Test : Kingsbridge

Test : Kingsbridge

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

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Kingsbridge le jeu est le 8ème jeu (hors extensions) dans l’univers des piliers de la terre de Ken Follett. Le test du jeu de plateau du même nom ici, ainsi que celui de Une Colonne de Feu, une autre partie de la trilogie des Piliers.

Quant à l’auteur, il n’en est pas à son coup d’essai car il compte à son actif des jeux comme le « 6 qui prend », plus récemment « Caldera Park » (dont vous retrouverez le test de Kmylle ici), ou Coal Baron (dont l’article sur le KS de Romain est dispo ici) , mais aussi Cuzco, Downforce etc etc, je ne vais pas faire le palmarès complet de ce brave homme, car il a plus de 260 jeux au compteur à ce jour !

Voilà pour l’historique de l’auteur et de l’univers, passons maintenant au jeu !

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Un thème ou pas un thème, telle est la question.

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Car oui, si la promesse d’avoir un jeu dans un univers littéraire qui vous plait et que vous voulez vous replonger au cœur des évènements de la ville de Kingsbridge, la déception sera au rendez-vous !

Voilà, c’est dit !

Je résume : j’ai été attiré par la promesse d’un jeu de cartes dans un univers médiéval qui raconte une histoire, le dos de la boite nous dit que nous allons revivre les évènements qui se sont produits depuis un raid viking en 997 jusqu’à la construction de Kingsbridge.

Toujours d’après le dos de la boite, je devais vivre « un palpitant voyage à Kingsbridge à travers des règles accessibles et des illustrations inédites ».

Pour les règles et les illustrations, pas de soucis, c’est le cas.

Pour le palpitant voyage on repassera…

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Car, même si on fait l’effort d’essayer de se plonger dans le thème, la mécanique va vite prendre le dessus et au final, si on lit une fois les cartes dans le bon ordre pour avoir le résumé de l’histoire, il n’y aura rien d’autre à faire.

Je vais dérouler les éléments qui mènent à cette conclusion, certes un peu saignante sur le thème archi plaqué, histoire qu’on ne pense pas que je tire à boulets rouges par pur plaisir, car le jeu possède quand-même ses qualités !

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Il était une fois…un solitaire thématisé.

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Avez-vous déjà ressenti une thématique en jouant au solitaire sur votre ordinateur ou physiquement ?

Avez-vous déjà ressenti le besoin de poser une thématique sur un tel jeu ?

Moi non plus.

Mais visiblement Mr Kramer s’est dit que ce serait une bonne idée !

Alors c’est parti, on va coller une illustration et un texte d’ambiance sur chacune des cartes et le but sera de recréer ces évènements en empilant les cartes de la valeur 1 à la valeur 13.

Vous sentez déjà le thème s’effacer juste à l’explication ?

Alors, attendez !

On va sauver les meubles en expliquant qu’on pourra aussi utiliser des personnages pour nous aider si les évènements ne tournent pas en notre faveur !

C’est plus thématique là, non ?

Mais alors, en quoi ces personnages vont être utiles thématiquement ?

Ils ne le seront jamais, puisqu’on les possède de manière aléatoire et qu’ils rentrent en jeu à notre guise…

Donc, en gros, on va très, mais très très vite, oublier le thème et ne voir que des cartes de valeur 1 à 13 qu’on va disposer en colonnes pour gagner la partie plus vite que les autres et utiliser d’autres cartes pour tordre les règles à notre avantage…

Dommage, car la promesse d’un thème sur un jeu de cartes était bonne, mais elle n’est pas tenue. (Je me répète, c’est dire la déception de ce côté-là pour moi.).

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Oui, bon ok, le thème est aux fraises, mais au moins, le jeu est-il bon ?

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Cette question est très subjective, vous en conviendrez avec moi !

Mais essayons de répondre froidement, sans avis personnel dedans (pour le moment).

Le jeu propose des idées sympas pour changer du solitaire ou du Skip-bo, dont on sent aussi la filiation ! (On ressentira aussi un léger emprunt au Rummikub pour le réagencement à volonté des cartes.)

Un mode solo, un mode coop et un mode compétitif, la possibilité de jouer jusqu’à 5, des règles accessibles et un temps de jeu maitrisé.

Donc, je pense que le jeu a de bonnes qualités si on le prend pour ce qu’il est : un jeu de cartes simples, accessible et qui se joue vite.

Il possède un autre petit défaut : bien que les effets des cartes personnages soient expliqués dans le livret de règles et détaillés, parfois, les formulations utilisées peuvent laisser un doute sur la manière d’employer tel ou tel personnage.

Mais rien d’insurmontable pour autant avec un peu de logique !

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Mais alors, toi, tu l’as aimé ?

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Je dois avouer que, passé la déception du thème (Encore ?! Mais est-ce que ça va finir ?!) et de me retrouver face à un jeu purement mécanique où je pose des cartes en colonne, j’ai apprécié le jeu.

Pourquoi ?

Déjà parce qu’il est rapide, simple et accessible, j’ai donc pu le faire découvrir à des personnes peu habituées aux jeux.
Ensuite parce que la variété de modes de jeux permet de jouer avec tout le monde !

Des personnes qui couinent quand elles perdent sont présentes ?

On joue en coop !

Envie d’un peu de compétition ?

Le mode normal est fait pour vous !

Sachant que les personnages utilisés sont passés au voisin, à vous de voir si vous voulez les jouer pour offrir aussi un avantage à la personne à notre gauche ou si vous préférez compter sur vous-même pour l’emporter !

Personne pour jouer ?

C’est parti pour le mode solo et 20 minutes après on a terminé, on vérifie si on a gagné et combien de points sont marqués !

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Donc le jeu répond à un besoin que j’avais, un jeu souple, flexible et qui se joue avec tout le monde sans prise de tête, que je peux sortir facilement en solo pour des parties rapides et avec peu de matériel !

Donc oui, le thème est oublié dès les premières secondes de jeu, mais le plaisir de jeu est présent (au moins pour toutes les personnes qui l’ont joué avec moi et pour moi aussi).

Un bon jeu de cartes qu’il faut apprécier pour ce qu’il est : une version solo, multijoueur et éventuellement coopérative issu d’une fusion des mécaniques du solitaire, du Skip-bo et du Rummikub avec un petit ajout grâce aux cartes personnages !

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Disponible ici :

Prix constaté : 14,90 €

Test : D’Orge et de Blé

Test : D’Orge et de Blé

Dans la campagne coule une rivière et de chaque coté se sont installés 2 villages. Ces terres fertiles permettent la culture de nombreuses céréales dont boulangers et brasseurs locaux sont devenus des spécialistes.

Blé, seigle, houblon, orge et de l’eau. C’est avec ces ressources que vous allez, en 6 ans, produire les meilleurs pains et les meilleures bières.

Beer & Bread, qui nous arrive sous peu sous le nom : d’Orge et de Blé, est un jeu pour 2 joueurs exclusifs de Scott Almes à qui l’on doit énormément de jeux comme la série des Tiny Epics, Warp’s Edge, les Boomerang ou Almanac. Pour la VO c’est Deep Print Games et pour la version française qui ne va plus tarder c’est Gigamic ! Ajoutons qu’aux pinceaux on retrouve Michael Menzel (Rococo, Dominion, Andor …).

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Le jeu vous place donc à la tête d’un des deux villages avec pour mission de faire du pain et de la bière tout en équilibrant vos productions, votre score final étant le plus faible entre votre bière et votre pain.

Pour cela, en 6 manches vous allez tantôt drafter, tantôt gérer votre main pour arriver à vos fins.

Le jeu se compose de 3 années fertiles entrecoupées d’années sèches. Chacune ayant son gameplay, ce qui fait de Beer & Bread un jeu avec beaucoup d’ingrédients qui se marient très bien dans une petite boite.

Les années fertiles proposent plus de ressources disponibles récoltables dans les champs partagés par les deux villages. Les joueurs vont jouer à tour de rôle avant de passer leur main à l’adversaire.

Vous pouvez produire avec un twist bien malin, chaque carte que vous ajoutez à la production vous rapportera les ressources indiquées ainsi que les ressources sur les cartes déjà jouées pour de la production à cette manche. De plus, vous reprendrez ces cartes en main pendant la saison sèche suivante.

La production propose également un second twist qui me plait énormément : si vous produisez trop et que vous ne pouvez pas tout stocker dans vos 9 emplacements, vous allez proposer le surplus à votre adversaire qui pourra le stocker de son côté ou le défausser. Une interaction positive très agréable et si rare dans les jeux de face à face, un point très positif.

Vous pourrez également produire du pain ou de la bière dans la limite d’une carte dans votre boulangerie et une carte dans votre brasserie.

Vous pourrez enfin récupérez la ou les cartes de vos boulangerie et/ou brasserie en jouant une carte et en venant la placer sous votre côté du plateau de jeu. Désormais cette carte vous apporte un bonus sur une action future, une phase du jeu ou des points de victoire sous certaines conditions.

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Les années sèches fonctionnent avec les mêmes actions mais le gameplay est tout de même bien différent puisque chaque joueur conserve sa main. Une rivière de 3 cartes est alors activée et permet aux joueurs d’échanger une carte de leur main avec une de la rivière avant d’effectuer une action avec la carte récupérée.

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crédit photo : deep print games

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Tout ceci nous propose un jeu fluide avec pas mal de petits points, de phases différentes les unes des autres, ce qui est déjà très agréable. J’ajoute à nouveau cette interaction positive qui est pour moi une vraie réussite dans un jeu 2 joueurs où les derniers grands titres sont dans l’affrontement pur (Splendor Duel, Radlands, Mindbug, …). Avec Beer & Bread, le gameplay s’accorde au thème pour un jeu calme mais pas sans interaction pour autant. Vous pourrez toujours contredrafter ou vider la réserve d’une ressource sous les yeux de votre adversaire en ne lui laissant que les miettes.

Au final, Beer & Bread me plait énormément. Il est jouable à partir de 10 ans avec des effets à comprendre sur les manches à venir ou des scorings à anticiper.

Les parties passeront de 75/80 minutes sur vos premières parties à moins d’une heure une fois les cartes connues et les phases maîtrisées.

Je note également le tarif du jeu aux alentours de 28€ ! Un prix vraiment très intéressant à la vue du matériel proposé et de ce qu’offre le jeu en termes de mécaniques.

Personnellement, je l’ai récupéré quelques temps après Essen et depuis il revient régulièrement sur la table avec toujours autant de plaisir. Beer & Bread c’est personnellement un de mes jeux deux joueurs exclusifs préférés, je ne suis pas très client des oppositions directes et le jeu a su adapter l’opposition sans y mettre la frustration et la méchanceté possible que propose habituellement ce format de jeu.

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Disponible ici :

Prix constaté : 27,90 €

Test : Ramba Zamba

Test : Ramba Zamba

Ramba Zamba est un jeu de Johannes Schmidauer-König, il a été illustré par Michael Menzel. Il est édité par Game Factory et localisé par Offline Edition.

C’est un jeu pour 2 à 5 personnes à partir de 8 ans pour des parties d’environ 20 minutes.

L’article est écrit depuis une boite fournie par Offline Edition.

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Le matériel

Des cartes et… c’est tout, Ramba Zamba est un jeu de cartes et c’est tout !

La qualité des cartes est standard pour un jeu de ce type et de ce format.

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Du rififi dans la basse-cour !

Ramba Zamba, mais quelle phrase magnifique… Ah non, je me trompe, ce n’est pas du même type d’animaux dont il est question ici.

Welcome to the jungle the farm!

Votre mission, si vous l’acceptez, sera de collectionner 5 représentants d’une famille d’animaux.

Votre choix est libre, vers de terre, poules, renards ou chiens, mais sachez que chaque animal posé pourra chasser les autres !

Les poules se nourrissent de vers, les renards traquent les poules et quel meilleur prédateur que le chien pour houspiller le renard loin de votre poulailler ?

Bien entendu, Dédé le fermier veille et pourra remettre de l’ordre pour chasser les chiens si l’envie lui en prend !

Mais méfiez-vous !

Vos adversaires vont peut-être vous envoyer des animaux pour chasser vos familles en cours de complétion !

Utilisez des bottes de foin pour cacher vos animaux, mais gare aux voisins mal intentionnés qui n’hésiterons pas à déblayer le tout à coups de fourche !

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Ramba Zamba, sous ses airs enfantins par le design, cache un vrai jeu de chacals (pour rester dans la thématique animaux).

Ce que nous avons beaucoup aimé, c’est la possibilité de contrer ses adversaires et de les polluer, de retirer des bonus qui protégeaient leurs familles et la tentative de toujours avoir un coup d’avance pour éviter de perdre des cartes déjà placées.

Ce que j’ai moins aimé par contre, c’est que, finalement, on ne s’attaque pas aussi souvent que je l’aurais souhaité, pourtant on pose souvent des cartes chez les autres pour faire disparaitre des cartes, retirer des protections, etc…

C’est bien pensé, mais j’ai la sensation qu’il me manque quelques cartes d’attaque plus générale, parce qu’il n’y a que le fermier qui chasse les chiens chez tout le monde (personne qui pose la carte y compris), mais le reste est vraiment ciblé pour une seule personne.

J’aurais aimé plus de capacités qui affectent tout le monde (sauf la personne qui pose la carte, puisque le fermier est déjà là pour ça).

Mais ça reste un peu de chipotage puisque, c’est vrai, Ramba Zamba n’est pas mon style de jeu de prédilection.

On est sur un vrai jeu d’ambiance, qui se jouera facilement avec les plus jeunes, les novices ou les personnes qui n’aiment pas se prendre la tête et rire un bon coup !

Car oui, le jeu est simple à expliquer, rapide à jouer et on rigole beaucoup.

Une fois de plus, comme pour Barrakuda, il ne faudra pas être allergique à la pioche et aux vacheries si tout le monde décide de s’acharner sur une seule personne.

Sans ça, on est sur un jeu d’ambiance agréable, rigolo et qui permet de se chicaner un peu quand-même, donc je pense que l’objectif est atteint !