Test : Origins : First Builders

Test : Origins : First Builders

Origins : First Builders a attiré mon attention grâce à / à cause de (le verdict tranchera !) son thème particulier pour un eurogame et son mélange de mécaniques. Ici, point de vaches, cochons ou moutons à élever… Nous allons rencontrer ceux qui viennent d’un autre monde, et ils vont nous aider à bâtir notre civilisation.

J’avoue que c’est aussi parce qu’il est l’œuvre de Adam Kwapiński (Lords of Hellas, Nemesis…) et que l’on retrouve aux pinceaux Zbigniew Umgelter et Aleksander Zawada, ayant tous deux officié sur Tekhenu, Tawantinsuyu. Il est édité par Board and Dice, et distribué en France par Pixie Games.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée annoncée de 60 à 120 minutes.

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Du plastique qui annonce la couleur !

L’ouverture de la boîte m’a surprise. J’ai même failli défaillir en voyant la quantité d’éléments en plastique pour ce type de jeu… En fait, il n’y en a pas tant que ça… Le tout est très joli et coloré, et m’a finalement plu. Les couleurs vives m’ont remonté le moral. Un bel orange, un joli bleu presque turquoise, un jaune éclatant…

Puis j’ai vu le matériel de chaque joueur… Du noir, du marron, du vert et du bleu foncé. Pour trancher avec le reste, ça tranche ! Concernant les disques en bois, pas de souci… Mais pour les éléments en plastique… Eh bien, finalement, ça passe !

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Boite bien remplie, joueur conquis ?

Le matériel est présent en quantité et semble de bonne facture, que ce soit au niveau des tuiles, du plateau, des divers jetons en bois ou en carton (Attention, les ressources se ressemblent beaucoup, j’en ai commandé en bois pour régler le problème.), ou des différents éléments en plastique ; le tout semble tenir la route.

Un petit mot sur les plateaux individuels perforés : excellente idée, même si ce n’est pas du double-couche. 😉

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A quoi ça ressemble ?

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Quand Alien rencontre l’Humanité…

Le thème, comme je le disais au début de cet article, est particulier : en tant que terrien, vous accueillez à bras ouverts des extraterrestres venus mettre leurs connaissances et compétences élaborées à votre disposition, pour vous aider à développer votre civilisation. Eh non, les aliens ne viennent pas guerroyer pour asservir une Humanité au développement balbutiant. En revanche, vous ne serez pas le seul leader à vouloir construire la cité la plus puissante et prospère, et il vous faudra faire mieux que les autres humains pour faire honneur à vos puissants bienfaiteurs !

Et si une autre civilisation nous avait aidés à construire la nôtre ? Pourquoi pas ! Malheureusement, comme dans nombre d’eurogames, il est difficile d’entrer dans le thème et l’immersion n’est pas au rendez-vous. J’ai pourtant été de bonne volonté en m’efforçant d’utiliser le vocabulaire thématique. Il est certain que si vous « placez un dé sur la zone violette et faites l’action du haut », ce sera nettement moins immersif que si vous « envoyez un citoyen sur le lieu de rencontre d’un vaisseau-mère pour y collecter de la nourriture ».

Mais cela ne suffit pas.

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Un mélange qui fonctionne ?

Dans Origins : First Builders, différentes mécaniques sont présentes : le placement de dés et de tuiles, la gestion de ressources, la validation d’objectifs… S’entremêlent-elles suffisamment pour donner un équilibre au jeu ? Voyons cela.

L’élément principal du jeu sera votre population : les dés Citoyen recrutés deviendront des stratèges et plus encore… Ils vous permettront d’effectuer une partie de vos actions.

A votre tour, vous devez choisir une action parmi 5. Jusque-là, rien de bien compliqué, mais chacune d’elle implique plusieurs éléments et il vous faudra bien réfléchir à ce que vous souhaitez faire :

  • les lieux de rencontre vous permettront de collecter des ressources, de construire des bâtiments, d’avancer sur les pistes des temples, ou de recruter des citoyens (pas de limite au nombre de stratèges au niveau des vaisseaux-mère, mais attention à la valeur du dé choisi, sous peine de devoir payer) ;
  • compléter un district permettra à l’un de vos citoyens de s’installer sur un siège de pouvoir au milieu de 4 bâtiments ;
  • élever une tour (de votre palais, l’une de vos 2 tuiles de départ) augmentera le nombre de points de victoire (PV) des sièges de pouvoir.
  • augmenter votre population vous permettra de recruter davantage de citoyens pour en faire des stratèges, en vous apportant plus d’espace pour les loger  ;
  • passer mettra fin à votre participation à la manche actuelle et augmentera le niveau de vos stratèges. Il vous faudra alors attendre que tous vos adversaires aient passé pour qu’une nouvelle manche commence.

Vous allez donc devoir trouver le moyen de collecter des ressources pour être en mesure de construire des bâtiments ou recruter (par exemple). Je ne détaillerai pas davantage les règles, ce n’est pas le but de cet article. Je me contenterai de répondre à la question du début de ce paragraphe : oui, pour moi, l’ensemble s’imbrique et s’harmonise parfaitement, tout en apportant un brin de fraicheur à des mécaniques bien connues.

Un petit arrêt sur les jolis dés dont l’utilisation est originale sans être une pure nouveauté. De même, la façon de récupérer les tuiles Bâtiment change un peu d’une simple rivière et je pense que cela participe grandement à l’équilibre général.

Bel effort !

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J’y retourne, vous venez ?

La rejouabilité est assurée par le nombre de tuiles représentant des bâtiments différents, même si certains effets sont présents plusieurs fois. De plus, les cartes District sont nombreuses et l’on n’en utilise que quelques-unes à chaque partie. En outre, je n’ai pas mentionné la piste militaire que l’on ne doit pas négliger, comme les pistes des temples du Zodiaque.

En solo, le jeu est un bon entraînement, comme le stipule la règle, mais rien de plus. Ce n’est pas la configuration qui vous fera vous extasier. Sauf si vous allez sur le site de Pixie Games pour télécharger la règle de l’UFOBOT (avec son propre plateau), LE mode solo de David Turczi (que l’on ne présente plus aux adeptes de ce mode !). Là vous aurez affaire, je pense, à un véritable défi que je vous souhaite à la hauteur de vos espérances (je ne l’ai pas encore essayé) !

L’UFOBOT possède son propre plateau

A 2 joueurs, on ne se marche pas trop sur les pieds, donc j’aime bien !

A 3 (je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer à 4), ce n’est pas aussi tendu que ce que je pensais (peu d’interaction = peu de tension ?), mais les vaisseaux-mère (au niveau des lieux de rencontre) montent plus vite de niveau !

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VERDICT

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J’étais clairement la cible et j’ai accroché : matériel de qualité, configurations toutes jouables agréablement, thème présent, rejouabilité… En revanche, côté interaction, c’est assez calme (« Hey ! Tu as construit LE bâtiment que je voulais ! »). De plus, le jeu est plutôt facile à expliquer et à prendre en main. Attention, je n’ai pas dit que c’était un jeu familial !

Joueurs initiés, si le thème vous attire, n’hésitez pas !

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Disponible ici :

Prix constaté : 50€