Et voici un des projets que nous attendions cette année, après avoir loupé les Pillards des mers du Nord et autres joyeusetés sorties par Garphill Games l’an passé. Faut avouer qu’ils ont su nous mettre l’eau à la bouche en conservant l’artiste du moment, « The Mico » qui doit bosser plus qu’un ouvrier chinois en ce moment! Tant mieux pour nous puisqu’on aime ce qu’il fait!
Donc ce nouveau jeu nous propulse à l’époque carolingienne, en 850 après Jean-Claude. On incarne des architectes royaux qui vont devoir impressionner le roi. On va devoir collecter des ressources, engager des apprentis, faire bosser nos ouvriers, et ralentir nos rivaux! Car oui on risque de quand même pas mal se foutre sur la tronche à base de coups tordus et plus bas que la ceinture!
Alors allez-vous rester vertueux ou avoir recours aux plus viles manœuvres? A vous de voir, mais attention, ce jeu vous mettra face à des choix moraux qui influeront sur votre destinée.
On doit ce jeu à Shem Phillips qui a notamment travaillé sur la série des mers du nord, et Sam Mac Donald (on apprend sur la page du projet que ces 2 là sont amis et qu’ils se sont rencontré en fondant un groupe de rock. Osef comme dirait un jeune! 😉 )
Bref revenons à l’essentiel et disséquons tout ça!
– mise en place du jeu –
On se retrouve donc avec un plateau central composé de différents lieux sur lesquels on va pouvoir placer nos ouvriers, acquérir des cartes plans de bâtiments, des cartes apprentis, et des ressources.
Chaque joueur disposera d’un plateau individuel qui disposera de 2 faces. L’un standard, l’autre qui propose un départ asymétrique avec des compétences différentes selon le plateau.
+1 pour la rejouabilité
Lors de la mise en place chaque joueur va recevoir 4 cartes de la pile des bâtiments. Il en garde 1 et fait tourner les 3 restantes à son voisin. Et ainsi de suite jusqu’à avoir 3 cartes en main, la dernière allant à la défausse.
Ce système de draft tournante est plutôt intéressant et ça permet d’essayer de mettre en place plusieurs stratégies différentes selon les cartes récoltées et leurs effets.
Chaque joueur dispose de 20 ouvriers et pourra en poser 1 par tour, dans l’un des lieux sur le plateau central, sous réserve qu’il y ait de la place dans cette zone. A chaque tour, le joueur effectuera les actions des lieux sur lesquels sont placés ces ouvriers. Par exemple, s’il dispose de 3 ouvriers dans une zone de production de ressources (la forêt par exemple), il recevra autant de ressources que d’ouvriers présents.
LA VERTU
Concept essentiel au jeu, la vertu est ce que vous allez devoir acquérir ou dépenser tout au long de la partie. Recourir à des actions malhonnêtes la fera diminuer, mais vous pourrez toujours dépenser de l’argent pour en récupérer 😉 .
Les différents lieux du plateau:
les lieux de production: Carrière, Mine, Forêt ou Orfèvrerie qui permettent de récupérer des ressources
les entrepôts royaux: ils permettent d’échanger des ressources contre des points de vertu.
L’Atelier: il permet d’engager 1 apprenti contre 4 pièces, ou de découvrir de nouveaux plans de bâtiments. Les apprentis sont des cartes que l’on dispose sur son plateau individuel et qui disposent de capacités spéciales.
– les cartes apprentis que l’on recrute –
le Centre Ville: il permet de recruter des hommes pour capturer des ouvriers. On va pouvoir capturer la main-d’oeuvre adverse pour contrecarrer ses plans et le retarder. On enverra ensuite ces ouvriers à la prison contre une récompense sonnante et trébuchante.
le bâtiment des taxes: y placer 1 ouvrier permet de récupérer l’argent des taxes mais fait perdre 2 points de vertus.
le marché noir: comme son nom l’indique vous obtiendrez ce que vous recherchez (ressources, apprentis, cartes) mais perdrez en vertu si précieuse…
la prison: vous allez pouvoir y envoyer les ouvriers adverses capturés, ou libérer les vôtres.
le hall de la guilde: placez-y un ouvrier pour construire un bâtiment ou participer à l’édification de la cathédrale.
– les cartes bâtiments –
Les coûts en ressources et compétences nécessaires sont indiqués sur les cartes. Une fois construits, les bâtiments vont feront gagner ou perdre des points de vertu, et auront des effets qui se déclencheront immédiatement (par exemple gagnez 5 argiles) ou à la fin de la partie (gagnez 1 point de vertu par groupe de 3 ouvriers adverses capturés).
La gestion de la vertu tout au long de la partie vous permettra de vous débarrasser des cartes dettes que vous contracterez pendant la partie, et qui vous empoisonnerons lors du comptage final des points. Vous pourrez aussi ignorer les taxes en ayant une faible vertu. Une trop grande vertu vous empêchera d’utiliser le marché noir. Pour construire la cathédrale, il ne faudra pas qu’elle soit trop basse!
La fin du jeu est déclenchée une fois que le dernier ouvrier a été posé dans le hall de la guilde. Chaque joueur peut alors jouer une fois, puis on décompte les points. On marque des points en construisant des bâtiments (le jeu s’appelle Architects of the … je le rappelle…), grâce à sa vertu, en comptabilisant ses ressources. On en perd à cause de sa vertu (ou de son manque de vertu en l’occurrence!), à cause de dettes impayées, et d’ouvriers emprisonnés.
VERDICT
Garphill Games a prouvé avec sa précédente série des mers du Nord qu’ils savaient faire de très bons jeux, et bien les exploiter. Les extensions sorties tout récemment pour la série sur les vikings en témoignent. La campagne de lancement est nette, carrée sans bavures. Pas de stretch goals à débloquer en revanche, ça en frustrera certains.
En poursuivant leur collaboration avec « The Mico », les néo-zélandais de Garphill savent qu’ils s’assurent déjà un certain nombre d’auto-pledges. Ce mec a vraiment du talent et sait l’exploiter sur différents projets et époques. On en redemande!
Le jeu en lui-même n’était pas sans me rappeler l’excellent Les Pilliers de la Terre que nous avions chroniqué. Une historie de cathédrale, de placement d’ouvriers, de recrutement d’apprentis, des similitudes sur le plateau de base etc… Mais force est de constater que Garphill a souhaité un jeu un poil moins gentil. En effet le côté coups bas semble prépondérant et en agacera plus d’un c’est certain! C’est le genre de jeu qui peut vous faire perdre des amis!
Au moins il n’y a pas de lancers de dés et ça ça me plaît! 😉 On reste sur du placement d’ouvrier assez simple, avec de la collecte et gestion de ressources. Les cartes apprentis et leurs compétences permettent de combotter un poil. La gestion de la piste de vertu apporte un plus non négligeable selon moi. La possibilité de la faire évoluer vous permettra de bénéficier des effets différents, certains n’étant possibles que lorsqu’elle est basse, d’autres lorsqu’elle est haute. Différentes stratégies pour un seul objectif: la victoire finale (en mettant des croche-pattes aux voisins bien sûr 😉 ).
Attention par contre le jeu est certainement bien plus intéressant à 3 ou 4 joueurs avec ce principe de coups tordus qui peuvent terminer en véritable pugilat! Il faudra réussir à sortir votre épingle du jeu!
Le pledge de base est proposé à 46€ avec 5 packs de cartes promo offertes, le all-in avec les pièces en métal et les cartes promo à 57€.
Sacré semaine sur Kickstarter avec plein de projets sympa! Celui-ci m’attire par sa thématique Steampunk, et moi j’adore le Steampunk! Du coup on va regarder un peu ce qu’il a dans le ventre ce City of Gears!
Les auteurs du jeu sont Chris Leder et Daryl Andrews. City of Gears est prévu pour 2 à 4 joueurs, pour une durée de 45 à 60 minutes. Le pitch: A la fin du 19ème siècle, un inventeur génial et visionnaire a cassé sa pipe avant de finaliser son projet de nouvelle ville futuriste. Des années plus tard, vous et vos adversaires cherchaient à découvrir les secrets enfouis de cette ville, et enfin, que le rêve devienne réalité! Armé de vos robots dociles et de vos usines bâties à l’extérieur de la ville, vous allez devoir vous surpasser afin d’être le premier à révéler au monde les secrets de cette ville futuriste!
A quoi ça ressemble?
– plateau et mise en place –
– matériel –
Même si l’image fournie représentant le plateau de jeu en mode partie est plutôt brouillon et ne fait pas honneur au jeu, quand on jette un œil aux composants en détail c’est plutôt sympa! Le côté Steampunk est bien respecté avec pas mal d’engrenages un peu partout. Les meeples des automates sont chouettes, même s’ils pourront évoluer en fonction des SG atteints durant la campagne de financement.
Comment on joue?
Lors de la mise en place on construit la ville avec un carré de 3 x 3 tuiles cités, posées face cachée.
Un tour de jeu se divise en plusieurs phases:
Phase de production de ressources. Cette phase se résout par des lancers de dés de production qui vous donneront + ou – de ressources parmi les 3 proposées. A la fin du tour les ressources non utilisées seront converties en tokens ressources que vous pourrez garder pour les prochains tours. Vous avez aussi la possibilité 1 fois par tour de convertir 2 ressources en 1 autre.
Révéler des tuiles cité. Sous réserve d’avoir un ouvrier sur une tuile, vous allez pouvoir payer le coût indiqué et révéler la tuile pour récolter les bénéfices. Par exemple, une tuile nécessitera d’avoir 1 ouvrier présent, de dépenser 2 ressources équipement, pour gagner 2 ressources énergie.
On va pouvoir aussi éventuellement bénéficier du bonus de liaison des tuiles. A l’aide des connexions des engrenages que l’on place entre les tuiles entre les tuiles, on pourra bénéficier d’autres bonus de ressources.
Actions. Vous avez la possibilité de déplacer un de vos ouvriers sur une tuile en dépensant une ressource vapeur ou 1 token mouvement. Si votre ouvrier arrive sur une tuile face cachée, retournez la et vous gagnez 2 points de renommée. Vous pouvez aussi piocher un engrenage et le positionner en tant que liaison entre les tuiles, ou l’utiliser en tant que développement technologique sur votre plateau individuel et récolter le bonus correspondant. Vous pouvez encore surcharger un ouvrier ou une liaison ennemi, et l’enlever du plateau. Enfin vous pouvez construire un nouvel ouvrier.
Le joueur avec le plus de prestige à la fin de la partie l’emporte. Vous remportez du prestige en révélant une nouvelle tuile de la cité, en activant certains effets d’une tuile, en possédant des ressources énergie à la fin de la partie, et en possédant des tuiles cités à la fin de la partie.
Lorsque toutes les 9 tuiles de la cité ont été découvertes, se met alors en place l’inauguration de la cité! Vous bénéficiez d’un dé supplémentaire pour votre phase de production de ressources.
VERDICT
Plutôt intéressant ce City of Gears! Le thème est bien présent tout au long du jeu, et avec un matériel bien pensé et bien orienté. Même si les mécaniques de placement d’ouvriers et de gestion de ressources ne sont pas novatrices, cette lecture des règles me donne bien envie de l’essayer et voir comment ça s’équilibre en jeu.
On peut juste regretter la part de hasard avec la production de ressources à l’aide de dés.
Le pledge standard est proposé à 40€ environ, le pledge deluxe à 48€. Comptez 15€ de frais de port pour l’Europe, mais je suppose que nos amis de cwowd préparent déjà un pledge groupé pour les réduire! 😉 La livraison est prévue pour novembre 2018, un délai tout à fait raisonnable.
A vous de voir si ce projet vous tente parmi cette semaine intense avec Edge of Darkness, ou Robin Hood & The Merry Men! En tout cas j’espère vous avoir donné toutes les infos dont vous aviez besoin! Dernière précision et pas des moindres, il n’y a pas de VF de prévue!
Et voici qu’arrive sur Kickstarter un autre jeu que nous attendions avec impatience, on l’avait même inscrit dans notre liste des 10 jeux que nous attendions le plus en 2018! On peut dire qu’on est gâté cette semaine après le démarrage en fanfare d’un autre jeu de notre top 10, Edge of Darkness qui va certainement péter un beau score de financement après son lancement en mode fusée hier!
Bref de quoi ça parle?
Histoire somme toute assez classique, tout le monde connaît Robin des Bois! Petit rappel: Le roi est parti guerroyer et faire sa croisade et a du coup laissé son imbécile de frère en charge du royaume. Ce tyran va user et abuser de sa position pendant l’absence du roi pour martyriser la population de Nottingham. Mais c’était sans compter sur Robin des Bois qui va rentrer des croisades pour mettre un terme à cette tyrannie, à l’aide de ses fidèles compagnons!
Robin Hood & The Merry Men nous est proposé par Final Frontier Games, une boîte d’édition macédonienne, à qui l’on doit Cavern Tavern et Rise To Nobility. Le jeu est créé par Ivana et Vojkan Krstevski, Toni Toshevski et Maja Matovska. Les superbeeeeeeeeeeeeees illustrations sont l’oeuvre de The Mico, Mihajlo Dimitrievski (il a d’ailleurs illustré les 2 précédents projets de Final Frontier, Cavern Tavern et Rise To Nobility).
Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 13 ans et pour une durée d’environ 25 minutes par joueur.
A quoi ça ressemble?
– vu d’ensemble des différents éléments du jeu –
Dans ce jeu semi-coopératif, vous incarnez un des 4 héros disponibles (ce nombre augmentera peut-être tout au long de la campagne Kickstarter) Robin des Bois, Little John, Will Scarlett et Jane Fortune. Vous allez devoir poser des pièges, combattre la garde royale, ériger des barricades, dévaliser les convois royaux, et bien sûr voler aux riches pour donner aux pauvres.
– quelques-uns de vos compagnons –
Vous gagnez des points en secourant vos compagnons emprisonnés, en rançonnant les gardes, et en construisant des barricades qui permettront de dévaliser les convois. Vous aurez aussi des objectifs individuels fixés par le roi Richard a réaliser tout au long de la partie.
Dans Robin Hood & The Merry Men, il y a 5 tours de jeu, chacun divisé en 2 phases:
Phase des compagnons. Il s’agit là de placement d’ouvriers. Vous allez pouvoir placer l’un de vos compagnons sur l’un des 8 lieux, et résoudre l’action correspondante. Il s’agit de l’armurerie, la forge, la scierie, l’Eglise, l’atelier, la place du village, le chantier de construction et la croisade du roi Richard. Une fois vos compagnons placés, vous allez utiliser leurs cartes correspondantes de façon active (effectuer une action) ou passive (récolter des points de victoire). Selon le lieu choisi, vous pourrez récolter des ressources, tenter de voler les riches, récupérer des armes, construire des pièges ou barricades, ou encore envoyer un messager au roi Richard pour valider des objectifs, etc…
Phase de héros. Vous allez tout d’abord équiper votre héros et lancer 2 dés d’équipement. Ensuite vous piochez et résolvez une carte Shérif, et vous déplacez votre pion héros de 2 cases. Une carte shérif va faire apparaître un garde royal ainsi que le shérif aux endroits indiqués par la carte. La carte shérif va aussi activer une des routes de la carte. Vous pourrez ensuite déplacer votre héros sur 2 cases, et effectuer les actions possibles sur ces cases.
Les gardes essaieront toujours d’arrêter vos compagnons, et des combats pourront se déclencher dans certains lieux. Les combats se résolvent à l’aide des dés d’équipement.
– dés d’équipements –
Comme il s’agit de Robin des Bois il y aura forcément des tournois de tir à l’arc qui vous permettront de récolter des récompenses en fonction de votre adresse. Et de votre chance aussi puisque cela se résout au lancer de dés!
A la fin du jeu, le joueur qui aura le plus de PV gagne la partie, comme d’habitude!
VERDICT
Les premiers échos sont de très bon augure! Les vidéos qu’on a pu visionné sur le net sont encourageantes pour le succès du jeu. Pour le moment ce ne sont que des youtubers ou reviewers US ou canadiens qui ont pu mettre la main sur le jeu mais d’autres vidéos devraient arriver sous peu. En tout cas on est convaincu du potentiel du jeu!
Les illustrations sont magnifiques et apportent un style cartoonesque au jeu. The Mico est très talentueux et si vous aviez pu suivre ses précédents projets chez Final Frontier Games, vous ne serez pas dépaysés.
Bref nous on valide et on pledge ce jeu! On a hâte de mettre la main dessus, atterrissage prévu pour novembre 2018!!!
Edge of Darkness vous mets à la tête de l’un des guildes de la ville de Aegis. Votre but est de devenir maître de la cité et hisser votre guilde en haut de l’échelle! Mais une menace pointe à l’horizon et viens attaquer votre ville. Vous allez donc devoir y faire face, tout en manœuvrant votre guilde pour atteindre votre but ultime!
Edge of Darkness est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée comprise entre 60 et 120 minutes. Alderac Entertainment Group AEG est à l’origine de ce projet, avec John D. Clair au développement et Alenna Lemmer-Danner aux illustrations.
– mise en place du jeu –
Le jeu est orienté autour des points suivants:
Card crafting. Les cartes sont divisées en 3 parties. Des protections plastiques (sleeves) permettent d’ajouter ou de retirer des compétences à la carte de base. On se retrouve donc avec des cartes modulables. Par exemple, sur l’un de vos personnages vous pourrez ajouter 1 ou 2 compétences qui, si elles sont bien choisies, permettent de démultiplier la puissance ou l’effet de votre personnage. Le 2ème effet kiss-cool de ce système est que la carte comporte 2 faces. Pour schématiser une pour le bien, une pour le mal. Un personnage peut en effet devenir un ennemi au cours du jeu. Si vous avez amélioré votre personnage en lui ajoutant des compétences bien balèzes, attendez-vous à rencontrer un monstre tout aussi balèze quand il aura basculé du côté obscur!
– le système de card crafting –
Deck-building commun. En voilà une idée qu’elle est bonne!! Bah oui vous pensiez que vous alliez améliorer vos personnages grâce au card-crafting détaillé plus haut, et tranquillement améliorer votre deck au fur et à mesure? Bah non… chez AEG on s’est dit que ce serait plus simple de défausser ses cartes dans un deck central et commun à tous les joueurs! Ce qui veut dire que vous allez piocher des cartes « appartenant » à vos adversaires. Mais pas de panique vous allez pouvoir les utiliser! Par contre faudra quand même passer à la caisse faut pas exagérer non plus… On a rien sans rien! En tout cas nous on trouve que c’est une super idée!
– le plateau central –
– les plateaux individuels –
Placement d’ouvriers. Vous aurez à votre disposition des agents qui vous permettront d’étendre votre influence dans la ville et qui représentent les ressources nécessaires à la réalisation de vos objectifs. Ainsi pour utiliser une compétence d’un de vos personnages, il faudra que vos agents soient présents sur tel ou tel lieu.
La tour de menace! Cet ingénieuse petite tour que l’on va remplir au fur et à mesure de la partie de cubes de différentes couleurs va diviser ces cubes en plusieurs tas. Une fois qu’un tas aura atteint 8 cubes, on compte les couleurs. La couleur – donc le joueur qui joue avec cette couleur – qui est la plus représentée est celle qui devra défendre contre le monstre correspondant au tas de cubes sélectionné! Petite précision, les cubes noirs s’ils sont majoritaires indiquent que l’ensemble des joueurs devront défendre la ville contre la menace, et non plus 1 seul joueur.
– la tour de menace –
Plateau de jeu modulaire. Pour une partie vous aurez besoin de 10 lieux différents que l’on place sur le plateau central. Il y aura 12 lieux différents si vous choisissez le pledge de base, 21 pour le pledge deluxe. Et la campagne Kickstarter devrait en ajouter d’autres au fur et à mesure de son avancement. Ces lieux auront bien sûr des effets différents, et modifieront donc votre stratégie. Un bon placement de vos agents dans ces différents lieux vous permettront de « combotter » un maximum et maximiser vos gains.
– les différents lieux –
A la fin de la partie, évidemment, le joueur qui aura le plus de pouvoir aura gagné. On peut gagner du pouvoir grâce aux allégeances des citoyens et des nobles du plateau, en accumulant les richesses, et en effectuant des actions qui bénéficient à la cité. En effet un niveau de défense est représenté sur chaque plateau individuel, et en fonction de votre gestion (ou non) des menaces qui pèsent sur la ville, ce niveau sera plus ou moins élevé à la fin de la partie.
VERDICT
Franchement on est pas déçu par ce premier aperçu du jeu! On s’attendait à du lourd et AEG a répondu présent. Il faudra bien sûr tester le jeu pour se rendre compte de la jouabilité du jeu mais c’est très très prometteur!
Le deck-building commun est LA bonne surprise. Ici on ne monte pas son deck dans son coin, comme tout bon jeu de deck-building classique. Le fait de défausser et piocher dans un deck commun va changer pas mal de choses et modifier pas mal d’habitudes!
Le card-crafting est tel qu’annoncé lorsque nous avions entendu parler du jeu. AEG avait déjà fait le coup avec Mystic Vale. Sans l’avoir testé, les commentaires que nous avons pu en lire étaient plutôt positifs! C’est en tout cas un système de jeu pas banal et qu’il nous tarde d’essayer par nous-mêmes!
Un mot sur les illustrations qui sont vraiment chouettes, les paysages et lieux ressemblent à de vraies peintures. Le rendu est plus que positif et immersif.
Le point négatif reste le prix qui nous paraît cher! Comptez 48€ pour le pledge standard, et 81€ pour le pledge deluxe, avec 27€ de frais de port! La facture est salée pour qui veut le pledge deluxe!
Chacun devra jouer sa partie pour atteindre les sommets avec sa guilde, mais la menace globale sur la ville de Aegis, et donc sur tous les joueurs et dont il faudra s’occuper amène un autre aspect à ce jeu, qui décidément n’est pas un jeu de deck-building comme les autres!
Pour les plus érudits d’entre vous, le nom de Ken Follett ne sera pas inconnu. Une de ses œuvres les plus reconnues est justement Les Piliers de la Terre, constitué de 3 livres. Cette série de livres a été adaptée en série TV, et maintenant en jeux de sociétés. A l’heure actuelle, 2 jeux sont disponibles, et la communauté ludique « harcèle » Iello pour que le 3ème jeu soit de nouveau édité en français (Iello si vous nous lisez on milite nous aussi pour ce retour 😉 ).
Concernant les Piliers de la Terre que nous avons pu tester, le jeu ainsi que le livre se déroulent dans l’Angleterre du XII ème siècle, avec pour élément central la construction d’une cathédrale. N’ayant pas lu les livres je m’abstiendrais de toutes références ou autres, mais Djon de l’équipe du labodesjeux m’a indiqué que les cartes reprenaient certains personnages du livre, et que le jeu était fidèle à l’oeuvre papier.
Le jeu a été créé par Stefan Stadler et Michael Rieneck, 2 auteurs allemands bien connus dont nous avions d’ailleurs proposé un aperçu de Merlin il y a peu. Edité donc par Iello, le jeu est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée d’environ 2 heures.
Alors à quoi ça ressemble?
– Aperçu du matériel et du plateau –
La mission de chaque joueur sera de participer à la construction de la cathédrale au centre du plateau, en récoltant des ressources et les transformant en points de victoire. Il s’agit pour l’essentiel de placement d’ouvriers. Les joueurs auront à disposition des artisans qui selon leur coût à l’achat seront plus ou moins efficaces dans leur travail. Les ressources sont au nombre de 4 avec le bois, la pierre, le calcaire et le métal. Le joueur peut en récolter à l’aide de ses 12 ouvriers qu’il a à sa disposition à chaque tour, mais il peut aussi acheter des ressources au marché de la ville, moyennant de l’or.
Une partie se déroule en 6 tours. A chaque tour, un système de draft se met en place. Les joueurs vont devoir choisir entre un lieu ou envoyer ses ouvriers (que l’on peut diviser en plusieurs groupes), ou acheter un artisan qui viendra travailler pour son compte. A chaque nouveau tour, les cartes artisans sont renouvelées, et deviennent de plus en plus intéressantes, mais aussi plus chères à l’achat.
Après cette draft, le premier joueur va piocher dans un sachet opaque des pions maîtres d’oeuvre appartenant à chaque joueurs (3 chacun), et mélangés à chaque tour dans ce sac. Le joueur dont le maître d’oeuvre est pioché en premier va pouvoir le placer sur l’un des lieux du plateaux en payant 7 or. Il récupère ainsi l’action associée au lieu, qui peut être une carte artisan, des points de victoire, des ouvriers supplémentaires, le jeton premier joueur etc… Il peut aussi décider de passer et donc de ne pas payer, et pourra ensuite le placer sur le plateau, une fois que les maîtres d’oeuvre auront été piochés. Cette action lui coûtera alors nettement moins cher au fur et à mesure de l’avancée du tirage, voire ne coûtera rien du tout. Cette phase de pioche est particulièrement importante, puisqu’en fonction des stratégies de chacun, certains lieux du plateau deviennent plus intéressants que d’autres. Il est donc sage d’y placer son pion avant ses adversaires, puisqu’un lieu ne peut être occupé que par un pion (pour l’essentiel des lieux). Malgré tout cela a un coût et il faudra bien gérer ses ressources en matériaux et en or.
A chaque tour auront aussi lieu des événements qui seront piochés aléatoirement et qui affecteront l’ensemble des joueurs. Ces événements peuvent être de nature positives (par exemple recevoir plus de ressources que prévu), ou négatives (moins de maîtres d’oeuvre disponibles au tour prochain). On peut se protéger de ces événements en plaçant l’un de ses maîtres d’oeuvre dans le lieu évêché sur le plateau.
Enfin, le roi exigera un impôt de chaque joueur à chaque tour. On peut aussi se prémunir contre cette taxe en plaçant un maître d’oeuvre dans le camp du roi sur le plateau.
En fonction du placement des ouvriers et des maîtres d’oeuvre, le joueur va récupérer des ressources, des artisans, des ouvriers, de l’or, des points de victoire, se protéger contre l’événement, contre l’impôt royal etc… Le joueur pourra ensuite convertir ses ressources en points de victoire, grâce à ses artisans.
– ici le joueur possède 5 cartes artisans. Le maçon lui permet de convertir 1 pierre en 1 PV, 4 fois par tour –
Plus on avance dans le jeu donc, et plus les artisans convertissent moins de ressources en plus de PV. Ils coûtent bien sûr plus chers à l’achat mais le calcul est à prendre en compte pour mener votre camp à la victoire.
Ici le souffleur de verre (oui on l’a déjà dit mais un jour on saura faire des photos on promet!) convertit 1 calcaire et 1 métal pour 3 PV, 1 fois par tour. Beaucoup plus rentable donc, mais plus cher à) l’achat (8 pièces d’or) et n’entrant pas en jeu tout de suite.
– Au centre du plateau la cathédrale en construction –
A chaque tour va aussi se construire une partie de la cathédrale. Elle prendra forme sous vos yeux, et la pose de la dernière pièce de cet édifice symbolisera la fin de la partie.
A la fin du jeu, le vainqueur est celui qui a le plus de points de victoire!
VERDICT
Un très bon jeu de placement d’ouvriers, de gestion de ressources, parsemé intelligemment de draft de cartes et de pioche de pions qui redéfinissent le joueur prioritaire au placement sur le plateau. Tout ça mis ensemble fonctionne très bien, et le jeu alterne entre les phases de gestion chacun dans son coin, et des phases d’interaction lorsqu’on sait que si on place son maître d’oeuvre sur ce lieu, on bloque la stratégie du voisin.
Stratégies justement qui sont multiples, et au cours de nos parties, on a vu des joueurs se concentrer sur des objectifs différents et pourtant finir au coude à coude. Il y a plusieurs éléments à gérer, les ressources, les ouvriers, l’or, les lieux du plateau et leurs bonus associés, les événements aléatoires, les impôts du roi, etc…
Bref un jeu intelligent, du beau matériel, une thématique forte et bien respectée. Un jeu qui fait honneur à l’oeuvre de ce grand écrivain, selon ceux qui ont lu le livre! Nous en tout cas ça nous a donné envie de jouer aux autres jeux de la gamme, alors on relance l’appel!
Imaginons ce que ça peut donner:
driiiiiiiiiiiiiing
Iello? (blague)
Oui Iello euh non allo! Ici lelabodesjeux, on peut toujours rêver et croire que vous savez que l’on existe, mais figurez-vous qu’on habite pas bien loin de vos locaux, alors si vous voulez pas qu’on débarque chez vous sans prévenir, bossez un peu donc sur la réédition d’Un Monde sans Fin en VF et qu’ça saute!
clac! (bruit de raccrochage de téléphone comme si on avait encore un vieux téléphone à la maison…)
Bon bah on vous tiendra au courant de leur réponse 😉