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Test: New Frontiers

Article rédigé par Romain B.

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Roll for the Galaxy le jeu de plateau ? Vu la boite il semble bien que le matériel ne soit pas celui d’un simple jeu de cartes c’est certain mais est-ce que cette nouvelle itération après le jeu de cartes et celui avec des dés sera aussi intéressante ? Pas sûr…

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Le jeu est l’oeuvre de Thomas Lehmann (Pandemic, Jump Drive, Res Arcana, Race et Roll for the Galaxy), illustré par Martin Hoffmann (Immortals) et Claus Stephan (Junta, Karuba, Cacao), et édité par Rio Grande Games et distribué par Gigamic.

 

Le jeu est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée comprise entre 1 et 2 heures.

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Matériel

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80€ ça promet une boite pleine avec du matériel. Une chose est sûre, la boite en impose ! Peut être même un peu trop. La boite ne rentre pas dans une kallax ou tout meuble à cases. Pour pas mal de joueurs ça pourrait poser un souci.

Ce qui me gêne beaucoup plus, c’est que le matériel semble là pour justifier le tarif ! Beaucoup (trop) de punchboard, ces plaques de carton avec le matériel. Tout est trop grand, pourquoi une telle démesure ? Une fois tout le matériel sorti, il faut mettre les planches vides sous le thermo pour caler le tout… me voilà avec une boite trop grande, du matériel trop grand et franchement il était possible de faire mieux non ?

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Tout cela me ferait presque oublier qu’au-delà de la taille c’est agréable à manipuler. On peut cacher un autre jeu dans le sac qui sert à piocher les tuiles planètes mais ça en devient anecdotique.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue ?

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Et c’est la que la catastrophe approche. Le gameplay est simple et fluide, des tuiles actions, vous prenez un rôle et tous les joueurs en appliqueront l’effet mais vous avec un bonus.

« Comme dans Puerto Rico ? »

 Oui comme dans Puerto Rico, mais ne nous arrêtons pas là.

Le premier rôle est Isoler qui vous fera gagner 2 crédits, les autres joueurs n’auront rien.

« Comme dans Puerto Rico ? »

Oui, le rôle chercheur d’or mais continuons…

Le second rôle est Développer, vous payez pour un développement technologique qui vous apportera un bonus pour le reste de la partie, le top c’est d’en acheter un à 9 crédits, en plus ils peuvent vous apporter pas mal de points de victoire. « Comme dans Puerto Rico ? »

Eh oui ! Le bâtisseur… la copie va jusqu’aux bâtiments majeurs qui amènent des PV supplémentaires, jusqu’à la taille physique des tuiles qui est le double de celles de base. Et poussons la comparaison jusqu’au fait que vous déclenchez la fin de partie si vous construisez tous les espaces de votre plateau !

Alors, regardons la suite.

Le troisième rôle, Explorer, vous fera piocher des tuiles Monde et en choisir une puis les autres joueurs choisissent et ça revient à vous pour un second choix. Cette fois-ci on s’éloigne un peu de Puerto Rico, les mondes ont des pouvoirs qui s’activeront à d’autres moments, ils ne produisent pas tous des ressources par exemple, même si on est dans l’esprit des tuiles Champ de Puerto. De plus, pour les activer, il faut mettre des meeples dessus.

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Et c’est l’action suivante, Coloniser. Pour coloniser un monde il vous faut des meeples à placer sur les planètes explorées. Mais attendez ? « Comme dans Puerto Rico ? » Eh oui, le rôle de l’intendant. Et quel est donc le bonus ? Un meeple de plus ? Non…. Non…. « Comme dans Puerto Rico ? »

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Allez, passons à l’action de production. Vous produisez des cubes sur les planètes productrices, le bonus est cette fois de pouvoir produire sur une planète qui ne le ferait pas normalement. Cette fois ci on s’éloigne des îles des Caraïbes. Ou pas… cette tuile action, si elle n’est pas utilisée à un tour accumule des crédits dessus que le joueur qui choisira cette action récupérera.

Prochaines actions, Vendre et Consommer. Vous pouvez vendre un cube pour un tarif fixé par le jeu pour dépenser des cubes pour des PV directs ou des crédits. « Comme dans Puerto Rico ? »  Oui mais cette fois ce sont deux rôles en un ! Vendre et exporter. Malins les mecs, ils ont fait dans la différence sur ce coup. En mettant deux noms à une tuile, deux actions différentes où l’on peut n’en faire qu’une.

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Allez dernière action, promis celle-ci est différente de Puerto Rico. Envoyer des émissaires, tout un programme. Qu’est ce qui peut bien se cacher derrière un nom pareil ? Après tout, les autres tuiles ont des noms assez basiques : coloniser, développer…

Cette fois ci… vous prenez la place de premier joueur et 1 PV. Oui, c’est tout.

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La fin de partie arrive de 3 façons différentes :

Un joueur a acheté assez de projets Développement sur son plateau personnel. « Comme dans Puerto Rico ? »

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Les points de victoires se comptent sur les planètes colonisées et les projets achetés en plus de ceux récupérés en cours de partie.

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VERDICT

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« Comme dans Puerto Rico ? » voilà le meilleur des résumés… oui c’est la même chose mais pour plus du double en terme de tarif. Et en plus les multiples bonus de vos planètes colonisées et de vos projets vont sérieusement alourdir la partie voir la rendre indigeste et terriblement longue.

Bref ce New Frontiers est à réserver aux aficionados de Race for the Galaxy et de son univers, aux amateurs de très/trop grosses boites et à ceux que Puerto Rico n’attire pas par son univers mais qui sont intrigués par le gameplay.

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Tout comme avec une review où j’encense un jeu, je tiens à préciser que cet avis n’engage que moi.

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L’avis de Hélène « Harrie » G. :

Oh la belle grosse boîte ! J’aime bien les belles grosses boîtes bien pleines ! Jolies tuiles fidèles à l’univers de Race For The Galaxy, plateaux d’une épaisseur correcte, meeples et disques en bois : j’adore, ressources en… plastique, dommage ! Le sac est bien grand, peut-être un peu trop, mais quand on est maniaque, on a moins peur d’abimer les tuiles.

Ça prend de la place tout ça, du coup le format de la boîte n’est pas standard… C’est fait pour en imposer mais, mis à part les couleurs adaptées aux daltoniens, ce qui ne prend pas de place 😉, le tout aurait pu rentrer dans une boîte moins large sans carton superflu pour convenir aux amoureux des Kallax ! (Quitte à augmenter un peu la hauteur…)

Côté gameplay, on se retrouve entre Race et Roll (for the Galaxy !) et pour les fans de l’univers, c’est tout bon ! On y trouve également des similitudes avec Puerto Rico, mais, franchement, si on se laisse porter par l’univers, on l’oublie vite. J’aime le jeu d’Andreas Seyfarth (dont peu se rappellent le nom et c’est dommage) mais j’aime aussi celui de Tom Lehmann. Pour moi, ce sont 2 jeux différents, presque complémentaires. Ne hurlez pas, je vous explique : quand je veux jouer à 2, maintenant je sors New Frontiers parce que, quand-même, Puerto Rico n’était pas franchement fait pour jouer à 2, même après 2017. Bref… je vais éviter d’en faire un roman.

Lors de la partie de découverte, on passe du temps à lire les tuiles, les comparer, comme dans Race et Roll, puis, rapidement, on prend l’habitude et un bref regard à l’iconographie suffit pour se décider. Bien sûr, je ne parle pas du temps de réflexion, d’élaboration des stratégies…

Pour les amateurs de Race et Roll, les règles sont très vite assimilées, tout comme le vocabulaire. Sinon, ça se passe plutôt sereinement (et sans douleur, mais moins rapidement) pour réussir à construire quelque chose de cohérent. Eh oui, si on envisage de focaliser notre stratégie sur la consommation des ressources de nos mondes de Nouveautés, inutile de booster les mondes Génétiques dont on n’a pas encore vu la couleur ! Oui, je sais, cet exemple est totalement incongru… 😊

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Conclusion

Très bon jeu de la série « For The Galaxy », il plaira à ses groupies, objectifs en prime. New Frontiers pourra aussi plaire à ceux qui ont apprécié les mécaniques de Puerto Rico mais pas le thème, ou qui n’aiment pas y jouer à 2. Ou encore simplement à des colons en herbe, en quête d’horizons (très) lointains.

Ce New Frontiers a donc des qualités et des défauts, comme bon nombre de ses congénères, et il mérite sa place sur bien des étagères, dans toutes les configurations proposées.

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Disponible ici:

Prix constaté: 80€

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