoin d’avis éclairés pour nous guider dans nos choix.

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      • Fabien

        J’aime aussi le principe de confronter 2 avis. Nous avons la chance d’être plusieurs au sein du labo, et il arrive parfois que nous jouions au mêmes jeux ^^ et en résulte un article à 2 points de vue. ça n’est malheureusement pas toujours possible, mais je trouve cela intéressant dans la démarche. Mais vous avez raison, la sincérité est un critère indispensable

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  3. Bernard Verboomen

    Très bon article. Une piste de réflexion cependant: le secteur des jeux de société, comme celui du cinéma, sont soumis à ce qu’on appelle le domaine des statistiques extrêmes (moyenne et écart-type en principe infini). Il n’y a qu’une toute petite partie des jeux qui contribuent au chiffre d’affaire total du secteur. La rentabilité moyenne « empirique » n’est pas un paramètre très pertinent et fluctue énormément autours de la moyenne. Cela implique que pour atténuer les fluctuations de chiffre d’affaire et donc de rentabilité, il faut produire énormément de jeu. Il est donc indispensable que l’état soutienne ce type de secteur pour éviter ce type d’effets pervers.

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    • Fabien

      Pour le coup il serait intéressant d’interroger plusieurs éditeurs de tous « types » pour avoir leur avis. Comme j’écris dans l’article, cette réflexion est un peu centrée sur la partie « influenceurs » puisque c’est celle que je connais le mieux, mais une série d’articles en interrogeant et relayant les différents points de vue des autres acteurs serait très certainement intéressante ! Cela représente un travail titanesque, et il faut trouver des personnes prêtes à se livrer, parfois contre leur corporation, et ça n’est pas souvent facile. Je le vois avec certains commentaires sur mon article sur d’autres réseaux, où le fait d’indiquer que tel blogueur a mis tel pourcentage de notes maximales n’est pas bien vu ou d’autres retours de ce type. Mais bon je ne m’arrête pas aux avis à l’emporte pièce, et aux personnes aigries et destructrices. J’avance avec une démarche que j’espère constructive, ça donnera ce que ça donnera ^^

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  4. SwatSh

    Chouette article, ce serait intéressant de comparer ces notes à celles des clients et de voir si les différences sont flagrantes. Car, s’il n’y a pas de différence entre les notes des clients et celles des blogueurs, ça voudrait peut être dire que les blogueurs ne sont pas (ou peu) influencés par les éditeurs…

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    • Fabien

      Merci de l’avoir lu ! Effectivement ça serait une piste, mais là j’avoue ne pas avoir l’énergie de faire ce monstrueux travail ^^ Peut être accéder à l’info à la source (les données des commentaires sur philibert) serait un + mais je doute un peu d’avoir cette opportunité ^^ Je suivais régulièrement le site jeuxvideo.com il y a plusieurs années, et j’étais toujours surpris de voir la note de la rédaction, et la note des joueurs sur ce même site, avec parfois de réelles différences.

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      • Chaudron

        Intéressant. En tant qu’ancien journaliste du site que tu évoques – et surtout parce que j’ai bien aimé ton article – je me tiens à disposition pour échanger avec toi sur ce sujet précis, sachant par ailleurs que je fais partie de ceux qui appellent de leurs voeux une véritable critique professionnelle dans le secteur du JDS.

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        • Fabien

          Merci ! Je serai ravi d’en échanger avec toi ! Je ne sais pas quel réseau tu préfère ? Mail, messenger, autre

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  5. Arnaud Undécent

    Salut Fabien et merci pour ton article très intéressant ! Le problème d’une notation chiffrée est qu’elle ne veut rien dire sans le commentaire qui va avec, c’est d’ailleurs pour cela que nous ne mettons pas de note chiffrée sur Undécent pour inciter le lecteur à lire plutôt que de s’arrêter sur une note arbitraire. Mais tu as raison, une note ne veut pas dire la même chose selon qui l’a donné. Un 12/20 ne veut pas dire la même chose au lycée Henri IV de Paris et au lycée Montesquieu de Valence. Le problème c’est que la notation Philibert est sur 5 et que la perte d’une étoile est beaucoup plus impactante que la perte d’1 point sur 20. J’ose espérer, peut être un peu naïvement, que les clients de Philibert lisent les commentaires sans s’arrêter sur une note moyenne. On pourrait d’ailleurs se poser des questions sur la signification d’une moyenne, surtout quand il n’y a qu’une note ou deux. Sur Undécent, nous ne proposons effectivement que des articles globalement positif sur les jeux pour les raisons que tu évoques, un peu des trois en fait, mais c’est surtout le fait qu’ecrire des articles complets comme nous essayons de le faire prend beaucoup de temps et que nous ne voulons pas perdre du temps et de l’énergie pour un jeu qui ne nous plaît pas. Mais je ne pense pas (et ce n’est que mon avis) que nous proposons des articles à l’eau de rose. Nous n’hésitons pas à pointer les défauts d’un jeu, en argumentant notre avis. Mais effectivement pour s’en rendre compte il faut lire. Bref, merci pour cet article, tout ce que tu évoques fait bien sûr partie de notre réflexion. A bientôt !

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    • Arnaud Undécent

      J’ajoute que nous mettons en fin d’article la section « d’autres avis sur… » Et que ces avis ne sont pas forcément en accord avec les autres. Depuis peu, je met également les avis rapides de les testeurs qui peuvent aussi nuancer mes propos, car une critique est pas essence subjective et je sais combien a lecteur a besoin de plusieurs avis pour se faire une opinion 😊

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  6. Xavier Mornard

    Je dirais bien que c’est un excellent article, mais ça fait un peu trop bisounours…même si c’est vrai 😉

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  7. Xavier

    Hello,

    Je galère souvent a trouver des critiques de gens qui n’ont pas aimé les jeux que je cible. Ou au moins, qui mettent en avant les éléments qui pourraient rebuter certains type de joueurs. Pourtant, je trouve ça fondamental pour se forger une opinion la plus precise possible. Un peu être génial, il ne fait que s’adresser a un certain public, avec des mecaniques qui vont plaire a certains et pas à d’autres. J’ai le sentiment que c’est qu’il est interessant de mettre en avant dans les critiques.

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  8. Akoa Tujou

    Partie 2/3 :
    => La critique ludique : parler des jeux qui ne nous plaisent pas
    Concernant le fait de parler des jeux qui ne nous plaisent pas. Nous avons aussi toujours fait et assumé ce choix, aussi pour trois raisons que tu ne mentionnes que peu ou pas :
    – Le temps : comme tu le dis, ça reste une passion. Le temps que nous avons à y accorder est trop faible. Nous n’en avons même pas assez pour parler de ce qui nous plait, je ne me vois toujours pas le passer à parler de choses qui ne me plaise pas.
    – L’accès aux jeux : Pour pouvoir parler de jeux qui ne nous plaisent pas, encore faut-il les avoir. De notre côté, nos jeux sont soient achetés, soit envoyés sur demande précise (aux éditeurs par ex), parce que nous n’achetons et ne demandons que les jeux où nous savons clairement que nous avons une très grande chance de les apprécier. Certains ont peut-être accès (via envoi presse ou ludothèque) à beaucoup de jeux, ça n’est pas le cas de tous les blogueurs/influenceurs, et encore heureux.
    – La ténacité et l’envie de tester des choses qui ne nous conviennent pas : pour critiquer un jeu, encore plus quand on ne l’aime pas, il faut avoir envie d’en faire un nombre de parties suffisantes pour en parler avec une certaine pertinence. Personnellement, quand je n’aime pas, je ne refais quasi jamais de partie …

    J’ai toujours un peu du mal avec ce débat. C’est très bien qu’il y ait des influenceurs qui peuvent se permettre, et qui ont l’envie et le talent pour faire des critiques au sens où tu l’entends. Est-ce que pour autant, toute la ludosphère devrait en faire de même ?

    Nous avons créé un blog pour parler de ce que l’on aime. Est-ce un mal ? à t’entendre, j’ai l’impression que oui.
    J’aimerais d’ailleurs aussi (peut être devrais-je le faire), qu’on mette plus en avant la diversité de la ludosphère que je trouve particulièrement riche et foisonnante, plutôt que ces limites 🙂 Entre FB, certaines communautés, Discord, Twitch, Youtube, Instagram et les différents blogs, il y a une sacrée matière (Verre à moitié plein / Verre à moitié vide).

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  9. Akoa Tujou

    Partie 3/3 :
    => Honnêteté des influenceurs
    Certaines choses pourraient être faites de ce côté-là je pense, pour avoir une transparence plus importante chez chacun. Préciser par exemple systématiquement si le test a été réalisé par un exemplaire acheté ou un exemplaire presse. J’étais plutôt contre cela, car j’avais la sensation que de « le dire » pouvait donner l’effet inverse et faire croire que l’avis serait différent qu’il y ait eu un achat ou un envoi presse, mais j’ai entendu les remarques de la communauté et nous avons décidé de désormais jouer la transparence là-dessus. Je pense qu’une charte des blogueurs pourraient peut-être aider sur ce genre de sujet là, à aligner les pratiques, et j’ai la sensation que les choses avancent plutôt dans le bon sens, notamment grâce à des articles comme celui-là qui ouvre de nombreux débats intéressants.

    J’ai aussi à titre personnel, beaucoup de mal avec l’affiliation. Encore une fois, dire du bien avec un lien d’affiliation à plus de chance de générer du clic et de l’achat et du coup d’induire un biais dans la critique. Je ne dis pas que les influenceurs font cela (je ne pense pas l’avoir observé).
    J’oublie surement des tonnes de choses que je voulais dire sur le sujet, mais il y a déjà bien trop de matière 😃
    Merci encore en tout cas pour cet article, qui a le mérite de relancer un débat clairement intéressant 🙂

    Réponse
  10. Charles Amir PERRET - SUPER MEEPLE

    Bonjour,

    Merci pour votre article intéressant.

    Vous écrivez « Personnellement j’ai des exemples avec SWAF ou Super Meeple qui n’ont pas apprécié certains articles ou posts. Selon moi, les éditeurs n’ont rien à dire, sauf si des erreurs sont commises. Un avis est par définition subjectif, s’il ne leur plait pas c’est pareil. »
    Pourquoi un éditeur n’aurait pas le droit de réagir à une mauvaise critique ? pourquoi la liberté d’expression est-elle uniquement pour celui qui critique et non celui qui est critiqué ? Je trouve ça quand même assez étrange comme approche. L’éditeur ne demande pas de supprimer la critique, mais dans la mesure où il connait le jeu plus que quiconque, il me semble tout de même légitime à celui-ci de répondre à une critique s’il le souhaite.

    Il ne faut pas non plus faire un amalgame entre l’éditeur qui n’est pas content d’une critique et qui le fait savoir, et l’éditeur qui boycotte un reviewer. Car le raccourci peut être vite fait dans votre paragraphe tel qu’il est écrit. Gus est sans aucun doute le reviewer qui a a descendu le plus de nos jeux, nous avons parfois réagi si nous n’étions pas d’accord sur certains points (Non, tous les points d’une critique ne sont pas forcément subjectifs, c’est un peu trop facile de toujours brandir l’étendard de la subjectivité), mais nous continuons à lui envoyer nos jeux et à être en très bons termes. Et nous n’avons boycotté personne jusqu’à présent parce qu’il avait fait une critique négative de nos jeux.

    Dans le principe, nous sommes tout à fait favorables à la critique négative, s’il est construite un minimum évidemment, car c’est ce qui permet aussi de donner plus de valeur et de sens à la critique. Mais encore une fois, je ne vois vraiment aucune raison à considérer que l’éditeur n’a pas le droit de réagir à une critique négative sur son jeu, la liberté n’est pas à sens unique.

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    • Fabien

      Merci pour ton commentaire Charles ! La liberté d’expression est bien entendue pour tout le monde, mais on peut s’apercevoir que les éditeurs ne réagissent quasiment que lorsqu’un article est négatif pour un jeu. Aucune réaction sur les articles dithyrambiques qui sont pléthores, malgré souvent de grossières erreurs qui peuvent fausser la perception du jeu.
      Sur Twitch par exemple, il n’est pas rare lors de parties en live de s’apercevoir que les animateurs ne maitrisent même pas les règles, et un commentaire salvateur vient leur dire « non là c’est telle action que tu peux faire et pas celle-ci ». La conclusion est pourtant toujours la même, « bon c’est pas grave parce qu’on a adoré le jeu » ! C’est clairement la 1ère ou 2ème partie du jeu qu’ils font vu les erreurs et approximations, mais le jeu est génial !
      Je comprends bien le temps que ça prendrait de venir corriger, commenter et vérifier un peu tout ce qui se dit, ça n’est pas faisable. Par contre, dès qu’un article ou un commentaire pointe un défaut du jeu, selon le rédacteur de l’article ou du comm, là il y a tout de suite plus de réaction. Dernièrement je me souviens les nombreux posts concernant la VF de Dice Throne ou une bête erreur de traduction et de relecture ratée vient générer un tableau de dégâts incompréhensibles. Presque chaque post facebook voit intervenir un employé de LDG qui vient préciser que ce n’est pas si grave, que c’est un boulot de titan, que le fichier est disponible au téléchargement etc … C’est quand même le tableau le plus important du jeu, et systématiquement minorer l’erreur ne rend pas service.
      Mon propos est que chaque fois ou presque qu’un commentaire ou article vient relever un défaut, dire qu’un jeu n’a pas plu ou pointer un problème de traduction ou de matériel, il y a très souvent une intervention de l’éditeur pour assez vite contrer cet effet négatif.

      L’idée n’est pas de faire un raccourci entre éditeur qui boycott et éditeur qui se manifeste, ça n’est pas comme cela que je l’ai écrit, et je m’en excuse si tu as pu l’interpréter comme cela. En fait le boycott ne rentre pas vraiment en ligne de compte puisqu’au final on se procure les jeux de bien des manières, et souvent sans liens avec les éditeurs. Le principal intérêt de les avoir de la part des éditeurs est selon moi d’avoir un jeu à tester avant la sortie, et pouvoir publier un article lorsqu »il est logiquement disponible en boutique. Avec les problèmes d’approvisionnement, les jeux arrivent bien souvent au moment de la sortie, le stock est parfois insuffisant pour qu’un jeu soit encore disponible 2 semaines après la sortie, et le planning des sorties est particulièrement sujet à changements. Et être le premier à sortir un article sur un jeu est rarement gage de recul nécessaire pour traiter ce jeu, mais après chacun gère son blog comme il le souhaite.

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  11. Charles Amir PERRET

    Bien sûr que l’éditeur va réagir aux reviews négatives et non pas positives, ça me paraît logique. Généralement nous allons juste remercier le reviewer s’il fait une review positive ; s’il y a un problème de règles, nous allons éventuellement le signaler si c’est important, mais ça reste assez rare. Mais nous n’allons pas vérifier que tous les reviewers ont joué correctement au jeu si la critique est bonne ; je doute qu’il y ait des reviewers qui aient fait des erreurs en jouant le rendant du coup bien meilleur que ce qu’il n’est à l’origine … La review n’est pas une explication des règles. Concernant les erreurs de traduction ou le problème sur le matériel, si ça a un réel impact dans le jeu, je comprends que ce soit pointé du doigt bien sûr, et je comprends l’éditeur qui vient aussi répondre :), nous avons eu la chance de ne pas avoir eu ce problème jusqu’à présent. Je ne suis intervenu que lors de certaines critiques négatives (et sûrement pas systématiquement) lorsque j’estimais qu’objectivement il y avait des fausses affirmations dans la review ; mais des reviewers qui viennent expliquer par exemple que le jeu n’est pas équilibré après 3 parties quand nous en avons fait des centaines, ça me paraît légitime d’intervenir.

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    • Fabien

      Je comprends ce que tu dis Charles et je te remercie d’intervenir dans le débat, car ça nous donne aussi un point de vue éditeur.
      Sincèrement, et là je ne parle pas de toi en particulier, mais vu le nombre de ok games qui sortent, il est bien normal que des défauts, ou sinon des limites à un jeu soient mises en avant par les reviewers. Tu parles de l’équilibre d’un jeu, mais il n’y a pas que ça et loin de là. On nous « vend » sans arrêt le nouveau jeu exceptionnel, incroyable, trop bien … Sur le nombre de sorties combien sont réimprimés, combien sont disponibles en boutique l’année d’après, 3 ans après, etc …
      Et malheureusement on voit plutôt des articles élogieux d’un bout à l’autre, ne relevant même pas quand une configuration fonctionne moins. C’est bien dommage car il y a de vraies pépites que ne fonctionne qu’à 2 joueurs, ou au contraire à 3 minimum, et le préciser permettrait aux éventuels joueurs ou acheteurs de savoir, au-delà des règles, ce qu’ils auront entre les mains, même si ça ne reste qu’un avis personnel. Mais en recoupant les sources d’informations, on devrait arriver à se faire un idée assez juste du jeu auquel on va jouer.

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  12. sgtpepere

    Très bon article (ha, ha, je n’ai pas écrit « excellent » pour me distinguer 😉 ). Je ne suis pas influenceur mais je poste beaucoup sur Instagram en donnant mon ressenti ou ce qui s’est passé sur une partie. Parfois négatif ou très neutre. 😉

    Je réagis un peu globalement à l’article et je me dis 2 choses:
    – si on veut une critique constructive, il faut avoir du temps (et des joueurs) disponibles pour se faire un véritable avis.
    Tester toutes les configs également et comme le dit akoitujoues, il faut en plus apprécier le jeu pour véritablement enquiller les parties. Ça n’est pas donné à partir du moment où la critique est réalisée par des gens qui ne sont pas rémunérés pour cela. Se pose donc naturellement le souci du contenu gratuit.

    Ce que j’aimerais chez les influenceurs, c’est un post régulier (genre 1 tous les 2 mois) avec « les jeux qui nous sont tombés des mains »), ça permettrait un peu de nuance à partir du moment, bien sûr, où les critiques sont argumentées.

    13jeuxsolo (https://www.13jeuxsolo.fr/) indique toujours le nombre de parties réalisées en conclusion de son article et ça me semble être une excellente idée.

    – est-ce que les utilisateurs sont prêts à lire beaucoup de textes (même sans être littéraire) pour avoir une bonne idée du jeu ? Je n’en suis pas si sûr. Le commun des joueurs ne diffère pas du commun des mortels et de son attention de plus en plus courte. Se ruer sur l’avis en conclusion ou la note est parfois suffisant. Donc pourquoi en faire une tartine du point de vue de l’usager ?

    Au final, tout est une question de temps investi. Et donc d’argent. 🙂

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  13. Julililie

    Pourquoi n’y a t-il que des commentaires élogieux de cet article ? 😉

    Ben tout simplement pour encourager la production de ceux qui fédèrent, écrivent et réfléchissent aux hobbies que l’on partage. Et c’est tout à fait normal ; on vous remercie pour cela, et vous avez très bien évoqué le fond de nos pensées. On verrait mal un : « article très mauvais, mal écrit, passez votre chemin ».

    C’est un peu pareil dans le monde du jeu « bisounours ».
    Et oui la nature humaine a du mal à critiquer dès lors qu’il y a peu d’anonymat. Par ailleurs, il suffit de voir les notes sur Steam, Allociné ou jeux vidéo.com pour comprendre que l’anonymat ou le pseudo permet la critique négative. Les influenceurs n’osent également pas car, peut-être, on baigne dans du français-français, et dans une niche où tout le monde connaît « un ami d’un ami qui a illustré le jeu ».

    Le jeux vidéo est + critiqué car les studios sont plus internationaux.
    C’est aussi peut-être quelque chose de très français, car si l’on compare les notes sur BGG et TricTrac, on croît parfois rêver.

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    • Kriss

      Assez d’accord. Si les commentaires de cet article sont élogieux, c’est surtout qu’il pointe du doigt un phénomène qui est débattu depuis quelques années en festivals et tables rondes, et qu’il ose une approche statistique. Aussi, l’éloge est légitime. Le problème, en France ou ailleurs, est que si d’aventure vous donnez un avis défavorable sur un produit déjà acheté par des consommateurs, ces derniers vous assomment de commentaires scabreux et dévalorisant, critiquant votre mauvaise foi, votre manque de valeur, votre fierté mal placée et j’en passe. Même tentée avec humour, comme ce fut le cas il y a 6 ans avec le Broyeur de Jeux, aucun passionné n’adhère à cette démarche. Les jeux vidéo ont connu une période florissante (années 90), où les consommateurs lisaient des magazines spécialisés AVANT d’acheter un jeu, et trouvaient dans ces magazines des tests et avis massacrants. Mais ici aussi, cette pratique est allée decrescendo… Il y a une pression du marché sur la critique qui, malheureusement, passe aussi par le consommateur.

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      • Fabien

        Je n’ai pas été témoin de ces commentaires scabreux ou dévalorisant (ou ça ne me marque pas assez pour que je m’en rappelle ^^), et mon questionnement est aussi et surtout sur la conformité des différents articles publiés sur un jeu sur insta, facebook, YT ou les autres réseaux. On a l’impression qu’il faut vraiment chercher pour trouver un article qui ne dit pas que du bien, et qui va au moins relever des défauts dans la configuration de jeu (chiant à 2, top à 3 ou 4) par exemple, ou sur bien d’autres aspects. Un jeu peut être le plus intéressant du monde, si vous attendez 20 minutes votre tour de jouer et qu’il ne se passe rien vous concernant entre temps, ça reste un sacré point qui peut gêner et qui mérite d’être soulevé. Ca n’est même pas une critique en soi, mais c’st déjà rare à trouver. Après j’avoue ne plus aller sur insta, lire de moins en moins d’autres articles depuis quelques temps déjà …

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  14. Lapinesco

    Je suis, dans les grandes lignes en phase, avec les propos de Fabien, même si j’ai l’impression d’être principalement en recherche de belle prose, plutôt que de « mauvaises critiques ». Après comme dit ici, celui qui maitrise le verbe saura faire passer des analyses plus « dures », plus construites.
    Il me manque (c’est ce que j’essaie de faire passer à chaque fois que l’on me tend le micro) une incarnation de l’écrit, je ne dis pas que les textes sont interchangeables d’un site à l’autre, mais on a de la marge 🙂

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  15. Mcjc

    Merci pour la compilation massive et pour l’excellente analyse de ces données. Le J2S devient un média comme les autres, et le monde veut en acheter toujours plus. C’est aux joueurs de repenser leur mode de consommation et de ne pas se laisser influencer pour acheter une nouveauté avant de la tester.

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  16. Piwie

    On dit souvent que le jeu est une oeuvre culturelle au même titre que le livre ou le jeu vidéo. Il reste à construire un esprit critique comme cela s’est construit pour le jeu vidéo, pour prendre un exemple plus récent. Je pense qu’au début il devait y avoir un peu les mêmes problèmes dans la presse papier ( internet et le rôle d’influenceur ne doit pas aider pour construire une culture critique)

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    • Fabien

      je suis d’accord, il y a bien à construire cet esprit critique, et l’installer progressivement dans le paysage. La nécessité se fera sentir de toute façon, vu le nombre croissant de sorties, il n’est pas possible que le seul acte de conseil ait uniquement lieu dans les boutiques spécialisées. Beaucoup de gens passent par d’autres réseaux pour acheter leurs jeux, et si on ne leur propose que des avis positifs et dithyrambiques, comment peut-on faire la différence ?? Il y a largement la place pour proposer quelque chose d’autre, mais le chemin sera long c’est certain ^^

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  17. Alain

    Je pourrais être dithyrambique sur cet article et dire tout le bien que j’en pense, mais je vais faire simple et pas original : MERCI beaucoup pour cet EXCELLENT article !!! Et j’ai envie de dire « enfin » qlq’un qui ose mettre le doigt sur ce problème et prend le temps d’en parler. Tu exprimes parfaitement le fond précis de ce que je pense également.

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  18. ledepuncheur (@ledepuncheur)

    Mince avec 0% de 20 sur 20 sur mon site je ne suis vraiment pas « à la mode » ! 😀
    Vanne à part j’ai toujours pris personnellement le parti du joueur « casual » qui attend qu’on le conseille dans un marché de plus en plus saturé en sorties. Cela ne sert absolument personne de mettre la note maximum à tous les jeux, sans apporter un vrai esprit critique (tout en restant objectif et courtois bien sûr) : Cela frustre les « consommateurs » qui se sentent floués, cela ne tire pas le niveau global des jeux vers le haut, et cela finit par décrédibiliser un secteur qui commence à peine à s’installer comme véritable divertissement populaire.
    Alors c’est sûr « critiquer » est un exercice pas évident, il est pas toujours simple de trouver les mots justes quand il faut dire que quelque chose déraille, tout en prenant en compte le fait que tous les goûts sont dans la nature et qu’un groupe de personnes peut adorer ce que l’on a détesté. Et puis c’est sûr on reçoit moins de boîtes gratuites, on se voit moins retweeter ou citer par ceux qui sont derrière les jeux. C’est un choix qui n’appartient qu’à vous, « influenceurs » (je me sens encore trop petit pour m’y inclure) de faire pour changer les mentalités et obliger un milieu à accepter la critique constructive.

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    • Fabien

      Merci pour ton commentaire ! Je suis d’accord avec toi, le joueur a besoin d’être guidé parmi cette multitude de sorties. Personne ne peut tout connaître, et garder un esprit critique en parlant d’un jeu est ce qui manque énormément aujourd’hui. J’ai aussi peur, comme tu le dis, que la review de jeux soit complètement décrédibilisée. Il n’est peut être pas trop tard! ^^

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  19. victor lemarquis

    Le probléme est surement que les éditeurs n’hésites plus à mettre solo/2 joueurs/5/6 joueurs pour augmenter l’attrait du jeu, et ce, même si il s’agit de variantes bancales, pour moi un jeu édité devrait être bon peut importe la configuration. mais bon un jeu 3-4 joueurs est moins vendeur qu’un 1-6 joueurs.

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