Vous venez d’effectuer le braquage parfait! Tout s’est déroulé comme prévu, vous embarquez dans un avion avec vos sacs remplis de billets de banque! Direction: le soleil!
Sauf que… à force de vouloir économiser sur tout, on se retrouve avec un avion en carton, et sans véritablement de moteur, puisqu’il vient juste de vous lâcher !!
Pour couronner le tout, il n’y a pas assez de parachutes pour tout le monde !
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Et voilà comment une bande organisée et soudée éclate en mille morceaux! Dorénavant c’est chacun pour sa peau! Il vous faut trouver un parachute, sans oublier quelques sacs remplis du magot, avant que le crash ne survienne!
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Nicolas Normandon en est l’auteur, Piero l’illustrateur, et Matagot l’éditeur.
Prévu pour 4 à 8 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 30 minutes maximum.
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A quoi ça ressemble?
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Comment on joue?
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Chaque joueur commence avec 2 cartes action et 2 cartes butin. On prépare la pioche qui doit contenir 2 parachutes de moins que le nombre de joueurs (3 si 5 joueurs par exemple), 1 faux parachute (2 si 7 ou 8 joueurs), des cartes badges du FBI, et la carte Crash qui est mélangée parmi les 4 dernières cartes du paquet.
Chaque joueur récupère une carte personnage avec sa compétence associée. Il peut s’agir de Doug qui va pouvoir voler une carte butin et une carte action à un autre joueur, Dex qui pioche 3 cartes butin de la pioche pour en garder 1, Mary qui pioche 1 carte action et 1 carte butin de la pioche.
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On prépare les dés et le joueur le + vieux les lance. Il effectue ensuite ces 3 étapes:
il choisit un dé et le pose sur son personnage
il réalise l’action du dé
il désigne un joueur qui n’a pas encore de dé sur son personnage.
Ce joueur effectue alors les 3 étapes. Lorsque tous les dés ont été joués, le joueur qui n’a pas dé sur son personnage récupère tous les dés, les lance et un nouveau tour de jeu commence.
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Les dés permettent de piocher 1 carte Action, 1 carte Butin, réaliser la compétence de son personnage, voler 1 carte Action à 1 joueur, voler 1 carte Butin à 1 joueur.
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Certaines cartes Actions sont des effets instantanés qui peuvent être joué n’importe quand, même pendant le tour d’un autre joueur. C’est d’ailleurs à ces moment-là qu’elles sont généralement les + intéressantes! En vrac, vous pourrez voler 1 carte Action ou Butin à un joueur, regarder les cartes Actions d’un joueur, annuler l’effet d’une carte Action venant d’être jouée, etc…
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En gros, chacun va essayer de récupérer du butin et des cartes actions, et voler joyeusement les autres joueurs afin de récupérer 1 carte parachute, canot de sauvetage, ou 3 cartes différentes de l’agent du FBI. Attendez-vous à ce que votre main ou votre magot change du tout au tout à chaque tour, puisque les joueurs joueront des cartes Actions à n’importe quel moment.
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La partie se termine si 1 joueur possède les 3 cartes Agents du FBI différentes (il gagne immédiatement), ou lorsque la carte Crash est piochée. Dans ce cas, les joueurs avec parachute ou canot de sauvetage comptent leur butin, le + élevé l’emporte!
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VERDICT
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Clairement c’est un véritable bordel, si vous me passez l’expression! Impossible d’anticiper les actions des joueurs, et de conserver sa précieuse carte parachute ou son butin. A part compter sur la chance. Régulièrement les joueurs viendront vous voler des cartes, en les choisissant, ou de façon aléatoire. Partant de là il devient extrêmement difficile de suivre la carte parachute à la trace, tellement elle ira de main en main. Vous pourrez toujours essayer de négocier avec vos « coéquipiers », mais si il ou elle est persuadé que vous avez la carte parachute dont il a besoin, ne vous attendez pas trop à voir votre « alliance » durer bien longtemps! Elle volera en éclat, et vous n’aurez de cesse d’essayer de récupérer une carte parachute ou canot avant le crash qui arrivera de toute façon avant la fin de la pioche!
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Le jeu est dynamique, rapide et nerveux. Certains tours, tous les joueurs abattront leurs cartes Actions pour un joyeux bordel de vol de cartes sur vol de cartes, etc… Vous pensez être à l’abri? Partez du principe que si vos adversaires ont des cartes Actions, la probabilité de vous faire braquer est forte! Dans ce cas-là, un seul conseil, croisez les doigts et tout ce que vous pouvez!
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Si ce joyeux bordel ne vous rebute pas, vous passerez un bon moment de franche rigolade entrecoupé de coups de couteaux dans le dos. En ce qui nous concerne, nous avons eu du mal à faire avec. Clairement ce jeu est basé sur un grand hasard qui nuit à toute stratégie ou alliance. Ne comptez pas vous en sortir avec un plan à toute épreuve, il va vite voler en éclat. Négociez un répit en permettant à un joueur de sélectionner un dé avant les autres, et vous repousserez l’échéance.
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Le Roi exige un château! Vous incarnez un maître d’œuvre renommé qui va devoir collaborer avec ses voisins afin d’exécuter vos plans grandioses. Dans ce jeu de sélection de tuiles, vous travaillerez de concert avec le joueur à votre gauche pour créer un château, et avec le joueur de droite pour en créer un autre. A la fin de la partie, votre score correspond au château qui a le plus petit score des 2! Pas question donc, d’en délaisser 1 au profit d’un autre!
Pour l’emporter, vous devrez diviser votre attention et votre dévotion entre deux châteaux.
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Créé par Ben Rosset & Matthew O’Malley, illustré par Agnieszka Dabrowiecka, Laura Bevon et Bartlomiej Kordowski, édité par Stonemaier Games et Bézier Games. C’est à Matagot que l’on doit cette localisation française.
Prévu pour 2 à 7 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 45 à 60 minutes.
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A quoi ça ressemble:
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Comment on joue?
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Les châteaux seront construits ENTRE les joueurs. On place donc 1 salle du trône entre chaque paire de joueurs. C’est la tuile de départ du château, et représente le rez-de-chaussée. Un distributeur de tuiles est placé au milieu de la table et contient toutes les salles standards du château, disposées face cachées. Un autre petit présentoir contient les tuiles spéciales, les préposés royaux et les cartes bonus.
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Le jeu se déroule en 2 manches. Au début de chaque manche, chaque joueur pioche 9 tuiles/salles au hasard. A chaque tour, chaque joueur en choisit 2 qu’il place devant soi face cachée, puis passe les tuiles restantes au joueur suivant (draft tournante). On révèle les 2 tuiles choisies, et après discussion avec vos partenaires, on en place 1 dans chacun de ses 2 châteaux.
On passe ensuite au tour suivant, on récupère les tuiles restantes de son voisin, on en pioche 2, et on passe le reste à son voisin pour le tour suivant. Une fois qu’il ne reste qu’1 carte, on la défausse, et on passe à la 2ème et dernière manche. On repioche 9 tuiles et on recommence la draft tournante.
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Tout l’art de la construction, et des points que l’on marquera en fin de partie, dépend du placement des tuiles/salles dans les châteaux. En respectant quelques règles de placement (comme le fait de ne pouvoir placer une tuile à un niveau supérieur que sur une autre tuile déjà présente pour la soutenir), on va tenter de maximiser les points de chaque salle, en la positionnant à proximité des salles requises pour débloquer ces points.
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Les types de salles sont variés:
salle de denrées qui doit être adjacente à un type particulier de salle pour rapporter 4 points maximum.
salle de vie qui doit être entourée par un type de salle (1 point par salle qui l’entoure).
salle utilitaires qui doit être connectée à un type de salle (1 point par salle connectée).
salle d’extérieur qui rapporte des points par type de salle présent à n’importe quel endroit dans votre château.
salle de repos qui rapporte 6 points si tous les types de salles sont présent dans votre château.
corridor qui indique une icône de décoration dont il doit être entouré.
sous-sol qui rapporte des points par type de salle particulier devant être placées au-dessus de lui.
salle du trône qui indique 2 types de salles qui doivent lui être adjacents.
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Ouf! Vous l’avez compris, le jeu est riche en salles différentes, qui vous donneront des points de victoire selon leur positionnement, et selon le positionnement des autres salles autours d’elles.
Chaque tuile/salle vous rappelle sa condition de points de victoire sur la partie basse de la tuile. En haut à gauche se situe l’icône de son type de salle, en haut à droite l’icône de décoration de cette salle (important pour les corridors).
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Toute la finesse de ce jeu réside donc dans une construction de château à 4 mains, avec votre voisin, pour optimiser le placement et le positionnement des salles. En fonction de la draft des tuiles, vous aurez chacun 1 tuile à poser dans votre château à chaque tour. Il faudra vous accorder avec vos voisins pour choisir 1 de vos 2 tuiles à poser dans chaque château, sans toutefois trop avantager un château par rapport à un autre puisque pour rappel, le plus « mauvais » de vos 2 châteaux représentera votre score final. Les joueurs devront donc bien réfléchir au fait de poser telle ou telle tuile dans tel ou tel château.
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En posant 3 puis 5 salles du même type dans un château, les joueurs débloquent un bonus qui, en fonction du type de salle débloquant ce bonus, peut-être de piocher 5 tuiles dans la réserve et d’en poser 1 dans le château, choisir et placer une tuile spéciale, placer un préposé au roi dans la salle du trône, piocher une carte bonus, etc…
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A la fin de la 2ème manche, les points de chaque château sont décomptés. La feuille de calcul n’est vraiment pas de trop, tant le nombre de choses à compter est important. Lorsque c’est fait, vous comparez le score de vos 2 châteaux. Votre score final personnel est le plus petit score de vos 2 châteaux. Le joueur ayant le score le + élevé remporte la partie. En cas d’égalité, les vainqueurs comparent le score de leur 2ème château.
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VERDICT
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Difficile à digérer, Between 2 Castles of Mad King Ludwig (BTC of MKL pour les intimes) propose pour autant un défi original, la construction de châteaux à 4 mains. Le fait de partager la construction de ses châteaux avec ses voisins est étonnante, et intéressante. Vous devrez discuter stratégie, partager vos idées et aboutir à un consensus, dans l’optique d’équilibrer les 2 châteaux, puisque pour rappel, le score le + petit de vos 2 châteaux sera votre score final. Hors de question donc de privilégier l’un ou l’autre, il faudra équilibrer.
La diversité des tuiles/salles et de leurs bonus étant grande, aucun château ne se ressemblera. Au fur et à mesure des tuiles que vous piocherez, votre château s’étendra dans plusieurs directions, sur les côtés, en hauteur ou en profondeur. Les conditions de déblocage des points des salles déjà posées guideront la pose des prochaines tuiles/salles, puisque la plupart du temps, il faudra veiller à placer des salles de façon adjacente aux salles déjà posées. Mais ça peut vite devenir un vrai casse-tête, et il ne faudra pas hésiter à sacrifier tel ou tel bonus pour un autre rapportant + de points.
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Il est très difficile d’anticiper le score final de votre château, à cause de la diversité des salles, et des différents bonus. C’est le reproche que l’on pourrait faire au jeu. On navigue parfois à vue, essayant de remplir la condition de telle ou telle salle, sans trop savoir si d’un point de vue global, ce sera payant ou non. La feuille de score de fin de partie illustre bien cette complexité et le grand nombre de zones de scoring différentes.
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On le conseille donc plutôt à des joueurs habitués, qui s’entendent bien entre eux puisqu’il y a de nombreuses phases de discussions et de construction en commun. Attention au joueur alpha qui va imposer son choix de salle, pour que ça fonctionne il faut discuter et s’entendre. Le matériel est de bonne qualité, comme souvent avec les jeux Stonemaier Games. Les distributeurs de tuiles sont parfaits, et permettent un rangement aisé, et de ne pas perdre trop de temps à la mise en place. Un matériel dont de nombreux éditeurs pourrait s’inspirer, tant les jeux avec tuiles sont nombreux.
Les illustrations sont assez classiques, et n’ont pas un effet waouh! C’est propre, style renaissance ou approchant, certaines salles un peu chargées, mais un ensemble plutôt simple, sans être enthousiasmant. Mais c’est en accord avec l’univers proposé, et c’est bien l’essentiel.
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Wingspan est le dernier né de l’éditeur Stonemaier Games. Cet éditeur, au travers de ses jeux comme Viticulture, Scytheou encore Charterstonepour ne citer que ceux qui ont eu le + de visibilité en France, est en train de devenir l’un des éditeurs les + innovants, dynamiques et intéressants à suivre du petit monde de la création ludique.
Rien que par l’intermédiaire de l’un de ses créateurs, Jamey Stegmaier, qui propose de véritables conférences ou master class depuis son salon sur les réseaux sociaux, et aime partager sa vision, ses idées, et ses réflexions sur le monde du jeu. Si l’anglais ne vous rebute pas je ne peux que vous suggérer d’aller y jeter un œil, c’est extrêmement instructif!
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Ensuite parce que Stonemaier Games propose de véritables petits bijoux en boites. Ils ne se contentent pas de sortir des jeux, ils y accordent un véritable soin et le contenu autant que le contenant est soigné. Les thématiques ne sont pas juste là pour surfer sur tel ou tel mode – il n’y a qu’à regarder Scythe et son thème extrêmement immersif et profond. Wingspan en est l’illustration parfaite avec son thème qui, de prime abord, ne ferait se lever que le club d’ornithologie du coin. Prise de risque, innovation, matériel d’une qualité supérieure… Stonemaier Games sait y faire et j’oserai dire qu’ils se placent du côté du joueur lorsqu’ils conçoivent leurs jeux, et rien que pour ça, ça vaut le détour!
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Voilà, on leur a jeté des fleurs (méritées), on va maintenant se recentrer sur le sujet: le test de l’un des jeux qui a le + buzzé sur les internet ces derniers mois: WINGSPAN!!!!!
(Actuellement en rupture à l’heure où j’écris ces lignes d’ailleurs… 07/04/2019).
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En tant que passionnés d’oiseaux (si si c’est écrit dans le jeu), vous cherchez à découvrir et attirer les plus beaux spécimens dans votre volière. Il y a pas moins de 170 cartes oiseau dans ce jeu (!!!), une mangeoire à dés (super idée!), des œufs trop mignons, 1 plateau oiseaux pour y disposer les cartes disponibles à l’achat, etc… Bref du sacré matos encore une fois, qui sert de la meilleur manière la thématique si originale.
Cette petite bombe ludique est l’œuvre de Elizabeth Hargrave, les illustrations sont de Natalia Rojas, Ana Maria Martinza Jaramillo et Beth Sobel. Stonemaier Games l’éditeur, et Matagot l’éditeur pour la localisation en français.
Prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour un durée d’environ 1 heure.
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On passe en salle d’imagerie pour y jeter un œil:
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Comment on joue?
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Wingspan est un jeu de création de moteur de points. Cela signifie que les cartes que vous posez vont avoir des effets qui vont engranger des points au fur et à mesure des tours. Par exemple, lorsque vous déclencherez une action sur un habitat où se situe 3 cartes déjà posées, les actions de ces 3 cartes pourront s’enclencher et une action de départ enclenche potentiellement plusieurs autres actions, et donc des points de victoire.
Dans ce jeu, vous avez à votre disposition un plateau personnel représentant votre volière, qui est divisé en plusieurs habitats (Forêt, Prairie ou Marais), chacun pouvant contenir 5 cartes oiseaux. Chacun de ces habitats se concentre sur un aspect clé de la croissance de votre volière:
Forêt: gagner des jetons nourriture grâce aux dés dans la mangeoire/tour à dés
Prairie: pondre des œufs
Marais: agrandir votre collection d’oiseaux
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Au début de la partie chaque joueur reçoit 2 cartes bonus et en conserve 1 pour la partie. 1 plateau objectifs commun à tous les joueurs est mis en place et va fixer les objectifs à atteindre à chaque manche, et le nombre de PV que cela rapportera à chaque joueur. Il y a 8 tuiles objectifs disponibles (recto-verso), ce qui permet de changer la donne pour les prochaines parties.
Chaque joueur reçoit aussi 8 cubes actions. En posant un cube sur une des zones du plateau individuel, le joueur déclenche l’action correspondante.
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Elles sont au nombre de 4:
Jouer un oiseau de sa main. On paye le coût indiqué sur la carte de l’oiseau, et on le pose dans son habitat (Forêt, Prairie ou Marais), le + à gauche possible. Certains oiseaux ont un pouvoir de pose qui se déclenche alors, d’autres un pouvoir d’activation que l’on va détailler plus bas.
Gagner de la nourriture. Le joueur va placer l’un de ses cubes d’actions dans la rangée correspondant à l’habitat Forêt, le + à gauche possible. En fonction de l’endroit où il le pose, il pourra récolter 1 ou plusieurs dés nourriture de la mangeoire, et les placer près de son plateau. Il récolte ensuite les jetons nourriture correspondant aux faces des dés pris. En posant des oiseaux dans un habitat, on augmente donc la quantité de nourriture que l’on récolte.
Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, gagner 1 jeton nourriture de la réserve.
Pondre des œufs. Le joueur va placer un cube action sur la case libre la + à gauche de l’habitat Marais, et pondre le nombre d’œufs indiqués, qu’il pourra placer où il le souhaite (en respectant les limites d’œufs de chaque carte oiseau).
Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, le ou les joueurs avec le moins d’oiseaux dans l’habitat Marais piochent 1 carte oiseau.
Piocher des cartes oiseau. Le joueur place son cube sur la case libre la + à gauche de l’habitat Marais, et pioche autant de cartes qu’indiqué.
Le joueur va aussi déclencher les pouvoirs d’activation des cartes oiseaux déjà posés dans la rangée. Par exemple, glissez une carte oiseau de votre main sous cette carte. Si vous le faîtes, gagnez 1 nourriture de la réserve.
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Ici en posant le cube rouge sur la case de l’habitat forêt, le joueur va récupérer 2 dés de nourriture dans la volière. Ensuite on déplace le cube sur la carte à gauche, qui n’a pas de pouvoir d’activation. Puis encore 1 fois sur celle de gauche avec un pouvoir d’activation que l’on résout (Piochez 1 œuf) et enfin le cube termine son mouvement sur la case la + à gauche.
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Les pouvoirs sur les cartes oiseaux sont de 3 types:
Marron qui se déclenchent de droite à gauche quand vous utilisez l’habitat correspondant.
Rose qui peuvent s’activer durant le tour d’un adversaire.
à la pose de la carte oiseau dans votre volière.
Les pouvoirs des oiseaux sont toujours optionnels.
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Lorsque tous les joueurs ont placé leurs cubes action (1 cube par tour), la manche prend fin. Chaque joueur marque les points de l’objectif actuel s’il a rempli les conditions, et on passe à la prochaine manche, avec 1 cube action en moins.
A la fin de la 4ème manche, la partir prend fin et on comptabilise les points des oiseaux, des cartes bonus, des objectifs, des œufs sur le plateau, de la nourriture stockée et des cartes recouvertes.
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VERDICT
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lWingspan mérite sa place dans votre ludothèque pour de nombreuses raisons:
le thème est original et immersif. Si on m’avait dit que j’aimerais jouer à un jeu qui me propose de collectionner divers oiseaux, de gérer leur nourriture et de pondre des œufs… pffff. Et bah si. Ça marche. Et même sacrément bien. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’alchimie est présente et on se prend au jeu. Les illustrations sont superbes et les cartes très détaillées (il y a des infos sur l’oiseau, sa taille, et sa région géographique d’origine).
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Le jeu et ses mécaniques ne sont pas difficiles à comprendre et sont abordables même pour des non-habitués. Bien sûr il faudra un peu de pratique pour le maîtriser et battre tous ses adversaires, mais il peut vous permettre d’initier des gens aux jeux, et même satisfaire des habitués qui chercheront à combotter au maximum, et à « casser » le jeu pour en sortir le plus gros score!
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la qualité du matériel est au rendez-vous et propose un jeu pensé pour les joueurs, et c’est suffisamment rare pour être souligné. Le travail éditorial de Stonemaier Games est une fois de + un gage de qualité et de sérieux, on ne peut que vous encourager à découvrir leurs autres titres.
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un mode solo bien pensé, comme dans tous les jeux Stonemaier Games, avec leur système Automa qui fait le bonheur de ceux voulant se faire une ‘tite partie solo contre un adversaire virtuel digne de ce nom!
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C’est donc un grand OUI pour ce jeu original, bien construit, immersif et attachant. Cette fois-ci on ne fait pas la guerre, on construit sa volière (ça rime). On se prend vite au jeu, on essaie de combotter, d’anticiper nos besoins en nourriture, et de maximiser l’impact de nos actions. On réfléchit à plusieurs tours en avance, on déclenche ses actions au bon moment (ou supposé bon moment), et on garde en tête les objectifs communs, et les cartes bonus. Tout ça pour scorer un max et battre ses adversaires, même au concours de la plus belle volière!
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L’avis de Romain B. :
Un jeu Stonemaier c’est toujours intéressant. Wingspan nous propose un thème frais, gérer sa volière d’oiseaux pour des parties plutôt courtes et une direction artistique pastel très agréable.
Wingspan a un défaut : il est entre le monde de l’expert et celui du familial. Ce qui chez nos voisins allemands est clairement un expert vu qu’il vient d’y gagner un prix dans cette catégorie, et chez nous plus flou et ce flou porte préjudice au jeu.
Personnellement j’aime beaucoup ce jeu, le matériel fait son effet, les illustrations sont magnifiques et c’est toujours plaisant d’en faire une partie. La mécanique est fluide, les actions sont claires et s’enchaînent bien. La montée en puissance est là et les manches passent vite. Et en plus il y a le solo! The Automa Factory, qu’est ce qu’ils savent bien les faire les solos! Le défi est là, relevé et à l’affût. Il vous faudra plusieurs parties pour vous faire à cet adversaire et tenter de gagner!
Avec Wingspan vous avez un jeu beau, qui donne envie et permet d’occuper 60 a 90 minutes et surtout un solo vraiment bien pensé!
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J’avais hâte de mettre la main sur la version française, tellement j’ai entendu de bien sur ce jeu dans sa version originale. Le jeu est quand même sorti en 2016 en V.O. et peut se targuer, après 3 ans, d’être encore dans le top 100 des jeux sur BoardgameGeek, la référence en ce qui concerne notre passion ludique.
C’est pas rien! De nombreux jeux aimeraient connaître ce succès critique.
Créé par Kevin Riley, les illustrations sont l’œuvre de Scott Hartman et du Gong Studios. Les éditeurs sont ActionPhase Games, Indie Boards & Cards, et donc Matagot pour la V.F.
Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 60 minutes environ (ça peut durer bien plus longtemps!).
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Deckbuilding coopératif atypique, Aeon’s End vous propulse dans un univers où la fin du monde a déjà eu lieu. Le Monde-qui-fut ou ce qu’il en reste est désormais assiégé par les Sans-Nom, des créatures maléfiques qui veulent vous enlever le peu qu’il vous reste. Depuis plusieurs générations, les survivants se sont réfugiés dans un lieu hanté dénommé Gravehold. Les mages de la brèche ont peaufiné leurs techniques et sont dorénavant prêts à faire face et à reprendre ce qui leur appartenait.
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On va dorénavant vous expliquer pourquoi ce jeu vaut le détour, pourquoi il a de belles années devant lui avec les nombreuses extensions déjà sorties, ou en préparation, et pourquoi une communauté de fans s’est déjà créée et va tout faire pour convaincre Matagot de continuer son travail de localisation afin de proposer l’ensemble de l’œuvre aux joueurs francophones!
Et pour ne rien gâcher, les illustrations sont de toute beauté!!
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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:
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Comment on joue?
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Aeon’s End est donc un jeu de deckbuilding coopératif.
Deckbuilding: littéralement « construction de jeu ». Dans ce genre de jeu, les joueurs vont construire, améliorer leur jeu en achetant d’autres cartes qui viendront s’ajouter à leur jeu de base. En piochant dans ce jeu à chaque tour, ils utiliseront les cartes en main pour effectuer leurs actions, et acheter d’autres cartes. Lorsque la pioche est vide, on mélange l’ensemble des cartes défaussées (le jeu de base + les cartes achetées en cours de jeu) pour constituer une nouvelle pioche, qui sera donc agrémentée des cartes achetées en cours de partie.
Coopératif: Assimilé à un gros mot pour Zef du LabodesJeux qui préfère quand on se fait des crasses entre joueurs (il a malgré tout apprécié Aeon’s End, comme quoi tout arrive). 😉
Plus sérieusement, dans ce mode de jeu, les joueurs œuvrent ensemble vers la réalisation d’un objectif commun. Dans Aeon’s End, le but sera de protéger Gravehold, et de poutrer les monstres.
Dominion est très souvent cité comme LA référence, tout du moins l’origine du deckbuilding tel qu’il est connu.
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Aeon’s End se distingue de ce mode de jeu en apportant quelques particularités bien senties:
Le paquet de cartes du joueur n’est JAMAIS mélangé. Donc l’ordre dans lequel vous défaussez vos cartes est primordial.
L’ordre du tour est défini de manière aléatoire, ainsi votre stratégie devra sans cesse s’adapter.
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Chaque joueur incarne un mage avec des caractéristiques particulières. Au nombre de 8 dans la boîte de base, chacun aura une pioche et une main de départ un peu différente.
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Les némésis, au nombre de 4, sont les ennemis du jeu. Elles ont aussi leur pioche spécifique et des caractéristiques particulières.
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Dans Aeon’s End, les mages ont domptés les brèches utilisées par les monstres et s’en servent contre eux. Pour représenter cela, les mages disposent de brèches sur leur plateau individuel qui leurs servent à préparer et lancer des sorts. Encore une fois, les différents mages ont une configuration sensiblement différente de leurs confrères magiciens, et ils devront utiliser au mieux les brèches à leur disposition.
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L’éther est la ressource principale du jeu, qui permet d’acheter les cartes, effectuer des actions et d’ouvrir ou de stabiliser les brèches.
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Les sorts doivent être préparés avant d’être lancés, c’est à dire qu’ils doivent être placés sur une brèche ouverte ou stabilisée durant ce tour. On stabilise ou on ouvre une brèche en payant son coût indiqué sur la carte brèche. Stabiliser une brèche coûte moins cher mais ne l’ouvre que pour un tour, l’ouvrir est + onéreux mais est permanent.
Un sort préparé sur une brèche stabilisée DOIT être lancé au tour suivant, un sort préparé sur une brèche ouverte PEUT être lancé au prochain tour ou aux tours suivants.
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A son tour, un joueur pourra réaliser plusieurs actions:
Lors de la phase d’incantation, il peut lancer un sort préalablement préparé, résoudre son effet, et le défausser.
Lors de la phase principale, il pourra jouer des cartes de sa main, acquérir de nouvelles cartes, charger sa compétence, stabiliser ou ouvrir une brèche, préparer un sort sur une brèche.
Enfin, à la fin de son tour, le joueur va piocher de nouvelles cartes de sa pioche pour en avoir 5 en main. Une fois la pioche vide, on retourne simplement la défausse pour reformer une pioche, SANS la mélanger.
Au tour de la némésis, on piochera 1 carte qui peut être un pouvoir qui reste actif jusqu’à ce que les joueurs arrivent à le défausser (le + souvent en payant un coût en éther) ou un serviteur (qui viendra le + souvent attaquer les joueurs ou renforcer la némésis).
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L’ordre du tour variable est une autre spécificité de Aeon’s End, et est déterminé par le paquet d’ordre du tour. En effet chaque joueur a 1 ou plusieurs cartes lui correspondant et qui sont mélangées dans une pioche, avec les cartes correspondant au tour de la némésis, l’ennemi de votre partie. Au début de la partie, puis à la fin du tour d’un joueur ou de la némésis, on pioche une carte que l’on retourne et qui indique à qui vient le tour de jouer. Si le paquet d’ordre du tour est vide, on le mélange pour le recréer.
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On va enchaîner les tours durant lesquels vous aurez la possibilité d’attaquer la némésis et ses serviteurs, d’améliorer votre deck pour les prochains tours, de préparer vos sorts, de construire une stratégie de groupe qui tombera à l’eau lorsque le sort aura décidé que la némésis jouera alors que vous n’étiez pas prêts à recevoir autant de dégâts ni d’embûches sur votre route. Du coup vous passerez les prochains tours à encaisser les attaques, limiter les dégâts, chercher et éventuellement trouver une porte de sortie, et peut-être respirer un peu. Et puis ça recommence… Parce que la bête ne vous ménagera pas et a juré votre perte! 😉
La partie se termine lorsqu’une des conditions est remplie:
A la fin de n’importe quel tour, la pioche de la némésis est épuisée et il ne lui reste plus de serviteurs et de pouvoirs en jeu.
La vie de la Némésis atteint zéro.
Dans ces 2 cas, les joueurs l’emportent.
Par contre, si les joueurs sont épuisés, ou si la vie de Gravehold atteint 0, les joueurs ont échoué.
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Un joueur est épuisé lorsque son nombre de points de vie atteint 0. Dans ce cas-là il continue à jouer mais ne peut plus récupérer de PV. Lorsqu’il doit subir des dégâts, c’est Gravehold qui en encaisse le double à la place. Bref, vous n’êtes plus d’une grande aide, même si vous n’avez pas dit votre dernier mot!
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VERDICT
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Amateurs d’héroîc-fantasy, vous retrouverez ici tous les codes du genre. Le jeu est immersif et bien construit et promet de longues parties afin de défaire l’ensemble des némésis et des pièges qu’elles dresseront sur votre chemin! Aeon’s Endest un deckbuilding dynamique, stratégique et très collaboratif. Il faudra réellement faire équipe avec les autres joueurs si vous voulez vous en sortir. Vous sentirez régulièrement la mort vous frôler, et Gravehold sur le point d’être détruit.
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Le challenge est à la hauteur du jeu: punitif. Vous aurez régulièrement l’impression que la némésis et ses serviteurs vous pilonnent jusqu’à plus soif. Rassurez-vous, ce n’est pas qu’une impression. Vous ferez face à des vagues qui s’intensifieront au fur et à mesure puisque le paquet de cartes d’actions des némésis est construit de sorte que la difficulté et la puissance de leurs attaques augmentent.
Bref vous allez en chier.
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Mais la victoire en sera d’autant plus belle! Et vous pourrez toujours ajuster la difficulté en début de partie pour rendre les parties plus faciles, ou plus difficiles!
La variante solo tourne très bien et vous propose de défendre Gravehold en contrôlant 2 mages. Vous êtes votre propre allié, il en sera donc plus facile de prendre une décision qui impactera le groupe. 😉
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La rejouabilité est intéressante puisque la boîte de base vous propose plusieurs configurations de départ concernant la réserve de cartes que les joueurs pourront acheter en cours de partie. Le jeu propose plusieurs configurations possibles, et nul doute que vous pourrez en trouver sur les internet, ou même constituer les vôtres. Comme je disais plus haut, il y a déjà plusieurs extensions disponibles en V.O. (donc un version Legacy qui a l’air très intéressante), et il nous reste à souhaiter que Matagot puisse nous proposer l’ensemble de la gamme en V.F.
Bref, un vrai bon jeu pour ceux qui aiment l’univers héroïc-fantasy, le coopératif exigeant, la stratégie et sentir la mort les frôler + que de raison!
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Plusieurs liens utiles:
Aeon’s End Randomizer. Ce site de l’éditeur Action Phase Games vous propose de paramétrer votre partie de départ en fonction de vos choix.