Test : Nokosu Dice

Test : Nokosu Dice

Si tu aimes les jeux de plis, alors il faut que tu joues à Nokosu Dice. Ces derniers temps, cette phrase revient souvent. Ce Nokosu est vu comme le Lacerda des jeux de plis, le jeu ultime de la catégorie.

Bien pour faire simple, je ne suis pas d’accord. ND est un excellent jeu, mais il en existe désormais tant avec de plus en plus de sorties que je ne le vois pas écraser la concurrence.

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Le jeu de Yusuke Matsumoto est son seul titre référencé, sur ce point-là, c’est un coup de maître. Il est pour l’instant uniquement disponible au Japon chez Engames, mais tout le monde lui souhaite de trouver des localisations à l’avenir.

Nokosu Dice, c’est la promesse de perdre son cerveau et ses amis dans l’ordre que vous préférez.

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5 couleurs avec pour chacune des cartes de 0 à 7 et 5 dés.

La partie commence par un draft où chaque joueur (avec 10 cartes en main) va arriver à 5 dés devant lui. Le dernier dé (le nokosu) devient alors le super atout.

Dans le jeu, l’atout est tout d’abord numérique puis coloré. Si vous avez la combinaison des deux, félicitations, vous avez un super atout.

Ensuite, on joue des plis de manière plutôt classique, en must follow (suivre la couleur demandée par le premier joueur). Si vous n’avez pas la couleur demandée, vous jouez ce qui vous plait et vous pouvez ainsi couper.

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Attention tout de même ! Si un joueur fournit le chiffre de l’atout et que vous coupez avec une carte de la couleur de l’atout, il reste vainqueur du pli ! Une subtilité d’atout en croix (chiffre + couleur) qui vous fera quelques nœuds au cerveau et est source d’erreurs sur les premiers tours.

Chaque pli vous rapportera 1 PV, c’est peu, mais ce n’est pas si mal. Vous disposez également d’un contrat à chaque manche qu’il vous faut remplir exactement pour obtenir des PV supplémentaires.

Sur vos 5 dés, vous n’en jouerez que 4. Le 5ème est votre contrat, sa valeur est le nombre de plis que vous devez faire sur cette manche.

Une difficulté de plus à appréhender et surtout à valider, les autres joueurs auront pour but de vous faire échouer et s’ils peuvent vous faire jouer le dé que vous prévoyez de placer en contrat (must follow… c’est parfois piégeux), ils n’hésiteront pas.

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Mais ce contrat, ça vaut le coup ? Tout dépend de combien de joueurs valident le leur.

1 seul joueur, c’est le jackpot ! 30 PV dans la poche. Pour 2 vainqueurs, c’est 20 PV chacun, à 3 joueurs, on passe à 10 PV et, vous l’aurez deviné, si tout le monde valide son contrat, c’est 0 point bonus.

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Je vous rajoute une couche ? Ok ! Après le draft des dés, il vous est possible d’annoncer que vous ne ferez pas un seul pli de la manche. Déjà bravo ! Ce n’est pas tout le monde qui est assez fou et ingénieux pour le tenter.

Vous allez défausser un de vos dés (plus besoin de dé de contrat) et c’est parti pour la survie. Si vous réussissez, c’est le contrat validé et un bonus de 10 PV. Clairement, à vous la gloire dans le microcosme des joueurs de Nokosu et sur la partie en cours, la victoire se rapproche !

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Nokosu est un jeu où frustrer les autres et leur faire louper leur contrat est votre première mission. Cet aspect couplé à l’atout en croix en fait un jeu où chaque pli est étudié, chaque carte choisie avec minutie. Le tour de force réside dans la simplicité de ses règles (atout en croix, contrat mouvant) à l’opposé de la profondeur de gameplay proposée.

Ce Nokosu a de sérieux arguments pour être l’épouvantail, le jeu qui valide le statut de joueur de plis que l’on peut attribuer aux Lacerda dans l’univers des jeux experts.

Avec le temps, j’ai de plus en plus remis en question ce statut du côté des jeux de Vital (Lacerda), ils sont uniques et profonds, mais ne valident aucun « statut », mais bien, c’est un tout autre débat.

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Nokosu Dice, je l’apprécie beaucoup, la découverte m’a cueilli, tant de choix, de profondeur, c’est grisant. On met quelques parties pour commencer à se sentir à l’aise, pour faire des choix plus sûrs et se sentir moins nerveux.

Nokosu, c’est un jeu très sérieux, peut-être un peu trop. L’ambiance autour de la table est très studieuse, ça manque un peu de cette ambiance que j’affectionne tant. Un jeu qui plaira aux puristes du jeu de pli où ça ne parle pas beaucoup autour de la table.

Le jeu est actuellement dans sa V3 avec la possibilité de jouer de 3 à 5, personnellement, c’est à 4 que je le trouve le mieux calibré pour le temps de la partie qui se contient à 30/40 min en conservant une bonne compétitivité autour de la table.

Un jeu exigeant pour des joueurs sérieux, des parties plutôt longues pour le format et avec une réflexion qui en fait un jeu expert. Si tout ceci ne vous fait pas (trop) peur, alors foncez découvrir ce grand jeu.

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Test : Potage Sauvage

Test : Potage Sauvage

Reiner Knizia n’est pas prolifique, non, il a dépassé ce stade depuis bien longtemps. Créateur de centaines de jeux, les jeux de cartes et plus particulièrement de plis sont une de ses spécialités. Dans beaucoup de jeux, c’est aussi le meilleur moyen de noyer les bons jeux dans la masse. C’est personnellement le cas avec Potage Sauvage, jeu de 2002 lors de sa première édition, que je n’ai découvert que récemment par sa nouvelle édition dans la gamme Iello Cartes où l’on trouve Le Roi des Nains, Prophétie, les deux épisodes de The Crew ou le récent Inside Job.

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Potage Sauvage est un jeu de pli avec un twist intéressant : chaque joueur dispose de 5 cartes de scoring et en activera une à chacune des 5 manches de la partie pour lui-même.

C’est là que se trouve le cœur du jeu. Vous allez viser les cartes d’une des 4 couleurs et, si vous en avez l’occasion, pourrir les plis qui pourraient plus intéresser vos adversaires.

Le système de plis est lui aussi modifié. Chaque joueur joue ses cartes une par une, mais le pli continue tant que la soupe au centre de la table n’atteint pas une valeur de 10 ou plus. De quoi laisser le temps à chacun d’espérer, de pester sur les ingrédients fournis par les autres ou de se jeter sur le mélange proposé avant qu’il ne soit gâché.

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Le gameplay est un must follow (fournir la couleur demandée par le premier joueur) avec des cartes de valeurs 1 à 5, une carte de valeur 10, du bouquet garni sans valeur et une carte permettant de ramener le potage à une valeur de 0.

Une couleur se démarque, le gris qui ne dispose que de cartes de 1 à 5 mais qui, une fois joué, permet à tous les joueurs de désormais jouer la couleur de leur choix (passage en may follow).

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Simple, basique

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Le jeu parait plutôt simple et basique, mais rapidement les choix pour le pli en cours et la suite de la partie deviennent intéressants. On est toujours entre deux eaux à espérer que les ingrédients nous permettent d’empocher quelques points tout en pourrissant la soupe pour les autres (qui nous le rendent bien).

Ajoutons que la manche s’arrête quand un joueur ne peut plus jouer, avec des plis qui s’arrêtent après un nombre non défini de cartes jouées (valeur totale de 10 ou plus). Les mains ne se videront pas à la même vitesse, ne traînez donc pas pour récolter quelques points.

Le jeu oscille entre frustration et satisfaction. D’un pli au suivant, on est également sur du chambrage et de la chougne ! Le jeu est résolument fun, ne cherchez pas un jeu de pli complexe ou en maîtrise totale, ce Potage Sauvage, c’est un peu de chaos, un soupçon de maîtrise et pas mal de coups bas. De quoi passer un très bon moment entre amis ou en famille.

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La reco du Labo

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Le jeu est indiqué pour 2 à 5 joueurs. Encore une fois à 2 joueurs, on fera l’impasse, le jeu n’est pas du tout qualifié pour ce format. À 3 ça vivote sans grand intérêt, en revanche à 4 comme à 5 là le jeu tourne comme une horloge, privilégiez ces configurations.

Jeu fun, pour 4 ou 5 joueurs qui veulent passer un bon moment, voilà mon résumé de Potage Sauvage. Et en plus, le jeu est facilement trouvable, encore un point positif !

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Disponible ici :

Prix constaté : 14,90 €

Test : Bug Council of Backyardia

Test : Bug Council of Backyardia

Les jeux de plis font leur renaissance, on les voit de plus en plus et exit les règles classiques, le tarot et la belote sont là pour ça. 

Avec le Bug Council of Backyardia (BCoB), Kyle Hanley et Patrick Engro ajoutent la mécanique de l’awalé à celle du pli. L’awalé consiste à égrainer un lot de jetons sur des cases adjacentes. Ici, vous allez modifier la hiérarchie des insectes dans le but de promouvoir l’espèce pour laquelle vous avez prêté allégeance.

crédit photo : https://engrogames.com/

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Si le jeu vous intéresse, notre partenaire boutique Golden Meeple vous le propose avec un code de remise de 10% valable du 09/01/2024 au 11/01/2024. Voici le code à utiliser lors de votre commande >> COUNCIL OF LABO

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Le jeu propose 5 couleurs allant de 1 à 12. Chaque couleur a un niveau déterminé par des cubes, plus de cubes, plus de force. Cette hiérarchie entre les couleurs sera modifiée à chaque pli, par le joueur ayant joué la carte la plus faible. Il choisira une couleur, en prendra les cubes et les égrènera autour du conseil pour modifier la hiérarchie des couleurs.

Changer cette hiérarchie à chaque pli est déroutant, on ne sait pas trop comment gérer sa main, une carte un coup très forte devient de la couleur la plus faible et peut être battue par n’importe quelle autre couleur pour, quelques plis plus tard, redevenir une carte maîtresse.

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crédit photo : https://engrogames.com/

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Pour balancer ce chaos, le jeu est en must follow (suivre la couleur demandée) mais le changement à chaque pli reste une mécanique chaotique qui sera source de frustration sur les premières parties, le temps de l’appréhender. 

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Une fois la phase de plis terminée (10 plis), chaque joueur score 1 point par pli gagné et les joueurs qui ont choisi de prêter allégeance à une couleur révèlent leur choix pour espérer marquer quelques points supplémentaires.

C’est là que se situe le point le plus frustrant du jeu et aussi, à mon sens, là que se confrontent les biais sur son gameplay.

Vous allez choisir une couleur en début de manche sur laquelle vous espérez qu’il y aura le plus de cubes possibles après le dernier pli. Ce n’est pas logique si l’on regarde le jeu dans ce sens. Les cubes bougent à chaque pli et le dernier coup d’awalé va tout changer. 

En revanche, si l’on regarde le jeu à l’inverse en partant de la fin, en essayant de tout faire pour provoquer les derniers déplacements de cubes, en construisant sa main en vue du dernier pli, le jeu a bien plus de sens.

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crédit photo : https://engrogames.com/

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BCoB est de cette catégorie de jeu où le dernier pli est le cœur du jeu, comme Gudetama/5 cornichons, roulette trick-taking… Une mécanique qui rend ces jeux un peu farfelus.

En revanche, si cette mécanique et cette approche vous intéressent, alors BCoB est une perle de la catégorie, il est actuellement dans les 3 finalistes du meilleur jeu de pli de 2023 dans la guilde des jeux de plis sur BGG (avec Ghost of Christmas et Inside Job), personnellement, j’aime beaucoup y jouer avec des joueurs adeptes du tapage de carton.

Le jeu fonctionne très bien à 4 comme à 5 joueurs, j’ai plus de réserve à 3 et, clairement, à 2 passez votre chemin. Un mode solo a le mérite d’exister, mais je n’ai pas tenté l’expérience (je passe peut-être à côté d’un grand moment ludique).

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Ce Bug Council of Backyardia est donc un jeu de pli atypique, il ne conviendra pas à tous, mais si ça marche, c’est le genre de jeu de niche que l’on aime faire découvrir.

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Disponible ici :

Prix constaté : 53 €

Les Dossiers du Labo : je construis ma table de jeu

Les Dossiers du Labo : je construis ma table de jeu

Je me suis lancé dans la construction d’une table pour les jeux de société.

Bah oui j’aime bien bricoler, je venais de terminer d’aménager la pièce dédiée au ciné/jds/salle de jeux/rangements supplémentaires/chambre d’amis si besoin, et je me suis dit qu’il fallait y mettre une table !

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Sur cet élan de lucidité, j’ai bien sûr surfé sur les internets à la recherche d’idées, de tuto, de vidéos ou de trucs en tous genres.

Premier constat : les tables spécifiques pour jeux de société sont à des années lumières de mon budget. Il y a plusieurs KS ou même fabricants qui proposent de vraies belles tables, modulables, avec plein d’éléments à rajouter. C’est vraiment comme avec les JDS en campagne de financement en fait, une base et des stretch goals, et 12 extensions que vous n’ouvrirez sans doute jamais. Là c’est le même principe, une table, et des finitions et des éléments supplémentaires à ajouter qui bien sûr alourdissent la facture ^^

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Deuxième constat : y’a quand même des bricoleurs qui ont de l’or dans les mains et qui font de la vieille table de mamie Suzette une table haut de gamme, avec LED intégrées et tout le bazar.

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Fort de ces deux constats, la solution est toute trouvée (et surtout la seule que je puisse m’offrir après avoir terminé la pièce du bas ^^), je vais construire ma table !

Ça tombe bien, j’ai une ancienne table de salon qui traine et qui me servira de base de travail !

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Je vais essayer de vous détailler les différentes étapes, photos à l’appui, je ne m’attarderai pas sur les mesures exactes, puisqu’en fonction du plateau de base que vous utiliserez, de la hauteur de la table que vous souhaitez etc, c’est amené à varier et à s’adapter à votre projet.

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Tout d’abord, j’ai souhaité avoir un plateau en retrait des repose-coudes. Comme pour les tables de poker ou les tables de jds vues sur KS justement, cela permet d’avoir un jeu en cours, de remettre des planches ou autres pour recouvrir, et d’avoir une autre table dispo au-dessus. À l’usage, ça n’est finalement pas quelque chose d’indispensable selon moi (ça dépend si vous jouez à plusieurs jeux en même temps, mais généralement de mon côté, je ne laisse pas une partie en plan et le jeu est rangé à l’issue de la partie), et surtout, avec les dimensions de ma table, certains gros jeux experts (merci Nucleum) ne rentrent pas sur la table « ouverte ».

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En tous les cas ça m’a permis de bricoler, de tester des choses, et de m’amuser au final donc rien que pour ça c’était sympa à faire.

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Transformation !

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J’ai donc acheté des tasseaux au magasin de bricolage du coin. Rien que ça c’est déjà une épreuve car le bois qui y est vendu est quand même d’assez mauvaise qualité. Il faut quasiment vérifier tous les tasseaux du magasin pour en trouver quelques-uns presque droits. Sinon ils vrillent tous et pas qu’un peu, ce qui n’est pas du plus pratique dans notre cas. Bref, j’ai tout de même trouvé à peu près mon bonheur.

1ère étape, les fixer le long de la table pour faire une sorte de coffrage tout autour.

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2ème étape, la même chose mais sur la table, en faisant attention à recouper à la bonne hauteur pour se retrouver avec quelque chose de plat au final. Le but de ces deux lignes de tasseaux est de renforcer la solidité avec un point de fixation dans l’horizontale du plateau, et la 2ème ligne fixée par-dessous le plateau.

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J’ai enfin rajouté des petits morceaux de bois à intervalles réguliers, avec colle et vis pour finir de rigidifier l’ensemble.

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Huile de coude

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3ème étape, les reposes coudes viennent se poser sur les 2 lignes de coffrages de tasseaux. J’ai utilisé du parquet en pin maritime premier prix. Je l’ai bien poncé et je suis monté en grain pour obtenir quelque chose de très lisse et agréable au toucher (bah oui nos coudes délicats iront dessus des heures durant ! ^^). À nouveau fixation avec colle à bois et vis. J’ai utilisé des vis spécifiques un peu plus cher mais plutôt sympa pour l’aspect visuel puisque les têtes seront visibles.

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Le fait d’avoir utilisé du parquet me permet d’avoir ces rebords qui s’emboitent entre les lattes. Vous l’aurez peut-être compris, cela servira pour poser les planches qui recouvriront la table ! (et oui dès fois il faut avoir un peu de suite dans les idées ^^).

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Pas mal de tâtonnements et d’aller-retours entre la table pour disposer les morceaux, et l’extérieur pour tailler ce petit millimètre en trop, mais je m’en suis sorti !

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Pieds, finitions et accessoire inutile, donc indispensable ^^

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Pour les pieds, je voulais une table sur roulette, pour la déplacer si besoin de transformer la pièce en salle de couchage avec matelas au sol, du coup j’ai viré les pieds d’origine pour en refaire des plus massifs, et sur roulettes. J’avais du bois qui trainait, j’ai pris mes cotes, taillé les morceaux, et collés entre eux 4 morceaux de planches pour chaque pied. Les roulettes au bout, le tout bien fixé à la table et roule Raoul.

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Pour les finitions, j’ai utilisé une teinte à bois que j’avais déjà utilisé sur du bois de palette et qui rend un très bel effet je trouve. L’intérieur et l’extérieur des tasseaux ont été recouverts de simili cuir acheté en magasin de tissu, et collé et agrafé sur le bois.

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Enfin le petit bandeau LED totalement inutile donc indispensable, avec un trou aménagé pour faire passer le câble d’alimentation et un petit rebord pour y accueillir la batterie externe nécessaire à son alimentation.

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Je commande un tapis de jeu à la bonne dimension avec le logo qui va bien, et me voilà avec une table de jds à prix cohérent, et qui m’aura permis de bricoler, et de réaliser ce petit chantier par moi-même !!! J’avoue en être très content, et je ne suis pas déçu d’avoir pris le temps de la réaliser !

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Sol pin maritime = 2 paquets pour 36 €

Teinte à effet = 14 €

Tasseaux = 30 €

Vis boîte de 200 = 15 €

Simili cuir = 30 €

Bandeau led = 12 €

Batterie externe = 19 €

Tapis de jeu personnalisé = 50 €

4 roulettes = 60 €

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Un total de 266€ à titre indicatif qui ne tient pas compte des outils, de la colle, des feuilles à poncer, et surtout du plateau de table ^^

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Test : Niet !

Test : Niet !

Niet est un jeu de plis, comme on en croise rarement. Il réussit à proposer plusieurs jeux à l’intérieur d’un seul. Et pour que tout ceci fonctionne, Stefan Dorra a ajouté un plateau à son jeu, un simple plateau. 

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Un plateau pour les contrôler toutes

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Avec ce plateau, chaque ronde commence par une phase durant laquelle les joueurs vont bloquer différentes options, la dernière non couverte de chaque ligne définissant l’une des règles de la ronde à jouer par la suite. 

Premier joueur, couleur de l’atout, couleur des super atouts ou encore gains possibles en points de victoire, tout ceci sera défini par les joueurs. 

Ce plateau est une idée incroyable qui fera de chaque donne un jeu dans le jeu ! Toutes les règles sont changeables, adaptables à votre main et ce que vous voulez en faire. C’est également un excellent moyen de donner un maximum d’information à votre futur partenaire, je cache le « 4 points par pli » et l’atout rouge, qu’en déduisez-vous ? Cette subtilité du partage d’information est une de mes mécaniques préférées dans les jeux de plis, on donne des infos, mais aux autres de savoir les lire.

Vous pourrez donc faire des rondes où chaque pli et chaque carte 1 récupérée aux adversaires vaudra 4 points et d’autres avec -2 points. Le jeu peut totalement se renverser une fois les règles définies et les mains des joueurs passent de très mauvaises à excellentes, vous définissez les règles en les adaptant à votre main tout simplement.

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Du pli en équipe : What else ?

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Pour la phase de pli, on est sur du classique, must follow (on suit la couleur demandée), possibilité de couper avec de l’atout si on n’a pas la couleur demandée (mais ce n’est pas obligatoire).

Le jeu propose tout de même un super atout ! Les 1 d’une couleur seront au-dessus de la couleur d’atout et, en plus, il est possible que les 1 bleu soient au-dessus de l’atout jaune par exemple.

Des plis donc, mais en équipes. C’est toujours mieux en équipes. Et Niet vient encore une fois modifier ce paramètre, le premier joueur, défini à la phase de plateau, choisit son partenaire pour cette ronde. Vous vous rappelez de la lecture de la pose de jetons ? Vous en voyez un peu plus toute la portée.

Les équipes ne sont donc pas fixes, là encore une mécanique très agréable que j’ai découverte avec le tarot (à 5 le tarot hein 😜), et qui permet de créer une sacrée ambiance autour de la table, particulièrement au moment du choix du partenaire.

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Un jeu qui demande de la maitrise et des joueurs

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Vous l’aurez donc compris, Niet se joue à 4 ou 5, je le préfère à 4 d’ailleurs, bien en équilibre sur ses deux équipes de 2 joueurs. Je comprends que ça puisse paraître limitant, mais on a ici un jeu qui fonctionne parfaitement à 4 alors pourquoi s’en priver ? 

Comme pour tous les jeux de plis, pour l’âge des joueurs, cela va dépendre de leur connaissance de ce genre de jeu, Niet n’étant pas l’un des plus simples dans son imbrication de mécaniques et de choix, la lecture de sa main de départ et des subtilités dans les choix faits par vos adversaires/partenaires.

La durée de la partie peut être un peu longue, personnellement je le joue en 4 rondes à 4 joueurs (le jeu propose 8 rondes) pour avoir plus de tension.

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Niet est un excellent jeu, amateurs de jeux de plis, celui-ci mérite votre attention, remplissant de nombreux critères pour plaire à pas mal de monde. Il n’est pas des plus compliqués à trouver, passant régulièrement sur le marché de l’occasion. Peut-être que Iello lira ces lignes et nous gratifiera d’un reprint ? Soyons fous et croyons-y !

Personnellement, à 4 ou 5 joueurs, il est rapidement de sortie ! Avec ce plateau et ses multiples possibilités à chaque ronde, le jeu dispose d’une sacrée profondeur avec des rondes épiques, en particulier celles à -2 points où le jeu peut prendre les joueurs à revers.

Un jeu de plis modulable et prenant, des parties tendues et des joueurs qui chougnent, on est en présence d’un grand jeu de plis alors n’hésitez plus et dites Da à Niet.

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